Photo: edu.ms
Est-ce que les barils pour ramasser l'eau de pluie peuvent sauver le lac Champlain? Non, mais c'est un bon début.
Ma traduction libre d'un reportage de Kathryn Flagg publié dans un hebdomadaire du Vermont.
Oubliez çà les ours et les vaches: cet été, ce sont des barils peinturés de couleurs vives qui vont orner les rues Church et College au centre-ville de Burlington. En partie une exposition d'art populaire, en partie une campagne pour éduquer le public, les 20 barils, chacun décoré par un artiste local différent, devraient encourager les propriétaires de faire la collection de l'eau de pluie contaminée aux polluants avant qu'elle ruisselle trop rapidement dans les rivières et le lac Champlain, espère-t-on.
Le financement du projet se fait grâce à une subvention de $40,000 du projet appelé ECOS Project, un OBNL qui a comme thème "Un avenir durable pour Chittenden County", subvention accordée à une coalition qui compte parmi ses membres le Winooski Natural Resources Conservation District, ECHO Lake Aquarium and Science Center, Church Street Marketplace ainsi que ArtsRiot.
Des barils d'eau de pluie, çà pourrait sembler être une chose complètement sans controverse, mais ils déclenchent un débat, bien avant leur début en mai, sur les meilleures façons de contrôler le ruissellement, surtout dans les développements urbains. Personne ne prétend que les barils d'eau de pluie suffiront à eux seuls à résoudre les problèmes de pollution du lac, mais les organisateurs espèrent que leur présence aidera à éduquer le public sur les actes simples qu'ils peuvent poser.
Les sceptiques comme Jim Kleptz, un fermier de Shelburne propriétaire de LaPlatte River Angus, dit que la quantité ramassée par les barils sont une goutte à la mer, au propre comme au figuré, qui pourrait en fait décourager le public de s'engager dans des solutions plus importantes contre la pollution de l'eau. Kleptz dit qu'il était enragé quand il a reçu par la poste dernièrement de la promotion financière pour les propriétaires qui installent des barils de collecte d'eau de pluie et des jardins de pluie (zone où le surplus de l'eau de pluie peut s'accumuler dans un jardin).
"Il y a cette mentalité que veut que si nous faisons quelque chose, çà sera mieux qu'avant. Quelque chose, c'est mieux que rien du tout." dit Kleptz. "Et c'est cette façon de raisonner qui nous a mené où nous sommes en ce moment."
"Où nous en sommes," selon l'opinion de Kleptz, est probablement le mieux expliqué par un énorme chêne blanc qui était sur les rives de la rivière LaPlatte jusqu'à tout dernièrement dans un champs où il récoltait le foin pour son troupeau de bovins. D'après lui, l'arbre devait avoir 150 ans, le tronc trop imposant pour qu'un homme puisse l'encercler de ses bras. L'an passé, le chêne a basculé dans la rivière, et aujourd'hui, il est mort et tordu dans la rivière, divisant le courant d'eau de sa carcasse.
Kleptz jette le blâme de la fin du chêne à cause de l'augmentation du ruissellement des eaux pluviales suite au développement immobilier. En tant que résident de Shelburne depuis 1971, il a été témoin de champs agricoles se transformer en développements résidentiels entassés comme une corde de bois, selon ses termes.
L'augmentation du ruissellement d'eaux pluviales est nuisible aux cours d'eau locaux et pour les bassins versants qu'ils égouttent. Quand l'eau coule sur des surfaces imperméables, les ruisseaux deviennent rugissants pendant les orages, ce qui cause une suite de problèmes: l'érosion, une augmentation de charge de polluants et de nutriments, ainsi qu'une augmentation de la température de l'eau, parmi d'autres.
