photo: WEPAC.ca
Ma traduction libre d'un texte trouvé sur un site de protection de la nature au Nouveau-Brunswick.
Ma famille et moi sommes déménagé de l'Alberta en septembre dernier pour améliorer notre qualité de vie. Nous avons choisi de vivre près de la ville natale de mon épouse au Nouveau-Brunswick. Un endroit où le train de vie est plus lent et plus facile à gérer. Maintenant, nous apprenons que notre région est visée pour du développement pétrolier et gazier.
Je ne veux pas de fracturations hydrauliques dans ma ville.
Voici pourquoi: Çà commence avec les arpenteurs, ensuite les forages, les fracturations hydrauliques, ensuite la complétion (NDLR: rendre le site du puits prêt pour la production), et le cimentation. Habituellement, les arpenteurs font peu de bruit.
Mais ensuite, l'équipe de construction arrive avec leurs gros camions remorques, leurs bulldozers et leurs excavatrices. Pour les prochaines 2 semaines, on peut entendre le bruit à des milles de distance, toute la journée, et toute la nuit. La nature ne sera jamais plus la même. Jamais.
Ensuite viennent les transporteurs de la tour de forage. De gros camions qui auront voyagé pendant une semaine environ avec un voyage surdimensionné conduits par des chauffeurs fatigués d'avoir négocié des petites routes d'arrière pays: tout un défi. Les routes seront endommagés jusqu'à la fondation.
Ensuite une équipe de forage viendra pour une période qui varie entre 4 et 6 mois, selon si les choses vont bien ou pas. Les frackeurs viendront ensuite pour faire partir le puits en production. Cela pourrait prendre de 3 à 45 jours, selon le programme du puits. Cela vient avec une circulation dense de camions sur les autoroutes qui dure 24 heures par jour. Toutes sortes de recettes de mélanges de fluides et de sable seront utilisées, dont certains ingrédients sont dangereux. Rien ne sera étiqueté. Les camionneurs ne savent pas exactement ce qu'ils transportent dans leur camion.
Finalement, c'est la complétion et les cimentations.
Les forages ont lieu nuit et jour. Ensuite quand ils forent au travers la nappe phréatique, c'est normal qu'ils auront ce qu'ils appellent des "pertes". Cela veut dire qu'ils perdent des fluides de forage dans la nappe phréatique. Cela se produit parce que le ciment fendille ou s'effrite, tout comme les fondations de votre maison. Ajoutez à cela les dangers du gaz sous pression.
C'est une culture de mépris et une ridiculisation de l'environnement. Si un problème de sécurité est trop dispendieux, ils trouveront une autre façon. Les compagnies un mépris pour les précautions environnementales parce que les amendes sont moins élevées que de çà coûte pour respecter les règlements. Les travailleurs qui rapportent les dommages ou les déversements savent qu'ils vont perdre leur emploi. Ces raccourcis affectent habituellement l'environnement ou la sécurité du travailleur.
Quand on vivait à Beaverlodge, il y a eu un gros blowout qui a brûlé la tour de forage jusqu'à ce qu'elle s'écroule au sol. Elle a brûlé pendant 3 jours. Notre maison était 40 kilomètres de là et les flammes étaient comme si une bâtisse de 4 étages de l'autre côté de la rue était en feu. L'ingénieur du site (a dit?) qu'ils ont frappé plus de pression qu'ils prévoyaient. La contamination des fluides de forage qui se sont échappés du puits avec le gaz naturel derrière a provoqué une pluie d'une couche huileuse qui a couvert le sol d'un rayon de ,5 à 1 km autour du site de la tour de forage.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je travaille toujours là. Je suis accro pour le pétrole et le gaz pour mon véhicule et mon salaire. Je suis à me sevrer doucement et ma première étape est de sortir ma famille de l'Alberta pour un endroit plus sécuritaire comme le Nouveau-Brunswick. Si on ouvre la porte aux pétrolières et aux gazières ici comme en Alberta, nous devrons déménager encore.
CE QUE SON ÉPOUSE EN PENSE:
Les hommes vivent et travaillent dans des camps pour qu'ils restent toujours disponibles à tout moment. Parfois, ils travaillent 48 heures d'affilé. Plusieurs consomment des drogues (cocaïne, stimulants) pour rester éveillé. Des tests de dépistage de drogues surviennent sans avertissements, mais il y a aussi un marché noir pour de l'urine propre. Les décès sont rarement dans les médias.
Les compagnies ferment leurs portes pour repartir en affaires sous un autre nom pour échapper aux contrôles.
Les salaires élevés pour le travail manuel font une main d'oeuvre nombreuse sans formation avec une attitude que tout leur est dû.
Les plaintes se font négliger, frappent un mur ou refusées. Certaines compagnies ne se donnent pas la peine d'accuser réception d'une plainte dès le départ. Si ces compagnies étaient tenues responsables, elles perdraient tellement d'argent qu'elles ne seraient pas se permettre d'opérer.
