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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, September 12, 2014

Des travailleurs exposés à des quantités dangereuses de benzène, selon une étude

Photo: Vernon Bryant Dallas Morning News

J'ai traduit en français ce reportage sur une étude scientifique qui s'est penché sur l'exposition du benzène pour les travailleurs du fracking parce que je sais que plusieurs Albertains sont exposés au benzène à cause des activités de forage, de fracturations hydrauliques, d'épandages de reflux et d'eaux usées, ainsi que grâce à leurs puits d'eau potable contaminés. Leur niveau d'exposition est peut-être moins élevé en concentration, mais par contre, sur le long terme, ils sont beaucoup plus vulnérables qu'un travailleur, selon moi, car pour eux, c'est 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Voici ma traduction libre:

Certains travailleurs sur des sites pétroliers et gaziers où il se fait de la fracturation hydraulique sont exposés de façon routinière à des niveaux élevés de benzène, un gaz invisible qui peut provoquer le cancer, selon une étude faite par le National Institute for Occupational Health and Safety (NIOSH), un institut national spécialisé en santé et sécurité au travail.

L'agence, qui fait partie du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), recommande que les personnes limitent leur exposition au benzène à une concentration moyenne de 0,1 partie par million pendant leur quart de travail. Mais quand les chercheurs du NIOSH ont mesuré la quantité de benzène dans l'air respiré par les travailleurs pétroliers et gaziers quand ils ouvraient l'écoutille sur les citernes qui se trouvent sur les sites de puits, 15 des 17 échantillons dépassaient la norme acceptable.

Les travailleurs doivent ouvrir ces écoutilles afin d'inspecter le contenu des citernes qui peuvent contenir du pétrole, des eaux usées ou des produits chimiques utilisés durant des fracturations hydrauliques à grand volume, aussi appelé fracking. Les mesures prises en temps réel relevées par les chercheurs démontrent que les niveaux de benzène sur les sites de puits "atteignaient des concentrations qui, selon le temps écoulé à en être exposé, pourraient potentiellement poser un risque pour la santé des travailleurs," rapportaient les chercheurs dans la publication scientifique Journal of Occupational and Environmental Hygiene.

L'étude s'est penché sur les risques d'exposition pour les travailleurs pétroliers et gaziers pendant une phase d'extraction du pétrole et du gaz appelée flowback (reflux). Après le forage d'un puits dans une formation géologique serrée comme le schiste et ensuite des fracturations hydrauliques pour encourager la circulation des hydrocarbures, des fluides remontent le trou du puits pendant un mois. Le reflux contient des fluides de fracturations, des eaux usées, du sable, du pétrole et du gaz dissous dans l'eau. Les liquides sont séparés selon les substances, dont les produits chimiques du fracking qui peuvent être réutilisés, le pétrole et le gaz sont entreposés dans des citernes de production, et les déchets fluides sont transférés dans des citernes de reflux.

Des travailleurs mesurent le volume de liquides dans les citernes de reflux et de production en ouvrant des portes sur le dessus et insèrent un bâton de jaugeage dans les citernes de reflux. Si les citernes sont très profondes, les travailleurs doivent utiliser des rubans de jaugeage enroulés à la main afin de prendre leurs mesures.

Des chercheurs ont visité six sites pétroliers et gaziers au Colorado et au Wyoming durant le printemps et l'été de 2013, passant 2 jours à chaque endroit. Ils ont équipé 16 travailleurs des citernes de reflux avec de petits appareils attaché à leur col de chemise qui prenait des échantillons de l'air pendant toute la journée. Les mesures clés ont été prises quand les travailleurs se tenaient debout au-dessus des écoutilles.

Pendant un quart de travail de 12 heures, les travailleur ouvrent les écoutilles et se tiennent debout au-dessus entre 1 et 4 fois par heure, respirant les émanations pendant 2 à 5 minutes chaque fois. Ceci pourrait s'avérer être une accumulation à un niveau dangereux d'exposition à une variété de composés organiques volatils des produits chimiques utilisés durant la fracturation hydraulique, ou des hydrocarbures eux-mêmes.

Le benzène, une composante du pétrole brut, "est particulièrement préoccupant parce qu'il peut être très toxique pour le système nerveux, le foie, et les reins à hautes concentrations," écrivent les auteurs de l'étude. Comme l'explique le CDC, le benzène compromet le fonctionnement normal des cellules.

"Cela peut faire que la moelle d'os ne produit pas suffisamment de globules rouges dans le sang, ce qui cause l'anémie," selon le CDC. "Aussi, cela peut endommager le système immunitaire en changeant les concentrations d'anticorps dans le sang et causer la baisse de globules blancs dans le sang."

Bien que tous les spécimens excepté 2 ont enregistré des moyennes d'exposition au benzène au-dessus de la limite du NIOSH pour la journée, la quantité était quand même plus faible que la limite maximum de 1 partie par million du Occupational Safety and Health Administration fédéral.

