Thursday, September 21, 2017
Il faut interdire la fracturation hydraulique plutôt!
Les plans d’eau du Québec ouverts aux pétrolières
Publié dans Le Devoir du 21 septembre 2017 | Un texte d`Alexandre Shields
Le gouvernement Couillard a décidé d’ouvrir les lacs et les rivières du Québec aux projets d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz. Les forages en milieu hydrique, mais aussi ceux en milieu terrestre pourront d’ailleurs être réalisés avec des opérations de fracturation, à proximité de secteurs habités, d’écoles, d’aires protégées et de parcs nationaux.
Tandis que le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, est en « mission » en Asie, le gouvernement a publié mercredi quatre projets de règlements dans la Gazette officielle, dans la foulée de l’adoption de la première Loi sur les hydrocarbures de l’histoire de la province. Ces documents très techniques totalisant 269 pages précisent plusieurs des modalités qui encadreront les projets d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz sur le territoire québécois.
Un des projets de règlements définit précisément les règles pour le « milieu hydrique ». Selon la définition inscrite dans la législation adoptée sous le bâillon par les libéraux, ce milieu peut être « un lac ou un cours d’eau à débit régulier ou intermittent ». En clair, le gouvernement a donc décidé d’ouvrir la porte aux projets d’exploration et d’exploitation dans les lacs et les rivières du Québec.
En se basant uniquement sur la carte officielle des 53 225 km2 de permis d’exploration en vigueur à l’heure actuelle au Québec, on constate que des dizaines de cours d’eau de différentes régions pourraient être ciblés par les entreprises pétrolières et gazières. C’est le cas, par exemple, du lac Saint-Jean. L’entreprise Olitra détient 400 km2 de permis dans cette région, dont une partie recouvre déjà le lac.
Dans la vallée du Saint-Laurent, notamment entre Montréal et Québec, les permis en vigueur recouvrent plusieurs rivières, dont la Saint-François, la Saint-Maurice, la Batiscan, la Sainte-Anne et la Chaudière. La rivière Richelieu est aussi recouverte par des permis, dont certains sont détenus par l’entreprise Gastem. En Gaspésie, ce sont des dizaines de lacs et de rivières qui se retrouvent dans des territoires sous permis, par exemple avec les entreprises Pétrolia et Junex.
Secteurs résidentiels
Pour obtenir une autorisation de forage en milieu hydrique, une entreprise devra en faire la demande au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, responsable de l’application de la Loi sur les hydrocarbures.
Le projet de règlement de 115 pages prévoit d’ailleurs des dispositions pour encadrer les futurs forages, y compris ceux avec fracturation. L’entreprise qui souhaitera mener ces travaux devra notamment respecter une distance minimale de 175 mètres entre la tête du puits et « une concentration d’activités résidentielles, commerciales, industrielles ou de services ». Pour une résidence isolée, le règlement évoque une distance minimale de 150 mètres. C’est donc dire que les activités de l’industrie pourront se déployer très près de zones habitées.
Pour ces forages en milieu hydrique, mais aussi dans l’éventualité d’une production commerciale d’énergies fossiles, « le titulaire de l’autorisation ne peut positionner le site des activités à moins de 60 mètres d’un parc national ou d’une aire protégée », précise aussi le projet de règlement. Cela signifie que ces projets industriels pourront se déployer aux limites des parcs nationaux de la province, mais aussi des territoires qui bénéficient d’une protection en raison de leur grande valeur écologique.
Québec prévoit enfin une distance minimale de 40 mètres entre la tête d’un puits et « la voie navigable du fleuve Saint-Laurent ». Selon ce qu’a précisé le porte-parole du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Nicolas Bégin, le moratoire sur les forages dans la partie fluviale et l’estuaire continue cependant de s’appliquer.
Le règlement ne précise toutefois pas si les forages horizontaux, mais aussi les opérations de fracturation, seront autorisés sous le Saint-Laurent, ou encore sous les secteurs habités ou les aires protégées. Mais, quelles que soient les modalités, la Fondation Rivières qualifie le règlement sur les milieux hydriques de « menace directe » pour les cours d’eau.
