Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, May 7, 2013

La civilisation industrielle est l'ennemi des abeilles


Voici ma traduction libre d'une chronique publiée dans un quotidien de la Colombie-Britannique de la plume de Pete McMartin.

Les abeilles confrontent leur ennemi: nous!

Les insectes sur lesquels les humains dépendent pour faire la pollinisation souffrent des impacts de la civilisation.

La professeure Elizabeth Elle nous appelle de son travail. Son bureau en cette belle journée de semaine ensoleillée est au beau milieu d'un champs de bleuets à Pitt Meadows où elle s'affaire à compter les abeilles.

Comment compte-ont des abeilles?

"Vous vous tenez en face d'un plant de bleuets," dit-elle, "et quand vous en voyez une, vous dites: Un! Et quand vous en voyez une autre, vous dites: Deux!"

"Très high-tech!"

Aujourd'hui, elle a compté 5 différentes espèces d'abeilles qui s'affairent - l'abeille domestique à miel importée, l'apis mellifera, apportée par le cultivateur, et 4 espèces indigènes qui se sont retrouvées ici de leur propre accord.

Le journaliste lui demande s'il y a plusieurs espèces d'abeilles?

Toute enthousiasmée, elle lui répond: "Vous savez combien d'espèces d'abeilles se trouvent en C.-B.? Environ 450! Et il y en a probablement beaucoup plus, parce que nous continuons à en trouver d'autres! N'est-ce pas emballant? Il y aurait autant d'espèces d'abeilles en C.-B. qu'il se trouve d'espèces d'oiseaux au Canada au complet!"

Elle est une biologiste à Simon Fraser University. Elle connaît ses abeilles. Elle veut passionnément les sauver, surtout les espèces indigènes, qui connaissent un déclin marqué partout sur la planète.

Notre propre espèce indigène de bourdon, par exemple, était nombreux dans les terres basses il y a de cela 20 ans. On ne l'a pas vu depuis quelques années, dénonce-t-elle, et pourrait être disparu pour de bon.

Il y a plusieurs raisons à cela, dit-elle: les pesticides, le climat, la résistance croissante des parasites d'abeilles à cause de nos mesures. Et il y a le stress des monocultures infligé aux abeilles.

"Imaginez-vous à manger que du brocoli pendant un mois d'affilé," dit-elle. "On dit que c'est bon pour vous. Mais après avoir mangé que cela, vous pourriez commencer à connaître des carences. Cela vous rendrait faible. Il en va de même pour les abeilles à qui on demande de manger rien d'autre qu'un champs de bleuets."

Comme le reportage le mentionnait lundi, il y a une pénurie d'abeilles domestiques à miel pour polliniser les fermes de bleuets dans les basses terres. La fermeture soudaine de 2 fournisseurs d'abeilles en Alberta n'a fait qu’aggraver la pénurie, et les fermiers doivent se débrouiller.

Ce genre de nouvelles a aidé à donné un arôme d’apocalypse au déclin des abeilles depuis quelques années: si les abeilles disparaissent, dit-on, la famine mondiale suivra.

Mais Mme Elle n'est pas une alarmiste.

"Nous n'allons pas tous mourir de faim. On n'a pas documenté de cas de pénurie d'aliments encore. Mais, comme dit le dicton, une bouchée sur trois est là grâce aux abeilles. Alors une grande partie des récoltes dépend d'une sorte de pollinisation par les abeilles."

Et les abeilles, qui vivent dans une boîte, parce qu'elles ont acceptées d'être domestiquées, sont les insectes les plus accommodants. Ce sont elles, les meilleures amies de l'homme, pas le chien.

Pendant que leurs nombres est à la baisse, notre dépendance envers les abeilles est à la hausse. Les surfaces de récoltes qui dépendent de la pollinisation continuent d'augmenter. Le café. Le chocolat. Les fruits. Les noix.

C'est une des raisons pour laquelle Mme Elle s'est retrouvée dans un champs de bleuets lundi. Elle tente de quantifier l'efficacité des abeilles à faire la pollinisation.

"Nous tentons une expérience pour observer si les agriculteurs ont tant besoin de services de pollinisation pour obtenir un fruit.

"Nous comparons certaines fleurs qui viennent d'éclore aux insectes pollinisateurs qui sont dans le champs à des fleurs semblables auxquelles nous ajoutons du pollen à la main.

"Si nous, comme pollinisateurs manuels, pouvons augmenter le nombre de fruits, mieux que le font les abeilles, alors nous pourrons aviser ce cultivateur qu'il lui manque des insectes pollinisateurs."

La nouvelle n'est pas encourageante.

"Nous avons documenté des cas depuis les quelques dernières années que les cultivateurs n'ont pas autant de fruits que s'ils avaient assez de pollinisation de leurs récoltes."

C'est pour cette raison que Mme Elle a dépensé autant d'efforts à la conservation des abeilles indigènes et la propagation de méthodes agricoles qui pourraient augmenter leur population. Les abeilles indigènes sont plus efficaces, et, tout simplement, elles sont déjà là.

Du moins, c'était le cas d'une espèce de bourdon.

"Je ne crois pas que nous sommes rendus au point d'un pinson dans la mine." dit-elle.

"Je crois que la perte d'une espèce est un signe d'un état environnemental plus vaste. Mais la perte d'une chose comme une espèce d'abeille qui nous rend des services devrait nous préoccuper tout particulièrement."

