Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, July 19, 2012

Connaissez-vous la docteur Wilma Subra?

Photo: CNN

Elle était conférencière dernièrement sur les périls de la fracturation hydraulique en Pennsylvanie. Je traduis ici un article de journal sur ses présentations durant la 2e semaine de juillet. Ensuite, je traduis un article qui date de 2001 qui décrit son travail acharné contre les pollueurs en Louisiane. C'est pas d'hier que Wilma se dévoue pour les communautés qui veulent se protéger contre la pollution!

Plusieurs dangers guettent les forages: selon la conférencière Docteur Wilma Subra, les déchets générés par les forages gaziers sont exemptés des lois fédérales régissant les déchets dangereux.

Le procédé de fracturation hydraulique en Pennsylvanie peut avoir des impacts nuisibles sur les eaux de surface et souterraines de la région, sur la qualité de l'air, sur les sols agricoles, sur la valeur des propriétés et les coûts d'entretien des routes et des services d'urgence, selon une chimiste de renommée et activiste environnementale.

La docteur Wilma Subra était conférencière durant la 2e semaine de juillet dans des salles d'églises de Kingston Township, grâce à l'initiative du groupe environnemental Gas Drilling Awareness Coalition.

Mme Subra a expliqué que les déchets générés par la fracturation hydraulique sont exemptés des lois et règlements fédéraux qui encadrent la disposition des déchets dangereux, même si 60% ou presque de tous les déchets de fracturations qui ont été testés se sont avérés toxiques.

La fracturation hydraulique est un procédé durant le quel de l'eau, des sédiments et des produits chimiques sont injectés dans un puits pour provoquer des fissures et faire relâcher le gaz naturel qui est emprisonné dans le schiste.

L'eau qui reste dans la terre après le procédé de forage dans la formation de schiste du Marcellus contient une certaine quantité de produits chimiques toxiques et cancérigènes, dont le benzène et le formaldéhyde, qui peuvent être la cause de plusieurs maladies graves chez l'humain, selon Mme Subra.

Selon elle, la Pennsylvanie est mal préparée pour gérer les dangers potentiels des forages de gaz de schiste dans son territoire, et des règlements plus sévères seraient nécessaires pour enforcir la protection de l'environnement.

"Pendant des années, l'industrie du gaz naturel s'est débarrassé des déchets de la fracturation hydraulique chez des usines de traitement d'eaux usées municipales." dit Mme Subra. "Le problème, c'est que ces usines ne sont pas conçues pour traiter les eaux de fracturation, et ajouter du chlore aux reste ne fait qu'ajouter des composés chimiques toxiques."

Mme Subra ajoute que jusqu'à ce que les scientifiques environnementaux n'interviennent, la Pennsylvanie permettait aux foreurs d'utiliser leurs eaux usées pour contrôler la poussière sur les sites de forages en les épandant avec des camions-citernes munis de gicleurs.

De l'information additionnelle sur les dangers potentiels pour la santé venant de l'industrie du gaz de schiste en Pennsylvanie est disponible sur le site Web de la coalition Gas Drilling Awareness Coalition: GDACoalition.org. Lien: http://www.gdacoalition.org/

Mme Subra, que l'on peut voir dans le documentaire Gasland de 2009 sur les dangers potentiels pour la santé et l'environnement causés par l'industrie du forage pour du gaz naturel, est une graduée du Southeast Louisiana University et a déjà gagné le prix MacArthur en chimie. Un reportage de l'émission Health Report de CNN a déjà parlé de son travail, et elle a été reconnue comme étant l'une des femmes les plus féroces de l'année 2010.

Elle est la présidente de Subra Company, une compagnie qui offre de l'aide technique aux individus et aux groupes communautaires.

Dès 2001, elle avait déjà fait beaucoup de boulot. Voici la traduction d'un article du temps:

Une gentille grand-mère est experte en activisme environnemental.

Sur les berges du fleuve Mississippi, près de l'embouchure:

Après avoir reçu un appel téléphonique, elle démarra son véhicule et se dirigea vers des champs de canne à sucre qui poussent comme des rideaux de bambou. Un mystère empoisonné et des gens malades l'attendaient.

