Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, April 13, 2010

Danger! Gaz de schiste!


J'ai tenté de sonner l'alarme au début de l'année 2009 au sujet des dangers environnementaux et les problèmes sociaux associés à l'exploitation du gaz naturel par méthode de fracturation hydraulique.

Une analyse a été publié le 10 février 2009 sur le site de GaïaPresse: http://www.gaiapresse.ca/fr/analyses/index.php?id=88

Un chapitre dans un livre sorti en mars 2009: http://www.mcn21.org/le-livre-mcn21/article/commander-le-livre

Voici à peu-près le chapitre que j'ai écrit sur le sujet dans ces publications:

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET FRACTURATION HYDRAULIQUE: SONT-ILS COMPATIBLES?

Quelques rares articles de journaux québécois dernièrement font mention de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz naturel du sol. Le 20 septembre 2008, Marcel Aubry dans Le Nouvelliste nous avise que la compagnie Junex prévoit investir dans l'exploration du gaz naturel dans les basses terres du Saint-Laurent, et parle brièvement de "forages horizontaux avec fracturation"(1).

Puis Claude Turcotte dans Le Devoir du 15 décembre 2008 nous introduit à Jean-Yves Lavoie, président et chef de la direction de Junex, tout emballé d'entendre enfin parler de "shales gas". Il est convaincu que dans le cas du Québec, il s'agit surtout de la «Shale» de l'Utica, c'est-à-dire d'une masse de 200 mètres d'épaisseur qui s'allonge le long du Saint-Laurent entre Montréal et Québec. On y détaille à peine l'amélioration des techniques de fracturation: "On creuse un trou vertical étroit pour aller rejoindre cette masse de gaz à de grandes profondeurs, puis on pratique un forage horizontal pour l'extraire de cette roche réservoir poreuse qui s'étend sur de très longues distances."(2)

Mais rien dans ces deux articles de journaux ne laissent comprendre, ou même entrevoir les méthodes utilisées et les risques qui viennent avec. Rien de bien surprenant, vu que la méthode est une invention récente développée aux États-Unis, avec des noms variés comme "hydraulic fracturing", ou "hydro fracing", ou même "fracking". Et les compagnies qui utilisent ces procédés semblent garder un contrôle serré sur l'information disponible de ce procédé.

Quand Harvey Mead nous annonçait qu'il ne serait plus à son poste de commissaire du Développement Durable sous la direction du Vérificateur Général, il mentionnait qu'il retournait faire du bénévolat dans la société civile dans un effort de contribuer à la prévention et à la résolution des crises actuelles et à venir. Je prédis que ces forages et l'exploitation de ces gisements de gaz naturel dans la vallée du fleuve Saint-Laurent seront l'une de ces crises, et voici quelques raisons qui me le font craindre.

PROPRIÉTAIRES, MAIS PAS DU SOUS-SOL

Au Québec, comme presque partout ailleurs en Amérique du Nord, la priorité donnée aux droits miniers peut laisser entrevoir des problèmes avec des propriétaires terriens qui peuvent voir, d'un jour à l'autre, du forage se faire à côté et sous leur propriété, sans avoir aucun recours. Une lettre d'opinion publiée dans Le Devoir du 14 août 2007 écrite par William Amos, Conseiller juridique expliquait bien: "La loi sur les mines n'offre pas une transparence administrative suffisante. Premièrement, elle n'exige pas d'une compagnie minière possédant un permis de prospection ou des droits d'exploration qu'elle informe les propriétaires particuliers de l'existence d'un tel permis..." et rend même la tâche difficile aux municipalités qui pourraient tenter de protéger la qualité de vie de ses citoyens.(3)

VOISINS vs VOISINS

Dans la publication en ligne The River Reporter, basée à Narrowsburg, dans l'état de New York, dans l'édition en ligne du 28 février au 5 mars 2008, un article de Tom Kane portant le titre de "A primer on gas well gold rush - From the Marcellus Shale to horizontal drilling" – (L'essentiel du Klondyke des puits de gaz naturel, le forage horizontal dans le Marcellus Shale), on peut voir comment les compagnies d'exploration cherchent à louer les terres au meilleur offrant dans les états du Tennessee, de New York et de la Pennsylvanie, ce qui fait que certains voisins s'entredéchirent les meilleurs contrats et afin d’obtenir les redevances les plus élevées que possible, causant de la surenchère, tandis que d'autres voisins se regroupent et essayent par tout les moyens d'arrêter le forage sauvage. (4) Dans un blog de Greenpeace, on peut lire que selon un résident de Williamsport en Pennsylvanie, un bail pour pouvoir creuser sur une terre donnait $5 par acre au propriétaire terrien en 2003, et que maintenant en 2008, un bail peut rapporter $2,000 par acre.(5)