En tant qu'ingénieur de systèmes à la retraite qui a travaillé pendant presque 30 ans pour General Electric, Kleptz s'est intéressé très tôt à la qualité de l'eau après avoir déménagé au Vermont. Il en a fait un projet depuis quelques années, s'impliquant dans des réunions de planification du territoire et de zonage de Shelburne et souvent applaudi pour ses remarques aux conférences sur la santé du lac Champlain.
Les problèmes des pluies pluviales ont comme cause à la base, selon Kleptz, est n'importe quoi qui diminue la capacité d’emmagasiner intrinsèque de la majorité des terres naturelles non développées. Quand un propriétaire terrien ou un promoteur construit des surfaces imperméables, comme un toit, un garage ou une entrée pavée, il enlève des occasions où l'eau peut naturellement pénétrer dans le sol, où elle peut être relâchée lentement à la longue. Kleptz a calculé qu'une maison de 1,500 pieds carrés avec son garage, son entrée pavée et la route devant la maison éliminent quelques 13,000 gallons de capacité de stockage d'eau du paysage.
Les fermiers font leur part du dommage, selon Kleptz, en semant des récoltes en rangées, comme le maïs-grain, ce qui lessive les composés organiques du sol qui pourraient absorber l'eau.
"La solution, c'est qu'on doit remettre les capacités de stockage dans le système." dit Kleptz. Et des barils d'eau de pluie, qui ont une capacité de collecter 55 gallons d'eau à la fois, c'est tout simplement pas assez. De plus, Kleptz s'inquiète que des améliorations à petite échelle pour ralentir les eaux pluviales laissent le sentiment du fait accompli aux propriétaires, les laissant mentalement satisfaits que leur propriété ne contribue pas à la pollution.
Kleptz n'est pas contre les barils d'eau de pluie, et croit que la plupart des propriétaires qui les utilisent se préoccupent vraiment de la qualité de l'eau au Vermont. Par contre, il s'objecte à l'idée que des subventions ou l'argent des contribuables servent à les financer.
"Ils tournent autour du pot sans s'attaquer au vrai problème." dit Kleptz. Il croit que le Vermont a besoin de vraies solutions qui vont nécessiter des fonds importants, des changements importants et un développement repensé.
Certaines municipalités du Vermont se sont investies dans de gros projets. South Burlington a dépensé $1 million l'an passé sur des améliorations de grande échelle pour gérer l'eau pluviale. D'autres projets semblables sont sur les tables à dessin, dont un bassin de rétention réaménagé qui dessert 6 complexes à condos et un développement de maisons unifamiliales sur la rue Hayes Avenue, à la sortie de la 116. Le bassin original ne rencontre plus les normes courantes pour traiter les eaux pluviales, et le ruissellement venant des développements se rend non traité dans le cour d'eau Potash Brook.
"Je pense qu'il y a du progrès, et nous n'avons pas bien fait passer le message auprès du public." dit Tom DiPietro, le directeur-adjoint des Travaux Publics de South Burlington. Malgré cela, il nous prévient que les résidents de South Burlington doivent se préparer pour ce qui s'en vient. "Nous allons devoir dépenser des millions de dollars durant les 20 prochaines années pour certains de ces grands projets." dit-il.
D'autres villes et municipalités tentent d'autres techniques innovatrices également. Burlington a fait une expérience avec des "silva cells", des cellules silva, des cellules sous terre qui emmagasinent encore plus d'eau. D'autres villes font de la maintenance de routine, comme balayer les rues, pour empêcher le sable et la terre de se rendre aux ruisseaux et dans les fossés. Et à l’aéroport international de Burlington, la compagnie privée Heritage Aviation a installé un toit vert, une citerne et du paysagement aménagé comme des lits de rétention secs pour capter l'eau de pluie avant qu'elle s'engouffre dans un ruisseau déjà pollué tout près. De tels solutions exigent à la fois du financement et des entrepreneurs qui savent prendre des mesures de prévention.
