Photo: wired.com
Quel lien pourrait-il y avoir entre le Golfe du Mexique et les grandes cultures de maïs dans le coeur des États-Unis? Voici la traduction libre d'un éditorial dans le prestigieux quotidien The New York Times.
À tous les ans, çà commence tard au printemps: une zone morte, sans oxygène, se dessine dans le Golfe du Mexique à la sortie du fleuve Mississippi. Cette zone morte tue les crevettes, les poissons et toute vie marine. Jusqu'à ce que les températures se rafraîchissent et permet la faune et à la flore de se rétablir, l'industrie de la pêche endosse de lourdes pertes.
Cela fait longtemps que les scientifiques connaissent la raison principale de l'apparition de cette zone morte qui avait une superficie de 7,000 milles cet année: c'est causé par les nitrates qui se font délaver des champs fertilisés, des champs qui peuvent se trouver aussi loin qu'au nord du Minnesota. Une étude du Journal of Environmental Quality menée par des scientifiques du Cornell University et l'University d'Illinois a conclu que la source principale de ces nitrates sont les champs agricoles draînés artificiellement.
Depuis les débuts de l'agriculture dans le Midwest américain, on a utilisé des moyens artificiels pour accélérer le drainage des terres cultivées. On utilise souvent des boyeaux perforés enterrés de 2 à 4 pieds sous la surface pour drainer des milieux humides et créer ainsi des champs de terre arable à des endroits qui absorberaient normalement beaucoup d'eau. Le problème est d'autant plus complexe qu'il accélère aussi le ruissellement des engrais qui aboutissent éventuellement dans les affluents du Mississippi pour être déposés dans le Golfe du Mexique.
Mark David, un chercheur de l'université de l'Illinois, précise que les agriculteurs ne sont pas à blâmer. Le drainage des terres agricoles a toujours eut lieu. Ce que l'on a besoin maintenant, c'est plus de recherche et des règlements sévères du département de l'agriculture pour trouver des moyens de solutionner ce problème. Les solutions pourraient être de restaurer les milieux humides où cela est encore possible, cultiver des récoltes de protection pour absorber l'eau au printemps quand le ruissellement est à son plus fort, des nouvelles méthodes pour épandre les engrais et même des méthodes pour traiter les eaux de ruissellement avant qu'elles rejoignent les ruisseaux et les rivières. Sacrifier la vie dans le Golfe du Mexique pour du maïs dans les champs est un compromis qui doit cesser.
Note personnelle: les mêmes problèmes doivent être adressés ici au Québec: ce sont les rivières agricoles qui souffrent des mauvaises pratiques, des redressement des fossés et des ruisseaux et du drainage artificiel des terres agricoles, sans compter la disparition des forêts en Montérégie, l'étroitesse des bandes riveraines et la disparition des milieux humides.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Tiles, Farms and the Dead Zone
Every year, usually beginning in late spring, an oxygen-depleted dead zone forms in the Gulf of Mexico at the Mississippi River’s mouth, killing off fish, shrimp and other marine life. By the time cooler weather restores life to the zone, the fishing industry has sustained substantial losses.
Scientists have long known that the dead zone — this year it covered 7,000 square miles — is created largely by nitrate washed downstream from fertilized fields as far north as Minnesota. A study in the Journal of Environmental Quality by scientists from Cornell University and the University of Illinois has now conclusively identified the largest source of that nitrate: tiled farm fields.
For as long as farmers have been farming in the Midwest, they have been laying drainage tile — often perforated plastic tubes installed 2 feet to 4 feet below the surface — to drain wetlands and create arable fields in places that would normally hold standing water. The problem is that the system also sluices away nitrogen fertilizer, which eventually flows through tributaries into the Mississippi and ends in the Gulf of Mexico.
Mark David, a University of Illinois researcher, observed that “farmers are not to blame.” We agree. Tiling is as old as Midwestern farming. What’s needed now is more research and direct incentives from the Agriculture Department to find ways to mitigate this problem.
These include: restoring wetlands, where possible; growing cover crops to absorb water in the spring, when runoff is heaviest; different methods of applying fertilizer; and even methods of treating the runoff before it reaches creeks and rivers. Sacrificing life in the gulf for corn in the fields is a trade-off that has to stop."
Editorial in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2010/10/21/opinion/21thu4.html?_r=1
Here in Quebec, the rivers are the victims of bad agricultural practices. The streams have all been straightened, fields have been artificially drained, flood plains have been taken away from the rivers, and almost all the forests of the Montérégie have been cut down.
Monday, November 1, 2010
Le maïs et le Golfe du Mexique
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment