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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, September 27, 2012

Gaz de schiste - L'ennemie de la fracturation nous prévient

Photo: Edmonton Journal

Traduction libre d'un article écrit avant la présentation de Jessica Ernst au Yukon le 22 septembre 2012

Jessica Ernst ne peut pas nous dire ce qu'elle espère accomplir en étant conférencière sur les dangers de la fracturation hydraulique durant la présentation de samedi soir à l'église Sacred Heart Cathedral.

"La fracturation tue l'espoir." dit-elle. "Je n'ai plus d'espoir, s'il me reste quelque chose. Après ce que j'ai découvert, et ce que j'ai vu, ils ont tué tout espoir en moi."

Mme Ernst présentera de l'information sur la méthode controversée ainsi qu'une partie de son périple de vivre dans une région fracturée. Sa visite coïncide avec la Journée mondiale contre la fracturation, et peu après la date limite pour recevoir les commentaires sur le projet de Northern Cross à Eagle Plains. La compagnie n'exclue pas la fracturation hydraulique dans sa proposition de forer 2 puits pétroliers et gaziers juste à côté de l'autoroute Dempster Highway.

Cela fait des années que Mme Ernst nous prévient des dangers de la fracturation hydraulique. Bien que ses efforts lui ont valu beaucoup d'éloges (les Nations Unies lui ont accordé le prix "Femme de Courage" de 2011), cela lui a coûté presque tout ce qu'elle possède.

En 1998, Mme Ernst est déménagée à Wheatland County, tout près de la communauté de Rosebud, en Alberta, pas loin de Drumheller. C'est un petit patelin de moins de 100 personnes, entouré de fermes céréalières. Plusieurs des résidents sont des enfants, souligne Mme Ernst.

Il y a une petite école d'arts et de théâtre à Rosebud. Mme Ernst a acheté une maison à cet endroit à cause de la beauté du paysage dans la région.

Mais maintenant, à cause des travaux de la compagnie pétrolière EnCana, elle devra probablement vendre sa maison.

Mme Ernst entame un procès contre EnCana, l'agence Energy Resources Conservation Board de l'Alberta et le gouvernement de l'Alberta. Elle prétend que la compagnie a pollué les puits potables de la région, dont le sien.

Au début des années 2000, EnCana a commencé à forer pour du méthane dans les formations de charbon partout dans le coeur de l'Alberta. La compagnie a foré plus de 200 puits près de la nappe phréatique. Cela a tout été fait dans le secret, selon Ernst.

Mme Ernst est une scientifique et a travaillé pour l'industrie du pétrole et du gaz comme consultante. Elle a même fait du boulot pour EnCana, souligne-t-elle.

Son robinet de bain a commencé à souffler du gaz en 2004. Elle pensait avoir un problème de plomberie. Ensuite sa peau a commencé à avoir des signes d'irritation et rougir après un bain. Elle croyait que c'était un symptôme de sa ménopause.

Son comportement a changé de d'autres façons. Elle ne faisait plus aussi souvent la vaisselle. Ensuite ses chiens ont commencé à boire l'eau fraîchement puisée du puits: c'est là qu'elle a réalisé qu'il y avait un sérieux problème.

Son eau est blanche laiteuse maintenant à cause de tous les produits chimiques qui sont dedans, dit-elle.

Mme Ernst a commencé à faire sa propre recherche et sonner l'alarme. Des gens se sont moqués d'elle et la critiquer.

"Je pense (qu'EnCana) se servait des gens ici, ma communauté, comme des rats de laboratoire, pas seulement une expérience géologique, mais aussi comment la compagnie pouvait se servir de la nature humaine et la cupidité à leur avantage." dit-elle.

La compagnie a promis de donner $150,000 à leur compagnie de théâtre communautaire en 2004, mais elle a remis le chèque en 2010, dit-elle. Mme Ernst s'est fait dire qu'elle empêchait les gens de recevoir l'argent qui leur était due et mettait sa communauté en danger, dit-elle.

Mais elle continue de se battre.

EnCana a entravé à plusieurs lois pendant leurs travaux, avance Mme Ernst. Le cas n'est pas passé devant le juge encore. Une nouvelle déclaration de revendications a été déposée en juin. Les déclarations de la défense n'ont pas été présentées encore, et ses avocats lui ont prévenu que les délais peuvent s'étirer encore pendant des années.

C'est un cheminement qui lui coûte très cher. Travailler à exposer la situation est devenu un travail à temps plein. Elle a déjà eu une compagnie, mais s'attend à déclarer faillite bientôt.

Elle a déjà dépensé plus de $200,000 en frais légaux. Bien qu'elle entend souvent des gens partout dans la campagne qui sont préoccupés par la fracturation hydraulique et durant ses voyages à raconter son histoire, sa propre vie se vit en solitude. Elle a dépensé ses économies pour couvrir les frais de son cas légal et ne peut plus s'offrir des voyages pour visiter ses amis.

Mais elle ne le fait pas seulement pour son puits, dit-elle. C'est pour l'eau potable de tout le monde.