Après trois ans d'avoir de la bonne eau claire, l'eau est virée mauvaise tout à coup. Les citoyens ont été avisés qu'ils commenceraient à être facturés pour l'eau, et tout à coup, l'eau est redevenue claire. Même si des citoyens ont vu les camions d'eau arriver et sont venus à la conclusion évidente que la source d'eau potable avait été endommagée par les forages locaux, la municipalité a refusé de l'avouer. "Vous êtes chanceux d'avoir eu de l'eau gratuite pendant tout ce temps-là". Il n'y avait pas moyen de faire la preuve après les faits. Les factures étaient environ $100 par mois pour une résidence de 2 personnes.
Il y a une culture qui sous-évalue les femmes et un manque complet de respect.
Les jeunes ont aussi un manque troublant de respect pour l'environnement, dénigrent les slogans verts, se moquent des gens qui essayent de faire une différence. Mais comment s'attendre à autre chose quand ils imitent une population adulte qui accepte d'endommager la planète pour gagner sa vie?
Si on s'attend à ce que la fracturation hydraulique crée des emplois pour les gens du Nouveau-Brunswick, pourquoi est-ce que les travailleurs du Nouveau-Brunswick qui travaillent déjà en Alberta se font offrir tous ces postes? Soyez assuré qu'il y aura très peu de nouveaux emplois pour les chômeurs ici.
Photo: WEPAC.ca
Confessions of an Oil and Gas Worker: I live in Heaven, but I work in Hell…
I live in Heaven, but I work in Hell…
My family and I moved away from Alberta last September in order to have a better life. We chose a place that was near my wife’s hometown in New Brunswick. A place where the speed of life is slower and more manageable. Now we find out this area is targeted for oil and gas development.
I don’t want fracking in my hometown.
Here’s Why: It starts with surveying, then drilling, frac’ing, followed by completions and pipe lining. The surveyors are quiet usually.
But then, the construction crew rolls in with their heavy haul trucks, dozers and excavators. For the next two weeks the noise will be heard for miles, all day and night. Nature will never look the same again. Ever.
Now come the rig movers. Heavy haul trucks travel for a week or so…oversize loads with tired drivers negotiating back roads gets challenging. The roads will be damaged all the way to the road base.
Next a drilling crew will come in for a period of 4 weeks to 6 months depending on how well things go. The frackers will be brought in to bring the well to production. This could be 3- 45 days depending on the well program. This creates steady truck traffic hauling on the highways 24 hrs a day. Any combination of fluids and sand will be used, some of it hazardous material. None if it is identified. Truckers do not know exactly what chemicals they are hauling on board.
Finally, you have completions and pipeliners.
Drilling takes place day and night. When they drill through the water table it is normal to have what they call “losses”. This means they lost drilling fluid into the water table. This happens because the cement cracks or flakes – just like your home’s foundation. Add to this the dangers of pressurized gas.
The culture is one of disregard and ridicule for the environment. If a safety issue is too expensive they will find another way. Companies disregard environmental precautions because fines are cheaper than the cost of adhering to the rules. Workers who report damage or spills know they will lose their jobs. These shortcuts usually affect the environment or worker safety.
When we lived in Beaverlodge, there was a rig blow out that burned the drilling rig to the ground. It burned for 3 days. Our house was forty km away and the flames looked as if a 4-story building across the street was burning. The site engineer they encountered greater pressure than expected. The contamination from the drilling fluid pushed out of the well with natural gas behind it caused a slick coating to rain down for a radius of .5-1 km surrounding the rig site.
You must be asking why I still work there. I am an addict to oil and gas for my vehicles and my wages. I am slowly breaking away and the first step was to remove my family from Alberta to a safe place like New Brunswick. If Oil and Gas are allowed to run amok here like they do in Alberta, we will be moving again.
COMMENTS FROM THE WIFE OF AN OIL AND GAS WORKER
Men live and work in camps so they are available at a moment’s notice. Sometimes they work 48 hours straight; many use drugs (cocaine, uppers) to stay awake. Drug tests take place with advance warning, but also a black market in clean urine. Fatalities are usually kept out of the media.
Companies often shut down and re-open under a new name to avoid scrutiny.
High wages for menial work results in large, uneducated workforce with an absurd sense of entitlement.
Complaints are railroaded, stonewalled, or denied. Some companies don’t bother to acknowledge the complaint in the first place. If held accountable, these companies would lose so much money they wouldn’t be able to afford to operate.
After three years of enjoying good, clean water, the water suddenly turned foul. Citizens were advised that billing would begin for water, and water was suddenly clean again. Despite citizens seeing the water trucks come in and making the obvious conclusions that the fresh water supply had been damaged by local drilling, this was denied by municipality. “You’re lucky you had free water for as long as you did”. There was no way to prove what happened after the fact. Usage bills were roughly $100/month for a household of 2.
There was a culture that undervalued women and showed a total lack of respect.
Youth also demonstrate a disturbing lack of respect for the environment, sneering at environmental slogans, making fun of people who try to make a difference, even in something as small as separating the recycling. But how can we expect anything else when they follow the lead of an adult population that is willing to damage the planet for a living?
If fracking is supposed to bring jobs to NBers, why are NBers who are already working in Alberta being offered the positions? Rest assured, there will be few new jobs for the unemployed here.
Link: http://www.wepac.ca/fracking-and-environment/confessions-of-an-oil-and-gas-worker-i-live-in-heaven-but-i-work-in-hell/
Saturday, September 13, 2014
Confidences d'un travailleur pétrolier et gazier: je vis au paradis, mais c'est un travail d'enfer...
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