Photo: rackingunderground.blogspot.com
Même les scientifiques ont de la misère à s'entendre sur les phénomènes de contamination et sur les causes de désastres environnementaux!
Les milliers de poissons trouvés morts, est-ce la faute aux mines ou à l'exploitation gazière par fracturation? Voici un débat traduit d'un article trouvé dans le journal The New York Times.
Le mystère de la mortalité massive des poissons: un scientifique de l'EPA pointe du doigt aux forages dans le schiste.
Cela se passe en Virginie Occidentale, dans le cours d'eau appelé Dunkard Creek près de Blacksville. Qui a tué Dunkard Creek ?, demande l'entête.
Était-ce le ruissellement minier des exploitations de charbon qui a tué toute vie aquatique dans le ruisseau local où les gens de la place pêchent depuis toujours et sur les rives où ils aiment tant faire des pic-nics? Ou est-ce les forages dans le Marcellus et les saumures générées par les puits qui ont provoqué la floraison massive d'algues toxiques qui ont laissés une traînée de poissons morts pourrissant le long des lignes entre la Virginie Occidentale et la Pennsylvanie?
Deux années après l'un des pires phénomènes de mortalité massive de poissons de la Virginie Occidentale et la Pennsylvanie, celui de Dunkard Creek garde toujours des secrets: quelle est la mystérieuse raison des changements chimiques qui l'auraient provoquée?
L'EPA des États-Unis a terminé son enquête en disant que c'était la faute d'une mine de la région appelée Blacksville No. 2 et a conclu une entente hors cour. Consol Energy Inc. a dû déversé plusieurs millions de dollars.
Mais le biologiste en chef de l'EPA qui s'est occupé du cas questionne ce verdict et dit que l'explication la plus plausible serait les impacts environnementaux des forages dans la formation du Marcellus.
Des courriels obtenus par le journal grâce à la loi à l'accès à l'information révèlent que le biologiste de l'EPA Lou Reynolds disait à ses collègues que le ruissellement des mines de charbon n'est probablement pas le seul coupable. "Quelque chose a changé dans les bassins des mines." écrivait Reynolds dans un courriel de novembre 2009. Selon lui, le changement aurait pu venir du fait que les mineurs ont creusé plus creux dans un filon de charbon. Mais çà pourrait être aussi parce que les minières disposent d'eaux usées venant des charbons et du Marcellus dans leurs bassins de décantation. "L'une ou plusieurs de ces combinaisons de circonstances pourraient en être la cause." écrivait Reynolds.
Des porte-paroles de l'industrie donnent comme exemple un rapport rédigé par Reynolds, un membre d'une équipe de biologie d'eau douce du bureau régional de l'EPA à Wheeling,en Virginie Occidentale, qui nie que les déchets de forage ont provoqué la mortalité massive des poissons. L'un des proposants de cette théorie serait le documentaire anti-gazier Gasland.
Bien que le forage gazier a été considéré comme la cause dès le début, les scientifiques de l'EPA n'ont jamais trouvé de preuve irréfutable que les eaux usées des fracturations hydrauliques, ou fracking, générées par les puits gaziers sont la cause de la mortalité de poissons dans Dunkard Creek. Un an plus tard, le phénomène ne s'étant pas répété, Reynolds a suggéré à un collègue que l'une raison possible serait que cette année, il se fait pas de déversements massifs d'eaux de fracturation dans Dunkard. C'est une hypothèse sans fondements, mais plausible. Au mois de novembre, Reynolds écrivait à un fonctionnaire de relations publiques de l'EPA qu'il n'était pas certain que les mines étaient responsables d'à la fois des 2 dérangements chimiques importants qui ont eu lieu avant la mortalité massive des poissons.
L'agence s'est entendu en mars avec Consol Energy qui opère plusieurs mines de charbon locales et gère le drainage des mines actives et fermées. La compagnie est d'accord pour payer $6 millions en amendes suite aux allégations de pollution de l'eau, dont la mortalité de poissons de Dunkard Creek. Consol refuse d'admettre sa culpabilité, mais est d'accord pour dépenser jusqu'à $200 millions pour financer une usine de traitement d'eaux usées.
Quelques jours avant la signature et l'annonce de l'entente consensuelle cette année, Reynolds écrivait à un collègue que les opérations dans le Marcellus sur les rives du ruisseau étaient la façon la plus plausible qui aurait pu causer les algues dorées qui ont causées la mortalité de poissons de se répandre. "Il y a beaucoup d'eau qui est prélevée de ces ruisseaux pour servir à la fracturation du Marcellus." écrit-il. "Il y a toujours une certaine quantité d'eau qui reste dans le fond de la citerne et les boyaux sont ensuite mis dans d'autres cours d'eau. Jusqu'à date, ceci est probablement la façon que les algues dorées se sont déplacées d'un endroit à un autre."
