Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, May 2, 2014

Gaz de schiste: PAS SI VITE! dit ce rapport


Au Canada, l'ampleur de la fracturation hydraulique dépasse nos connaissances scientifiques selon un récent rapport

Voici ma traduction d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee

Dans l'encadré:

LE RAPPORT SUR LE FRACKING FAIT UNE LISTE DES INCONNUS:

-Absence d'information importante sur les données de fond sur les conditions géologiques et environnementales dans les régions où il y a du gaz de schiste;

-La performance des éléments clés de la technologie du développement du gaz de schiste;

-Les voies d'accès, le sort et le comportement des contaminants de l'industrie dans l'eau souterraine;

-Le taux et le volume des émissions fugitives du méthane;

-Les effets cumulatifs du développement sur les communautés et les terres;

-Les risques que court l'être humain exposé aux substances chimiques de l'industrie;

Une étude commandée par Environnement Canada conseille une approche ralentie

L'une des plus importants groupes scientifique du Canada a rendu public un rapport critique sur l'état de la fracturation hydraulique dans la nation, affirmant que l'industrie a dépassé les données de base crédibles, nos connaissances scientifiques et un monitorage nécessaire.

De plus, les menaces à l'eau souterraine sont réelles et immédiats à cause des gaz fuyants qui migrent le long des trous de puits abandonnés qui fuient, le long des fractures naturelles dans le roc et les failles perméables, selon eux.

"Ces voies de passage peuvent permettre la migration de gaz et possiblement des fluides salés après une longue période de temps, avec des impacts potentiels cumulatifs substantiels sur la qualité de l'eau dans la nappe aquifère," fait remarquer le rapport le Conseil des académies canadiennes.

La science de base sur la technologie de force brute d'une dizaine d'années qui fait éclater les formations de roc grâce à de l'eau, des produits chimiques et du sable, est toujours à ses débuts.

"La connaissance scientifique de base nécessaire pour évaluer les risques potentiels courus pour l'eau souterraine sur une échelle régionale est pour la plupart manquante," continue le rapport.

Le rapport de 292 pages, présidé par John Cherry, un hydrologue de renom de l'université de Guelph, s'est penché sur les impacts de la technologie sur l'eau, la santé humaine, les activités sismiques, l'intégrité des puits, les émissions de gaz à effet de serre et les terres.

Jusqu'à date, l'industrie a injecté à haute pression des fluides dans plus de 150,000 puits horizontaux en Amérique du Nord afin de fracturer des formations de roc auparavant non rentables pour en extraire le pétrole et le gaz.

Le rapport admet que les impacts les plus contestés de la fracturation hydraulique pourraient prendre des années à rejoindre la surface dans les communautés et les écosystèmes.

"Cela inclut la création de passages souterrains entre les horizons de schiste qui se font fracturer et l'eau douce souterraine, les fuites de gaz le long des puits abandonnés, et les effets cumulatifs sur les terres et les communautés."

En ce moment, le monitorage est inadéquat, selon le rapport, mais ce qui a été fait jusqu'à date "indique que les fuites de gaz dans les nappes aquifères et dans l'atmosphère sont assez fréquents pour être préoccupants. Vu la densité probable des puits de gaz dans le futur, on s'attend à ce que le développement du gaz de schiste ait un impact plus considérable à long terme que le développement du pétrole et du gaz conventionnels."

Le développement met à risque la "qualité de vie" selon le rapport

Au travers le pays, des milliers de citoyens se sont objectés contre la fracturation hydraulique et les gouvernements provinciaux qui ont soifs pour les revenus qu'ils pourraient tirer des hydrocarbures.

Les Premières Nations du Nouveau-Brunswick on bloqué des rues dernièrement afin de protéger des terres traditionnelles d'une industrialisation dont on ne veut pas.

Au Québec, des communautés agricoles sont préoccupés par ce qui pourrait arriver à leurs nappes aquifères et leur gagne-pain ont forcé le gouvernement d'établir un moratoire sur la fracturation hydraulique.

Au nord de la Colombie-Britannique, où l'industrie a envahi les communautés rurales et les Premières nations, une campagne de bombes contre le foreur de gaz de schiste le plus agressif de la région, Encana, a enclenché une enquête coûteuse de plusieurs millions de dollars par la GRC il y a plusieurs années.

