Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, September 18, 2010

Des lacs comme poubelle

Photo: artandcarol.ca

Sous le prétexte qu'elle respecte toutes les lois en place (on connaît çà, le monde anti-cochons), la compagnie minière brézilienne Val veut utiliser le lac Sandy Pond à Terre-Neuve pour se débarasser de ses déchêts miniers. Je sais, je sais, mon blog est sur les rivières, mais j'estime qu'on a floué la Loi sur les Pêches dans le cas de la porcherie à Richelieu également. Personne n'a levé le petit doigt pour faire un estimé des impacts des épandages de purin, du ruissellement agricole et la pollution diffuse sur les endroits de fraie d'espèces menacées de poissons en aval dans la rivière Richelieu, comme le Chevalier cuivré. Exploitants miniers, producteurs de porc industriel, même pouvoir qui corrompt nos gouvernements sans gêne aucune, tout en profitant des lois adaptées à leurs besoins.

Une coalition de groupes environnementaux s'en va en bataille judiciaire pour stopper la compagnie Vale de se débarasser de 400,000 tonnes de résidus liquides et gangue par année dans un lac de Terre-Neuve reconnu pour ses truites exceptionnelles. "Sandy Pond est un lac beau et merveilleux et toute sa vie aquatique va être détruite" dit Meera Karunananthan, militante pour Le Conseil des Canadiens et un membre du nouveau groupe Sandy Pond Alliance. "Les autorités permettent à la compagnie d'utiliser notre eau immaculée comme un gros dépotoir."

Vale entend se servir du lac pour se débarasser de ses déchêts d'une usine de transformation de nickel qui doit ouvrir en 2013. C'est près de Long Harbour sur la péninsule Avalon dans la partie sud-est de Terre-Neuve, à environ une heure d'auto de Saint-John's. L'Alliance a déposé dernièrement une objection légale au fédéral car elle croit qu'il y a un flou légal dans la Loi sur les Pêches. Il permet aux lacs canadiens d'être classés comme des dépotoirs de déchêts miniers. Une fois le lac classifié de cette façon, une compagnie ne peut pas être traînée en justice pour se débarasser de ses rejets. Voir sur leur site: http://www.canadians.org/francais/medias/eau/2010/04-jui-10.html

L'argumentaire sera: "Le but de la Loi sur les Pêches est de conserver et protéger l'habitat du poisson. Le gouvernement a passé des clauses légales qui permettront la destruction de la vie aquatique dans des plans d'eau naturels." Si la coalition des citoyens de Sandy Pond gagne sa cause, cela créera un précédent judiciaire pour arrêter une pratique de 6 compagnies dont Vale, depuis que le Gouvernement Libéral a changé la Loi sur les Pêches en 2002. On pense qu'au moins 11 lacs sont sur la liste de reclassification à des fins de dumping minier.

Bien sûr, la compagnie se défend en disant qu'elle respecte toutes les lois en place (on l'a-tu entendu celle-là de la bouche des barons du porc!). L'activiste de Terre-Neuve Ken Kavanagh, un professeur à la retraite, dit que tous les Canadiens devraient s'inquiéter de la perte potentielle de leurs ressources en eau douce. "C'est symbolique, dit-il. Vous pourriez argumenter que ce n'est qu'un petit Sandy Pond à Terre-Neuve et Labrador aujourd'hui, mais il y a plusieurs lacs sur la liste qui permettra le dumping minier dans le futur. Çà pourrait continuer pour toujours...qui est-ce qui protège les plans d'eau au Canada?" Les clauses des Lois sur les Pêches servent comme échappatoire facile pour permettre aux compagnies d'éviter les coûts de construction de bassins de décantation pour leurs déchêts miniers.

Sandy Pond, malgré son nom trompeur, est un lac d'eau douce profond de 28 hectares, est reconnu pour la taille de ses truites ainsi que l'anguille indigène, révérée par les légendes Mi'kmaq. C'est un écosystème bien particulier car il est isolé des autres cours d'eau. Il n'y a pas de moyen de compenser pour la destruction d'un habitat de poisson naturel.

Selon Karunananthan "la mentalité du gouvernement fédéral est que nous avons tellement d'eau au Canada que nous pouvons s'en défaire et s'en servir pour subventionner les compagnies minières. Mais c'est le summum de la privatisation que de permettre une resource d'eau douce publique de servir de dépotoir privé." Les environnementalistes craignent que la gangue s'infiltrera dans l'eau souterraine de la région, laissant derrière elle la contamination à la charge de la communauté locale, bien après le départ de la compagnie.
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"Vale targets pristine lake for tailings

A coalition of environmental groups is fighting to set a national precedent by stopping Brazilian mining giant Vale from dumping 400,000 tonnes a year of toxic tailings into a Newfoundland lake known for its prize-winning trout.

