Photo: rabble.ca
Émilie Bilodeau
La Presse
"La séance d'information sur les audiences publiques pour le projet Enbridge, organisée à Montréal, hier soir, a déçu plusieurs citoyens. Au lieu d'une présentation, les citoyens ont dû aller d'un stand à l'autre pour trouver des réponses à leurs questions. Certains sont repartis bredouilles avec l'impression de ne pas avoir obtenu tous les éclaircissements qu'ils désiraient.
«Je suis très déçu», a dit Guy Charbonneau, maire de Sainte-Anne-des-Plaines, municipalité traversée par l'oléoduc d'Enbridge. La société souhaite inverser le flot de son pipeline pour acheminer du pétrole de l'Ouest vers des raffineries du Québec. «Je pensais qu'on nous donnerait de l'information. Il faut plutôt courir après.»
Hier soir, il a tout de même appris qu'avec les réformes à la loi C-38, seules les personnes qui ont un «intérêt direct» dans le projet d'Enbrige pourront participer aux consultations publiques l'été prochain. Maire d'une municipalité de près de 15 000 habitants, M. Charbonneau espère qu'il pourra intervenir pendant les audiences. «Lorsqu'on regarde les mesures d'urgence, le premier qui est responsable et qui va se faire pendre haut et court, c'est le maire. On a des réponses à donner à nos citoyens.»
Katherine Massa, résidante à l'origine d'un regroupement de citoyens dans la région de Rigaud, ignorait aussi qu'il fallait avoir un «intérêt direct» pour se présenter aux audiences. Elle n'a pas réussi à obtenir la garantie, hier, qu'elle pourrait déposer un mémoire. «On a tous des puits artésiens. J'habite personnellement à 4,5 km du pipeline et, s'il y a un déversement, les bassins versants donnent chez nous... C'est troublant. Je pensais que j'aurais accès à ces audiences», a-t-elle dit.
Johanne Garneau, résidante de Montréal, estime que les citoyens vont avoir de la difficulté à exprimer leur point de vue, surtout que les audiences se dérouleront en été, lorsque plusieurs seront en vacances. «Ça ne s'appelle plus des audiences publiques. C'est trop restreint. En plus, il faut être un docteur en génie pour pouvoir s'y présenter. Ça ne représente pas la population.»"
Lien: http://www.lapresse.ca/environnement/201302/22/01-4624295-projet-enbridge-des-citoyens-decus-et-inquiets.php
En plus, dans La Presse de ce matin, le 23 février, on apprend que "L'entreprise albertaine a produit plusieurs documents techniques devant l'Office national de l'énergie pour consultation, et aucun n'est rédigé en français. (...)Même si l'oléoduc traverse plusieurs municipalités québécoises, toutes les études d'impacts environnementaux, cartes et détails techniques que la société a produits à l'Office sont rédigés exclusivement en anglais."
Dernière nouvelle: Enbridge va traduire les documents en français. Y veulent vraiment notre peau! : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201302/25/01-4625048-oleoduc-enbridge-traduira-ses-documents-en-francais.php
Photo: The Gazette
Enbridge Pipeline reversal plan off to a very bad start
My translation of an article published the day after a public information meeting about the public consultations coming up this summer.
The information meeting about the public consultations on the Enbridge project in Montreal last night (February 21 2013) disappointed many citizens. Instead of a presentation, the citizens had to go from one stand to another in order to find the answers to their questions. Some of them left empty handed with the impression that they did not get all the information they wanted.
"I'm very disappointed" says Guy Charbonneau, the mayor of Sainte-Anne-des-Plaines, a town that has Enbridge's pipeline crossing in the middle of it. The company wishes to reverse the flow in the pipeline in order to bring Western oil towards Quebec's refineries. "I thought they would give us some information. Instead, we had to look for it."
Last night, he learned at least that with the C-38 law reforms, only the people who have a "direct interest" in the Enbridge project will be able to participate in the public consultations this summer. Mr Charbonneau, mayor of a town of a population of 15,000, hopes to be able to speak during the hearings. "Looking at the emergency response measures, the first one responsible and directly in the line of fire is the mayor. We need answers for our constituents."
Katherine Massa, a resident co-founder of a citizens' group in the Rigaud region did not know either that one needed to have a "direct interest" to be able to show up at the hearings. She was unable to be assured yesterday that she will be able to present her commentary. "We all have artesian wells. I personally live 4,5 Km from the pipeline, and if there is a leak or a spill, I'm in the same watershed...It's very troubling. I thought I would be able to be at the hearings." she added.
Johanne Garneau from Montreal thinks that the citizens will have a hard time to be able to express their point of view, especially if the hearings are during the summer, when a lot of people are off on vacation. "Those are not decent public hearings. They are too restrictive. Plus, you have to be a doctor in engineering to be able to be heard. That won't represent the population's voice."
To make matters even worse, all technical documents made available by Enbridge, like environmental impact reports and maps are all in English, even though the pipeline goes through many French communities. And this news is in today's newspaper.
Latest update: Engridge will translate documents in French! They must really want this!: http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201302/25/01-4625048-oleoduc-enbridge-traduira-ses-documents-en-francais.php
Saturday, February 23, 2013
Projet Enbridge: des citoyens déçus et inquiets
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activisme,
combustibles fossiles,
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