Et dans Lethbridge, en Alberta, des protestations par milliers venant des résidents et des politiciens locaux hier ont mis en échec une application d'une compagnie asiatique qui voulait fracturer des formations situées sous un développement immobilier de banlieue habité par plus de 10,000 personnes.

Le rapport confirme ce que plusieurs communautés rurales et des Premières Nations de la C.-B. disent depuis des années: "Les effets cumulatifs du grand nombre de puits et des infrastructures s'y rattachant nécessaires pour développer la ressource impose toujours des impacts substantiels sur les communautés et les écosystèmes."

Des groupes dans l'est du Canada, ajoute le rapport, "ne croient pas que leurs gouvernements a la capacité de règlementer l'industrie de façon efficace et protéger l'environnement tout en maximisant les opportunités économiques."

Si le développement du gaz de schiste prend de l'ampleur, car des dizaines de millier de puits sont sur les cartons pour l'Alberta et la C.-B., "les risques pour la qualité de vie et le bien-être dans certaines communautés pourraient devenir importants à cause de la combinaison de différents facteurs liés à l'usage des terres, la qualité de l'eau, la qualité de l'air, et la perte de la tranquillité rurale, entre autres."

Des impacts potentiels et documentés sur l'eau souterraine "n'ont pas été monitorés systématiquement, les prédictions demeurent peu fiables, et des approches de monitorage efficace et consistant doivent être développées."

Une industrie qui a été trop loin trop vite

En l'absence de données de base (niveau de référence) environnementales crédibles, le rapport dit que l'industrie est probablement allé trop loin, trop vite, et le rapport conseille une approche plus lente.

"Dans la plupart des cas, l'extraction du gaz de schiste est allé de l'avant sans qu'on ait au préalable cumulé des données de niveau de référence (par exemple la qualité de l'eau souterraine avoisinante, l'habitat critique pour la faune et la flore). Cela rend difficile l'identification et la caractérisation des impacts environnementaux qui pourraient être liés ou blâmés au développement par erreur."

Le rapport pointe du doigt l'intégrité d'un puits comme étant un problème, parce que tout puit pétrolier ou gazier fuit en prenant de l'âge. Mais les puits fracturés ont tendance à fuir plus souvent à cause des grandes pressions qu'ils doivent encaisser.

"L'information concernant les impacts des fuites du gaz naturel sur les coffrages cimentés mal faits sur l'eau douce souterraine est insuffisante," dit le rapport.

"La nature et le taux de détérioration du ciment sont mal compris et il y a seulement de l'information minimime ou trompeuse disponible au grand public. Il manque aussi de la recherche sur les méthodes pour détecter et mesurer les fuites des gaz à effet de serre dans l'atmosphère," ajoute le rapport.

Vu de telles faiblesses et le fait que le gouvernement pourrait devoir faire le monitorage des puits de gaz de schiste qui fuient pendant des décennies, un rapport allemand sur la fracturation hydraulique suggérait que le gouvernement "aille de l'avant lentement et avec précaution," et mener une recherche de base à long terme.

Le rapport a découvert que les solutions technologiques pourraient minimiser certains impacts, mais pas tous.

"Ce n'est pas clair qu'il y ait des solutions technologiques pour prendre soin de tous les risques pertinents, et c'est difficile d'évaluer l'efficacité de la règlementation actuelle à cause du manque de monitorage scientifique. La recherche nécessaire pour fournir l'encadrement afin de prendre des décisions améliorées et basées sur la science concernant les impact cumulatifs environnementaux commence à peine."

En conclusion, le rapport mentionne que "Il n'existe pas de systèmes d'identification et de gestion en place pour identifier ces régions au Canada où la fracturation hydraulique va être si dangereuse qu'elle ne devrait pas s'y faire."

Des milliers de puits permis en C.-B., en Alberta

Le rapport ajoute des faits qui contredisent d'autres constatations et développements.

Il remarque les preuves sur les fuites de méthane venant des régions gazières développées sont "en changements continuels", malgré que d'autres études récentes mettent au défi les affirmations de l'industrie qui disent que le gaz naturel est un outil propre pour combattre les changements climatiques.