Reynolds dit qu'on devrait interdire aux gazières de prélever des millions de gallons d'eau de Dunkard Creek destinés à la fracturation dans les puits du Marcellus.
Deux semaines après l'annonce du décrêt d'entente, le Président Obama annonçait son plan "Blueprint for a Secure Energy Future" qui prévoit une augmentation de la production domestique de gaz naturel, en plus des sources d'énergies renouvelables et nucléaires.
Officiellement, Consol dit qu'elle n'est pas responsable de la mortalité de poissons, bien qu'elle ait déversé des millions de dollars en amendes et s'engage à construire une usine de traitement. Et l'EPA dit qu'elle n'a jamais blâmé personne.
"Notre position a toujours été que nos déversements n'ont pas provoqué les algues dorées qui ont relâchées les toxines dans Dunkard Creek." La porte-parole de Consol Lynn Seay écrivait dans un communiqué envoyé par courriel. "Nous n'avouons pas notre culpabilité face à toutes ces allégations factuelles ou légales. Selon des experts nationaux, il y a plusieurs facteurs qui pourraient avoir provoqué les algues dorées de relâcher les toxines."
David Sternberg, porte-parole de l'EPA, dit que l'agence n'a pas présumé que les ruissellements miniers sont la seule cause de la mortalité massive de poissons. Il nous rappelle qu'un communiqué précédent de l'EPA disait: "La plainte dans ce dossier suggère que les déversements d'importantes quantités de chlorures et de TDS (Total Dissolved Solids - total de solides dissous) venant des opérations minières de Consol à Blacksville 2 et Loveridge dans le bassin versant de Monongahela River ont contribué aux impacts importants à la vie aquatique et aux conditions favorables à la prolifération d'algues dorées dans Dunkard Creek."
Rejoint au téléphone, Reynolds dirige les questions à Sternberg.
Le cours d'eau Dunkard Creek méandre d'un côté à l'autre de la frontière entre la Virginie Occidentale et la Pennsylvanie avant de se déverser dans la rivière Monongahela. Avant l’hécatombe de poissons de 2009, le ruisseau était l'un des cours d'eau les plus écologiquement varié de la région, habitat pour des moules d'eau douce, des salamandres et une riche variété d'espèces de poissons, de ménés minuscules jusqu'à des maskinongés de 3 pieds de long.
La municipalité de Blacksville, à environ 65 milles au sud de Pittsburgh, est coupée en 2 par le ruisseau et par la frontière entre les 2 états. Les rives sont bordées par des sycomores, les eaux calmes et chaudes du ruisseau sont un endroit prisé pour les gens de la place pour aller se baigner et pêcher l'achigan.
Après le début de mortalité de poissons en septembre 2009, un scientifique a rapporté que des salamandres qui vivent sous l'eau ont été aperçues grimpant sur la rive, tentant de se sauver de l'eau polluée. Des poissons ont remonté des affluents pour trouver de l'eau propre, s'entassant les uns sur les autres afin de tenter de s'éloigner du ruisseau contaminé.
Certaines observations les plus choquantes sont de Reynolds.
"Quel dégât!" a-t-il écrit à ses collègues. "Des poissons pourris, des moules et des protées jusqu'aux genoux - pas agréable, c'est même criminel. Les protées mortes ont l'air de vieilles chaussettes qui flottent dans l'eau. Les moules meurent, la viande se décolle de la coquille en pourrissant pour ensuite flotter et descendre le courant comme des méduses sorties de l'enfer. La puanteur de poissons pourris vous reste dans le nez pendant une journée ou plus."
Les doutes se sont tout de suite portés sur les forages du Marcellus qui ont pris beaucoup d'ampleur depuis les dernières années dans le sud-ouest de la Pennsylvanie et le nord de la Virginie Occidentale. Les mines de charbon ruissellent dans Dunkard depuis des années sans mortalité de poissons comme on a connu en septembre 2009.
Le forage dans le Marcellus génère des millions de gallons d'eaux usées salées appelées "saumures" - brine. Les foreurs injectent plusieurs millions de gallons d'eau rehaussée de chimiques dans le trou du puits. L'eau revient à la surface pleine de sels et d'autres substances plus toxiques que les chimiques du fluide lors de l'injection. Le mélange qui en résulte, appelé "flowback", "reflux", doit être entreposé.