“Sandy Pond is a wonderful, beautiful lake and all aquatic life is going to be annihilated,” said Meera Karunananthan, national water campaigner for the Council of Canadians and a member of the newly-created Sandy Pond Alliance.. “The authorities are allowing the company to use our pristine water as one big garbage dump.”

Vale plans to use the lake for waste from a nickel processing plant, set to open in 2013. It’s located near Long Harbour on the Avalon Peninsula in southeastern Newfoundland, about an hour’s drive from St. John’s.The environmental alliance recently filed a legal challenge in federal court to what they see as a loophole in the Fisheries Act. It allows Canadian lakes to be reclassified as “tailings impoundment areas.” Once a body of water is reclassified, a company can’t be sued for dumping.

The court challenge, which is being heard in St. John’s, says: “The purpose of the Fisheries Actis to conserve and protect fish habitat. The (government) has enacted regulatory provisions which purport to allow the total annihilation of aquatic life in natural water bodies.” A win by the Sandy Pond citizens’ coalition would set a legal precedent to stop a practice that’s been used by six companies, including Vale, since a former Liberal government changed the Fisheries Act in 2002. It’s estimated at least 11 more lakes are on the list for reclassification as dump sites.

Activists did not challenge the amendment in 2002 because they thought it would be used only to protect companies from being sued for past practices—not to allow the future destruction of pristine waters. Yesterday, Vale appealed to the federal court in St. John’s to allow the company intervener status in the challenge. A ruling is expected later this month.

“We don’t consider it a loophole. That’s the law that exists,” said Toronto-based Cory McPhee, Vale’s vice-president of corporate affairs. He said the company has complied with all federal and provincial regulations, “technical, environmental and social,” in the application process for the plant, which will refine nickel from its mine in Voisey’s Bay, Labrador.

Newfoundland activist Ken Kavanagh, a retired teacher who attended yesterday’s courtNewfoundland activist Ken Kavanagh, a retired teacher who attended yesterday’s court proceedings in St. John’s, said all Canadians should be concerned about the potential loss of their natural water resources. “It’s symbolic,” he told the Star. “You might say it’s just Sandy Pond in Newfoundland and Labrador today, but there are many lakes on lists (to allow dumping) in future. It could go on forever . . . what’s to protect any body of water in Canada?”

Added Kavanagh: “The premier (Danny Williams) says no more giveaways for Newfoundland and Labrador, and here they are giving a lake free to a mining company to destroy.” Liberal water critic Francis Scarpaleggia (Lac-Saint-Louis) recently introduced legislation in the Commons to prohibit Canada’s lakes from being used as “low-cost disposal sites” for tailings from mining operations. Increasingly, said Scarpaleggia, federal Fisheries Act provisions “are being used as an easy loophole for allowing mining companies to avoid the costs of building safe impoundments areas for their mining waste.” The Quebec MP says the practice abrogates the original intention of the act, and should be closed.

Sandy Pond—a deep 28-hectare freshwater lake—is renowned for the size of its trout, as well as the American eel, a species revered in Mi’kmaq legend, according to environmentalists. It has its own special ecosystem because it’s not connected to other waterways.

Among regulations Vale has met, according to McPhee, is one that says there must be “no net loss” to Newfoundland’s environmental habitat. He said the company’s environmental team will meet that requirement. The plant will employ about 475 people and McPhee said the “hiring process, of course, is local.”

“There is no way to compensate for the destruction of a natural fish habitat,” countered Karunananthan. She added that the coalition wouldn’t have opposed the project had Vale included a strategy to contain its waste without destroying the natural habitat: “We’re not just against mining.” Kavanagh said the Sandy Pond Alliance sent out a recent newsletter to “make it clear we’re not against economic development or against jobs. We’re against one aspect of the development that will destroy the lake.” He argues the company chose to dump waste in Sandy Pond over such options as an artificial, lined containment pond, because it’s cheaper.

McPhee denies the claim, arguing Vale studied several alternative waste storage plans and determining Sandy Pond would be the best solution for the environment.

According to Karunananthan, “the mentality of the federal government is that we have so much water in Canada that we can give it up as a subsidy to mining companies. “But it is the height of privatization to allow a public freshwater resource to be used as a private dump.” She said environmentalists fear nickel tailings will leech into the groundwater at the contested Newfoundland site (and elsewhere), leaving behind contamination “for local communities to deal with, long after the large company is gone.”"

Excerpts from article written by Linda Diebel published in thestar.com here: http://www.thestar.com/news/canada/article/859667--vale-targets-pristine-lake-for-tailings#article

People in Richelieu tried to start a legal battle with their government about the exact same law that did not protect endangered species in the Richelieu river, downstream from a pig CAFO and its slurry spreading on agricultural land all along the Richelieu River. But we did not have enough money to proceed. Let's hope these people see it through.

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