Le rapport fait erreur en affirmant que les torchères ou le brûlage des gaz non désirés sont à la baisse en Alberta. Selon un rapport sur les torchères de 2013, la régie de l'énergie de l'Alberta appelée Alberta Energy Regulator reconnaît une augmentation de 25,9% entre 2011 et 2012 de gaz non désirés débarrassés par torchères dans l'atmosphère à cause "d'une augmentation de production de pétrole brut et le bas prix du gaz, ce qui fait la rentabilité de conservation un plus grand défi."

Le Regulator jette le blâme de l'augmentation des torchères sur "le nombre d'opérations de fracturations horizontales à plusieurs étapes en 2012. Cela prend plus de temps à récupérer les fluides et nettoyer les puits durant ces opérations, ce qui résulte à de plus importants volumes à brûler par torchère et augmente la durée des torchères."

The Tyee a rapporté l'erreur au Conseil des académies canadiennes et attend un retour d'appel.

Le rapport cite également que "c'est reconnu que la régulation canadienne et les pratiques acceptées sont quelque peu plus sévères" que la règlementation pétrolière et gazière aux É.-U., bien que les régulateurs du Canada soient financés à 100% par l'industrie.

L'agence Alberta Energy Regulator a abandonné dernièrement plusieurs cas évidents de contamination de l'eau de puits par le méthane à cause des activités pétrolières et gazières sans explication.

Elle débat actuellement en cour qu'elle n'a pas de "devoir de protection" des propriétaires terriens.

Bien que le rapport est en faveur de l'importance d'avoir des données de base (niveau de référence), les régulateurs ont rendu cela impossible en permettant des milliers de puits fracturés horizontalement en Alberta et en C.-B.

Environnement Canada avait demandé au Conseil des académies canadiennes, un OBNL qui appui des études d'experts basées sur des preuves en questions de politiques publiques, de mener cette étude il y a plus d'un an de cela.


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Fracking Growth Outpacing Scientific Knowledge in Canada: Report

Environment Canada-commissioned study urges a 'go slow' approach.

By Andrew Nikiforuk, Today, TheTyee.ca

One of Canada's premier scientific bodies has issued a critical report on the state of hydraulic fracturing in the nation, saying the industry has outpaced credible baseline data, scientific knowledge and necessary monitoring.

Moreover, threats to groundwater are real and immediate due to stray gases migrating along leaky and abandoned wellbores, natural fractures in rock, and permeable faults, it found.

"These pathways may allow for migration of gases and possibly saline fluids over long time scales, with potentially substantial cumulative impact on aquifer water quality," noted the Council of Canadian Academies report.

Basic science on the 10-year-old brute force technology, which blasts rock formations open with water, chemicals and sand, remains in its infancy.

"The basic scientific knowledge needed to evaluate potential risks to groundwater on the regional scale is largely lacking," reads the report.

The 292-page report, chaired by John Cherry, a respected hydrologist at the University of Guelph, took a look at the technology's impact on water, human health, earthquake activity, well integrity, greenhouse gases and the land.

To date, industry has injected highly-pressurized fluids down more than 150,000 horizontal wells in North America in order to break apart previously uneconomic rock formations containing oil and gas.

The report acknowledges that some of the most challenging impacts of hydraulic fracturing may take years to surface in communities and ecosystems.

"These include the creation of subsurface pathways between the shale horizons being fractured and fresh groundwater, gas seepage along abandoned wells, and cumulative effects on the land and communities."

Monitoring is currently inadequate, the report notes, but what has been done "indicates that gas leakage into aquifers and the atmosphere is frequent enough to raise concern. Given the likely future density of gas wells, shale gas development is expected to have a greater long-term impact than conventional oil and gas development."

Development 'risks quality of life': report

Across the country, thousands of citizens have protested against hydraulic fracturing and provincial governments hungry for hydrocarbon revenue.

First Nations in New Brunswick recently blockaded roads to protect traditional lands from unwanted industrialization.

In Quebec, farm communities worried about the fate of communal aquifers and their livelihoods forced the government to pose a moratorium on fracturing.

In northern British Columbia, where industry has overwhelmed rural communities and First Nations, a bombing campaign against the region's most aggressive shale gas driller, Encana, resulted in a costly multi-million dollar RCMP investigation several years ago.

And in Lethbridge, Alberta, protests by thousands of residents and local politicians yesterday defeated an application by an Asian firm to fracture formations under a suburb housing 10,000 people.

