Thursday, March 24, 2011
Nos corps contaminés
Quand 6 personnes du Vermont se sont mises d'accord pour soumettre des spécimens de leur sang pour analyse afin de détecter la présence de produits chimiques industriels dans leur corps, elles n'étaient pas sûres à quoi s'attendre. Les résultats ont été tout un choc pour les environnementalistes: les 40 produits chimiques recherchés se sont retrouvés pour la plupart dans toutes les personnes qui ont accepté de participer à l'expérience. Çà été une surprise pour ces personnes-là également!
David Zuckerman est un fermier bio: il a été choqué de savoir qu'il avait beaucoup de Bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien synthétique qui est souvent dans les contenants en plastique. Ce produit a des liens avec des problèmes du système de reproduction et d'autres complications dans les animaux de laboratoires. Les concentrations de BPA dans l'organisme de M. Zuckerman étaient de 6 à 8 fois la moyenne nationale. "Nous y avons réfléchi longuement." dit-il. Il pense que les bouteilles d'eau en plastique qu'il apporte aux champs depuis des années quand il travaille sont probablement la source de sa contamination."
Katy Farber est un prof et mère de 2 jeunes enfants et a été étonnée d'apprendre qu'elle a des concentrations relativement élevées de Deca dans son sang. Le Deca est un retardateur de flammes qui est utilisé dans la fabrication de meubles et d'appareils électroniques. Le Deca est aussi associé avec des problèmes du système de reproduction, des cancers et d'autres problèmes de santé dans des recherches scientifiques avec des animaux. Ses résultats pour le Deca étaient les plus élevées du groupe de 6 participants, beaucoup plus élevés: "J'ai songé à mes heures passées devant l'ordi, souvent en mangeant en même temps. La poussière. Mes vieux meubles..."
Jim McCullough est propriétaire du Catamount Family Center dans la ville de Williston et était surpris d'apprendre qu'il était si peu contaminé au mercure, un métal lourd qui se retrouve souvent dans les cours d'eau à cause des émissions des centrales et dans les poissons. Le mercure nuit au développement du cerveau. "Il semblerait que mon corps réussit à se débarrasser du mercure, contrairement à d'autres." Ce qui l'inquiète le plus sont les traces de pesticides dans son sang, dont le DDT bien qu'il soit interdit aux États-Unis depuis le début des années 1970. Il a grandi sur une ferme, mais il a arrêté d'utiliser les pesticides depuis longtemps. Malgré tout, des traces de plus d'une douzaine de pesticides organochlorés ont été détectés dans son sang et tous les autres participants, bien que ces produits ne sont plus vendus aux É.-U. depuis des années. Pourquoi a-t-il participé à cette expérience? "Je suis curieux, bien sûr, mais je pensais être un bon sujet, puisque je vit à la même place au Vermont depuis 64 ans. Je pensais aussi que je serais un sujet intéressant parce que je ne suis pas un gros consommateur et donc je ne m'expose pas à beaucoup de chimiques." Sur les 66 chimiques testés, 61% ont été mesurés dans le sang de McCullough. Chez Zuckerman, c'était 68%, et Farber, qui s'est portée volontaire parce qu'elle croit avoir des bonnes habitudes de vie, comptait 53%.
Les 6 participants s'étaient porté volontaires et n'étaient pas choisis au hasard. L'étude, organisé par le River Network avec la collaboration de VPIRG, ne prétend pas représenter tous les habitants du Vermont. L'idée était plutôt de servir d'avertissement, de contredire l'opinion largement partagée que les citoyens du Vermont vivent dans un état relativement à l'abri des toxines qui sont associés avec les régions plus industrialisées et plus peuplées du pays. Dans les faits, l'étude du Vermont appelée "Toxic Exposures in the Green Mountain State", s'était inspirée d'autres sondages de bio-monitorage qui ont été faits ailleurs et qui sont arrivés à des conclusions très similaires. Comme dans l'étude du Vermont, ces études font des analyses de spécimens de sang, d'urine et de cheveux pour détecter la présence de produits chimiques.