Écoles et CPE
Le règlement sur l’exploitation pétrolière et gazière en milieu terrestre prévoit que les entreprises devront respecter les mêmes distances qu’en milieu hydrique par rapport aux secteurs habités. Cela signifie que le projet Haldimand de Pétrolia, en Gaspésie, pourrait aller de l’avant. Ce projet pétrolier rejeté par la Ville de Gaspé et critiqué par plusieurs citoyens est situé à 350 mètres d’un secteur résidentiel.
Pour les forages en milieu terrestre, le règlement fixe en outre à 275 mètres la distance minimale à respecter, par rapport à « un établissement de santé et de services sociaux », ou encore par rapport à « un établissement d’enseignement », « un bâtiment où sont offerts des services de garde à l’enfance » et « un site patrimonial ». Dans le cas d’un cimetière, cette distance séparatrice est ramenée à 100 mètres.
Tant pour les forages en milieu terrestre que pour ceux en milieu hydrique, « le ministre peut toutefois permettre la réduction des distances si le titulaire de l’autorisation lui démontre qu’une mesure de protection efficace permet de réduire les risques », précise le document élaboré par le gouvernement Couillard.
Les pétrolières pourront par ailleurs recourir à la « récupération assistée du pétrole », une technique d’exploitation qui n’a jamais été évoquée auparavant au Québec. Celle-ci permet d’augmenter la quantité de brut ramené à la surface en forant des puits supplémentaires qui permettent d’injecter, par exemple, du gaz ou des produits chimiques, pour stimuler la production.
Dans un autre projet de règlement publié mercredi dans la Gazette officielle, le gouvernement a choisi de fixer une limite à la « responsabilité » des entreprises du secteur des énergies fossiles. Celle-ci plafonnera à 10 millions de dollars dans le cas des projets en milieu terrestre, tandis qu’elle atteindra 25 millions en milieu hydrique. Une erreur, selon Greenpeace, qui croit que la responsabilité devrait être illimitée, de façon à s’assurer que l’entreprise assume totalement la facture, en cas de déversement.
Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/508467/les-plans-d-eau-du-quebec-ouverts-aux-petrolieres
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The Couillard government has decided to give a green light to exploration and exploitation of oil and gas in Quebec`s rivers and lakes. Drilling in a water environment as well as those done on terra firma could also be done with fracking operations, near inhabited areas, schools, protected areas and national parks.
While the Natural Resources and Energy Minister Pierre Arcand is on a "mission in Asia, the government has decided to publish Wednesday four bills in the Official Gazette, following the adoption of the first law on hydrocarbons ever passed in the province of Quebec. These very technical documents added up to 269 pages and give in great details the arrangements that will oversee oil and gas exploration and exploitation projects in Quebec.
One of the bills defines very precisely the rules for the "water environment". As per the definition in the legislation adopted by the Liberals under closure, this environment can be a lake or a watercourse with regular or sporadic flow. In other words, the government has decided to give a green light to exploration and exploitation projects in Quebec`s lakes and rivers.
Monday, September 18, 2017
Le Vernis Environnementaliste
Le vernis environnementaliste
Texte de Boucar Diouf publié dans La Presse du 16 septembre 2017
Parlant de l’île d’Anticosti, le premier ministre Couillard, qui a un attachement indéniable pour les lieux, disait ceci: « Le délabrement de ce milieu unique ne portera pas ma signature… » Le problème, c’est que des milieux uniques comme Anticosti, on en trouve dans bien des endroits de la province et il faudrait peut-être aussi se soucier de leur protection avec autant d’émotion.
Récemment, on apprenait que 5,5 millions de dollars parmi l’argent reçu par la pétrolière Junex pour décamper d’Anticosti serviraient à augmenter ses activités sur le site Galt, non loin de la ville de Gaspé. Est-ce qu’il y aura de la fracturation hydraulique à moyen ou long terme ? L’histoire ne le dit pas, mais il est permis de se poser ces questions: « Pourquoi est-il plus noble de protéger Anticosti de l’exploration pétrolière que la péninsule gaspésienne ? Pourquoi minimiser les inquiétudes des Gaspésiens pour leurs sources d’eau potable ? »
La Gaspésie est aussi un lieu unique, M. Couillard, et ce dont elle a le plus besoin, c’est d’initiatives novatrices, d’infrastructures et de projets structurants pour en faire un lieu de tourisme et d’écotourisme incontournable en Amérique du Nord, à longueur d’année.
