Je viens de découvrir une revue passionnante de l'Université Yale appelée "environment 360". Le dernier rapport discute longuement sur la pollution des pesticides. Les chiffres sont décourageant, je dois l'avouer. On se penche surtout sur l'effet des pesticides sur les animaux, les abeilles, les amphibiens et les chauve-souris en particulier. Mais j'ai trop souffert moi-même des applications de DDT autour de la maison par mon père durant mon enfance (oui, c'était permis dans le temps!), et des arrosages de pesticides par avion au-dessus des champs agricoles autour du jardin où j'ai grandi, pour ne pas m'inquiéter de cet état de choses: nous nous empoisonnons nous-mêmes!
Les chiffres dans l'article sont pour les États-Unis, mais on peut penser qu'on est sensiblement pareils ici au Québec, surtout dans la partie sud et habitée. 90% des rivières et cours d'eau sont contaminés. Plus de 80% des poissons analysés sont contaminés. Un tier des eaux souterraines sont contaminées. Selon le U.S. Fish and Wildlife Service, les poissons et les oiseaux exposés aux pesticides meurent par milliers tous les ans.
De plus en plus de scientifiques découvrent qu'une très faible exposition aux pesticides peut affecter les animaux sauvages de façon innattendue, et pourrait être la cause d'extinction d'espèces. Ce serait leur système immunitaire qui serait affaibli. En faire la preuve d'une façon irréfutable serait beaucoup trop difficile vu le grand nombre de pesticides et la complexité des écosystèmes. Mais avec le nombre décroissant d'amphibiens, les mortalités foudroyantes chez les abeilles et les chauve-souris, les preuves s'accumulent rapidement.
Voici le lien pour lire l'article au complet en anglais: http://www.e360.yale.edu/content/feature.msp?id=2228
"Behind Mass Die-Offs,
Pesticides Lurk as Culprit
In the past dozen years, three new diseases have decimated populations of amphibians, honeybees, and — most recently — bats. Increasingly, scientists suspect that low-level exposure to pesticides could be contributing to this rash of epidemics.Ever since Olga Owen Huckins shared the spectacle of a yard full of dead, DDT-poisoned birds with her friend Rachel Carson in 1958, scientists have been tracking the dramatic toll on wildlife of a planet awash in pesticides. Today, drips and puffs of pesticides surround us everywhere, contaminating 90 percent of the nation’s major rivers and streams, more than 80 percent of sampled fish, and one-third of the nation’s aquifers. According to the U.S. Fish and Wildlife Service, fish and birds that unsuspectingly expose themselves to this chemical soup die by the millions every year.
But as regulators grapple with the lethal dangers of pesticides, scientists are discovering that even seemingly benign, low-level exposures to pesticides can affect wild creatures in subtle, unexpected ways — and could even be contributing to a rash of new epidemics pushing species to the brink of extinction.For decades, toxicologists have accrued a range of evidence showing that low-level pesticide exposure impairs immune function in wildlife, and have correlated this immune damage to outbreaks of disease.
(...)Proving, with statistical certainty, that low-level pesticide exposure makes living things more vulnerable to disease is notoriously difficult. There are too many different pesticides, lurking in too many complex, poorly understood habitats to build definitively damning indictments. The evidence is subtle, suggestive. But with the rapid decimation of amphibians, bees, and bats, it is accumulating, fast."
The complete, very thorough and thoughtful exposé on the subject of pesticide pollution in a Yale University publication here: http://www.e360.yale.edu/content/feature.msp?id=2228
Sunday, January 10, 2010
Coupables, les pesticides?
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