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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, March 19, 2011

Colombie-Britannique - que retenons-nous de Gordon Campbell?

Photo: CTV.ca

Gordon Campbell est l'un des politiciens avec la plus longue carrière politique du Canada. Il vient tout juste de quitter le poste de leader du parti libéral de la Colombie-Britannique et premier ministre de la province. Son règne aura été caractérisé par des contradictions dans le dossier environnemental.

Il a présenté un projet ambitieux pour combattre les changements climatiques, dont des cibles obligatoires pour diminuer les émissions de GES, un code des bâtiments sévère pour économiser l'énergie et une taxe sur le carbone la plus sévère de l'Amérique du Nord. À cause de ces démarches, il a reçu l'accolade de biens des scientifiques du climat, de scientifiques et d'économistes. En fixant un prix à la pollution du carbone, source des changements climatiques, il a utilisé l'outil le plus efficace qu'un gouvernement peut prendre pour diminuer rapidement les émissions de GES.

Malgré le leadership qu'a fait preuve le Premier Ministre Campbell, son gouvernement a aussi promis plus de $1 milliards de subventions aux compagnies pétrolières et gazières et a aussi fait une promotion agressive des méga projets énergétiques qui sont contraires à l'obligation de faire prendre un virage à la province de sources d'énergies environnementalement dommageables vers des énergies renouvelables à moindre impacts environnementaux.

Aucun méga-projet énergétique n'a probablement soulevé autant de controverse que la suggestion de ranimer le plan du Site C sur la Peace River. Pendant ses derniers mois comme premier ministre, M. Campbell a annoncé que le gouvernement irait de l'avant avec l'étape d'évaluation du barrage imposant de $6,6 milliards près de Fort St.John dans le nord-est de la Colombie-Britannique.

Ce barrage pourrait être le 3e plus grand barrage hydro-électrique dans l'un des cours d'eau les plus pittoresques de la C.-B. La rivière Peace court sur 2,000 kilomètres à partir des montagnes Rocky Mountain à l'ouest, ensuite tourne vers le nord-est au travers l'Alberta pour éventuellement rejoindre le bassin versant des rivières Athabasca et Mackenzie pour finir dans l'Océan Arctique. Le barrage inonderait la partie avale de la très fertile Peace Valley.

La Lower Peace River et les écosystèmes qui en dépendent est l'habitat d'une faune et une flore diversifiée, dont les ombles à tête plate, les ours grizzly, les gloutons et une multitude de plantes et d'animaux. À cause de ses sols fertiles, du climat modéré et ses espaces accessibles, les basses terres le long de ses rives et les pentes douces de la vallée ont nourri des familles de fermiers pour plus d'un siècle. Ces fermiers cultivent du fourrage, des céréales, des récoltes d'oléagineuses tout en élevant du bétail et en entretenant des potagers dont les produits sont destinés aux marchés locaux.

Quand le premier ministre Campbell a annoncé ses projets, il l'a fait à une conférence de presse devant un autre projet hydro-électrique, le barrage W.A.C. Bennett Dam, à quelques kilomètres en amont du Site C, le site projeté pour ce barrage. Ayant comme arrière plan le W.A.C. Bennet Dam et son gigantesque réservoir, le Premier Ministre argumentait que le Site C produirait de l'énergie propre et renouvelable. Mais pour les Premières Nations et d'autres gens de la place dont les terres traditionnelles et les fermes avaient été inondées par le barrage W.A.C. Bennet Dam dans les années 1960, entendre qu'un autre barrage viendra inonder d'autres vastes régions de la vallée de la Peace River, détruisant les fermes et les forêts, est inacceptable.

Le barrage du Site C de 60 mètres de haut est conçu pour produire 900 mégawatts par année, assez d'électricité pour alimenter 400,000 résidences. Bien que le barrage produira de l'électricité avec beaucoup moins d'émissions de GES que le charbon, par exemple, le projet n'est pas nécessaire pour répondre aux demandes d'énergie de la Colombie-Britannique selon les opposants du projet, et aura des coûts très élevés en impacts environnementaux et sociaux, surtout en détruisant des milles hectares de régions essentielles pour servir de pâturage d'hiver à la faune, ainsi qu'un territoire important pour la chasse, le piégeage et la pêche, sans oublier les précieuses terres agricoles. Le projet pourrait également contaminer des eaux et la vie aquatique avec du mercure toxique.

Au mois de septembre, les aînés des Premières Nations, accompagnés des jeunes et les élus, se sont joints avec les fermiers et les éleveurs de bétails pour voyager les 1,300 kilomètres entre Peace Valley jusqu'à Victoria pour présenter au Premier Ministre une déclaration historique pour s'opposer au barrage. Le document portait la signature de 23 représentants de Premières Nations de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et des Territoires du Nord-Ouest.