Des efforts de plus petite échelle ont aussi servi à améliorer les choses. Le district Winooski Natural Resources Conservation District travaille en collaboration avec le Lake Champlain Sea Grant dans un programme qui s'appelle "Let It Rain" qui fournit du financement pour des propriétaires qui installent des barils d'eau de pluie, des jardins de pluie, des citernes, des toits verts, du pavé perméable ou d'autres architectures "vertes".
Le programme a commencé l'an passé avec une subvention de l'état de $25,000 et dans le but de détourner l'eau de l'équivalent de 25,000 pieds carrés de surfaces imperméables. D'ici juin, le programme prévoit avoir bien dépassé cette quantité cible, détournant le ruissellement de plus de 300,000 pieds carrés de surface imperméable, une surface équivalente à peu près à 5 terrains de football.
Les protecteurs du lacs et les experts en eaux pluviales s'entendent pour dire que l'analyse de Kleptz sur le stockage d'eau est valable. Quand on lui demande quels sont les approches les plus innovatrices pour gérer le ruissellement, Jim Pease, un scientifique environnemental avec la division de bassin versant des Ressources naturelles du Vermont dit que "çà s'appelle du développement de moindre impact." À la longue, dit Pease, travailler avec les sols sur place pour absorber l'eau est l'une des solutions les plus efficaces pour régler les problèmes de ruissellement. Et de plus, selon lui, c'est souvent moins dispendieux à la longue pour les développeurs de choisir des infrastructures "vertes".
Et exactement quel rôle jouent les propriétaires et les barils d'eau de pluie dans tout cela?
"Quand vous allez avoir des centaines et des milliers de personnes qui changent les choses, cela finit par paraître."dit Ross Saxton, le directeur de la conservation et de l'éducation de Lake Champlain International.
Le problème, c'est que la plupart des gens ne s'impliquent pas, pas encore, dit Saxton. Après avoir rouspété à cause des plages fermées, les floraisons d'algues et la mauvaise qualité de l'eau du lac Champlain, il ne comprend pas pourquoi les gens n'embarquent pas plus que çà. Ultimement, il croit que ce sont des tête-à-tête, des conversations avec une personne à la fois, du porte à porte et leur parler de ce qu'ils peuvent faire.
"Ce n'est peut-être pas la façon la plus efficace, monétairement parlant, mais c'est la plus efficace." dit Saxton.
Pour ce qui est des coûts, Saxton dit qu'il sympathise avec des personnes comme Kleptz qui s'objectent à ce que l'argent du contribuable serve à payer pour des barils d'eau de pluie, des jardins de pluies et des choses semblables. "Je pense que cela éduquera des gens, mais je ne pense pas que cela motivera le public pour qu'il adopte des installations de prévention de pollution sur leur propriété." dit Saxton. "C'est un premier pas... mais je pense que les fonds pourraient être mieux dépensés, et à d'autres endroits."
Rebecca Tharp, gérante de district pour le Winooski Conservation District, admet que des barils d'eau de pluie ne peuvent pas compenser pour tout le ruissellement qui vient de la résidence; un orage d'un demi pouce d'eau laissera tomber environ 600 gallons d'eau sur le toit, beaucoup plus que ce qu'un baril de 55 gallons peut contenir. Mais elle est aussi confiante pour dire que les barils d'eau de pluie sont un premier bon pas pour les propriétaires qui veulent agir et espère que l'exposition de cet été fera jaser le monde et le fera réagir à la maison.
"C'est peut-être cette façon non intimidante qui poussera à s'impliquer et commencer à prendre ses responsabilités pour répondre aux effets nuisibles que notre développement inflige au lac." dit Tharp. "C'est vraiment un virage de paradigme...Nos infrastructures ont été construites avec l'idée que l'eau doit aller dans un tuyau et loin des bâtiments le plus vite que possible, et on commence seulement à réaliser que cela a des conséquences importantes sur notre environnement."