Le climat mondial se réchauffe et les étés y sont moins courts et plus chauds. Il y a ici la montagne, la mer, la forêt, de magnifiques rivières et bien d’autres attractions pour combler les amateurs d’exotisme, de nature et même de dépaysement.
La Gaspésie est une région des plus exceptionnelles, qui espère encore le politicien visionnaire qui verra en elle la perle qui n’attend que d’être révélée plus largement à la planète, pour le bien du Québec au complet.
Quand la pétrolière Gastem essaye de mettre la municipalité gaspésienne de Ristigouche-Partie-Sud-Est en faillite, le gouvernement reste silencieux. Pour le ministre Heurtel, le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP), qui fixe la distance de forage à 500 mètres des sources d’eau potable, repose sur des « assises scientifiques solides ». Rappelons ici que c’est sensiblement la même chose qu’il disait pour justifier les autorisations de forages exploratoires à TransCanada dans le sanctuaire du béluga, avant d’être sévèrement réprimandé par la juge Claudine Roy, qui avait ordonné l’arrêt des travaux.
Le même ministre Heurtel qui, réagissant aux conclusions d’une commission d’enquête administrative qui montrait du doigt des irrégularités dans le même dossier, fera son mea culpa en juin 2015. Il avouera que Québec aurait dû avoir de meilleures informations scientifiques avant de permettre les forages exploratoires.
Est-il logique de penser qu’on peut vivre dans un pays où les pétrolières peuvent empêcher les citoyens de décider comment ils veulent protéger leur eau potable, qui est la chose la plus importante dans leur vie ? À la manière de son slogan sur la neutralité religieuse de l’État, j’aurais aimé entendre le premier ministre marteler : « Ce n’est pas non plus le rôle de l’industrie de dire aux municipalités comment protéger leur eau potable ! »
On s’insurge contre l’intimidation dans nos écoles, mais devant ce qui ressemble au harcèlement d’une municipalité par une pétrolière, on reste silencieux.
Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas pensé rembourser à Gastem la somme de 1,5 million qu’il avait investi au lieu de la regarder tordre le bras à cette petite municipalité sans moyens ? Pourquoi peut-on payer Junex pour qu’elle quitte Anticosti, mais ne peut-on pas faire la même chose pour soulager les gens de Ristigouche, alors qu’une certaine responsabilité étatique s’applique ici aussi ?
Après tout, c’est le gouvernement qui a permis légalement à l’industrie de travailler à 500 mètres des sources d’eau potable. Une décision unilatérale que conteste une partie de Ristigouche, qui souhaite envoyer, à juste raison, les foreuses un peu plus loin. L’huile et l’eau ne se sont jamais bien mélangées même quand on veut brasser des affaires. En 2015, une faible quantité d'hydrocarbures dans l'eau de Longueuil, où j'habite, a suffi à créer une gigantesque crise dont aucune municipalité ne veut faire l’expérience.
C’est le même gouvernement qui vient de rejeter l’idée d’un comité indépendant pour choisir les membres du BAPE. Quand les libéraux se réservent le droit d’avoir le contrôle sur le comité de sélection des membres du BAPE, on assiste à un exercice totalement antidémocratique qui laisse présager des arnaques environnementales sur fond d’audiences publiques bidon et bien pipées. Le BAPE doit rester un organisme totalement neutre si on ne veut pas en faire un outil au service des chambres de commerce, du Conseil du patronat et des autres groupes d’intérêts qui gravitent autour du pouvoir.
Lorsque M. Harper, qui était ouvertement allergique à la protection de l’environnement, avait décidé d’avoir un certain contrôle sur l’Office national de l’énergie, il avançait à visage découvert main dans la main avec les pétrolières.
Le problème du gouvernement de M. Couillard, c’est qu’il a des méthodes harpériennes sous un mince vernis environnementaliste.
Si vous grattez un peu, vous verrez suinter un parfum d’hypocrisie, enseveli sous un verbiage étoffé où l’on se fait aller les babines allègrement pendant que les bottines attendent patiemment.