C'est un scénario familier pour Wilma Subra. Cette fois-ci, c'était des résidents d'un parc de roulottes de Myrtle Grove Trailer Park dans le sud de la Louisiane qui vivaient un problème: leur eau potable contenait une concentration élevée de chlorure de vinyle, un cancérigène. Ils voulaient savoir depuis combien de temps leurs puits étaient contaminés. Ils étaient préoccupés par des irritations cutanées, des maux de tête, maux de ventre et des fausses couches. Ils espéraient avoir des réponses de Mme Subra. Elle ne les a pas laissés tomber. "Après une rencontre avec Wilma, au moins, vous y comprenez quelque chose." dit Albertha Hasten, une activiste de la communauté. "Elle ne vous considère pas comme un illétré, même si vous venez du voisinage défavorisé de votre ville. Elle vous fait sentir que vous êtes quelqu'un de bien."

Pendant 2 décennies, Wilma Subra, une chimiste de métier et militante en environnement de réputation, a aidé plus de 800 communautés, beaucoup d'entre elles les plus pauvres de la région, tout le long du fleuve Mississippi, à se battre ou repousser des pollueurs.

Choisissez un endroit pollué le long du Mississippi, et il y a de bonnes chances qu'elle sache quels poisons se cachent dans le sol ou dans l'eau, comment ils se sont retrouvés là, et s'ils seront nettoyés.

"Elle est une championne quand elle visite une communauté." dit Marylee Orr, à la tête du groupe Louisiana Environmental Action Network, une coalition qui regroupe plusieurs groupes locaux.

Mais ne vous l'imaginez pas comme la belle Erin Brockovich avec ses talons hauts et ses mini-jupes. Wilma Subra préfère des sandales confortables et des tricots qui lui font ressembler, car elle l'est véritablement, à une gentille grand-mère. Elle est aussi une scientifique sans détours qui va directement au but et a été conférencière à Harvard, a témoigné devant le Congress des É.-U., a aidé à rédiger des projets de lois environnementaux, a servi de consultante lors de concentrations de cancers et de déversements toxiques, s'est débattue contre des producteurs de canne à sucre et des opérateurs de sites d'enfouissement, pour finalement recevoir une bourse pour son génie du groupe renommé MacArthur Foundation.

Même ses opposants ont des bons mots à son sujet: "Wilma est une figure de proue pour le mouvement environnemental." dit Dan Borne, le président d'un groupe d'affaires appelé Louisiana Chemical Association.

"Ils m'aiment parce que je suis plus douce que les "radicaux"." dit Mme Subra avec un sourire de La Joconde.

Son amie Doris Falkenheiner dit que la douceur de Mme Subra lui permet d'être directe sans se faire d'ennemis. "Elle peut dire des choses d'une façon telle que les gens la comprennent intellectuellement mais ne veulent pas nécessairement lui donner un coup de poing." dit Falkenheiner, une avocate qui a fait appel à l'expertise de Mme Subra. "Moi, je peux dire X, Y et Z, et quelqu'un va vouloir me jeter en bas du pont."

Bien que Mme Subra travaille partout au pays, elle se concentre surtout le long du corridor de 85 milles sur les rives du Mississippi entre Baton Rouge et la Nouvelle-Orléans, une région que les environnementalistes appellent "Cancer Alley", la ruelle du cancer, parce que les usines de produits chimiques et d'engrais ainsi que les raffineries y ont produits des dizaines de milliers de livres de polluants à tous les ans.

"Çà me met en colère quand je pense comment les gens se servent du fleuve comme un égout à ciel ouvert." dit Mme Subra, surveillant du coin de l'oeil la poussière s'élevant d'un chargement de grain dans une barge. Ici, des milles et des milles de cheminées s'enlignent jusqu'à l'horizon, la puanteur du pétrole pend dans l'air et les torchères des raffineries brûlent dans la noirceur de la nuit comme des chandelles géantes. Ici, Mme Subra est comme un général qui surveille les troupes sur un champs de bataille.

Elle connaît l'ennemi: des toxines comme le benzène, le toluène, le xylène, des dioxines. Elle connaît le terrain: où chaque site d'enfouissement et chaque incinérateur de déchets médicaux se trouvent. Et elle connaît les victimes: les milliers de personnes qui vivent dans les bayous et les routes de l'arrière pays qui souffrent d'asthme, d'irritations cutanées, de dommages au système nerveux ou de cancers et croient que tout est relié à l'environnement.

Certains jettent le blâme sur leur mode de vie, comme la cigarette, pour leurs problèmes. Mme Subra n'est pas d'accord: "Ce sont les produits chimiques." elle dit en insistant.

Dans le Myrtle Grove Trailer Park de la paroisse d'Iberville, à environ une douzaine de milles au sud de Bâton Rouge, la capitale de l'état, des résidents ont demandé à Mme Subra d'enquêter sur le chlorure de vinyle dans les puits. Des procès entamés dernièrement avancent que l'état était au courant des niveaux élevés du produit chimique dans les puits d'un parc avoisinant pendant plus de 3 ans avant que les résultats de tests avaient été dévoilés au public.

"C'est comme si vous vous leviez un matin pour apprendre qu'il y a un gros monstre vert que vous ne comprenez pas." explique Mme Subra.

Wilma Subra la scientifique, sait quelles questions doivent être répondues, quelles rapports demander et comment expliquer les données aux gens effrayés. Wilma Subra, l'activiste, fait des pressions pour obtenir d'autres tests afin de déterminer la source du produit chimique.

Elle n'est jamais à la tête d'une bataille d'une communauté, mais fournit des faits appropriés, et parfois d'importance vitale, pour ceux qui le sont. "Si vous faites toutes les démarches et êtes la seule à parler, vous n'êtes qu'un tueur à gage." dit-elle. L'ancienne prof de 57 ans encourage les autres de fouiller pour se procurer les informations d'eux-mêmes, et ensuite les aide à composer leur témoignage pour être lu durant les audiences publiques, parfois des cinquantaines à une seule réunion. "Ils doivent être maîtres d'oeuvre." explique-t-elle.

Mme Subra n'a pas peur de se salir les mains, si c'est nécessaire. Elle patauge dans des marais jusqu'aux genoux et se fraie un chemin dans des rizières inondés pour prélever des spécimens qu'elle analyse dans son laboratoire. Elle travaille gratuitement pour environ 75% du temps. Elle paie ses dépenses en étant à la tête d'une entreprise de tests avec un personnel de 3 personnes à New Iberia où ses clients sont des compagnies alimentaires, entre autres. Wilma Subra, la micro-biologiste, peut analyser les sauces épicées, aussi.

Durant les 20 années qu'elle a aidé à combattre les sites d'enfouissement en Louisiane, en Illinois et dans Utah, elle a forcé le nettoyage de centaines de dépotoirs et de sites de déchets pétroliers. Elle a aussi aidé à forcer l'industrie de rapporter ce qu'elle déverse dans le Mississippi.

Certains lui reproche de priver les communautés d'emplois.

Elle a perdu des batailles, aussi. Après 15 ans de luttes, elle n'a pas réussi à stopper un projet d'incinérateur. Après 2 décennies d'essayer de relocaliser des résidents de race noire qui vivaient près d'une raffinerie, sans succès. Elle est convaincue qu'une série d'effractions dans ses bureaux est lié à son travail. Mais elle et son mari ont toujours accepté ces évènements avec un grain de sel: "Wilma, tu ennuis qui ces temps-ci?" taquine son mari quand la police vient les voir à la maison.

Au cours des ans, Mme Subra dit que le problème le plus récurrent contre lequel est doit toujours faire face, c'est le racisme environnemental: une tendance qu'ont les industries polluantes de s'installer près des régions pauvres, habitées par les minorités, où elles pensent que les résidents ne se défendront pas.

Quand une compagnie appelée Shintech Inc. a proposé un projet d'usine de plastique de $700 millions près d'une communauté majoritairement noire de Convent, en Louisiane, il y a de cela plusieurs années, Mme Subra s'est fait demandé par les gens de la place d'enquêter sur les conséquences possibles d'une telle industrie près de chez eux. Sa conclusion était que des produits chimiques dangereux seraient relâchés dans l'air et dans l'eau. Quand elle a rencontré les ministres auxquels on avait promis une création d'emplois si souhaités, elle n'a pas mâché ses mots.

"Combien de gens dans votre paroisse réussiront un test pour les drogues?" demanda-t-elle. "Combien d'entre eux auront les qualifications pour obtenir ces emplois?"

"Ils ont alors compris que les emplois, ils n'étaient pas pour eux. Mais la pollution, elle, l'était." avait-elle dit.

