Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, February 26, 2013

Gaz de schiste et ses périls

Photo: Dermot Tatlow

Voici ma traduction libre d'un reportage paru dans un quotidien en Grande Bretagne, témoignant des périls d'être voisin d'activités gazières en Pennsylvanie. Un pensez-y bien pour tous les Québécois, autant que les Britanniques.

Et maintenant, les mauvais côtés de la fracturation hydraulique - Des gens de la place sont mal à l'aise avec les risques qu'ils pensent viennent avec le boom gazier dans la ruralité de la Pennsylvanie.

Bien en chair, Bonnie Evans se glisse sur une banquette du restaurant à la bonne franquette qu'elle a ouvert il y a de cela déjà 3 ans dans la petite ville de 872 habitants de Smithfield, en Pennsylvanie, en plein milieu du nouveau boom gazier de l'Amérique. "Comment vont les affaires!" je lui demande, tandis qu'un convoi de gros camions roulent sur la route principale et font vibrer les fenêtres. "C'est fantastique!" répond-elle aussitôt.

Mme Evans voulait lancer un petit commerce, mais quand le boom gazier est entré en ville, c'est comme plus rien n'arrivait en demi-mesures, tout comme le "frack burger" d'une livre sur son menu. Il est baptisé, bien sûr, après le procédé de fracturation hydraulique qui change le marché de l'énergie de la planète et aide Mme Evans à faire une petite fortune. "Nous sommes passé de $270,000 de profits la première année à $350,000, puis ensuite $475,000 l'an dernier." se vante-elle, en roulant les yeux pour vouloir dire: pouvez-vous y croire?.

Mais tandis que Mme Evans a espoir pour un avenir prospère, à moins de 10 milles de là, dans une région mi-champs, mi-boisés juste au sud de la ville d'acier de Pittsburgh, il y a une histoire bien plus triste à raconter. Après l'avertissement du patron de Ofgem, Alistair Buchanan, qui prévient que la Grande-Bretagne est tout près d'une crise énergétique, et le gaz de schiste proposé comme solution radicale, c'est une histoire que les consommateurs britanniques devraient écouter attentivement.

Tous les matins, quand il ouvre les rideaux de sa chambre à coucher, la première chose que David Headley voit dehors, c'est un puits gazier. Il est à moins de 200 verges de sa porte d'en avant et lui rappelle constamment le vrai enfer de vivre avec le fracking.

Le puits a été foré et fracturé l'an passé et se résume maintenant à un fouillis de tuyaux et une paire de citernes de collection de 15 pieds de haut, ressemblant beaucoup à toutes celles qui se retrouvent ici et là partout dans la campagne de la Pennsylvanie, et si la Grande-Bretagne suit cette révolution du fracking, pourrait aussi se retrouver partout dans la campagne britannique, de Weymouth jusqu'à Hull, de Swansea jusqu'à Edinburgh. En Pennsylvanie, certaines sont cachées derrière des haies, ou blotties dans des vallées ou des creux du terrain, mais beaucoup sont en dedans de quelques centaines de verges de maisons résidentielles, accompagnées de stations de compression et des bassins de décantations à ciel ouvert qui servent à entreposer des eaux usées toxiques des fracturations hydrauliques.

M. Headley pointe du doigt la tête de puits, submergée sous un pied d'eau de pluie trouble qui fait des bulles, ressemblant à une soupe de sorcière. "Voyez! C'est évident que la chose a une fuite." dit l'ancien propriétaire d'un commerce de carrosserie qui a acheté sa ferme en 2006 sans en acheter les droits gaziers, une décision qu'il regrette amèrement. "Qu'est-ce qui sort vraiment de ce puits?" demande-t-il. "Est-ce sécuritaire? Nous ne savons tout simplement pas."

Il nous montre des photos du ruisseau derrière chez lui qui a changé d'apparence en prenant l'aspect laiteux l'an passé après un accident de forage. Il a des photos de poissons morts et une irritation cutanée rouge vif sur la jambe de son fils; des photos des citernes qui laissent fuir des émanations inconnues dans l'air. Une source jadis limpide à quelques centaines de pieds de là est maintenant pleine de méthane et des flammes dansent sur la surface quand M. Headley approche une flamme d'allumette.

Les compagnies de forage et l'agence locale de protection de l'environnement disent que M. Headley et sa famille ne sont pas en danger, ou tout du moins, aucun des contaminants dans l'air ou dans l'eau ne peuvent être liés directement au puits, mais il est loin d'être convaincu. "Leur tactique, c'est de soit refuser de nous parler, ou nous faire passer pour des fous ou paranoïaques." dit M. Headley. "Mais nous ne le sommes pas."

