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"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, March 20, 2012

Gaz de schiste - Chesapeake Energy pas toujours respectueuse des lois

Photo: http://www.marcellus-shale.us

Chesapeake accused of moving waste water sites ahead of permitting

31 août 2011

Une compagnie de gaz, la Chesapeake Energy, accusée de transporter des eaux de rejets sans permis dûment accordé

Rick Hiduk

Une traduction de Louise Langevin

Un groupe de voisins dont les propriétés s’échelonnent au bord de la route entre les villages de Terry et Asylum ont accusé la compagnie Chesapeake Energy d’opérer différents centres de traitement des eaux de rejet dans des lieux protégés ou sans en avoir la permission, ou d’opérer sur des sites qui n’étaient pas préparés adéquatement pour cet usage. D’autres blâment la compagnie pour l’eau colorée, les animaux de compagnie morts et des maladies inexplicables parmi des membres de leur famille durant la période où la compagnie a opéré ces centres de traitement et a déménagé ces eaux du site d’un puits à un autre.

Au cours des diverses semaines durant lesquelles nous avons tenté de connaître le fin mot de l’histoire avec l’aide des représentants du Pensylvania DEP (Department of Environmental Protection), il apparaît que chacune des parties impliquées dans la situation présente des faits qui légitiment leurs actions et leurs réclamations, incluant la compagnie de gaz. Tandis que la Chesapeake maintient que les fermiers du coin s’indignent pour des vétilles, le DEP déclare que la compagnie a mal utilisé un puits, a opéré un bassin de décantation d’une façon qui ne se conformait pas au permis accordé pour ce site, et a continué d’opérer sur un site non prévu pour recevoir les rejets, même si le permis demandé avait été initialement refusé à cause d’une information incomplète.

Ce sont cette arrogance de la compagnie et la négligence du DEP qui ont fâché les propriétaires de Terry et Asylum dont David Bohlander er Patrick Blow. Blow en particulier insiste pour dire qu’il ne s’oppose pas au gaz. Il apprécie le boom économique apporté par l’industrie, mais il voit les champs autour de lui comme de fragiles réservoirs d’eau et de milieux humides qui sont mis en danger par les forages, surtout s’ils ne sont pas faits selon les règles du DEP. Tous ces gens se demandent aussi pourquoi leur calme milieu a été choisi comme étant la meilleure place pour mettre en opération ce système régional. « Il y a un nombre exagéré de traitements des eaux usées ici, et nous voulons savoir pourquoi ».

« Je ne dis pas qu’il ne devrait pas y avoir de forage ou de fracturation, dit Bohlander, mais ils coupent une peu trop les coins ronds pour sauver de l’argent ». Blow ajoute : « Ils pensent qu’à partir du moment qu’ils donnent de l’argent à des gens pauvres, ceux-ci ne diront rien ».

Même s’il y a eu environ 6 sites dans le milieu qui ont servi à Chesapeake depuis les 3 dernières années, les lieux qui ont le plus attiré l’attention récemment sont le site Hershberger sur la route Van Hill à Terry et le site Arnold sur la route Kerry à Asylum. Lorsque Chesapeake a commencé à faire circuler des camions citerne remplis de liquides de fracturation et d’eaux de rejets vers le site à l’automne dernier, les résidents ont crié à la folie et le DEP a constaté que le site, qui a été laissé en dormance durant plus d’un an, était supposé avoir été restauré plutôt que préparé pour un nouvel usage.

La Chesapeake a déposé en mars sa soumission pour le centre Arnold Fluids Processing Facility tout en menant des activités similaires au site Hershberger quelques milles plus loin. Au même moment, le DEP renvoyait la soumission à la compagnie à cause de 8 déficiences techniques, et les résidents du coin de Hershberger en questionnaient l’usage après 14 mois.

Dans un rapport du DEP daté du premier avril, les auteurs soulignaient que la compagnie n’avait pas rempli plusieurs sections du formulaire, dont des précisions sur le procédé de traitement et la façon dont seraient éliminés les filtres des sacs. Le formulaire n’incluait pas non plus les plans prévus pour absorber les déversements possibles lors du remplissage et de la vidange de fluides, ni « comment, à cause des précipitations dans le bassin de décantation qui pourrait ainsi le faire déborder, les eaux contaminées seraient contrôlées pour éviter toute contamination de l’eau publique ». Le 5 avril, Lisa Houser du DEP, a écrit au superviseur de la Chesapeake lui demandant de faire en sorte que les exigences du DEP soient respectées et qu’un formulaire corrigé soit renvoyé au DEP.