Lien: http://plus.lapresse.ca/screens/09567638-d07e-4fd1-a3b1-90679cf3c825%7C_0.html
Monday, September 11, 2017
Butterflies and Dragonflies
Butterflies and dragonflies
bumblebees and bees
how content and happy am I
Living among creatures such as these!
Thursday, September 7, 2017
The Study
Photo:The state of study when I re-took possession of it.
These days, when the weather is not nice enough to play outside and all my chores are done, I go work on the spare bedroom that I use as a study. It is in the North corner of the house.
It is the last room of the main floor of my home that has not been renovated/finished. When I bought the house in 1979, the owner/widow used it as her own bedroom. It had only one window looking out on the backyard. The first thing I did when I bought the house was to have the washer/dryer brought up from the unfinished basement into that room It was now my sewing/mending/ironing laundry room. I hang out must of my laundry on the clothesline outside, so that set-up for the laundry room made much more sense: the access to the backyard was much easier. I intended to take the 2 other small bedrooms and make one large master bedroom out of them, which I did later on.
Then in 1985, T moved in. That back room then became his computer room, even though the washer/dryer stayed put. It was far from being an ideal situation. He put in an awning window in the upper half of the wall on the side of the house so he could have cross-ventilation, insulated and covered with beadboard parts of the walls, covered part of the floors with laminated wood flooring and left a hole in the ceiling where he checked the electrical wiring. He then proceeded to fill up the room to the max.
In 2013, when I had the bathroom extended in the back of the house, including a nice designated laundry room, the back window of that spare room became closed in. I asked the men who did the work to leave the opening as is after removing the window: I already had this idea of making that hole in the wall a false window, putting in white LED lights and covering the opening with a frosted sheet of plastic to diffuse the light nicely.
And so now, when it`s raining outside (like right now), I go work in there. There is already 2 coats of white paint in the "false window" so that light be reflected as much as possible. Another coat will be necessary. Next step will be to put in a string of LED lights. I want to stop there for now, because I want to paint the ceiling white - again to reflect as much light as possible. So I have to figure out what to do with that hole in the ceiling. And so on, and so on....
I have already figured out the final lay-out of the furniture in there, after finding solutions to finish the walls and floor. So I`m looking forward do having that room done also. I love my home!
These days, when the weather is not nice enough to play outside and all my chores are done, I go work on the spare bedroom that I use as a study. It is in the North corner of the house.
It is the last room of the main floor of my home that has not been renovated/finished. When I bought the house in 1979, the owner/widow used it as her own bedroom. It had only one window looking out on the backyard. The first thing I did when I bought the house was to have the washer/dryer brought up from the unfinished basement into that room It was now my sewing/mending/ironing laundry room. I hang out must of my laundry on the clothesline outside, so that set-up for the laundry room made much more sense: the access to the backyard was much easier. I intended to take the 2 other small bedrooms and make one large master bedroom out of them, which I did later on.
Then in 1985, T moved in. That back room then became his computer room, even though the washer/dryer stayed put. It was far from being an ideal situation. He put in an awning window in the upper half of the wall on the side of the house so he could have cross-ventilation, insulated and covered with beadboard parts of the walls, covered part of the floors with laminated wood flooring and left a hole in the ceiling where he checked the electrical wiring. He then proceeded to fill up the room to the max.
In 2013, when I had the bathroom extended in the back of the house, including a nice designated laundry room, the back window of that spare room became closed in. I asked the men who did the work to leave the opening as is after removing the window: I already had this idea of making that hole in the wall a false window, putting in white LED lights and covering the opening with a frosted sheet of plastic to diffuse the light nicely.
And so now, when it`s raining outside (like right now), I go work in there. There is already 2 coats of white paint in the "false window" so that light be reflected as much as possible. Another coat will be necessary. Next step will be to put in a string of LED lights. I want to stop there for now, because I want to paint the ceiling white - again to reflect as much light as possible. So I have to figure out what to do with that hole in the ceiling. And so on, and so on....
I have already figured out the final lay-out of the furniture in there, after finding solutions to finish the walls and floor. So I`m looking forward do having that room done also. I love my home!
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