Ce que les scientifiques peuvent dire avec certitude sur l’hécatombe de poissons est qu'une augmentation rapide de TDS, total de solides dissous, a été un facteur qui a joué en préparant des conditions favorables à une floraison d'algues toxiques. Ce qu'ils ne pourraient pas dire avec certitude, c'est ce qui aurait provoqué cette augmentation de TDS. Elle aurait pu être causée par le ruissellement des mines de charbon et les saumures des opérations de forage dans le Marcellus, les 2 à la fois.
Une autre analyse d'un scientifique qui a étudié le ruisseau a rapporté que la majorité des TDS venaient probablement des déversements à la mine No. 2 de Blackville et 2 autres sites miniers. L'institut de recherche West Virginia Water Research Institute a fait des prélèvements de spécimens d'eau à environ 20 milles en amont des poissons trouvés morts un peu avant l'incident. Ils indiquaient des concentrations élevées de TDS liés aux eaux usées minières, contenant des sulfates, et des concentrations peu élevées de TDS liés aux déchets gaziers, surtout des chlorures.
"Les signes dans l'eau sont dominés par les sulphates." dit Paul Ziemkiewicz, le directeur du National Research Center for Coal & Energy à l'université de la Virginie Occidentale.
L'EAP a aussi fait du monitorage en amont des poissons trouvés morts et il indiquait une concentration élevée de TDS liés avec le gaz, mais Ziemkiewicz dit que c'était tellement dilué que le temps que les spécimens se rendaient à la station de monitorage, les concentrations étaient à peine mesurables.
Que ce soit venant des mines de charbon ou des forages gaziers, Consol a joué dur avec Reynolds quand celui-ci a suggéré des nouvelles lois pour réglementer les TDS. Après une réunion avec des autorités de Consol et des fonctionnaires en environnement pour la Virginie Occidentale, Reynolds montrait sa frustration: "Ce serait comme si le Surgeon General invitait Malboro à la table pour mener une discussion sur le tabagisme comme étant la cause de cancers." écrit-il. "Je n'ai rien appris de nouveau pendant les 2 jours, excepté pour le fait que je réalise comment Consol va résister à la réglementation des TDS." Plus tard, il a envoyé des commentaires plus modérés aux organisateurs de la réunion.
Les autorités de l'EPA ont évité volontairement de nommer un coupable à premier abords, surtout le gaz naturel. À la place, ils ont expliqué que des TDS élevés avaient provoqué la floraison d'algues, sans préciser ce qui aurait provoqué le pic de TDS ou la floraison d'algues.
Des courriels indiquent que le fait de nommer un coupable pour l’hécatombe de poissons est un sujet délicat. Un fonctionnaire a dit que d'éviter de nommer une raison dans un communiqué de presse de l'EPA est d'une faiblesse flagrante. Mais un avocat de l'agence a dit que le choix des mots se devait d'être vague.
"Désolé, David, mais des affirmations fermes sur le comment les TDS se sont trouvés là s'approchent de plus en plus de notre action de notre mise en application des lois, sur laquelle nous y travaillons encore." répondait Nina Rivera, une avocate de l'EPA. "Nous pouvons dire que nous regardons les déversements dans le ruisseau, mais je ne suis pas prête à pointer du doigt à qui que ce soit."
Le rapport de novembre 2009 de Reynolds a mentionné indirectement que le ruissellement minier était le dernier communiqué public à propos de la mortalité de poissons dans Dunkard Creek jusqu'à la décision en mars.
En mars, les autorités de la Pennsylvanie ont arrêté un transporteur local de déchets, Allan Shipman, dont les camions servaient à la disposition des saumures de reflux générées par les gazières.
Les allégations contre Shipman, présentées devant un grand jury, disent qu'il a déversé incorrectement des saumures dans des affluents de Dunkard Creek. Mais les détails des accusations n'incluent rien à voir avec ce qui c'est passé en amont des poissons trouvés morts.
Photo: dunkardcreek.org
"In Fish-Kill Mystery, EPA Scientist Points at Shale Drilling
BLACKSVILLE, W.Va. -- Who killed Dunkard Creek?
Was it coal miners whose runoff wiped out aquatic life in the stream where locals have long fished and picnicked? Or was it Marcellus Shale drillers and the briny discharge from their wells that created a toxic algae bloom that left a miles-long trail of rotting fish along the West Virginia-Pennsylvania state line? Two years after Dunkard Creek suffered one of the worst fish kills ever in West Virginia or Pennsylvania, the reason for the chemical changes that spawned it remain a mystery.