Bohlander suivait le processus avec attention et a décelé un autre oubli qui l’a beaucoup inquiété. Il n’a vu dans le formulaire du permis aucune clause qui mentionnait l’obligation de tester et de régler la question des rejets de la fracturation potentiellement radioactifs, point important que l’ingénieur spécialisé en environnement du DEP, Success Kalu, dans un mémo daté du 7 juillet, a porté à l’attention de Houser du DEP. Tandis que le processus de la soumission traînait en longueur, les voisins ont reporté leur attention sur le site Hershberger qui est situé à un coin d’une ferme porcine, propriété de Daniel et Gayle Hershberger, loin de l’étable et de la maison de ferme.

Dans une lettre datée du 20 juillet et adressée aux Hershberger, 70 voisins ont accusé le couple d’être négligent, d’être des propriétaires absents et totalement en accord avec l’usage que la Chesapeake faisait de leur propriété. « Votre intégrité nous questionne. Nous sommes choqués que vous ayez fait de nous des victimes pendant que vous jouissez de la tranquillité de Quarryville (comté de Lancaster). C’est mal, pas solidaire, et vos actions affectent notre santé et notre jouissance tranquille de la terre que plusieurs de nos familles possèdent depuis des générations. »

Dans la lettre, les voisins accusent le propriétaire d’avoir nié connaître ce qui se passait sur sa propriété, d’avoir nié le fait qu’il a signé une lettre de consentement pour les opérations des eaux de rejet et d’avoir affirmé ensuite qu’il n’avait pas lu la lettre. Lorsqu’il a été interpellé verbalement, il a dit que lui et son épouse contacteraient le DEP pour retirer son consentement, mais il ne l’a pas fait.

Le 20 août, Bohlander et sa femme se sont rendus dans le comté de Lancaster et ont rencontré les Hershberger. Ceux-ci leur ont dit qu’ils avaient été faussement accusés dans la lettre dont des copies ont échoué entre les mains d’autres avocats du coin, et l’un d’entre eux en a fait connaître des extraits aux commissaires du comté de Bradford lors d’une réunion hebdomadaire en juillet.

Malgré tout, selon Bohlander, ils ont dit souhaiter être de bons voisins. Pour cela, ils ont informé les Bohlander qu’ils enverraient une lettre cette semaine à la Chesapeake pour signifier leur retrait. Les Hershberger lui ont dit que la compagnie ne poursuivait pas son permis pour le site, un fait que Bohlander a cherché à faire confirmer par le DEP qui ne lui a pas encore répondu.

Le 20 juillet, le DEP a émis un avis de violation (NOV = notice of violation) à la Chesapeake concernant ses opérations sur le site de Hershberger. Il lui était reproché qu’aucun forage n’avait été fait depuis le 10 octobre 2009 alors que la fermeture des deux puits sur le site avait été fixée au 5 mars 2010. Le DEP citait la compagnie pour « n’avoir pas restauré le site du puits dans le temps limite des neuf mois après avoir terminé le forage » tel qu’exigé par la section 206(c) de la Oil and gaz Act, 58 P.S. Même si le site n’avait pas été actif pour plus d’un an, le DEP soutenait que les eaux de rejet traitées là provenaient d’autres sites, ce qui n’avait pas été accordé en dehors du permis limité au site de Hershberger. Dans le document, il est stipulé que « L’usage que votre compagnie a fait du site Hershberger comme un centre pour les résidus liquides est illégal ».

L’avis de violation énumère une série d’amendes associées à divers mauvais usages de la propriété incluant 25,999$ en peines civiles plus 1,000$ pour chaque jour de violation. Les résidants des alentours, dont la plupart ne voulaient pas être identifiés, consentent à ce que les opérations de traitement continuent jusqu’à ce que la Chesapeake déménage ses opérations de recyclage au site Arnold. Le coordonnateur des relations avec la communauté du DEP, Dan Spadoni, n’a pas voulu confirmer d’autres violations ni indiquer si d’autres amendes étaient actuellement imposées à la compagnie. Il a affirmé que l’avis de violation n’était pas un ordre de fermeture. Il a rapporté que l’avis constitue une demande pour des réponses aux violations et un calendrier pour terminer les opérations.

« Le besoin de renforcement futur sera évalué lorsque la réponse de la compagnie aura été reçue et révisée. » a dit Spadoni, ajoutant que l’équipe chargée du programme Oil and Gas du DEP (Department of Environmental Protection) a inspecté le site le 26 juillet et a constaté que la seule activité en cours était celle des camions chargé de nettoyer les réservoirs de gaz.

Pendant ce temps, de l’autre côté de la frontière du comté, Bohlander et d’autres chiens de garde insistaient pour que la compagnie déménage ses opérations au site Arnold, malgré le fait que le permis était suspendu et que le site ne répondait pas aux standards exigés par le DEP (Department of Environmental Protection) pour de telles opérations.

« Ils se foutent des lois et montrent un mépris pour les amendes et les pénalités » a dit Bohlander au sujet de la Chesapeake tant pour le site de Hershberger que celui d’Arnold. « C’est très décourageant parce que nos agences de contrôle n’appliquent pas les lois telles qu’elles sont écrites ».