Une étude de 2006 menée dans le Maine, par exemple, a trouvé que les gens du Maine sont exposés régulièrement à des chimiques industriels dangereux dont des phthalates dans les cosmétiques et les plastiques de vinyl, des retardateurs de flammes brominés venant des appareils de télévision et des meubles, ainsi que les chimiques du Teflon dans les produits contres les taches et les recouvrements anti-adhésifs des chaudrons. Ce sont des chimiques liés à des problèmes de développement, des dommages dans le système endocrinien et d'autres problèmes de santé.
Une étude de 2007 sur 35 personnes dans 7 états intitulée "Is it in us?" - y en a-t-il dans nos corps? - a tiré les mêmes conclusions. Tous les participants avaient dans leur corps au moins 7 des 20 toxines testées. Les produits chimiques se retrouvent même dans les nouveaux-nés. Les tests en laboratoire fait par le Environmental Working Group ont trouvé des BPA dans le sang de cordons ombilicaux dans 9 des 10 femmes testées.
Le Centers for Disease Control a mesuré 219 chimiques dans des spécimens de sang et d'urine de centaines de participants depuis 1999. Le BPA, par exemple, a été mesuré dans l'urine de 2,517 participants de plus de 6 ans dans un sondage de 2003-2004.
"Durant la routine de tous les jours, nos corps absorbent naturellement des chimiques organiques et synthétiques qui se retrouvent dans notre environnement" dit Scott Jensen, un porte-parole pour la American Chemistry Council, dans un communiqué envoyé par courriel. "et les nouvelles technologies permettent aux chercheurs de mesurer des traces infiniment petites de telles substances."
Si les chimiques toxiques peuvent se retrouver dans nous tous, sommes-nous exposés à des risques? Voilà une question bien compliquée sans réponses simples. Voici ce qu'en dit le CDC dans son rapport "Fourth National Report on Human Exposure to Environmental Chemicals":
"La présence d'un chimique environnemental dans le sang ou l'urine d'une personne ne veut pas dire qu'il y aura des effets ou des maladies. La toxicité d'un chimique dépend de sa dose ou de sa concentration, en plus de la fragilité de la personne. De petites quantités peuvent avoir des conséquences sur la santé, ou pas. Des quantités plus importantes pourraient provoquer des effets négatifs sur la santé."
Les effets à long terme de la plupart des expositions à basses doses de chimiques ne sont pas évidents. Voici ce que le CDC dit sur le BPA: "Les effets sur la santé humaine du BPA à basses expositions environnementales sont inconnus. Le BPA est reconnu pour avoir des effets sur les systèmes de reproduction dans les animaux de laboratoire. Plus de recherche serait nécessaire pour comprendre les effets d'être exposé au BPA sur la santé humaine."
Le CDC dit presque la même chose sur les éthers diphényliques polybromés (PBDEs), les sortes de retardateurs de flammes qui ont été testés dans l'étude du Vermont, et les phthalates, les chimiques utilisés pour fabriquer les plastiques mous (comme les petits canards et les jouets d'enfants) dans l'étude du Maine. Le CDC avoue que l'exposition à ces chimiques est très répandue dans la population des États-Unis.
Les environnementalistes et les protecteurs des consommateurs dénoncent depuis des années le manque de réglementation fédérale en matière de chimiques industriels. Leur principale cible est le Toxic Substances Control Act de 1976, géré par l'EPA. "Depuis les 34 ans que cette loi est en vigueur, l'EPA a exigé que l'on teste seulement 200 des plus de 80,000 chimiques produits et utilisés aux États-Unis durant la même période." déplore un rapport du Safer Chemicals, Healthy Families Coalition.
L'EPA a interdit seulement quelques produits chimiques, le plus récemment vers la fin des années 1990. L'Office of Pollution Prevention and Toxics de l'EPA a la tâche d'examiner ces nouveaux produits chimiques, ce qui veut dire que l'on demande aux fabricants de présenter des rapports détaillés sur les produits avant de les mettre sur le marché.
Mais le TSCA n'est pas la seule organisation qui réglemente, selon Jensen, le porte-parole des industries chimiques. Le Food and Drug Administration, le U.S. Department of Agriculture et d'autres organismes ont droit de regard également sur les différents produits chimiques, selon lui. La FDA, par exemple, émet régulièrement des avertissements sanitaires sur le BPA, mais n'en a pas interdit l'usage.