Que les craintes de M. Headley sont vraies ou imaginaires, il n'est pas le seul à les vivre. Un groupe de pression appelé le Pennsylvania Alliance for Clean Water and Air a colligé plus de 800 cas de personnes au pays disant qu'elles ont été lésées par la fracturation hydraulique, un dossier de preuves que les environnementalistes et les politiciens locaux croient être plus qu'anecdotique.

Contrairement à la Grande-Bretagne, les craintes du public ne se concentrent pas sur les risques de séismes, ce qui a motivé le gouvernement britannique à déclarer un moratoire sur la fracturation jusqu'à l'an passé, mais on s'inquiète ici surtout pour les questions de pollution. On s'inquiète de la contamination de l'eau potable par le méthane, la pollution aérienne venant des puits et des stations de compression, et d'être possiblement empoisonné par la radioactivité venant des éléments comme l'uranium, le thorium et le radium qui se trouvent naturellement dans les formations du schiste du Marcellus qui s'étendent sur des centaines de milles de la Virginie Occidentale jusqu'à New York.

Et pendant que New York et le Colorado débattent le feu vert au fracking, des groupes environnementaux et certains résidents en Pennsylvanie insistent pour dire que les impacts à long terme sur la santé pour les communautés qui résident tout près sont trop mal connus pour être considérés comme étant sécuritaires, précisant que deux études officielles sur les impacts de la fracturation sur la qualité de l'eau et l'accumulation de la radioactivité ne seront pas complétées avant 2014.

Vue de loin, les argumentaires pour la fracturation hydraulique aux États-Unis semblent irrésistibles: une énergie abondante peu coûteuse, un million de nouveaux emplois et une baisse d'émissions de carbone sans même y penser, mais pour ceux qui ont la malchance d'habiter près des sites de forages et des sites de transformation, l'expérience est vécue misérablement.

Une étude sur les émissions aériennes des forages gaziers en Pennsylvanie, nouvellement rendue public par le groupe RAND Corporation, illustre bien le gouffre entre les expériences au niveau général à comparé avec le cas par cas. L'étude démontre que bien que les émissions étaient moindre qu'une seule centrale au charbon, dans les régions où les forages étaient concentrés, les émissions étaient de 20 à 40 fois plus élevées que les normes permises pour une seule source.

On comprend que l'industrie préfère que l'on se concentre sur le dossier en général, plutôt que sur ces cas en particuliers. Un communiqué émis cette semaine par un groupe promoteur de l'industrie appelé Marcellus Shale Coalition soulignait de la contribution de l'industrie gazière qui participait à baisser les émissions à la grandeur du pays et le contraste avec l'empreinte relativement minime et à court terme de l'industrie localement.

Mais même ces gens de la place qui ont substantiellement des intérêts financiers dans l'industrie, parce que les meilleurs puits peuvent générer des redevances de $20,000 par mois, admettent qu'ils ont parfois des doutes et des préoccupations..

Thomas Rich est un fermier de la place et a 13 puits sur ses 1,500 acres, mais ne permettra pas qu'on fore sur les 200 acres entourant sa maison. "Je veux garder ces terres-là "pures". Les puits sont laids à voir, ils peuvent faire du bruit et ne sentent pas bon." admet-il. "Tout le monde a peur maintenant. Au début, c'était les séismes, ensuite la contamination de l'eau, et dernièrement, il y a eu tous ces rapports sur la radioactivité dans les journaux. En réalité, l'industrie a un gros, gros problème de relations publiques."

Frank Martin, un autre propriétaire important de la région, est aussi le propriétaire d'un concessionnaire d'automobiles Chevrolet, et évalue à la fois les bons côtés et les mauvais aspects du boom gazier. Les pétrolières lui achètent ses camions "pick-up" 10 ou 15 à la fois, et la semaine dernière, un homme de 83 ans s'est montré chez lui et s'est acheté son premier véhicule neuf de sa vie.

"Mais je suis aussi un grand-père, en plus d'être un homme d'affaires, et nous devons faire les choses correctement, sinon, nous allons diviser la communauté." prévient-il. "Il y a des préoccupations pour l'environnement, l'air et l'eau, les impacts sur nos routes et la communauté elle-même: c'est pas tout le monde qui a assez de propriété pour louer ou un commerce. Que font les professeurs ou les chauffeurs d'autobus? Çà leur donne quoi, à eux? Et qu'arrive-t-il si vous vivez près de l'une de ces installations?"

Plus loin sur le rang, près de la ville voisine de Point Marion, ces mêmes questions sont posées au sénateur local Richard Kasunic qui est venu rencontrer un groupe de résidents inquiets.