Le coordonnateur des relations publiques de la Chesapeake, Brian Grove, a raconté que les supposées violations et les mépris de la loi s’expliquent par le fait que les lois datent de 2001, bien avant que des discussions se fassent au sujet du développement du shale de Marcellus. Grove a affirmé que la compagnie avait tout fait pour suivre les règlements du DEP tels qu’ils sont mis à jour.

« Le DEP est en train de changer la façon dont il permet ces sites de recyclage de l’eau » a expliqué Grove. « Nous travaillons et avons travaillé avec le DEP durant ce processus pour systématiquement ajuster nos opérations selon l’approche évolutive du DEP ». « En même temps, a-t-il remarqué, la Chesapeake soutient ses efforts de recyclage et désire que le public comprenne que le procédé bénéficie à toute la région ».

« La Chesapeake est fière de son rôle de leader dans le recyclage de l’eau et de son nouvel usage dans le shale de Marcellus » a affirmé Grove. La compagnie ne prévoit pas cesser la gestion des eaux usées dans les villes de Terry et Asylum et, en fait, elle prévoit construire d’autres installations qui pourront filtrer l’eau et les liquides de fracturation par le procédé Aqua reniew dans un sens de respect de l’environnement ». Grove a soutenu que « les contrôles de l’érosion et des sédiments sont bien en place et efficaces sur nos sites et sont tout à fait conformes aux exigences du permis ».

Au même moment, le 6 août dans une lettre adressée au DEP (Department of Environmental Protection), les superviseurs de la ville de Asylum se sont mis à activement questionner les opérations en demandant si des matières dangereuses seraient entreposées sur le site durant et après la construction. La ville a aussi remarqué qu’aucune soumission de développement (Land Development Application) n’a été envoyée à la municipalité telle que requise par une ordonnance datée de 2008, laquelle concerne, entre autres, la gestion des tempêtes. Le maire de Asylum a aussi soulevé le problème de l’augmentation du trafic routier provenant des autres villes jusqu’au site, ce qui aurait un impact significatif sur l’état des routes.

«  La Chesapeake se préoccupe de faire des opérations respectueuses de l’environnement » ajoute Grove. Nous tenons sérieusement compte de toutes les inquiétudes des résidants qui vivent à proximité de nos opérations et, quand une question est soulevée, nous en informons immédiatement les autorités responsables et commençons rapidement à investiguer. »

Bohlander et Bow ne sont pas satisfaits à l’idée que les compagnies de gaz se disciplinent elles-mêmes et ils continuent de régulièrement confronter le DEP ((Department of Environmental Protection) pour atteindre leurs objectifs. Ils se disent prêts à endurer le passage devant leur maison de 300 à 600 camions par jour vers le site Arnold si le DEP et la Chesapeake leur donnaient l’assurance que tout a été fait pour protéger la source d’eau qui les approvisionne.

« Il ne s’agit pas d’argent », dit Bow qui déclare avoir perdu deux perruches et un chien à cause du puits d’eau contaminée. « Il s’agit de ce qui arrive à nos enfants et à ceux qui seront là par la suite. C’est une question de santé. »

Spadoni a rapporté que le 30 août, à la suite d’une inspection menée la journée précédente, des membres de la gestion des eaux de rejet ont conclu que le centre Arnold « est actuellement utilisé pour traiter les boues de forage avant qu’elles soient envoyées hors site pour un rejet final ». Il a aussi rapporté que, le 30 juillet, la Chesapeake a soumis une demande pour un permis pour le site de Hershberger et qu’aucune violation a été constatée lors d’une inspection menée le 23 août.

Le 30 août, Bohlander a soumis au Environmental Hearing Board une liste en 20 points contre le permis du site Arnold accordé à la Chesapeake, liste à laquelle Spadoni a donné son accord dans une communication récente au Rocket-Courier. Il semble que la Chesapeake va continuer de collaborer avec le DEP (Department of Environmental Protection) pour légitimer ses opérations de recyclage des liquides de forage dans la région, selon la conclusion à laquelle elle a abouti en accord avec l’agence gouvernementale, à savoir que le procédé est sécuritaire, nécessaire et respectueux de l’environnement plutôt que de continuellement prendre et transporter de l’eau fraîche pour les opérations de forage et de fracturation.

http://www.rocket-courier.com/news/content/chesapeake-accused-moving-wastewater-sites-ahead-of-permitting
Photo: The Plain Dealer /Landov

Link to original article in English (5 page pdf): http://newfield-pause.org/Resources/Chesapeake%20Accused%20of%20Moving%20Wastewater%20Sites%20Ahead%20of%20Permitting%20%20Published%20in%20Wyalusing,%20PA%20On%20Line%20Since%201997%20In%20Print%20S.pdf

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