Les efforts pour mettre à jour le TSCA sont retenus au Congress, mais certains états ont lancé leurs propres initiatives pour réglementer les chimiques. Au Vermont, un projet de loi au Senate présenté cette année exigerait que le secrétaire des ressources naturelles identifie les produits chimiques toxiques "de grande préoccupation" et interdirait la vente et la distribution de produits destinés aux enfants qui contiendraient ces chimiques.
Le projet de loi ne sera pas adopté cette session-ci, mais l'un des proposants, la Sénatrice Virginia Lyons, démocrate, espère qu'il sera adopté l'année prochaine. "Nous sommes en retard sur l'Union Européenne pour identifier et interdire les chimiques nocifs dans nos produits de consommation aux États-Unis et au Vermont." dit Mme Lyons dans un courriel. "Le gouvernement fédéral ne bouge pas assez vite dans ce dossier...En même temps, nous constatons qu'il y a des milliers de chimiques nocifs qui inondent nos marchés tous les jours. Les enfants sont particulièrement à risques tant qu'aux effets de ces chimiques."
Au sujet de ce projet de loi au Vermont, le porte-parole du American Chemistry Council écrit:
"Le public jouit d'un système national avec plusieurs lois en ce moment qui protègent la santé humaine et réglementent les différentes façons que les chimiques sont employés pour améliorer la qualité de vie des personnes. Pour s'assurer que ce système demeure à jour et suive les derniers développements en technologie et en sciences, l'ACC travaille avec les législateurs et d'autres personnes impliquées du milieu pour moderniser une loi charnière qui règlemente la sécurité des chimiques dans les produits, la Toxic Substances Control Act."
L'une des conclusions positives qu'a tiré Zuckerman des résultats de l'étude du Vermont, c'est que les réformes de politiques publiques peuvent vraiment avoir un impact. Les trois participants les plus âgés de l'étude, par exemple, ont les concentrations les plus élevées de pesticides organochlorés dans leur sang. On peu présumer que l'interdiction de ces pesticides ont diminué l'exposition des participants les plus jeunes. "Au fil du temps, nous pouvons adapter notre exposition à ces chimiques si nous décidons de le faire en tant que société." dit Zuckerman.
Farber écrit dans un courriel qu'elle a été profondément ébranlée quand elle a reçu les résultats de l'étude. "Nous ne pouvons pas nous en sortir en encourageant les gens de consommer, cette fois-ci."dit-elle."Même si mon mode de vie est choisi pour limiter mon exposition, j'ai la plupart de ces toxines dans mon corps, dont certains en grande quantité." Elle a quand même fait quelques changements depuis l'étude. Elle a acheté un aspirateur avec des filtres Hepa parce qu'elle voulait diminuer son exposition au Deca dans la poussière de sa maison. Elle a acheté un matelas qui ne contient pas de retardateurs de flammes, elle a remplacé son ordi et elle achète de la nourriture bio.
"Avec le temps, ma vie devient moins chimique." dit Zuckerman, qui a pris sa retraite de la législature l'an passé. Il n'est pas un perfectionniste, par contre. Par exemple, il ne refuse pas la nourriture dans les plastiques. "Je ne suis certainement pas un saint!" dit-il. "Nous devons tous prendre ces décisions avec modération. La perfection est impossible." Que fait-il de différent depuis qu'il a vu les résultats de l'étude? "J'ai maintenant une bouteille en métal." dit Zuckerman.
"Toxics: Hazardous chemicals pervade everyday products and Americans' bodies
When six Vermonters agreed to be tested for the presence of industrial chemicals in their bodies, they weren’t sure what to expect. The results proved eye-opening for environmentalists – 40 chemicals tested for, on average, were found in each of the testees – but especially surprising for the participants themselves.
David Zuckerman, an organic farmer, was struck by his high showing for Bisphenol A (BPA), a synthetic endocrine disrupter used in the manufacture of plastic containers. It has been linked to reproductive and other health problems and in laboratory animals, among other health effects. Zuckerman’s BPA level registered at “six to eight times the national average,” he recalled recently. “We thought hard about it,” he said, and decided the culprit probably was the plastic water bottles that he’d been drinking from as he worked in the fields over the years.