La déclaration était enveloppée dans un contenant traditionnel d'écorce de bouleau venant d'arbres qui poussent dans la région qui sera inondée par le barrage proposé. Bien que ni le Premier Ministre Campbell ni personne de son gouvernement ne voulait rencontrer la délégation pour accepter leur déclaration, elle a été introduite officiellement dans la législature par le NPD, le parti de l'opposition.

Le Premier Ministre Campbell quitte son poste pendant que le mouvement d'opposition au barrage prend de l'ampleur. Plusieurs citoyens de la C.-B. croient que les coûts environnementaux qui viennent avec les gros projets d'hydro-électricité sont beaucoup trop élevés, et que le prochain Premier Ministre de la province devrait faire des sources d'énergies renouvelables à faible impact, comme le solaire, l'éolien, le géothermique et les autres technologies, à la base de notre avenir énergétique.

Traduction libre d'un texte écrit par David Suzuki et Faisal Moola publié ici: http://www.canada.com/What%20will%20Gordon%20Campbell%20legacy%20Peace%20country/4446093/story.htmlPhoto: Troy Media – By Dr. David Suzuki

"What will be PM Gordon Campbell's legacy in Peace country?

One of Canada's longest-serving politicians, Gordon Campbell, recently stepped down as leader of the B.C. Liberal Party and premier of British Columbia. Mr. Campbell's long tenure as premier was fraught with contradictions when it came to the environment.

He brought in an ambitious plan to tackle climate change, including mandatory targets for reducing greenhouse gases, a more energy-efficient building code, and North America's strongest carbon tax, for which he received widespread support from many climate scientists, environmentalists, and economists. Putting a price on the carbon pollution that causes global warming is one of the most effective tools a government can employ to bring greenhouse gas emissions down quickly.

Despite B.C.'s leadership on the carbon tax, Premier Campbell's government also committed more than $1 billion in subsidies to oil and gas companies and aggressively pushed mega-energy projects that are at odds with the need to shift B.C. from costly and environmentally damaging forms of energy to low-impact renewable power generation.

Perhaps no mega-energy plan has generated as much controversy as resurrecting the dam proposal for Site C on the Peace River. During his last few months as premier, Mr. Campbell announced that the government will move ahead with the assessment stage for the massive $6.6 billion hydroelectric dam, near the town of Fort St. John in northeast B.C.

This dam would be the third major hydro development on one of B.C.'s most picturesque waterways. The Peace River flows for about 2,000 kilometres from the Rocky Mountain alpine in the west, then northeast across Alberta, eventually joining the Athabasca-Mackenzie watershed on its way to the Arctic Ocean. The dam would flood the highly productive lower Peace Valley.

The Lower Peace River and its associated ecosystems support a diverse range of wildlife, including threatened populations of bull trout, grizzly bears, wolverines, and countless other plants and animals. Because of its fertile soils, moderate climate, and accessible terrain, the bottomlands along its banks and gentle valley slopes have supported farming families for more than a century. These farmers grow forage, cereal, and oilseed crops, as well as raising cattle and growing market gardens.

When Premier Campbell announced his plans, he did so at a news conference in front of an earlier hydro-development project, the W.A.C. Bennett Dam, a few kilometres upstream from the Site C dam location. With the W.A.C. Bennett Dam and its massive reservoir as his backdrop, the premier argued that the proposed Site C dam would provide a clean and renewable source of energy. But to First Nations and other local people whose traditional lands and farms were flooded and livelihoods destroyed by the W.A.C. Bennett Dam in the 1960s, the prospect of yet another dam that will flood long sections of the Peace River Valley, destroying farms and forest, is unacceptable.

The 60-metre-tall Site C dam is designed to produce 900 megawatts a year, enough electricity to power 400,000 homes. Although it will generate power with a far lower greenhouse gas footprint than an energy source such as coal, the project, according to opponents, is not needed to meet B.C.'s energy demands and will result in unacceptably high ecological and social costs -- most notably the destruction of thousands of hectares of ungulate winter range and important hunting, trapping, and fishing grounds; the loss of precious farmland; and the possible contamination of waters and wildlife with toxic mercury.

In September, First Nations elders, youth, and elected officials, along with non-native farmers and ranchers, travelled 1,300 kilometres from the Peace Valley to Victoria to present the premier with a historic declaration opposing the dam. The document was signed by 23 First Nations from across B.C., Alberta, and the Northwest Territories.

The declaration was wrapped in a traditional birch bark container, from trees growing in the flood zone of the proposed dam. And while neither Premier Campbell nor anyone from his government would meet with the delegation to accept their declaration, it was later formally introduced into the legislature by the NDP opposition.

Premier Campbell leaves office with a growing movement against the dam that he championed. Many British Columbians believe that the environmental costs associated with big hydro are just too high and that the next premier of B.C. must make lower-impact renewable energy sources -- like solar, wind, geothermal, and other technologies -- the basis of our energy future. "


By David Suzuki with Faisal Moola, Special to The Citizen, published here: http://www.canada.com/What%20will%20Gordon%20Campbell%20legacy%20Peace%20country/4446093/story.html

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