Elle croit que le public se réveille. Mais elle tente de ne pas trop avoir d'espoir.

"Je crois qu'au moins il y a une conversation sur notre environnement naturel et la conservation."

"Mais où les choses se compliquent, ce qu'il y a un conflit apparent entre l'extraction des ressources et être vert. Je crois personnellement qu'il doit y avoir là un conflit, sinon, je ne travaillerais pas pour une industrie agricole en tant que biologiste en conservation."

"Alors, nous avons entendu beaucoup de rhétorique à propos de c'est çà, ou rien d'autres, mais pas beaucoup de gens qui veulent trouver un compromis à tout çà. Et je pense que ceux-là devraient parler plus fort. Et j'ai cette opinion pas seulement sur les problèmes de conservation, mais aussi sur les changements climatiques et d'autres questions environnementales qui auront des impacts sérieux sur notre province durant la prochaine décennie."

"Finalement, les abeilles font face à un problème, et le problème, c'est nous. C'est un malaise de la civilisation."



"Bees have met the enemy, and it is us

The insects humans rely on for pollination suffer from the effects of ‘civilization’

By Pete McMartin, Vancouver Sun

Prof. Elizabeth Elle calls from work. Her office this sunny weekday morning is in the middle of a Pitt Meadows blueberry field, where she is busy counting bees.

How does one count bees?

“You stand in front of a blueberry bush,” she says, “and when you see one, you go ‘One.’ And when you see another, you go ‘Two.’

“Very high-tech.”

On this day, she has counted five different species of bees going about their business — the non-native honey bee, apis mellifera, brought in by the grower, and four native bee species that have found their own way there: the blue orchard mason bee, the yellow-fronted bumblebee, the mixed bumblebee and the red-tailed bumblebee. (“It has a big red bum,” Elle says. “Seriously.”)

There are that many types of bees, her interviewer asks?

Elle, suddenly excited, replies:

“You know how many species of bees there are in B.C.?

“About 450! And there are probably lots more! Because we keep finding them! How cool is that? That’s as many species of bees in B.C. alone as there are species of birds in all of Canada.”

Elle is a biologist at Simon Fraser University. She knows bees. She is passionately concerned about saving them, especially native species, which have been facing a well-documented decline around the world.

Our own native Western bumblebee, for example, was plentiful in the Lower Mainland 20 years ago. It hasn’t been seen in the past few years, she says, and now may be extirpated here.

The reasons, she says, are myriad — pesticides, weather, the increasing resistance of bee parasites to our corrective measures. And there is the stress that monoculture has on bees.

“Think of eating broccoli for a month,” Elle says. “Supposedly, it’s good for you. But after a steady diet of it, you’d start to experience deficiencies. It would weaken you. The same goes for bees that are expected to feed on nothing but a field of blueberries.”

As it was reported in The Sun Monday, there’s a shortage of honey bees to pollinate Lower Mainland blueberry farms. The sudden closure of two bee suppliers in Alberta exacerbated the supply shortage, and farmers were left to scramble.

This kind of news has helped to lend the decline of bees in recent years an apocalyptic air: If the bees go, the story goes, global starvation follows.

Elle isn’t as alarmist.

“We’re not all going to starve to death. Nothing like food shortages have been documented yet.

“But, as the saying goes, one out of three bites you eat is thanks to a bee. So there’s a large percentage of crop production that is reliant on some sort of insect for pollination.”

And bees, which will live in a box, which consent to domestication, are the most obliging of insects. They are man’s best friend, not Rover.

While their numbers decline, our reliance on them has increased. The global acreage of pollinated-dependent crops keeps going up. Coffee. Chocolate. Fruit. Nuts.

That was one of the reasons Elle found herself in a Pitt Meadow blueberry field Monday. She was trying to quantify how well the bees were doing at pollinating.

“We’re doing an experiment to see if the growers are getting as much pollination service as they need to get a full fruit set.

“We compare some flowers that are just opening to whatever (insect) pollinators are in the field to similar flowers that we add pollen to by hand.

“If we (as hand-pollinators) can improve the size of the number of fruit over what the bees are doing, then we can tell this grower that he has a pollination deficit.”

The news is not heartening.

“We have documented over the past couple of years that growers are not getting as much fruit as if they had full pollination of their crops.”

It’s for this reason Elle has spent much of her efforts on the conservation of native bees and the spread of agriculture methods that would help propagate them. Native bees are more efficient and, simply, they’re here.

At least, in the case of the Western bumblebee, they were.

“I do think there is something of a canary-in-the-mine situation here,” Elle says.

“I think any species loss is a barometer of a greater environmental state. But a loss of things like bees, which do things for us, should be especially concerning.”

The public, she believes, is waking up. But she tempers her sense of hope with caution.

“I think there is at least some conversation about natural environment and conservation.

“But where it’s getting complicated is in that apparent conflict between resource extraction and being green. I personally don’t think they have to be in conflict, or I wouldn’t, as a conservation biologist, be working in an agricultural industry.

“So we have heard a lot of rhetoric about it’s ‘either/or’ but not a lot of talk about people looking to find a middle way. And I think it needs to be louder. And I think not just about conservation issues but also about climate change and other environmental issues that are going to have profound effects on our province in the coming decade.

“Basically, the problem honey bees face is us. It’s a disease of civilization.”"

Link: http://www.vancouversun.com/opinion/columnists/Pete+McMartin+Bees+have+enemy/8345850/story.html

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