Katy Farber, a teacher and mother of two young children, was stunned by the relatively high level of Deca, a flame retardant used in furniture and electronics, in her blood. Deca, too, has been tied to reproductive disorders, cancer and other health problems in animal studies. Her Deca reading was the highest of the six participants’, “jaw-droppingly higher than the rest,” Farber said. “My mind skipped to my old laptop that I spend hours on, sometimes eating at the same time. Dust. My old furniture ...”
Jim McCullough, who owns the Catamount Family Center in Williston, was surprised at his below-average level of mercury, a heavy metal found in streams (as a fallout from power plant emissions) and fish that can impair brain development. “Apparently my body deals with mercury via elimination,” he said. “Many do not.” What concerned him the most were the traces of pesticides in his blood — including DDT, which banned in the United States in the early ‘70s. He grew up on a farm but he “stopped doing pesticides long ago.” Yet traces of more than a dozen organochlorine pesticides — many of them off the U.S. market for years — were found in his and the five others’ blood serum. Why did McCullogh join for the study?
“I had a natural curiosity, for sure,” he wrote in an e-mail.” Largely, I thought I would be a good control, if you will, a lifelong Vermonter living in the same place for 64 years. I also felt that I would be an interesting subject as I live a fairly non-consumer life, thereby exposing myself to a minimum of chemicals, with some exceptions.” Of the 66 chemicals tested for, 61 percent were detected in McCullough. In Zuckerman, the figure was 68 percent, and in Farber, who said she volunteered for the study “feeling pretty good about my lifestyle choices,” 53 percent.
The six participants were willing volunteers, not a random sample. Zuckerman and McCullough were both state representatives. Farber had a longstanding interest in everyday toxins and blogged on the subject.
The study, sponsored by the River Network in collaboration with VPIRG, didn’t purport to represent all Vermonters. It was more on the order of a wake-up call, designed to dispel what might be termed a widespread sense of Vermont exceptionalism — the idea that residents of a state with such a pristine reputation would be relatively free of the toxins that pervade the more industrial, densely settled parts of the country. In fact, the Vermont study — titled “Toxic Exposures in the Green Mountain State”— was a variation of biomonitoring surveys that have been carried out elsewhere, with similar results. As in Vermont’s case, these “body-burden” studies have tested for the presence of chemicals in blood, urine and hair samples.
A 2006 study in Maine, for example, found that “Maine people are routinely exposed to hazardous industrial chemicals including phthalates from cosmetics and vinyl plastic, brominated flame retardants from televisions and furniture, Teflon chemicals from stain-resistant and non-stick coatings” — chemicals variously linked to developmental disabilities, endocrine system damage, and other health problems, the study noted.
A 2007 study of 35 people from seven states, in a project titled “Is it in us?” had similar findings. All participants had in their bodies at least seven of 20 toxins tested for. Chemicals even show up in newborns. Lab tests by the Environmental Working Group found BPA in umbilical cord blood in nine of 10 women tested.
The Centers for Disease Control have measured 219 chemicals in the blood and urine of thousands of participants since 1999. BPA, for example, was found in the urine of 2,517 participants aged 6 and older as part in a 2003-04 survey.
“As part of daily life, our bodies naturally absorb organic and man-made chemicals from our environments,” said Scott Jensen, a spokesman for the American Chemistry Council, in an e-mailed statement, “and analytical advances now allow researchers to measure exceedingly minute traces of such substances.”
If toxic chemicals can be found in everyone, how much of a health risk do they pose? This is a complicated question with no easy answer. Here’s what the CDC says in its “Fourth National Report on Human Exposure to Environmental Chemicals”:
“The presence of an environmental chemical in people’s blood or urine does not mean that it will cause effects or disease. The toxicity of a chemical is related to its dose or concentration, in addition to a person’s individual susceptibility. Small amounts may be of no health consequence, whereas larger amounts may cause adverse health effects.”