EAU, RECETTES SECRÈTES ET CONTAMINATION

Ce que l'on sait jusqu'à date sur la fracturation hydraulique, c'est que l'on injecte un mélange d'eau, de sable et des produits chimiques sous pression dans le sous-sol afin de forcer le gaz naturel dans les tuyaux des puits. On prend soin de nous dire que chaque puit est différent et requiert un montant plus ou moins grand d’eau, et une recette de fluides hydrauliques spécifique à chacun. Si l'on se fie à ce qui se fait aux États-Unis, le résultat est impressionnant, c'est le moins que l'on puisse dire. Un forage peut descendre à 7,000 pieds de profondeur et chaque puits utilise de 660,000 à un million de gallons d'eau. Le ministère de l'environnement de la Pennsylvanie a émis dans son état 7,241 permis de puits en 2007, selon Ron Gilius de la division huile et gas du DEP.(4)

Dans la revue Business Week du 11 novembre 2008, un article écrit par Abrahm Lustgarten, un journaliste de ProPublica, un organisme à but non-lucratif de New York, qui porte le titre et le sous-titre "Does Natural-Gas Drilling Endanger Water Supplies?A debate is heating up over whether the fracturing technique used in natural-gas drilling could result in chemicals contaminating drinking water" - (Est-ce que le forage pour le gaz naturel met en danger les sources d'eau? Un débat fait surface du fait que la technique de fracturation utilisée dans les forages de gaz naturel pourrait causer la contamination chimique de l'eau potable). La recette du fluide utilisée pour ces forages est gardée secrète, sous prétexte de protéger des secrets de fabrication, et l'industrie affirme qu'il n'y a pas de danger de contamination, mais des cas de contamination de l'eau près des sites de forage ont été documentés dans sept états: l'Alabama, le Colorado, le Montana, le Nouveau Mexique, l'Ohio, le Texas, et le Wyoming, selon des documents publics et des entrevues avec des fonctionnaires fédéraux et de l'état. Une liste de certains des ingrédients utilisés dans les fluides de fracturation a été rédigée par des environnementalistes et des contrôleurs en passant au travers des demandes de patentes des foreurs et des archives du gouvernement, comme les formulaires de sécurité au travail requises par le U.S. Occupational Safety & Health Administration. Sur le 300 et plus composés chimiques qu'on pense sont utilisés par les foreurs, plus de 60 sont sur la liste des produits dangereux du gouvernement fédéral.(6)

Dans la revue Newsweek du 20 août 2008, dans un article intitulé: "A Toxic Spew? Officials worry about impact of 'fracking' of oil and gas." (Un vomi toxique? Les officiels s'inquiète de l'impact du 'frackin' de l'huile et le gaz) écrit par Jim Moscou, on apprend qu'une infirmière qui a pris soin d'un ouvrier impliqué dans un déversement de ZetaFlow, un fluide utilisé dans la fracturation hydraulique et fabriqué par la compagnie Weatherford, a souffert de tous les symptômes mentionnés sur la fiche signalétique du produit, puisqu'elle ne s'était pas protégée durant les premières heures en contact avec son patient. La fiche signalétique du ZetaFlow mentionne que le produit est un danger immédiat et chronique pour la santé et qu'une exposition prolongée peut causer des dommages aux reins et au foie, irriter les poumons, faire chuter la pression sanguine, peut causer des étourdissements et des vomissements.(7)

Dans la revue en ligne The Ithaca Journal du 12 décembre 2008, on apprend que le Tompkins County Board of Health ( Conseil de santé du comté de Tompkins) a adopté une résolution qui demande que l'industrie divulgue les produits chimiques utilisés dans la technique pour forer pour l'huile et le gaz naturel avant que les autorités permettent le forage dans la formation de roc du Marcellus Shale.(8)

UN DOCUMENTAIRE ET UNE PÉTITION POUR UN MORATORIUM

Josh Fox est dans le processus de filmer un documentaire sur la crise environnementale de l'eau et l'air qui se prépare dans les états du New York, le New Jersey et la Pennsylvanie si les propositions de forage pour le gaz naturel n'est pas arrêté ou tout du moins réglementé sévèrement. On circule également une pétition pour demander un moratoire, car les montagnes des Catskills, les Poconos et le bassin versant de la rivière Delaware dans le nord de l'état de New York et la Pennsylvanie sont dans la mire des compagnies de gaz naturel Encana, Chesapeake, Williams et Halliburton. (9)

FRACTURATION HYDRAULIQUE: EST-CE DURABLE?

