Monday, March 29, 2010
Le castor: sa cabane et ses oeuvres
La fonte de la neige et de la glace nous laisse dévouvrir l'endroit où le castor a passé l'hiver sur le bord de la rivière devant chez moi. J'ai pu aussi prendre une photo du plus gros arbre qu'il a abattu: la neige et la glace étaient si épaisses que la coupe est maintenant à la hauteur des yeux!
À cause du castor et des glaces épaisses de cette année, le bord de la rive qui est la propriété de Conservation de la Nature en a pris tout un coup. En aval de la lignes d'arbres que mon voisin a bien voulu ne pas couper en 1998, la rive commençait à être protégée par des herbacées, des quenouilles, une variété surprenante d'osiers, de saules et de différents petits arbrissaux qui protégeaient la plage mais ennuyaient beaucoup les pêcheurs. Dans les herbacées, d'ailleurs, le printemps passé, j'avais surpris un bruant avec son nid.
Le bruant va devoir se trouver un autre abri cette année: parties sont les herbacées, quenouilles et arbustres! À la place, une cabane fait d'un amoncellement de branches de diamètres variées font lieu de résidence pour le castor. Un peuplier abattu grâce à ses dents acérées a d'ailleurs servi de garde-manger: les restes jonchent la plage.
Ces transformations me font réaliser comme notre climat change l'aspect de nos rivières d'une saison à l'autre, d'une année à l'autre. Non seulement laissée à elle-même la nature voit les arbres grandir, les forêts peupler les rives, mais les animaux, les crues et la météo détruisent en quelques mois ce qui aura pris quelques années à croître. Les changements des niveaux d'eau extrêmes, combinés avec les glaces et leurs débâcles, l'action du gel et du dégel sur les rives rocheuses, les arbres coupés par les castors et renversés par l'érosion, les lames de sédiments qui se font dragués par les blocs de glace et les mouvements du courant de la rivière font que la rivière change d'aspect drastiquement d'une année à l'autre. Je prenais cet état des choses pour acquis jusqu'à ce qu'une amie qui vit sur la rivière Altamaha nous donna un tour de bateau à vitesse étourdissante sur sa rivière. J'ai compris son manque de précaution quand j'ai réalisé que sa rivière en Georgie changeait presque pas d'une année à l'autre et qu'elle connaissait ainsi par coeur les endroits où se trouvaient les épaves et les bas fonds!
Spring thaw reveals where the beaver spent the winter: it's basically a pile of branches he cut off the many trees he fed on while hiding under the ice. The ice and snow accumulation made it possible for the beaver to cut one big tree at eye level! This portion of the riverbank is on Nature Conservancy land, and the part downriver from the line of trees my neighbor was nice enough to leave standing in 1998 was torn apart by ice-flows and the beaver's work. Here, the bank was protected from tall grasses, bushes and 2 meter high tree saplings; but not anymore! Last year, a sparrow had made her nest in those tall grasses and was not very happy seeing me. She will have to find some other place for her nest this year: the shore was wiped clean from all vegetation, except for a few saplings still standing.
This makes me realize how our climate shapes our rivers: ice-jams, the thaw and freeze action on rock, the drastic water level changes during spring thaw, all see to it that rocks move, trees keel over and are dragged long distances, and sandbars get transported from one bend to the next every year. A riverboat friend living along the Altamaha gave us a high-speed boat ride a few years back, and her fearlessness made me realize that her river in Georgia changed much more slowly, being much less subjected to weather extremes than our rivers up in Quebec: so she knew exactly where the driftwood and sandbars where as the river stayed very much the same from one year to the next, unlike ours!
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