The long-term effects of most low-level chemical exposures are unclear. Here’s what the CDC’s fact sheet says about BPA: “Human health effects from BPA at low environmental exposures are unknown. BPA has been shown to affect the reproductive systems of laboratory animals. More research is needed to understand the human health effects of exposure to BPA.”
CDC makes virtually the same statement about polybrominated diphenyl ethers (PBDEs), the family of flame retardants tested for in the Vermont study, and phthalates, the chemicals used to make soft plastics (such as rubber duckies and other children’s toys) in the Maine study. CDC acknowledges that exposure to these chemicals is widespread in the U.S. population.
Environmentalists and consumer advocates for years have been decrying the inadequacy of federal regulation of industrial chemicals. Their prime target is the 1976 Toxic Substances Control Act, administered by the Environmental Protection Agency. “In the 34 years since TSCA was enacted,” states a report from the Safer Chemicals, Healthy Families Coalition, in a widely echoed assertion, “the Environmental Protection Agency has required testing on just 200 of the more than 80,000 chemicals produced and used in the U.S. over the same period.”
The EPA has banned only a handful of chemicals, the last in the early ‘90s. The agency’s Office of Pollution Prevention and Toxics is charged with reviewing new chemicals, which means requiring manufacturers to furnish detailed reports on products before they’re marketed.
But the TSCA isn’t the only regulatory mechanism, according to Jensen, the chemical industry spokesman. The Food and Drug Administration, the U.S. Department of Agriculture and other agencies also have regulatory oversight over various chemicals, he said. The FDA, for example, has issued periodic health advisories on BPA but has not banned its use.
Efforts to update the TSCA have stalled in Congress, but some states have launched their own regulatory initiatives. In Vermont, a Senate bill introduced this year would require the secretary of natural resources to identify toxic chemicals “of high concern” and would prohibit the sale or distribution of children’s products containing those chemicals.
The bill won’t be acted on this session, but one of the co-sponsors, Sen. Virginia Lyons, D.-Williston, hopes it will be passed next year. “We are behind the European Union in identifying and restricting harmful chemicals in our consumer products in the country and in Vermont,” Lyons said in an e-mail. “The federal government is not moving ahead in this area. ... At the same time we see there are thousands of harmful chemicals that flood store shelves every day. Children are particularly susceptible to the effects of these chemicals.”
Asked for a response to the Vermont bill, American Chemistry Council spokesman Jensen wrote:
“The public currently benefits from a national system that consists of numerous laws that are designed to be protective of human health and regulate the different ways that chemicals are used to improve people’s lives. To ensure this system keeps pace with the latest developments in technology and science, ACC is working with policymakers and other stakeholders to modernize a key law that regulates the safety of chemicals in products, the Toxic Substances Control Act.”
One positive inference Zuckerman drew from the Vermont study’s results was that public-policy reforms really can have an impact. The three oldest participants in the study, for example, had the highest levels of organochlorine pesticides in their blood. Bans on those pesticides presumably had limited the exposure of the younger participants. “We can over time adjust our exposure to these chemicals,” Zuckerman said, “if we decide to do so as a society.”
Farber said in an e-mail that she was “deeply unsettled” when she learned of her study results. “There is no way we can shop our way out of this problem,” she said. “Even with a lifestyle where I make choices to limit my exposure, I have most of these toxins in my body, in some cases in large and troubling amounts.” Still, she has taken several steps in the wake of the study. She bought a vacuum with a Hepa filter because “I wanted to lower the exposure of Deca through household dust for the family.” She bought a mattress that doesn’t contain flame retardants, she replaced her laptop, and she buys organic food.
“Over time, my life has been getting less chemical-oriented,” said Zuckerman, who retired from the legislature last year. He’s not an absolutist, though. For example, he doesn’t forgo food served in plastic containers. “I’m certainly not a walking saint,” he said. “We all have to make these decisions in moderation. It’s impossible to be perfect.” What did he do differently after he saw the study results? “I now use a metal bottle,” Zuckerman said."
Excerpts from article written by Tim Johnson, Free Press Staff Writer published here: http://www.burlingtonfreepress.com/article/20110320/LIVING09/110318017/0/OPINION/Toxics-Hazardous-chemicals-pervade-everyday-products-Americans-bodies?odyssey=nav|head
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