La norme de OSHA est "la seule norme légale applicable," dit John Snawder, un toxicologue de NIOSH qui a travaillé sur l'étude. Les normes de l'OSHA tendent souvent à être plus élevées que les normes du NIOSH, en partie à cause de l'influence de l'industrie et d'autres actionnaires.

Environ 562,000 personnes ont travaillé dans le domaine de l'extraction pétrolière et gazière en 2012, et presque la moitié ont travaillé pour des compagnies qui font des fracturations hydrauliques et des opérations de reflux, selon l'étude.

On en sait peu sur les effets à long terme d'être exposé au benzène pour les travailleurs du pétrole et du gaz, dit le docteur Robert Harrison, le directeur du Occupational Health Services de l'université de San Fransisco. "Avec la croissance rapide de production de pétrole et de gaz aux É.-U.," les risques du benzène "devraient attirer notre attention," dit-il.

La recherche du NIOSH sur le benzène fait partie d'un projet toujours en marche qui a vu ses débuts en 2005 pour évaluer l'étendue et la variété des risques d'exposition aux produits chimiques pour les travailleurs pétroliers et gaziers durant l'étape d'extraction de l'industrie. La majorité de la recherche sur les effets du développement pétrolier et gazier sur la santé des travailleurs date des années 1980 et 1990 et ne prend pas en ligne de compte les nouveaux risques auxquels sont exposés les travailleurs durant un boom énergétique qui s'étend au travers le pays, poussé par la fracturation hydraulique.

"L'industrie a changé, et change encore très rapidement," dit Snawder. "Ceci est un niveau de référence mis à jour sur ce qui se passe en ce moment."

L'étude sur le benzène vient après la recherche faite par le NIOSH publiée en 2012 qui indiquait que les travailleurs étaient exposés à la silice cristalline venant du sable utilisé sur les sites de fracking. Être exposé à la silice en cristaux peut causer une maladie mortelle respiratoire appelée silicose, des cancers du poumon et d'autres maladies respiratoires. Le OSHA est à finaliser un nouveau règlement sur la silice après avoir retardé la chose pendant des années, mais ses normes plus sévères sont mises au défi par une variété d'industries.

Katie Brown, une porte-parole du groupe de professionnels Energy In Depth, dit que l'industrie pétrolière et gazière se dédie à la sécurité au travail et a travaillé avec le NIOSH pour leur donner l'accès aux sites de forages pour faire des tests sur les risques que courent les travailleurs exposés.

Le secteur du pétrole et du gaz compte aussi moins de blessures que les autres industries, dit-elle. "Le nombre de blessures non mortelles et les maladies dans l'industrie du pétrole et du gaz a diminué de façon importante tandis que la production a augmenté à des niveaux sans précédents," dit Brown.

L'industrie pétrolière et gazière, par contre, a un taux de mortalité de "27,5 par 100,000 travailleurs (2003-2009), plus que 7 fois plus élevé que le taux de tous les travailleurs aux É.-U.," selon le NIOSH. La plupart des mortalités sont à cause d'un accident.

"Au moins 4 travailleurs sont morts depuis 2010 à cause de ce qui semble être des expositions sévères aux produits chimiques pendant les opérations de reflux sur des sites de puits dans le Williston Basin (dans le Dakota du Nord et au Montana)," le NIOSH rapportait sur son blog.

Les scientifiques du NIOSH nous mettent en garde pour dire que les résultats de leur nouvelle étude sont "préliminaires," vu le petit nombre de travailleurs impliqués. Mais malgré ses limites, ils recommandent des mesures rigoureuses pour régler l'exposition au benzène, incluant le développement de procédures alternatives pour mesurer les citernes afin de diminuer l'exposition et équiper les travailleur avec des appareils de protection respiratoire.

L'éventail des recommandations laisse comprendre comment le NIOSH considère la menace du benzène très sérieuse, dit Miriam Rotkin-Ellman, une scientifique en santé pour le Natural Resources Defense Council, qui a dénoncé les effets du fracking mais n'y est pas opposé complètement.

"Leurs recommandations sont pas mal pointues," dit Rotkin-Ellman. "Ils ne disent pas qu'on a besoin d'étudier ce problème à 15 autres endroits avant de faire ces recommandations. Ces mesures sont justifiées en se basant sur ces enquêtes. En lisant leurs recommandations, et on comprend: 'Sortez ces gens-là du benzène.'"


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Fracking workers exposed to dangerous amounts of benzene, study says

Some workers at oil and gas sites where fracking occurs are routinely exposed to high levels of benzene, a colorless gas that can cause cancer, according to a study by the National Institute for Occupational Health and Safety (NIOSH).

The agency, which is part of the Centers for Disease Control and Prevention, recommends that people limit their benzene exposure to an average of 0.1 of a part per million during their shift. But when NIOSH researchers measured the amount of airborne benzene that oil and gas workers were exposed to when they opened hatches atop tanks at well sites, 15 out of 17 samples were over that amount.

Workers must open these hatches to inspect the contents of these tanks, which could include oil, waste water or chemicals used in high-volume hydraulic fracturing, or fracking. The real-time readings taken by researchers show that benzene levels at the wells “reached concentrations that, depending on the length of exposure, potentially pose health risks for workers,” the researchers reported in the Journal of Occupational and Environmental Hygiene.