U.S. EPA has ended its investigation and pointed the finger at a local coal mine, Blacksville No. 2, and entered a multimillion-dollar settlement with the owner, Consol Energy Inc.
But the lead EPA biologist on the case has challenged that idea, saying that the most likely explanation for the fish kill involves the environmental effects of Marcellus Shale drilling.
Emails obtained by Greenwire through a Freedom of Information Act request show EPA biologist Lou Reynolds telling colleagues that coal mine drainage is unlikely to be the sole culprit. "Something has changed in the mine pools," Reynolds wrote in a November 2009 email. The change, he said, could have come from miners digging deeper into a coal seam.
But it could also be the case, he said, that "Mining companies are disposing of [coalbed methane] and Marcellus water in the mine pool," or "Mining companies are taking [coalbed methane] and Marcellus water into their treatment ponds. "One or any combinations of the above might be happening," Reynolds wrote.
Industry officials have pointed to a report authored by Reynolds, a Wheeling, W.Va.-based member of the EPA's regional freshwater biology team, to refute claims that drilling waste caused the fish kill. The most prominent of those claims came in the anti-drilling documentary "Gasland" (Greenwire, Feb. 24).
Though gas drilling was viewed as a likely culprit early on, EPA scientists never found solid proof that wastewater from the hydraulic fracturing, or "fracking," of gas wells caused a fish kill on Dunkard Creek. A year later when the fish kill did not repeat itself, Reynolds suggested to a colleague that one possible reason is "because this year they aren't dumping massive amounts of frac water into Dunkard. That is unsubstantiated -- but plausible." Last November, Reynolds wrote to an EPA public affairs officer that "I am not so sure" that mining could account for both of the major chemical disturbances that preceded the fish kill.
The agency entered into an agreement in March with Consol Energy, which operates several local coal mines and manages drainage from the active and closed mines. The company agreed to pay $6 million in fines to settle water pollution allegations that included the Dunkard Creek fish kill. Consol made no admission of liability, but it agreed to spend up to $200 million on a water treatment plant (E&ENews PM, March 14).
A few days before the consent agreement was signed and announced this year, Reynolds wrote to a colleague that Marcellus operations on the creek are the most likely way for the fish-killing "golden algae" to spread. "There is water that is removed from these streams for use in Marcellus fracking," he wrote. "There is always some amount of water that gets left in the tank and hoses that then gets put into other streams. By far, this is the most likely way that GA [golden algae] will be moved around."
Reynolds said that Dunkard should be "OFF LIMITS" for gas companies looking to withdraw millions of gallons used to frack Marcellus wells.
Two weeks after the consent decree was announced, President Obama announced a "Blueprint for a Secure Energy Future" that called for expanding domestic production of natural gas, in addition to renewable fuel and nuclear.
Officially, Consol says it did not cause the fish kill, despite paying millions of dollars in fines and agreeing to build the treatment plant. And EPA says it never assigned blame.
"Our position has always been that our discharges did not cause the golden algae to release toxins into Dunkard Creek," Consol spokeswoman Lynn Seay said in an emailed statement. "We did not admit liability or any of the factual or legal allegations in the consent decrees that resolved [West Virginia Department of Environmental Protection, West Virginia Department of Natural Resources and EPA] claims. According to national experts, there are many factors that could have caused the golden algae to release toxins."
EPA spokesman David Sternberg said the agency has not alleged that mine drainage is the sole cause of the fish kill. He pointed to a previous statement from EPA that said, "The complaint in this matter alleges that discharges of high amounts of chloride and TDS from Consol's Blacksville 2 and Loveridge mining operations in the Monongahela River Basin contributed to severe impairment of aquatic life and conditions favorable for golden algae to thrive in Dunkard Creek."
Reached by phone, Reynolds referred questions to Sternberg.
'What a mess!'
Dunkard Creek drifts back and forth across the West Virginia-Pennsylvania line before it flows into the Monongahela River. Until the 2009 fish kill, the creek was one of the most ecologically diverse waterways in the region, supporting freshwater mussels, mudpuppy salamanders and a wide spectrum of fish species from minnows to 3-foot-long muskies.
Blacksville, about 65 miles south of Pittsburgh, is cut in half by the creek, and also by the West Virginia-Pennsylvania border. The town's cemetery is in the Keystone State. Lined with sycamore trees, the warm, slow waters of the creek have been a popular place for locals to swim in and cast a line in hopes of landing bass.
