Photo: USGS
Les lois sur la diffamation servent à faire taire les opposants aux porcheries en Grande-Bretagne. Les opposants aux élevages de porcs industriels qui essayent d'arrêter leur implantation se font menacer par des actions en diffamation coûteuses. Ils ont été prévenus par des avocats qu'ils doivent cesser d'argumenter contre les élevages intensifs, qui pourraient contenir 25,000 bêtes, ou faire face à un procès légal si coûteux qu'il pourrait mener à la ruine.
Cela veut dire que les lois sur la diffamation de la G.-B., si critiquées pourtant, servent à influencer les lanceurs de projets et la façon dont ils prennent des décisions d'intérêt important pour la campagne. Les initiatives légales menacent également d'empêtrer le Secrétaire de la Justice Ken Clarke dans une controverse. Son ministère est impliqué dans la débâcle parce que la porcherie produira aussi de l'électricité pour une prison de femmes voisine. M. Clarke est aussi le ministre qui gère les réformes qui devraient limiter les activités des avocats en diffamation.
La controverse implique un élevage intensif projeté à Foston, dans le Derbyshire, l'un de plusieurs projets qui ont soulevé de l'opposition de groupes environnementaux et de bien-être animal qui disent que leur taille pourrait propager des maladies. Le projet compterait 2,500 truies de reproduction et jusqu'à 25,000 porcs et porcelets dont le purin irait dans une usine de biogaz qui produirait de l'électricité. La prison pour femme Foston Hall tout près de là serait probablement son client pour acheter l'électricité.
Parmi ceux qui s'opposent au projet est la Soil Association, un groupe de promoteurs de fermes biologiques, qui se sont plaint au conseil de South Derbyshire. L'Association dit qu'elle craint que la grande quantité de porcs concentrés à un seul endroit risquerait d'encourager le développement de maladies qui pourraient se propager chez les humains, des maladies comme la salmonelle, et les infections qui peuvent donner la méningite. Sa campagne de promotion a été prise de court par une mise en demeure des avocats Carter-Ruck qui met les met en garde pour les allégations très sérieuses et dommageables qu'elle fait. La lettre ajoute que ses allégations mal conçues et stéréotypées sont inexactes et diffamatoires pour leur client et ne devraient pas être davantage publiées ou répandues. Aussi, la lettre dit que les objections du Soil Association sur les politiques de planification étaient grandement inappropriées et demande que le groupe retire ses objections et rencontre les promoteurs du projet, Midland Pig Producers, avant de faire d'autres commentaires.
La lettre Carter-Ruck est la plus récente d'une série de tentatives d'employer les lois sur les diffamations pour faire taire les critiques des compagnies commerciales. Les scientifiques et les auteurs scientifiques reçoivent de telles lettres, dont un cas dans lequel un écrivain a été traîné en justice pour avoir qualifié les traitements des chiropraticiens comme étant bidons. L'automne passé, un chirurgien plastique a été menacé d'une action en diffamation après avoir dit qu'une crème pour grossir les seins ne fonctionnerait probablement pas.
Keith Mathieson, un avocat de Reynolds Porter Chamberlain spécialisé en médias, a dit hier que la mise en demeure de Carter-Ruck était menaçante et précisait que les gens qui argumentaient dans des applications d'urbanisme peuvent être actionnées pour diffamation seulement si ces personnes mentent délibérément ou avec imprudence.
Lord Melchett du Soil Association dit que les actions en diffamation sont très coûteuses et cela qui rend Carter-Ruck très puissant. Mais ce qui donne du pouvoir au Soil Association est le fait que les gens votent trois fois par jour aux repas sur les méthodes d'élevage des porcs.
Midland Pig Producers disent que le Soil Association est un organisme plus importante et mieux financée qu'elle même et nie qu'ils essayent de faire taire l'opposition.
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"Now libel laws are used to silence pig farm protesters
Campaigners fighting to stop a giant pig farm being built have been threatened with a hugely expensive libel action. They have been warned by lawyers to drop their arguments against the factory farm, which would house 25,000 animals, or face a ruinously costly legal case.
It means that Britain’s widely criticised libel laws are being used to try to influence planners and the way they take decisions of vital interest to the countryside. The legal move also threatens to snare Justice Secretary Ken Clarke in controversy. His ministry has an interest in the planning row because the pig farm is also designed to produce electricity for a neighbouring women’s prison. Mr Clarke is also the minister overseeing reforms expected to restrict the activities of libel lawyers.
The row involves a proposed factory farm in Foston, Derbyshire, one of a number of planned plants that have provoked opposition from environmental and animal welfare groups – who say their huge scale may spread disease. It would house 2,500 breeding sows and as many as 25,000 pigs and piglets and would also use slurry in a biogas plant to produce power. Nearby Foston Hall women’s prison is the most likely customer for the electricity.
Among objectors has been the Soil Association, the organic farming campaign group, which complained to planners at South Derbyshire council. The Association said it feared the high number of pigs in one location would risk producing diseases that could be passed to humans, including salmonella and infections that can produce meningitis. Its campaign has been set back by a letter from libel lawyers Carter-Ruck, which warned of the ‘very serious and damaging allegations that you make’. It added: ‘Your misconceived and formulaic allegations are inaccurate and defamatory of our client and should not be further published or disseminated.’ It also said objections by the Soil Association about planning policy were ‘wholly inappropriate’ and called for the group to withdraw its objections and meet farm promoters Midland Pig Producers before making any further comment.
The Carter-Ruck move is the latest in a series of attempts to use libel laws to silence critics of commercial companies. Scientists and science writers have faced action, including one case in which a writer was sued after referring to ‘bogus treatments’ of chiropractors. The claim was at first upheld before the writer won on appeal. Last autumn a plastic surgeon was threatened with a libel action after saying a £125-a-jar breast enlargement cream was ‘unlikely to work’.
Media lawyer Keith Mathieson, of Reynolds Porter Chamberlain, yesterday called the Carter-Ruck letter ‘menacing’ and pointed out that people arguing in planning applications can be sued for libel only if they lie deliberately or recklessly.
The Soil Association’s Lord Melchett said: ‘Libel actions are very expensive and that gives Carter-Ruck their power. But what gives us our power is that people vote three times a day at mealtimes on whether pigs should be farmed like this.’
Midland Pig Producers argued that the Soil Association was a larger and better-resourced organisation than itself and denied it was trying to silence opposition."
Excerpts from article written by Steve Doughty published here: http://www.dailymail.co.uk/news/article-1348812/Libel-laws-used-silence-pig-farm-protesters.html
Here in America, such legal intimidation is called a SLAPP, and the hog industry doesn't shy away from using those either.
Friday, January 28, 2011
Activisme - quand les lois sont contre nous
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