NDLR: C'est peut-être difficile de comparer l'implantation des industries dans les régions pauvres de la Louisiane avec l'invasion des gazières dans nos campagnes québécoises, mais rappelez-vous les reportages des pauvres agriculteurs qui se plaignent de conditions financières difficiles, de l'isolation dont ils souffrent et des taux de suicide et de dépressions parmi leurs rangs. L’appât du gain possible et les tentations présentées par les landmen qui font signer des baux pour permettre des forages sur nos terres agricoles, est-ce si différent?
Photo: Dublinsky Photography

"Genial Grandmother Is 'Top Gun' in Environmental Activism
by Sharon Cohen

ON THE LOWER MISSISSIPPI -- When the call came, she stepped into her silver Impala and drove through sugar cane fields that sprout like bamboo curtains. She was greeted by a mystery, poison and sick people.

It was a familiar scenario for Wilma Subra. This time it was the people of Myrtle Grove Trailer Park in southern Louisiana with the problem: Their drinking water had high levels of vinyl chloride, a cancer-causing chemical. They wanted to know how long their wells had been contaminated. They worried about rashes, headaches, stomach pains, miscarriages. They turned to Subra for answers. She didn't disappoint them. "When you leave a Wilma meeting, at least you understand something," says community activist Albertha Hasten. "She makes you feel like you're not illiterate, like you didn't come from the poor side of town. She makes you feel like you're special."

For two decades, Wilma Subra, a chemist by trade and environmental crusader by reputation, has helped more than 800 communities--many of them poor towns along the Mississippi River--take on or fend off polluters.

Pick a spot along the Mississippi that's polluted, and chances are she knows what poisons lurk in the soil or water, how they got there and whether they're being cleaned up.

"She's like a champion when she goes into a community," says Marylee Orr, head of the Louisiana Environmental Action Network, an umbrella of grass-roots groups. "She's larger than life."

But stop if you're imagining a stiletto-heeled, miniskirted Erin Brockovich type. It's sensible sandals and gray knit for Wilma Subra, who looks like--and is--a genial grandmother. She's also a no-sass, all-sober scientist who has lectured at Harvard, testified before Congress, helped draft environmental laws, consulted on cancer clusters and toxic spills, fought sugar cane growers and landfill operators--and, in return, joined the elite club of MacArthur Foundation "genius" grant recipients.

Even opponents offer kind words. "Wilma is a top gun for the environmental movement," says Dan Borne, president of the Louisiana Chemical Assn., a business trade group.

"They like me because I'm a lot easier to deal with than the 'radicals,' " Subra confides with a Mona Lisa smile.

Her friend Doris Falkenheiner says Subra's soft-spoken ways allow her to be blunt without making enemies. "She can say things in a way where people understand them intellectually and don't want to hit her," says Falkenheiner, a lawyer who has called upon Subra's expertise. "I can say X, Y and Z, and someone will want to throw me off the bridge."

Though Subra works across the nation, much of her focus has been the 85-mile corridor along the Mississippi from Baton Rouge to New Orleans that environmentalists call "Cancer Alley," where chemical and fertilizer plants and refineries pump out tens of millions of pounds of pollutants each year.

"Knowing how people use the river as a sewer makes me angry and frustrated," Subra says, warily eyeing swirling dust clouds as grain is loaded onto a river barge. Here, miles of smoke-belching pipes stretch across the horizon, the stench of oil hovers in the air and refinery plumes glow in the night like giant eerie candles. Here, Subra is a general surveying a battlefield.

She knows the enemy: toxins like benzene, toluene, xylene, dioxin. She knows the terrain: where each landfill and every medical waste incinerator is located. And she knows the casualties: the thousands of people along bayous and back roads who have asthma, skin rashes, nerve damage or cancer and believe it's connected to their environment.

Some blame lifestyle, such as cigarette smoking, for these ills. Subra disagrees. "It's the chemicals," she insists.

In the Myrtle Grove Trailer Park in Iberville Parish, about a dozen miles south of Baton Rouge, the state capital, residents asked Subra this spring to investigate vinyl chloride in the wells. Recently filed lawsuits maintain the state knew of high levels of the chemical in wells at a nearby park for more than three years before test results this spring informed the public.

"It's like you woke up one morning and there was a horrible green monster, and you didn't understand it," Subra explains.

Wilma Subra, the scientist, knew what questions to answer, what records to request and how to explain the findings to frightened people. Wilma Subra, the activist, pressed for more tests to determine the source of the chemical.

She never leads a community's fight, but provides facts, savvy and, at times, backbone for those who do. "If you do all the walking and talking," she says, "you're just another hired gun." The 57-year-old former teacher urges others to dig up facts themselves, then helps them compose their testimony to be read at public hearings--sometimes 50 speeches in a single meeting. "They have to have ownership," she explains.