"Toutes les lois et les règlements en Alberta qui sont sensées protéger l'eau potable n'ont pas été respectées, et le gouvernement et ses règlements ont aidé EnCana à garder tout çà secret et s'en sortir sans problèmes."

Elle a moins d'eau, maintenant. Elle doit conduire pendant 40 minutes pour se rendre à Rosedale pour s'en procurer, 681 litres à la fois. Quand elle a froid, l'hiver, elle ne peut pas produire assez de chaleur pour se chauffer et se donner un bain chaud en même temps.

Mais elle ne baissera pas les bras. Elle est sceptique quand les gouvernements disent qu'ils vont interdire la fracturation hydraulique.

"Quand il y a de sérieux dégâts causés par des tempêtes de vent, ou de la sécheresse, le gouvernement aide les personnes lésées. J'ai vu çà partout."

Mais quand vient le temps d'aider les citoyens qui ont de l'eau contaminée, l'aide ne vient pas, dit Ernst.

Mme Ernst commencera sa présentation à 19:00 heures samedi le 22 septembre 2012 dans la salle CYO dans le sous-sol de l'église Sacred Heart Cathedral à Whitehorse.
Photo: Lethbridge Herald

"Foe of fracking offers grim warning

Jessica Ernst can’t say what she hopes will happen after her presentation on the dangers of hydraulic fracturing, or fracking, at Sacred Heart Cathedral on Saturday night.

“Fracking killed hope,” she said. “I don’t have any hope any more - in anything. From what I’ve uncovered, and what I’ve seen, they’ve killed all hope in me.”

Ernst will present information on the controversial mining method as well as share her story of living in a fracked area. Her visit coincides with Global Anti-Fracking Day, and follows shortly after the deadline for public comments on Northern Cross’ Eagle Plains project. The company has included fracking in its proposal for two oil and gas wells off the Dempster Highway.

Ernst has warned about the dangers of fracking for years. While her efforts have garnered her much praise - the United Nations gave her a “Woman of Courage” award in 2011 - it has also cost her almost everything she has.

In 1998, Ernst moved to Wheatland County, outside of Rosebud, Alta., not far from Drumheller. It’s a tiny hamlet of less than 100 people, surrounded mainly by grain farms. Many of the residents are children, said Ernst.

There’s a little arts and theatre school in Rosebud. Ernst bought a house there because of the area’s beauty.

But now, because of the work of oil corporation EnCana, she will likely have to sell her home.

Ernst is suing Encana, the Energy Resources Conservation Board in Alberta and the province’s government. She alleges that

the company has polluted rural water wells, including her own.

In the early 2000s, EnCana began drilling for coal-bed methane throughout central Alberta. They drilled over 200 wells near base water. This was done “all in secret,” Ernst said.

Ernst is a scientist and has worked in the oil and gas industry as a consultant. She’s even done work for EnCana, she said.

Her bathtub spout started blowing gas in 2004. She thought she had a problem with plumbing. When her skin became blotchy and red after bathing, she thought it was a sign of menopause.

Her behaviour changed in other ways. She stopped doing dishes as often. And when her dogs backed away from fresh drinking water, she knew there was a problem.

Her water is white now because of all the chemicals in it, she said.

Ernst began doing her own research and raising the alarm. People mocked and criticized her.

“I think (EnCana) was using people here, my community, as guinea pigs, not just geologically as an experiment, but also to see how they could use human nature and greed to their advantage,” she said.

The company promised to give the community’s theatre company $150,000 in 2004, but the cheque wasn’t cut until 2010, she said. Ernst was told she was keeping people from their money and that she was putting the community in danger, she said.

But she’s continued fighting.

EnCana has broken several laws during their work, Ernst alleges. The case has not been taken to court yet. A fresh statement of claims was filed in June. Statements of defence have not been filed yet, and her lawyers have warned her the delays may continue for years.

“I’m planning to go all the way,” she said.

It’s been a costly journey. Working to expose the situation has become a full-time job. She has had a personal business, but expects it will go bankrupt soon.

She’s spent over $200,000 in legal fees. While she often hears from people across the country who have concerns about fracking and she travels telling her story, her own life is isolated. She has spent her savings fighting this case and can no longer afford to travel to see friends.

But this isn’t just about her well, she said. This is about everyone’s drinking water.

“All the laws and regulations in Alberta to protect water were violated, and the government and the regulations helped EnCana cover that up and get away with it.”

She has less water now. Ernst drives 40 minutes to Rosedale to get it, 681 litres at a time. When she gets cold in the winter, she doesn’t have enough to heat and give herself a warm bath.

But she won’t quit. She’s skeptical when governments say they are banning fracking.

“When there’s really bad windstorms, or hail, or drought or tornadoes the government helps people affected. I’ve seen that everywhere.”

But when it comes to helping citizens with contaminated water, there’s no help, said Ernst.

Ernst will be speaking at 7 p.m. on Saturday at the CYO Hall in Sacred Heart Cathedral in Whitehorse."

Article written by Meagan Gilmore published in the Yukon News here: http://yukon-news.com/business/30284/

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