Non seulement est-ce que l'exploitation du gaz naturel ne peut pas être considérée comme du développement durable, car cette source d'énergie est non renouvelable, mais l'expérience vécue de nos voisins du sud me fait craindre un manque de transparence de l'industrie, et un manque de contrôle du citoyen et des gouvernements pour nous protéger. Non seulement les méthodes connues utilisent une quantité phénoménale d’eau et risquent de contaminer nos nappes phréatiques et nos sols, mais une fois que le gaz naturel est extrait, il ne reste que la pollution. Le silence pratiquement complet des médias québécois sur le sujet me laisse perplexe.
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(1) http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/centre-du-quebec/200809/22/01-22367-junex-prevoit-investir-10-millions-.php

(2) http://www.ledevoir.com/2008/12/15/223387.html

(3) http://www.ledevoir.com/2007/08/14/153286.html

(4) http://www.riverreporter.com/issues/08-02-28/head1-gas.html

(5) http://members.greenpeace.org/blog/purposeforporpoise/2008/04/05/natural_gas

(6) http://www.businessweek.com/magazine/content/08_47/b4109000334640.htm?campaign_id=rss_topStories

(7) http://www.newsweek.com/id/154394

(8) http://www.theithacajournal.com/article/20081212/NEWS01/812120321

(9) http://www.waterunderattack.com

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LECTURES CONNEXES

- Site Web : The Oil & Gas Accountability Project: http://www.earthworksaction.org/oil_and_gas.cfm

- Revue de la fracturation hydraulique induite en milieu rocheux et de ses applications : rapport remis au Centre du recherches pour le développement international, auteurs de l'Université du Québec à Chicoutimi:

http://idl-bnc.idrc.ca/dspace/handle/123456789/10694

- Procès-verbal de la séance du 6 octobre 2008 de la Municipalité de Leclercville qui permet la compagnie Talisman Énergy Inc. de procéder à des travaux de forage et de fracturation hydraulique dans la Paroisse de Ste-Emmélie et installer une prise d’eau temporaire dans la Rivière du Chêne (voir page 5):

http://www.munleclercville.qc.ca/doc/PVO61008.DOC

- "Productibilité à court terme de gaz naturel au Canada 2008-2010", rapport rédigé par l'Office national de l’énergie (pdf de 39 pages):

http://www.neb.gc.ca/clf-nsi/rnrgynfmtn/nrgyrprt/ntrlgs/ntrlgsdlvrblty20082010/ntrlgsdlvrblty20082010-fra.pdf

- Sur l’utilisation de l’eau et les inconvénients pour les voisins du forage : « Shale Gas : Focus on the Marcellus Shale », préparé par Lisa Sumi pour le projet « The Oil and Gas Accountability Project », Earthworks, may 2008, voir page 14, paragraphe 1.7.1 « Water use and associated issues » (pdf de 25 pages) :

http://www.earthworksaction.org/pubs/OGAPMarcellusShaleReport-6-12-08.pdf

- Power point d’une co. Australienne faite en septembre 2008 à Toronto dans une rencontre de gas naturel (pdf de 26 pages) :

http://newsstore.smh.com.au/apps/previewDocument.ac?docID=GCA00881142MPO&f=pdf

- Article Reuters : Spécialiste en environnement de la Pennsylvanie qui affirme que les dangers associés au forage pour le gaz naturel dans le schiste sont inévitables : http://www.reuters.com/article/environmentNews/idUSTRE52J6AP20090320?sp=true

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J'ai écrit des commentaires dans Le Devoir (je n'avais pas de courriel à moi, alors):

Le 15 décembre 2008: http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/223387/portrait-le-geologue-qui-voit-le-quebec-d-un-oeil-different

"15 décembre 2008 09 h 33
On se garde bien de tout nous dire!
Le "shale gas" , ou le gaz de schiste: loin d'être une source d'énergie renouvelable, mais dont le procédé d'extraction utilise une grande quantité d'eau qui une fois polluée par le processus, doit soit retourner dans le sous-sol pour potentiellement contaminer la nappe phréatique, ou reposer dans des étangs de rétention jusqu'au moment où l'on se donne la peine de la traiter.


Le gas naturel est peut-être "moins dommageable que le pétrole" si l'on se limite à regarder les gas à effets de serre émis, mais les impacts sur le paysage, le sol et l'eau sont aussi, sinon plus néfastes que les sables bitumineux!


Mais qu'est donc devenue la notion de développement durable?Ne nous embarquons pas dans cette galère trop rapidement, s'il-vous-plaît!


Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"


Le 23 janvier 2009: http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/228884/projets-d-importation-d-energies-fossiles-les-ecologistes-resteront-a-l-affut

"23 janvier 2009 07 h 53
Surveillez aussi l'industrie du gaz naturel ici même au Québec S.V.P.!
Aussitôt les prix du gaz naturel en hausse, je vous prie de surveiller également l'exploration et l'exploitation du gaz naturel dans la vallée du Saint-Laurent dans le shale, ou le schiste si vous préférez, de l'Utica.


Les méthodes de fracturation hydraulique se révèlent désastreuses dans le Marcellus shale dans les Appalaches: une quantité phénoménale d'eau est utilisée, et on y ajoute une recette, souvent secrète, de produits chimiques souvent toxiques.


Si nous ne suivont pas ce dossier de très près, nous pourrions nous retrouver avec une nappe phréatique contaminée pour des siècles, des paysages ravagés, des étangs de rétentions empoisonnés.


Renseignez-vous!


Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"


Le 14 mars 2009: http://www.ledevoir.com/societe/239299/partenariat-gazprom-laisserait-tomber-rabaska

"14 mars 2009 13 h 36
Ce n'est que partie remise...
Les opposants aux ports méthaniers ont une autre raison pour ne pas se réjouir trop vite de la nouvelle que Gazprom se retirerait de Rabaska. La supposée bonne nouvelle que le Québec cache du gaz naturel dans le Utica Shale dans la vallée du Saint-Laurent nous réserve une menace polluante: la fracturation hydraulique.


Une recherche rapide sur l'Internet nous fait découvrir les dégâts de l'extraction et l'exploitation du gaz naturel dans le Marcellus Shale: une utilisation massive d'eau mêlée à des recettes secrètes de produits souvent toxiques polluent les nappes phréatiques, les puits privés et massacrent les paysages.


"There's no free lunch!" comme diraient les Anglais...


Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"


28 septembre 2009: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/269057/gaz-des-compagnies-lorgnent-le-sous-sol-quebecois

"28 septembre 2009 07 h 40
L'eau, l'eau, et encore l'eau!
Il ne faut pas oublier que certaines techniques de fracturation hydraulique pour extraire le gas naturel du shale comme la formation Marcellus demande des quantités phénoménales d'eau mêlés à des recettes souvent secrètes de produits chimiques, souvent toxiques. Je vous donne ici un lien d'une étude de consultants en la matière et je vous invite à regarder la page 13: des milliers et des milliers de gallons d'eau sont utilisés pour 1 seul forage!
http://www.wvgs.wvnet.edu/www/datastat/GWPC_092008



Certaines petites municipalités comme la Paroisse de Ste-Emmélie au Québec peuvent voir des minières se servir de l'eau locale pour faire de l'exploration et de l'exploitation minière, et ce en quantité difficilement mesurables, ou contrôlables. Allez lire l'item 243A-10-2008 du procès verbal de Lecrecville: la demande de Talisman Énergy Inc et le permis de prélèvement d'eau "temporaire" dans la rivière Du Chêne: http://www.munleclercville.qc.ca/doc/PVO61008.DOC


Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"


Le 20 octobre 2009: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/272530/quebec-veut-accelerer-l-exploitation-gaziere-sur-la-rive-sud

"20 octobre 2009 07 h 58
Populaire au États-Unis? pas si sûre que çà!
Si vous pensez que l'exploration et l'exploitation du gaz naturel chez nos voisins du sud est populaire, elle ne l'est certainement pas pour ceux qui ont des puits, ou pour ceux qui se soucient de la qualité de l'eau potable. Voici quelques articles de journeaux aux É.-U. seulement dans les 12 derniers jours décrivant les problèmes environnementaux et sociaux provoqués par la fracturation hydraulique:

En Pennsylvanie, les voisins essayent d'arrêter un permis donné à une gazière qui veut déverser ses eaux usées dans un ruisseau:

http://www.timesleader.com/news/Company_wants_to_d

Dans l'état de New York, la ville du même nom tire son eau potable des lacs cernées de montagnes où l'on veut extraire le gaz naturel, et mérite un éditorial dans le prestigieux New York Times:

http://www.nytimes.com/2009/10/17/opinion/17sat1.h

Une source de grande inquiétude de la fracturation hydraulique est la recette souvent secrète du liquide utilisé pour fracturer le shale. Vous parlez de nitroglycérine, mais il y a souvent plus que çà:

http://www.pressconnects.com/article/20091012/VIEW

Pour une fois, des politiciens et des groupes environnementaux s'allient pour demander un moratoire complet de forage dans les montagnes Catskills:

http://www.thevillager.com/villager_336/politician

Même les Texans urbains doivent penser à légiférer plus sévèrement l'industrie du gaz naturel dans leurs villes:

http://www.dentonrc.com/sharedcontent/dws/drc/loca

Au Colorado, l'état se fait traîner en cours par une compagnie gazière parce qu'elle ne veut pas révéler sa recette de fluide hydraulique pour son forage:

http://www.denverpost.com/news/frontpage/ci_135105

Québec, attache ta tuque! Çà va barder!

Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"

et encore:

"28 septembre 2009 09 h 07
Forage horizontal n'a pas besoin d'entente de droit de surface
Avec les nouvelles méthodes de forage à l'horizontal, les minières n'ont pas besoin de votre permission pour forer à l'horizontal sous les propriétés privées loin du point d'entrée. Une fois une minière a le droit à un point d'entrée, elle peut forer à l'horizontal dans toutes les directions à de grandes distances.

Aux États-Unis, la fracturation hydraulique cause dans certains endroits des tremblements de terre, contamine des puits d'eau potable privés, et l'on craint pour la nappe phréatique.

Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"



Le 22 novembre 2009: http://www.ledevoir.com/environnement/developpement-durable/277679/chez-gaz-metro-et-si-le-gaz-remplacait-l-hydroelectricite-a-des-fins-d-exportation

"22 novembre 2009 08 h 08
Encore une fois, Gaz Métro ne nous dit pas tout!
Selon Gaz Métro " le gaz naturel demeure une source d'énergie de choix puisque, entre autres, il ne produit pas d'agents polluants atmosphériques " ? Ah oui? Tiens donc! Et si Gaz Métro parlait des méthodes d'exploration et d'exploitation du gaz naturel, ces jours-ci? Si Gaz Métro nous parlait de fracturation hydraulique et de ces recettes secrètes de fluides dont les gazières se servent pour faire sauter le roc pour mieux extraire le gaz? Et si Gaz Métro nous disait combien d'eau est utilisée et souillée avec ces nouvelles méthodes d'extraire le gaz naturel du roc? Juste hier, on apprenait que l'EPA avait identifié 188 polluants dans l'air autour des exploitations de gaz naturel dans le Shale Barnett, au Texas, incluant beaucoup de benzène. Ce n'est pas des "agents polluants atmosphériques", çà, dites-moi?

Johanne Dion,
sur le courriel de mon conjoint,
Richelieu, Qc"


Le 27 février 2010: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/284035/schistes-gaziers-le-quebec-n-a-pas-utilise-de-produits-toxiques-lors-des-forages

"27 février 2010 07 h 07
Encadrez au plus vite, S.V.P.!
Monsieur Ron Bishop, un bio-chimiste au collège SUNY à Oneonta qui a aussi travaillé dans les forages pour le gaz naturel, dans l'état de New-York, a affirmé mardi soir dernier ( http://www.theithacajournal.com/article/20100223/N ) que même si le forage par fracturation hydraulique se fait sans produits chimiques, seulement de l'eau et du sable, l'eau qui en ressort contient assez de métaux lourds pour être classée comme déchêts dangereux, et est souvent radio-active. Dans la formation Marcellus, celle qui se trouve dans l'état de New-York, les niveaux de radioactivité sont 250 fois ce que les agences environnementales ont l'habitude de rencontrer. Ici, au Québec, la formation Utica peut être différente, mais ce n'est pas une raison pour ne pas se méfier de ce que peut contenir les eaux usées de forages, et nos usines d'épuration municipales ne sont probablement pas équipées pour recevoir ce genre d'eaux contaminées. Si l'encadrement environnemental n'a pas été déterminé entre le MNRF et le MDDEP au Québec jusqu'à date, peut-on savoir qui fait la surveillance des dixaines de puits de forage qui se font à tous les ans entre Montréal et Québec? La proximité des lieux habités de cette région exige un suivi sévère, je penserais bien.

Johanne Dion
Amie du Richelieu
http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/"


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Enfin, le forage bientôt dans leur cour arrière (ou devant!), les gens commencent à prendre conscience et se prendre en main!
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For my English speaking readers, reading the material accessible through the links above is, I think, sufficient to make you aware of the environmental risks and social problems brought by gas exploration and extraction using hydraulic fracturing, or fraking. I have tried to make people of my province aware of the threat looming over our heads for the past year, with little success, it seems. But drilling is beginning to bother some, because it is right next door now. How quickly we forget that we all live downstream!

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