M. Headley et trois autres familles qui vivent en dedans de quelques centaines de verges d'une station de compression raconte ses expériences d'émissions de la station qui font pleurer les yeux et qui sentait comme si quelqu'un avait versé un contenant de térébenthine sur son perron se plaignait un autre résident. Un autre a apporté un vidéo pour témoigner des bruits assourdissants émanant de la station, un son comme une sirène d'alerte d'urgence, qui fait écho dans la vallée jusqu'aux maisons voisines.

"Quand nous avons entendu ce bruit pour la première fois, nous avons réveillé les enfants et les avons préparés à s'habiller en toute urgence, prêts à être évacués." dit Phyllis Carr, une grand-mère qui s'effondre en larmes pendant qu'elle essaie d'expliquer les impacts de la station sur sa famille.

Le sénateur est honnête quand il s'agit de reconnaître les problèmes qui viennent avec le boom gazier en Pennsylvanie. Il fait des excuses pour ce qu'il appelle l'attitude apparemment cavalière des compagnies pétrolières et gazières, et admet que l'encadrement régulatoire pour l'industrie est un travail en devenir et que tout se fait au fur à mesure.

Et voilà la leçon que devrait en tirer la Grande Bretagne dit Jesse White, un représentant de l'état de la Pennsylvanie qui a pris la défense de ceux qui se disent lésés par le boom gazier, avant de décider d'exploiter ses réserves de gaz de schiste, car cela n'aidera pas les problèmes à court terme mentionnés par Ofgem.

"Le problème avec la Pennsylvanie est que nous avons atteint certain point où personne ne fait plus confiance à la science des autres." dit-il. "Des politiciens et certains médias semblent être achetés par l'industrie. La leçon est: soyez transparent dès le début. Demandez-vous quelles pratiques vous allez permettre. Il y a une bonne façon de le faire, ou la façon à peu de frais. Faites votre choix et soyez bien clairs du choix que vous avez fait."
Photo: Jim Rydbom

"Now for the downside of fracking
Local people are unhappy with the risks they feel are associated with the gas rush in rural Pennsylvania

By Peter Foster

Published in The Telegraph here: http://www.telegraph.co.uk/earth/energy/gas/9883362/Now-for-the-downside-of-fracking.html

"Plump as a pumpkin, Bonnie Evans slides into a booth at the all-American diner she opened three years ago in the town of Smithfield, Pennsylvania (pop. 872) that sits slap-bang in the middle of America’s new shale gas boom. “How’s business,” I ask, as a convoy of heavy trucks thunders down the main street, rattling the windows. “Pretty darned awesome,” comes the instant reply.

Mrs Evans only wanted to open a little place, but when the gas boom comes to town, it seems nothing is done by halves – just like the monster-sized, triple-deck, one-pound “frack burger” on her menu. It is named after the process – hydraulic fracturing – that is revolutionising world energy markets and helping make Mrs Evans a small fortune. “We went from $270,000 in [takings] in the first year, to $350,000 and then to $473,000 this one just past,” she crows, with a roll of the eyes that says, “can you believe it?”

But while Mrs Evans looks forward to an unexpectedly prosperous future, less than 10 miles away in this hard-scrabble expanse of fields and forests south of the old steel town of Pittsburgh, there is a much less happy story to tell. After this week’s warning from Ofgem’s boss, Alistair Buchanan, that the UK is “dangerously” close to an energy crisis – and with shale gas touted as one radical solution – it’s a story that British consumers should pay close attention to.

Every morning, when he opens his bedroom curtains, the first thing that David Headley sees is a gas well. It sits less than 200 yards from his front door and it is a constant reminder of what Mr Headley says is the “pure hell” of living with fracking.

The well, which was drilled and fractured last year, amounts to a small tangle of pipes and a pair of 15ft-tall collection tanks, of the sort that are now dotted all across rural Pennsylvania and, if the UK embraces the fracking revolution, could be seen across the British countryside, from Weymouth to Hull, Swansea to Edinburgh. In Pennsylvania, some are tucked behind hedgerows and hidden away in copses and hollows, but many others – along with compressor stations and open “impoundment ponds” used to store toxic fracking solution – are situated within a few hundred yards of residential housing.

Mr Headley points to the well-head, which is submerged under a foot of murky rainwater that is bubbling gently, like a witch’s brew. “See. You can see the thing is leaking,” says the former car body-shop owner, who bought his farm in 2006 but chose not to purchase the gas rights – a move he now bitterly regrets. “What’s really coming out of that well?” he asks. “Is it safe? We just don’t know.”

He shows photos of the creek beneath his house that was turned milky-white last year after a drilling accident. There are pictures of dead fish and his son’s leg with a livid-red rash, of the well’s collection tanks venting plumes of an unknown gas into the air. A once-clear spring a few hundred feet below is now so full of methane that the water dances with flame when Mr Headley applies a match to its surface.