The study examined exposure risks for oil and gas workers during a phase of oil and gas extraction known as flowback. After a well is drilled in a tight geological formation such as shale and then hydraulically fractured to encourage the flow of hydrocarbons, fluids return up the well bore over the course of a month. The flowback contains fracking fluid, waste water, sand, oil and gas dissolved in water. The liquids are separated into constituent substances, including valuable fracking chemicals that can be reused, oil and gas that are stored in production tanks, and waste fluids that are held in flowback tanks.

Workers measure the volume of liquids in flowback and production tanks by opening top hatches and inserting so-called gauging sticks into flowback tanks. If the tanks are very deep, workers use hand-cranked gauging tapes to make their measurements.

Researchers visited six oil and gas sites in Colorado and Wyoming in the spring and summer of 2013, spending about two days at each site. They outfitted 16 workers at flowback tanks with small devices attached to their shirt collars that sampled the air throughout the day. The key measurements were taken when these workers were standing above the hatch.

Over the course of a 12-hour shift, workers open the hatches and stand above them one to four times per hour, breathing in the fumes for two to five minutes each time. This could add up to dangerous levels of exposure to various volatile organic compounds from the chemicals used in fracking, or from the hydrocarbons themselves.

Benzene, a component of crude oil, “is of major concern because it can be acutely toxic to the nervous system, liver, and kidneys at high concentrations,” the study authors wrote. As the CDC explains, benzene interferes with the normal workings of cells.

“It can cause bone marrow not to produce enough red blood cells, which can lead to anemia,” according to the CDC. “Also, it can damage the immune system by changing blood levels of antibodies and causing the loss of white blood cells.”

Although all but two of the samples recorded average daily benzene exposure above the NIOSH limit, the amounts were still below the far higher limit of 1 part per million set by the federal Occupational Safety and Health Administration.

The OSHA limit is “the only legally applicable limit,” said John Snawder, a NIOSH toxicologist who worked on the study. OSHA limits often tend to be higher than NIOSH standards, in part because of input from industry and other stakeholders.

About 562,000 people worked in the domestic oil and gas extraction sector in 2012, and nearly half of them worked for companies that perform fracking and flowback operations, the study said.

Little is known about the long-term effects of benzene exposure on oil and gas workers, said Dr. Robert Harrison, director of Occupational Health Services at UC San Francisco. “With the rapid expansion of oil and gas production in the U.S.,” the risks posed by benzene are ones “that we would want to pay attention to,” he said.

NIOSH’s research on benzene is part of an ongoing project that it launched in 2005 to assess the scope and variety of chemical exposure risks for oil and gas workers at the extraction phase of industry. Much of the research on oil and gas development’s effects on worker health is from the 1980s and 1990s and doesn’t take into account new risks that workers might face amid an energy boom spreading through the country, driven by fracking.

“Industry has changed and is changing very rapidly,” Snawder said. “This is an updated base line of where we stand at this moment.”

The benzene study follows research NIOSH issued in 2012 indicating that workers were exposed to crystalline silica from sand used at fracking sites. Exposure to crystalline silica can lead to a deadly lung disease called silicosis, lung cancer and other respiratory ailments. OSHA is in the process of finalizing a new silica rule after years of delay, but its tougher standards are being fought by a range of industries.

Katie Brown, a spokeswoman with the trade group Energy In Depth, said that the oil and gas industry was committed to worker safety and had worked with NIOSH to allow them on well pads to test workers’ exposure risks.

The oil and gas sector also has fewer injuries than other industries, she said. “The number of nonfatal injuries and illnesses in the oil and gas industry has significantly declined while production has ramped up to unprecedented levels,” Brown said.

The oil and gas industry, however, has a fatality rate “of 27.5 per 100,000 workers (2003-2009) – more than seven times higher than the rate for all U.S. workers,” according to NIOSH. Most fatalities are the result of accidents.

“At least four workers have died since 2010 from what appears to be acute chemical exposures during flowback operations at well sites in the Williston Basin (North Dakota and Montana),” NIOSH reported on its blog.

The NIOSH scientists cautioned that the results of their new study were “preliminary,” given the small number of workers involved. But despite the limitations, they recommended comprehensive measures to address exposure to benzene, including the development of alternative tank gauging procedures to limit exposure and outfitting workers with respirators.

The breadth of the recommendations indicate how serious NIOSH believes the benzene threat to be, said Miriam Rotkin-Ellman, a health scientist with the Natural Resources Defense Council, which has spotlighted the enviornmental effects of fracking but is not opposed it altogether.

“Their recommendations are pretty pointed,” Rotkin-Ellman said. “They aren’t saying we need to study this issue at 15 more places before making these recommendations. These measures are warranted based on these investigations. You read their recommendations, and they say, ‘Get these people out of the way of benzene.’”

Link: http://www.latimes.com/science/sciencenow/la-sci-sn-fracking-benzene-worker-health-20140910-story.html#page=1

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