Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, October 15, 2011

Moules zébrées contribuent à contaminer les Grands Lacs


Les moules zébrées, une espèce invasive qui vient d'ailleurs, est aussi une peste pour la rivière Richelieu. Voilà que des biologistes canadiens découvrent qu'elles contribuent à contaminer l'eau où elles habitent. Comme si la rivière Richelieu n'était pas assez polluée sans moules zébrées!

Voici une traduction libre d'un court article d'Agence France Presse.

Les moules zébrées contaminent les Grands Lacs en se nourrissant de produits chimiques.

Les moules zébrées viennent de la Mer Caspienne et ont été emmenés en Amérique du Nord par accident. Elles sont devenues une véritable peste et relâchent des chimiques toxiques dans les Grands Lacs, disent des biologistes canadiens.

Les moules zébrées sont venues au Canada dans les eaux de ballast des navires cargo qui sont arrivés dans le continent en 1986. Depuis 2 décennies, les créatures pas plus grosses qu'un ongle de pouce se sont reproduites et se retrouvent dans plus du tier des Grands Lacs.

Ne se contentant pas de dévorer le plancton et les espèces indigènes, les moules zébrées sucent les BPC toxiques qui se trouvent dans les sédiments dans le fond des lacs et relâchent les chimiques dans l'eau douce, selon Todd French, un biologiste au Queens University à Kingston, en Ontario.

"Les moules zébrées font comme un siphon: elles absorbent tout et rejettent ce qui est toxique." explique-t-il.

Les BPC ont été fabriqués en 1929 et étaient utilisés comme scellant et dans les calfeutrages, intégrés dans des huiles, des encres et des peintures.

Ils ont été détectés dans les Grands Lacs pour la première fois en 1966. Dès 1977, les préoccupations sur les impacts environnementaux des BPC ont justifié une interdiction nord-américaine de fabriquer et importer ces chimiques, car c'est un produit qui ne se décompose pas facilement.

Les niveaux de concentrations de BPC ont baissés jusqu'en 1980, où ils ont recommencé à augmenter à cause des moules zébrées, comprennent maintenant les scientifiques. Leurs découvertes ont été publiées dans une édition récente du journal scientifique Ecosystems.

On est préoccupé du fait que les moules relâchent les BPC qui ont été emprisonnés dans les sédiments pendant des décennies dans l'eau où ils sont ensuite absorbés par les algues et les autres animaux plus haut placés dans la chaîne alimentaire jusqu'à ce que les BPC rejoignent les poissons mangés par des humains.

Santé Canada dit que de petites quantités de BPC ne provoqueront probablement pas des effets néfastes sur la santé. Mais une accumulation des chimiques dans le corps pourrait provoquer des problèmes du système nerveux et des cancers du foie et des reins.

"C'est inquiétant pour les 40 millions de personnes du Canada et des États-Unis qui vivent autour des Grands Lacs." dit French.

Les lacs Supérieur, Michigan, Huron, Érié et Ontario font ensemble le plus vaste groupe de lacs d'eau douce de la planète et couvrent une surface totale de 208,610 kilomètres carrés, retenant 21% de l'eau douce disponible.

"Éventuellement, nous devrons ré-évaluer les normes de consommation des poissons pêchés dans les Grands Lacs." conseille French.

À long terme, les niveaux de concentration de PCB dans les Grands Lacs devraient se stabiliser puisque les chimiques sont pratiquement bannis dans le commerce, mais les dégâts causés par les moules ne s'arrêtent pas là.

Elles recouvrent de vastes plaques en grappes, nuisant et même suffocant les mollusques indigènes et les crustacés, et causent des dommages aux infrastructures à des coûts de milliards de dollars.

"Les moules zébrées pénètrent dans les systèmes de refroidissement des centrales électriques et bouchent les conduits. Elles endommagent les usines de traitement d'eaux usées et les installations d'aquaculture, et même les moteurs des navires." dit Renata Claudi, à la tête d'un groupe qui combat la propagation des moules zébrées.

"Il y a un produit, le Zequanox, qui est efficace pour détruire des populations de moules, mais il peut seulement être utilisé dans des petits plans d'eau." dit-elle. Les Grands Lacs sont beaucoup trop vastes.

"Il n'y a vraiment rien qu'on peut faire pour les arrêter." conclut Chris Grooms du groupe écologique Kingston Field Naturalists. "Nous tentons seulement de ralentir leur progression en nettoyant les dessous des bateaux pour éviter qu'elles contaminent encore plus de lacs."

"Chemical-munching mussels contaminating Great Lakes

Zebra mussels from the Caspian Sea, introduced to North America by accident, are becoming a veritable plague releasing toxic chemicals into the Great Lakes, Canadian biologists say.

The mussels hitch-hiked to Canada on the ballasts of cargo ships arriving on the continent in 1986. And in the past two decades the thumbnail-sized creatures have spread and are found in more than a third of the Great Lakes.

Not content with devouring plankton and indigenous species, the mussels are sucking on toxic polychlorinated biphenyls (PCBs) trapped in the lakes' sediment and releasing the chemicals into the freshwaters, Todd French, a biologist at Queens University in Kingston, Ontario told AFP.

"Zebra mussels act as a siphon. They absorb everything and reject what is toxic," he explained.

PCBs were first manufactured in 1929, and were widely used in sealing and caulking compounds, cutting oils, inks and paint additives.

They were detected in the Great Lakes for the first time in 1966. By 1977, concern over the environmental impact of PCBs, which do not break down easily, led to a North American ban on manufacturing and importing the chemicals.

Levels in the Great Lakes abated until the late 1980s before starting to climb again, because of the mussels, scientists have now discovered. Their findings were published in a recent issue of the journal Ecosystems.

The concern is the mussels are releasing PCBs that had been trapped in sediment for decades in waters where they are then absorbed by algae and other animals up the food chain until they eventually reach fish eaten by humans.

Health Canada says small amounts of PCBs are unlikely to cause adverse health effects. But an accumulation of the chemicals in the body can lead to problems of the nervous system, and liver and kidney cancer.

"There is a concern for the 40 million people (Canadians and Americans) living near the Great Lakes," French said.

Lakes Superior, Michigan, Huron, Erie, and Ontario form the largest group of freshwater lakes in the world with a total surface of is 208,610 square kilometers, and hold 21 percent of its fresh water.

"Eventually, we'll have to re-evaluate guidelines for the consumption of fish from the Great Lakes," French urged.

Over the long term, PCB levels in the Great Lakes should eventually stabilize since the chemicals have largely been phased out, but the havoc created by the mussels does not end there.

They blanket vast areas in clusters, interfering with and even suffocating indigenous mollusks and crustaceans, and cause billions of dollars in infrastructure damage.

"The zebra mussel gets into the cooling systems of power plants and clogs the pipes. It damages water treatment plants and aquaculture, and even boat engines," said Renata Claudi, head of a group fighting the mussels' spread.

"There is a product (Zequanox) which is (effective for destroying populations of) mussels, but it can only be used for eradication in small bodies of water," she said. The Great Lakes are far too big.

"There is nothing really that we can do to stop them," concluded Chris Grooms of the ecological group Kingston Field Naturalists.

"We're just trying to stem their advance by cleaning boat keels to avoid further contamination of more lakes.""

Excerpts from article written by Kilian Fichou for AFP published here: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jWn_zd_f83cmrRRzTdcmQrXIohqQ

No comments:

Post a Comment