After the fish kill started in early September 2009, one scientist reported that salamanders that live underwater were seen climbing up on the shore to escape the polluted water. Other fish swam into tributaries to find clean water, "stacking up" at the mouths as they tried to avoid the creek.
But some of the starkest observations came from Reynolds.
"What a mess!" he wrote to colleagues. "Up to our knees in rotting fish, mussels, and mudpuppys is no fun -- it's criminal. Dead mudpuppys look like sock puppets floating in the stream. Mussels die, the meat rots off the shell, then bloats and floats down the stream like a hellish jelly fish. The stench of rotting fish takes a day or more to work out of your scent memory."
Suspicion immediately focused on Marcellus gas drilling, which has boomed in recent years in southwestern Pennsylvania and northern West Virginia. Coal mines have been draining into Dunkard for years without a fish kill like the one in September 2009.
Marcellus Shale drilling creates millions of gallons of salty wastewater, called "brine." Drillers blast several million gallons of chemical-laced water downhole. The water comes back up, mixed with salts and other substances more toxic than the chemicals in the original fluid. The resulting mixture, called "flowback" must be disposed of.
What scientists could say definitively about the fish kill is that a swift increase in "total dissolved solids," or TDS, played a role, creating the conditions for a bloom of the toxic algae. What they couldn't tell is exactly what caused the increase. TDS can be caused by both coal mine drainage and waste brine from Marcellus Shale gas drilling operations.
Another scientist's analysis of the creek water indicated most of the TDS probably came from discharges at the Blacksville No. 2 mine and two other mines. The West Virginia Water Research Institute has been sampling water about 20 miles downstream from the fish kill since shortly before the incident. It showed high levels of TDS associated with mine water, containing sulfates, and low levels of TDS associated with gas waste, dominated by chlorides.
"The water signature is dominated by sulfates," said Paul Ziemkiewicz, the director of the National Research Center for Coal & Energy at West Virginia University.
EPA took early readings upstream of the fish kill that showed a high concentration of gas-associated TDS, but Ziemkiewicz said it was so diluted by the time it reached the WRI monitoring station that it barely registered.
'Glaring weakness'
Whether from coal mining or gas drilling, Reynolds got resistance from Consol on the idea of new regulations for TDS. After a meeting with Consol officials and West Virginia environmental officials, Reynolds expressed frustration. "It would be like the surgeon general inviting Marlboro to the table to lead a discussion on smoking as a cause of cancer," he wrote. "I learned nothing new in two days except how hard Consol will fight to keep TDS from being regulated." He later sent "toned down" comments to meeting organizers.
EPA officials consciously shied away from naming any particular culprit early on, particularly natural gas. Instead, they explained that high TDS had caused an algae bloom, without going into what caused the TDS spike or the bloom.
Emails show that naming a culprit for the fish kill was a sensitive subject. One staffer called the omission of a reason in an EPA news release (pdf) a "glaring weakness." But an agency lawyer said the wording needed to be vague.
"Sorry, David, but straight assertions on how the TDS got there gets closer and closer to our enforcement action, on which we are still working," EPA attorney Nina Rivera said in a reply. "We can say that we are looking at the discharges into the creek, but I'm not ready to point fingers."
Reynolds' November 2009 report that obliquely cited coal mine drainage was the last public statement on the Dunkard Creek fish kill before the settlement in March.
In March, Pennsylvania authorities arrested a local waste hauler, Allan Shipman, whose trucks were contracted to dispose of flowback brine from gas companies.
The allegations against Shipman, laid out in a grand jury presentment, say he improperly disposed of brine in tributaries of Dunkard Creek. But the specifics of the charges do not include anything that occurred upstream of the fish kill. "
Excerpts of article written by Mike Soraghan published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/gwire/2011/10/12/12greenwire-in-fish-kill-mystery-epa-scientist-points-at-s-86563.html
Saturday, November 5, 2011
Gaz de schiste - coupable de tuer des poissons?
Labels:
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Chers citoyens québecois,
ReplyDeleteFortement impressionné par l'impact des gaz de schistes dans votre province, j'aimerais contribuer à votre combat.
Je dois réaliser une traduction dans le cadre de mes études. Ce travail aurait beaucoup plus de sens s'il servait vos intérêts. Voici donc les modalités:
- traduction anglais-français
- minimum 4000 mots
- texte jamais traduit auparavant
- répondant à une commande, dans un but précis.
Si cette contribution vous intéresse, merci de me contacter. Je reste à votre disposition pour toutes questions.
Bien à vous, et en vous souhaitant bon courage dans la lutte pour la préservation de votre belle province !
Julien
julienramina@msn.com