Subra gets dirty, too, if necessary. She wades knee-deep in oil-caked swamps and trudges through flooded rice fields to gather samples she analyzes in her lab. About 75% of the time she works for free. She pays her bills heading a three-person chemical testing firm in New Iberia, where her clients include food companies. Wilma Subra, the microbiologist, can analyze hot sauce too.

In 20 years she has helped defeat landfills in Louisiana, Illinois and Utah. She has gotten hundreds of dumps and oil field waste areas cleaned up. And she was instrumental in forcing industry to report more specifically on what it releases into the Mississippi.

Some critics say her activism deprives communities of jobs.

She has faced setbacks too: A 15-year fight to stop an incinerator failed. A two-decade effort to relocate black residents who live next to a refinery has been unsuccessful. And she's convinced that a string of break-ins at her office was related to her work. The burglar always ate from her refrigerator--and may have been trying to send her a message, police said. But she and her husband took it in stride. "Wilma, who are you harassing this time?" he would tease when another call from the cops came in to her home near New Iberia.

Over the years, Subra says one of the most persistent problems she has faced has been environmental racism--a tendency for polluting industries to locate in poor, minority areas where they think residents won't put up a fight.

When a company called Shintech Inc. proposed a $700-million plastics plant near the predominantly black community of Convent, La., a few years ago, Subra was asked by local folks to investigate the possible consequences. She concluded it would release dangerous chemicals into the air and water. When she met with ministers who were promised the plant would bring desperately needed jobs, she was blunt.

"How many people in your congregation can pass a drug test?" she asked. "How many people can meet the job requirements?"

"They realized the jobs weren't going to be theirs," she says, "but the pollution was."

Copyright 2001 Associated Press"

Link: http://www.commondreams.org/headlines01/1021-03.htm

And more recently:

"Speaker: Drilling has many hazards
Dr. Wilma Subra said gas waste is exempt from federal hazardous waste laws.
STEVEN FONDO, Times Leader Correspondent
Jul 14


KINGSTON TWP. – The hydraulic fracturing process used in gas drilling in Northeastern Pennsylvania can negatively affect the region’s surface and ground water tables, air quality, agricultural land and property values, as well as roads and emergency response costs, says a renowned chemist and environmental activist.

Dr. Wilma Subra spoke Wednesday night (July 11 2012) at the Unitarian Universalist Congregation Church in Kingston Township and Tuesday night at Temple B’nai B’rith in Kingston during presentations sponsored by the Gas Drilling Awareness Coalition.

Subra explained that waste products produced in the hydraulic fracturing, or fracking, process are exempt from federal hazardous waste laws and regulations, even though up to 60 percent of all fracking waste that is tested is found to be toxic.

Hydraulic fracturing is the process in which water, sediment and chemical additives are injected through a well to create fissures and release the natural gas trapped in shale.

The water remaining in the earth after the drilling process in the Marcellus Shale Reserve contains a number of toxic and carcinogenic chemicals including benzene and formaldehyde, which can cause a host of serious illness in humans, Subra said.

She said Pennsylvania is "ill-prepared" to deal with the potential hazards of natural gas drilling in the state and further regulations are needed to strengthened environmental protections.

"For years, the natural gas industry has been disposing of fracking waste in municipal sewage treatment plants," said Subra. "The problem with this is that the plants are not designed to treat fracking water, and adding chlorine to the waste only produces additional toxic compounds."

Subra continued that until environmental scientists intervened by raising concerns, Pennsylvania allowed gas drillers to use waste water in sprinkler trunks "to tamp down dust" near drilling areas.

Additional information on the potential health hazards from Pennsylvania’s natural gas drilling industry are available at the Gas Drilling Awareness Coalition’s website, GDACoalition.org.

Subra, who appeared in the award-winning 2009 documentary "Gasland," about the potential health and environmental hazards associated with the natural gas drilling industry, graduated from Southeast Louisiana University and is a past winner of the MacArthur Award for Chemistry. Subra was profiled on CNN’s Health Report; and was voted one of 2012’s "fiercest women" in 2010.

She is the president of the Subra Company, which provides technical assistance to individuals and community groups deal."

Link: http://timesleader.com/stories/Speaker-Drilling-has-many-hazards,175811

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