"Can Rain Barrels Save Lake Champlain? No, But Some Say It's a Start
By Kathryn Flagg
Forget bears and cows: This summer, brightly painted rain barrels will line Church and College streets in downtown Burlington. Part public art display and part educational campaign, the 20 barrels — each decorated by a different local artist — are meant to encourage homeowners to collect pollutant-laden storm water before it rushes too fast into rivers and Lake Champlain.
The project is being funded by a $40,000 grant from the ECOS Project, a nonprofit whose tagline is “a sustainable future for Chittenden County,” that was awarded to a coalition that includes the Winooski Natural Resources Conservation District, ECHO Lake Aquarium and Science Center, the Church Street Marketplace and ArtsRiot.
Rain barrels might seem like an entirely uncontroversial thing, but they are touching off debate — more than a month before their May debut — about how best to control runoff, especially from urban developments. No one thinks rain barrels alone will solve the lake’s pollution problem, but organizers hope the display will educate the public about simple ways they can help.
Skeptics like Jim Kleptz, a Shelburne farmer who owns LaPlatte River Angus, say the amount of water collected by the barrels is a drop in the bucket — literally and figuratively — that could actually discourage the public from tackling bigger solutions to water pollution. Kleptz says he was “riled up” after receiving a recent mailing about financial incentives for homeowners who install rain barrels and rain gardens.
“There is the mentality that, if we do something, it’s going to be better than it was. Something is better than nothing,” Kleptz says. “And that attitude is what’s got us where we are now.”
“Where we are now,” in Kleptz’s view, is perhaps best illustrated by an enormous white oak that until recently stood along the banks of the LaPlatte River in a field where he cuts hay for his beef herd. He guesses the tree was 150 years old — too wide for a man to wrap his arms around. Last year, the oak toppled into the river, and today it is dead and gnarled as the river runs around it.
Kleptz blames the tree’s demise on increased storm water runoff from development. A resident of Shelburne since 1971, he’s watched farm fields give way to suburban developments in which houses are “packed in there like cord wood.”
Increased storm water runoff is bad news for local streams and for the watersheds they feed. When water rushes along impervious surfaces, streams become “flashier” during storms, causing a whole host of problems: erosion, increased pollutant and nutrient loads, and heightened water temperatures, among other concerns.
A retired systems engineer who worked nearly three decades for General Electric, Kleptz took an early interest in water quality after moving to Vermont. He’s made it a pet project in recent years, piping up at Shelburne planning and zoning meetings and generating applause with his remarks at conferences on the health of Lake Champlain.
The root cause of storm water problems, Kleptz explains, is anything that diminishes the “storage capacity” that’s built in to most natural, undeveloped land. When a homeowner or developer constructs impervious surfaces — like a roof, garage and driveway — they’re removing opportunities for water to naturally soak into the soil, where it can be released slowly over time. Kleptz has crunched the numbers and, by his calculations, a 1500-square-foot house — with a garage, driveway and stretch of paved road in front of the home — eliminates some 13,000 gallons of water storage capacity from the landscape.
Farmers contribute to the problem too, says Kleptz, by planting row crops, such as corn, that strip organic content from soil that would otherwise soak up water.
“The solution is, you have to put the storage back in the system,” says Kleptz. And a rain barrel — which collects in the neighborhood of 55 gallons of water at a time — doesn’t come close. What’s more, Kleptz worries that small-scale improvements to divert storm water leave homeowners feeling complacent and “mentally content that their property is not contributing to pollution.”
Kleptz isn’t against rain barrels and believes that most homeowners who use them are genuinely concerned about the state of water quality in Vermont. However, he bristles at the notion of using grant funding or taxpayer dollars to pay for them.
“They’re chewing up the lumber around the nail, but not hitting the nail on the head,” says Kleptz. He believes Vermont needs big fixes that will require spending money, moving earth and re-imagining development.
