Photo: Jerry Blara San Antonio Express News
"(...)Alberta mother, Kimberly Mildenstein, was taking a different stand against the frackers. (...) A quiet, athletic daughter of local farmers and the mother of three boys, she coaches and referees children's hockey, soccer, and baseball leagues near Sundre, Alberta. Until the frackers arrived, the former social worker had never protested anything. But after a water truck nearly killed a neighbor who was driving home from work late one night, Mildenstein signed petitions and made phone calls to the police requesting safer roads. She felt it was her community duty.
But the industrial traffic and the speeding increased, and soon Mildenstein's neighbors were sharing stories at school about being run off the road by semi tankers supplying frack sites. Mildenstein could no longer walk or bicycle on the narrow country roads with her children. Fleets of semi trailers roared past her home on Eagle Hill. The trucks put on their Jake brakes as they descended, and the helicopter-like noise thudded through the valley for miles. (...)
By 2011, fracking convoys dominated the local roads. Gravel trucks, water trucks, pumping trucks, and semi trailers churned up dust and rocks. Valley residents could no longer leave the windows of their houses open due to the dust and noise. Mildenstein's own house smelled "like it had been hooked up to a mufler system," she says. "To make things worse, the valley amplified the sound of flares, e-brakes, frack jobs, and incinerators.
The racket, complained Mildenstein in one letter to authorities, was "comparable to the sound of large jet engines at an airport or a helicopter hovering over the house." The ERCB sent an official out to Mildenstein's home to investigate. After confirming that drilling operations were indeed violating noise guidelines, the ERCB employee recommended that Mildenstein install a household fan to camouflage the industrial clamor. Another official with the board admitted that the industry was largely self-regulated, and that's just the way it was.
(...)
Mildenstein persisted. She phoned the police, too, about the dangerous traffic levels, but the RCMP detachments in Olds and Sundre said they didn't have the manpower to do anything about it. A provincial peace officer agreed with Mildenstein that industry traffic posed real hazards to citizens. He told her that he had given out numerous speeding tickets but the Crown prosecutor was just throwing them out of court. Meanwhile, Alberta Transportation said it couldn't do anything because the issue was a municipal one. The municipal road officer explained to Mildenstein that the roads existed "for the transfer of goods and services." He suggested her concerns about community safety were a "conflict of interest" with that mandate.
(...)
After her ordeal, Kimberley Mildenstein moved her family and took a psychology course to upgrade her educational credentials. Two items discussed in the course particularly caught her attention. One was the issue of bystanders who witnessed bullying but did nothing out of fear. Mildenstein realized that most rural Albertans had unwittingly become part of a "bystanders' culture." Everyone knew someone or had a relative or spouse who worked for the powerful oil and gas industry. As a result, they were afraid to speak out or to challenge bad industry behavior. Although her neighbors agreed that the fracking boom had deeply changed their community, threatened groundwater, and fragmented the land, "they couldn't put their names on anything." Mildenstein says.
Excerpts from Andrew Nikiforuk's book Slick Water, p. 288-297
Photo: Noel West/Mountain View Gazette
Kim Mildenstein at the March 14 MVC council meeting.
Ma traduction libre d'extraits du livre d'Andrew Nikiforuk intitulé Slick Water:
"Kimberly Mildenstein, une mère albertaine, avait adopté une approche différente envers les frackers. La fille tranquille et athlétique de fermiers de l'endroit et la mère de trois garçons, elle entraînait et arbitrait des équipes de hockey, soccer et de baseball des enfants près de Sundre, en Alberta. Avant l'arrivée des frackers, l'ancienne travailleuse sociale n'avait jamais milité contre quoi que ce soit. Mais après qu'un camion d'eau ait presque tué un voisin quand il revenait de son travail à la maison tard un soir, Mildenstein signait des pétitions et appelait la police demandant des routes plus sécuritaires. Elle sentait que c'était un devoir envers sa communauté.
Mais le traffic industriel et la vitesse allaient en augmentant, et bientôt les voisins de Mildenstein s'échangeaient des histoires à l'école: comment les camions citernes qui fournissaient les sites de fracing les forçaient de sortir de la route. Mildenstein ne pouvait plus prendre des marches ou se promener à bicyclette sur les routes rurales étroites avec ses enfants. Des flottes de semi-trailers rugissaient devant chez elle sur Eagle Hill. Les camions utilisaient leurs freins Jake en descendant, et le bruit semblable à un hélicoptère se répercutait dans la vallée sur des milles à la ronde.
En 2011, les convois de fracking dominaient les routes locales. Les camions de gravier, d'eau, à pompes, et les semi-remorques faisaient lever la poussière et les pierres. Les résidents de la vallée ne pouvaient plus ouvrir les fenêtres de leur maison à cause de la poussière et le bruit. La maison de Mildenstein sentait "comme si elle était branchée à un système d'échappement," dit-elle. "Le pire, c'est que la vallée amplifiait le son des torches, des freins, des opérations de fracking et des incinérateurs.
Le vacarme, se plaignait Mildenstein dans une lettre envoyée aux autorités, était "comparable au son d'un gros moteur jet sur un aéroport ou un hélicoptère planant au-dessus de la maison." Le ERCB envoya un représentant à la maison de Mildenstein pour enquêter. Après avoir confirmé que les opérations de forages violaient en effet les directives pour le bruit, l'employé du ERCB avait fait la recommandation que Mildenstein installe un ventilateur de maison afin de camoufler la clameur industrielle. Un autre représentant du conseil avait admis que l'industrie s'autoréglementait la plupart du temps, et c'était une réalité qu'on devait accepter.
Mildenstein persévérait. Elle appelait la police également à cause de l'important volume de circulation, mais la GRC de Olds et Sundre disait qu'ils n'avaient pas suffisamment d'effectifs pour pouvoir y voir adéquatement. Un officier de la paix provincial était d'accord avec Mildenstein pour dire que la circulation de l'industrie posait un vrai danger pour les citoyens. Il lui a dit qu'il avait donné plusieurs contraventions à cause de la vitesse mais le Procureur de la Couronne les rejetaient aussitôt. Entre-temps, Alberta Transportation disait ne pas pouvoir faire grand chose parce que c'était un problème municipal. L'agent municipal avait expliqué à Mildenstein que les routes existaient "pour le transfer des biens et services." Il suggérait que ses préoccupations pour la sécurité de sa communauté étaient un "conflit d'intérêts" avec ce mandat là.
Après son calvaire, Kimberley Mildenstein déménagea avec sa famille et suivit des cours de psychologie pour étoffer ses crédits pédagogiques. Deux items discutés durant le cour ont particulièrement attiré son attention. L'un d'eux était la question de témoins en présence de cas d'intimidation mais qui ne faisaient rien parce qu'ils avaient peur. Mildenstein a réalisé que la plupart des ruraux albertains étaient devenus malgré eux de la culture des "spectateurs passifs". Tout le monde connaissait quelqu'un ou avait un membre de leur parenté qui travaillait pour la toute puissante industrie pétrolière et gazière. Ce qui faisait qu'ils avaient peur de dénoncer les mauvaises pratiques de l'industrie. Bien que ses voisins admettaient que le boom du fracking avait profondément changé leur communauté, menacé l'eau souterraine et fragmenté le paysage, "ils ne pouvaient pas mettre leur nom sur quoi que ce soit." dit Mildenstein.
Thursday, November 19, 2015
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