The drilling companies and the local environmental protection agency say that Mr Headley and his family are not in danger – or at least, none of the contaminants in the air or water can be traced directly to the well – but he is far from convinced. “Their tactic is to either refuse to talk to us, or make us out to be crazy and paranoid,” says Mr Headley, “but we are not.”

Whether Mr Headley’s fears are real or imagined, he is far from alone in holding them. One pressure group, the Pennsylvania Alliance for Clean Water and Air, has collated more than 800 cases of people they say have been harmed by fracking nationwide – a body of evidence that environmentalists and local politicians contend is now beyond anecdotal.

Unlike in the UK, public fears do not focus on earthquake risk, which caused the British government to put a moratorium on fracking until last year, but on environmental pollution issues. They include contamination of drinking water with methane, air pollution from the gas wells and compressor stations, and possible radiation poisoning from elements such as uranium, thorium, and radium that occur naturally in the vast Marcellus Shale gas deposit that stretches for hundreds of miles from West Virginia to upstate New York.

As New York and Colorado debate whether to allow fracking, environmental groups and some residents in Pennsylvania argue that the long-term health impacts so close to residential communities are just too indeterminate to be considered safe, saying that two official studies on the impact of fracking on water quality and radiation build-up are not even due to be completed until 2014.

From a safe distance, the arguments for fracking in the US seem irresistible – abundant cheap energy, a million new jobs and a pain-free fall in carbon emissions – but for those who are unlucky enough to find themselves close to the drilling and processing sites, the experience can be miserable.

A study of air emissions from natural gas drilling in Pennsylvania, just released by the RAND Corporation think tank, illustrated the gap between those macro- and micro-level experiences. It found that while the total emissions were less than that of a single coal-fired power plant, in areas where drilling was concentrated the emissions were “20 to 40 times higher” than regulations permitted for a single minor source.

The industry, understandably, prefers to focus on the bigger picture, rather than these individual cases. A statement this week by the industry umbrella group, the Marcellus Shale Coalition, noted the contribution of the gas industry to lowering emissions nationwide and contrasted that with the “relatively minimal and short-term environmental footprint” of the local industry.

But even those local people with a substantial financial interest in the fracking business – the best wells can generate royalties of $20,000 a month – admit to having doubts and concerns.

Thomas Rich, a local farmer, has 13 wells on his 1,500 acres but will not allow drilling on the 200 acres that immediately surround his homestead. “I want to keep that land 'pure’. The wells are unsightly, they can make noise and they don’t smell good,” he admits. “Everyone’s getting scared now. First it was earthquakes; then water contamination; and recently there have been all these reports about radiation in the newspapers. The truth is, the industry has a big, big PR problem.”

Frank Martin, another major local landholder who is also the owner of a Chevrolet car dealership, sees both the upsides and downsides of the boom. The oil companies buy his Chevy pick-ups 10 or 15 vehicles at a time and last week an 83-year-old man walked in and bought his first-ever new car.

“But I am a grandfather as well as a businessman, and we have to do this right or it will divide the community,” he warns. “There are environmental concerns about the air and the water, the impact on roadways and the community itself – not everyone has land to lease or a local business. What about schoolteachers or bus drivers, what does it do for them? Or what if you live next to one of these facilities?”

Back down the road, in the nearby town of Point Marion, these same questions are being fired at a local senator, Richard Kasunic, who has agreed to meet a group of concerned residents.

Mr Headley and three other families who live within a few hundred yards of a gas compressor station tell stories of eye-watering emissions from the plant that one resident says stank “like someone dropped a bucket of turpentine on my porch”. Another produces video evidence of the station emitting a deafeningly loud wailing sound – like an air-raid siren – that echoes down the valley to nearby houses.

“When we first heard that sound, we had the children out of bed with the shoes on ready to evacuate,” says Phyllis Carr, a grandmother who breaks down in tears as she tries to explain the impact of the plant on her family.

The senator is surprisingly frank about the problems facing the Pennsylvania gas rush. He apologises for what he calls the apparently “cavalier attitude” of the oil and gas companies, and admits that the regulatory framework for the industry is a “work in progress” and that “we’re flying by the seat of our pants here”.

And that, concludes Jesse White, a Pennsylvania state representative who has taken up the cause of those who say they have been affected by the shale gas boom, is the lesson that Britain should learn if and when it moves ahead to exploit shale gas reserves that – while unlikely to alleviate the short-term crunch warned of this week by Ofgem – could ultimately exceed those of the North Sea.

“The problem in Pennsylvania is that we’ve reached a point where no one trusts anyone else’s science,” he says. “The politicians and some parts of the media appear to be in the pockets of the industry. The lesson is to be 'up front’ from the outset. Ask what practices you are going to allow. There is the right way of doing this, or the cheap way. Be very clear which one you want.”"
Photo: Andrew Harrer

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