Some Vermont towns are doing the big things. South Burlington spent $1 million last year on large-scale storm water improvements. More such projects are in the works, including an overhauled retention pond serving six condominium complexes and one single-family home development along Hayes Avenue, off Route 116. The original pond no longer meets current standards for storm water treatment, and runoff from the developments is going untreated into Potash Brook.
“I think there is progress, and we just haven’t done the best job of letting people know,” says Tom DiPietro, South Burlington’s deputy director for Public Works. Even so, he warns that South Burlington residents need to brace themselves for what’s coming. “We’re going to have to spend millions of dollars over the next 20 years for some of these large-scale projects,” he says.
Other cities and towns are exploring innovative techniques, too. Burlington has experimented with “silva cells,” underground soil cells that store more water. Other towns use routine maintenance — like street sweeping — to keep road sand and dirt out of streams and culverts. And at Burlington International Airport, privately held Heritage Aviation has installed a green roof, a cistern and engineered landscaping such as swails and dry detention beds to capture rainwater before it rushes into a nearby impaired stream. Such fixes require both money and forward-thinking developers.
Smaller-scale efforts have made a dent, too. The Winooski Natural Resources Conservation District is working in collaboration with the Lake Champlain Sea Grant on a program called “Let It Rain” that provides money for homeowners to install rain barrels, rain gardens, cisterns, green roofs, permeable pavers or other “green architecture.”
The program started last year with a $25,000 state grant and a goal to offset water from 25,000 square feet of impervious surfaces. By June, the program estimates it will have far exceeded that target amount — offsetting runoff from more than 300,000 square feet of impervious surface, an area roughly equal to five football fields.
Lake advocates and storm water experts agree that Kleptz’s analysis about water storage is sound. Asked about the most “innovative” approaches to managing runoff, Jim Pease, an environmental scientist with the Vermont Agency of Natural Resources’ watershed management division, says, “It’s called low-impact development.” In the long run, Pease says, working with native soils to absorb water is one of the most effective solutions to runoff. And, he says, it can actually be cheaper in the long run for developers to choose “green” infrastructure.
What role do homeowners — and rain barrels — play in all of this?
“When you get hundreds and thousands of people [making changes], it adds up,” says Ross Saxton, the director of conservation and education at Lake Champlain International.
The problem is that most people aren’t chipping in — “not yet,” Saxton says. Given the annual hand-wringing over closed beaches, algae blooms and water quality in Lake Champlain, he doesn’t know why that’s the case. Ultimately he believes it boils down to one-on-one conversations: knocking on doors and talking to people about what they can do.
“That might not be the most cost-efficient way, but it’s the most effective,” says Saxton.
Regarding the cost, Saxton says he’s sympathetic to people like Kleptz who object to public money paying for rain barrels, rain gardens and the like. “I think it’ll get some people educated, but I don’t think it’s going to motivate many people to adopt pollution-prevention features on their own property,” says Saxton. “It’s a step … but I think the funds could be spent better, and in other places.”
Rebecca Tharp, district manager for the Winooski Conservation District, admits that rain barrels can’t offset a residence’s entire storm water runoff; a half-inch rainstorm will send somewhere in the neighborhood of 600 gallons of water sheeting off a roof — far more than a 55-gallon rain barrel can absorb. But she’s also confident that rain barrels are a good “first step” for homeowners to take and hopes this summer’s display gets more people talking — and acting — at home.
“It can be this non-threatening way to get involved and start taking responsibility for some of the deleterious effects our development is having on the lake,” says Tharp. “It’s really about a paradigm shift … Our infrastructure has been built on the idea of getting water into a pipe and away from buildings as fast as possible, and we’re only now realizing that has significant consequences to our environment.”"
Link: http://www.7dvt.com/2013can-rain-barrels-save-lake-champlain-no-some-say-its-start
Monday, April 8, 2013
Pollution - Les barils d'eau de pluie, une solution?
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