The report confirmed what many rural communities and B.C. First Nations have said for years: "The cumulative effects of the large number of wells and related infrastructure required to develop the resource still impose substantial impacts on communities and ecosystems."

Groups in eastern Canada, adds the report, "do not believe that their governments have the capacity to regulate the industry effectively and protect the environment while maximizing economic opportunities."

If shale gas development expands, and tens of thousands of wells are planned for Alberta and B.C., "the risks to quality of life and well-being in some communities may become significant due to the combination of diverse factors related to land use, water quality, air quality, and loss of rural serenity, among others."

Potential and documented impacts to groundwater "are not being systematically monitored, predications remain unreliable, and approaches for effective and consistent monitoring need to be developed."

An industry too far, too fast

In the absence of credible environmental baseline data, the report notes that industry has probably moved too far, too fast and the report endorses a "go slow" approach.

"In most instances, shale gas extraction has proceeded without sufficient environmental baseline data being collected (e.g., nearby groundwater quality, critical wildlife habitat). This makes it difficult to identify and characterize environmental impacts that may be associated with or inappropriately blamed on this development."

The report flagged well integrity as a problem, because all oil and gas wells leak as they age. But fractured wells have a tendency to fail more often due to the high pressures they must withstand.

"Information concerning the impacts of leakage of natural gas from poor cement seals on fresh groundwater resources is insufficient," said the report.

"The nature and rate of cement deterioration are poorly understood and there is only minimal or misleading information available in the public domain. Research is also lacking on methods for detecting and measuring leakage of GHGs to the atmosphere," added the report.

Given such liabilities and the fact that government may have to monitor leaky shale gas wells for decades, a recent German report on hydraulic fracturing advocated that the government "take it slowly and tread carefully," and conduct long-term basic research.

The report found that technological fixes may minimize some impacts, but not all of them.

"It is not clear that there are technological solutions to address all of the relevant risks, and it is difficult to judge the efficacy of current regulations because of the lack of scientific monitoring. The research needed to provide the framework for improved science-based decisions concerning cumulative environmental impacts has barely begun."

In its conclusion, the report notes that, "There are no vulnerability identification and management systems in place to identify those areas in Canada where hydraulic fracturing will be so risky that it should not be undertaken."

Thousands of approved wells in BC, AB

The report also makes some points that contradict other recent findings and developments.

It notes evidence on methane seepage from natural gas fields is "in flux," though other recent studies squarely challenge industry's claim that natural gas is a clean climate change fighter.

The report makes an error in stating that flaring or the burning of unwanted gas has declined in Alberta. According to a 2013 flaring report, the Alberta Energy Regulator directly attributes a 25.9 per cent increase from 2011 to 2012 in the disposal of flared waste gas into the air "to an increase in new crude oil production and low gas prices, which makes the economic viability of conservation more challenging."

The regulator blamed the increase in flared gas to "the number of horizontal multistage fracturing operations in 2012. It takes longer to recover load fluids and clean out wells in these operations, which results in greater flare volumes and flaring duration."

The Tyee has reported the error to the Council of Canadian Academies and is waiting to hear back.

The report also states that "it is recognized that Canadian regulation and accepted practices are somewhat more stringent" than U.S. oil and gas regulations, though Canada's regulators are 100 per cent funded by industry.

The Alberta Energy Regulator recently abandoned many cases of clear-cut contamination of wellwater by methane from oil and gas activity with no explanation.

It is currently arguing in court that it owes no "duty of care" to landowners.

Although the report champions the importance of baseline data, regulators have hindered that possibility by approving thousands of fracked horizontal wells in Alberta and B.C.

Environment Canada asked the Council of Canadian Academies, a not-for-profit organization that supports evidence-based expert studies on public policy issues, to conduct the study more than a year ago. [Tyee]

FRACKING REPORT DETAILS UNKNOWNS

- Absence of important baseline information about both geological and environmental conditions in shale gas regions;

- Performance of key components of shale gas development technology;

- Pathways, fate, and behaviour of industry-related contaminants in groundwater;

- Rate and volume of fugitive methane emissions;

- Cumulative effects of development on communities and land;

- Risks of human exposure to industry-released chemical substances.

Link: http://thetyee.ca/News/2014/05/01/Frack-Slow-Report/

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