Légende: Une tour de forage près du cimetière de Rosebud, AlbertaPhoto: Jessica Ernst
Avec le boom gazier vient un afflux de machinerie lourde, de camions-citernes et d'équipement de toutes sortes, ainsi que les employés engagés pour les faire fonctionner. La main d'oeuvre est souvent jeune, d'ailleurs, aux mœurs différentes, peut-être, mais surtout loin de chez eux, et avec un chèque de paye enivrant pour plusieurs. Il en résulte un tissu social déchiré pour les communautés qui doit soudainement héberger, nourrir et distraire cette invasion pas toujours la bienvenue.
Voici une traduction libre d'un article qui laisse entrevoir les problèmes que cela comporte pour tout le monde.
Le boom de forages emmène une vague de criminalité dans les petits villages
C'est une version moderne du Far West d'une autre époque: des petites communautés qui connaissent un boom de forages pétroliers ou gaziers sont aux prises aussi avec une augmentation marquée de conduite avec facultés affaiblies, des batailles dans les bars, et d'autres problèmes de comportement. On pointe du doigt surtout l'arrivée de jeunes hommes qui se retrouvent avec beaucoup d'argent dans leurs poches et rien à faire après leur quart de travail.
Les autorités en Pennsylvanie et d'autres états se pressent à préciser que la majorité des travailleurs qui viennent avec les activités de forage sont respectueux des lois. Mais ils admettent aussi que l'industrie du forage importe des hommes qui triment dur, lèvent le coude et bagarreurs, et à certains endroits, menacent de mettre à rude épreuve les capacités des forces de l'ordre locaux.
Certains groupes policiers tentent d'engager plus de personnel mais sont en compétition directe avec l'industrie elle-même pour se trouver de la main d'oeuvre qualifiée.
"D'un côté, il faut apprécier la manne qui nous tombe dessus." dit le shérif Scott Busching de Williams County, dans le Dakota du Nord. "D'un autre côté, nous devons voir à contrôler tout çà pour s'assurer qu'il nous reste quelque chose une fois qu'ils seront partis. Nous en sommes au point que nous sommes presque dépassés par les évènements. Nous en sommes très près."
Dans Bradford County (le comté le plus foré de toute la Pennsylvanie) où on est dans la 3e année du boom gazier du Marcellus, l'arrivée d'hommes venant du Texas, de l'Oklahoma, de la Louisiane et d'ailleurs est venue avec une augmentation d'arrestations, des infractions des lois de la circulation, des ordres pour protéger les gens d'abus de pouvoir et des mandats pour des gens qui ne se présentent pas à la cour, selon les autorités policières.
Dans le coeur de la région ouest du Dakota du Nord où se fait l'exploitation pétrolière, la conduite avec facultés affaiblies et voies de fait sont à la hausse après que des milliers de travailleurs se sont retrouvés dans la régions et se sont installés dans des appartements et les villages-roulottes connues sous le nom de "man camps". La partie sud-ouest du Wyoming, active en exploitation gazière, connaît elle aussi une hausse de comportements anti-sociaux.
"C'est sûr que nous buvons beaucoup. Je ne vous mentirai pas." dit Jordon Bourque, un inspecteur de tuyauterie de 23 ans de Lafayette, en Louisiane, en buvant sa bière dans un bar de Williamsport, en Pennsylvanie, ce soir-là.
Mais il dit que la plupart des gens de l'industrie obéissent aux lois et que les autorités en Pennsylvanie sont moins tolérant pour les "causeurs de trouble" que la police de village au Texas, où les travailleurs de sites de forages ont l'habitude de fêter et où les forces de l'ordre leur laissent beaucoup de "lousse".
"Vous pouvez y faire ce genre de chose et vous en tirez indemne." dit Bourque. En Pennsylvanie, "ils voient çà d'un oeil complètement différent."
En sortant d'une binnerie de Towanda, dans la partie nord de la Pennsylvanie, Jason Phillips, un superviseur d'équipement de forage de 30 ans de Coldspring, au Texas, dit que le problème n'est pas vraiment l'industrie du forage: "C'est la jeunesse qui fait beaucoup d'argent." Tant qu'à lui, dit-il, "Je suis une personne assez tranquille."
Le boom de forages s'est réalisé grâce au forage horizontal et la fracturation hydraulique, "fracking", une technique qui fait éclater les couches de roc pour libérer le gaz naturel. On a besoin de beaucoup d'employés pour opérer la machinerie de forage, conduire les camions, manipuler les produits chimiques, faire de la tuyauterie et d'autres tâches manuelles.
Les journées de travail sont longues. Certains employés travaillent 2 semaines, puis ensuite prennent 2 semaines de congé. Des travailleurs manuels ou les chauffeurs de camions qui commencent peuvent faire $40,000 ou plus, tandis que les travailleurs sur les tours de forage peuvent facilement gagner le double de cela. Leurs employeurs paient souvent les frais d’hôtels, les repas et presque tout le reste.
Dans le comté de Sweetwater, au Wyoming, où l'exploration du gaz naturel s'est surtout faite il y a de cela une décennie déjà, la population a passé de 37,600 en 2000 à 43,800 en 2010, et les arrestations pour ébriété, drogues et conduire avec les facultés affaiblies ont doublé, de 603 en 2000 à 1,535 en 2008, selon les statistiques de l'état. Depuis ce temps-là, cela s'est calmé: 1,128 en 2010. D'après le porte-parole du bureau du shérif, c'est à cause de l'économie fléchissante.
Dans le comté de Bradford, en Pennsylvanie, les arrestations pour conduite avec facultés affaiblies sont en voie d'atteindre une augmentation de 40% cette année après avoir connu une augmentation de 60% l'an passé, selon les autorités. Le nombre de délits criminels a augmenté de 35% en 2010.
Le shérif Clinton Walters dit que ses officiers ont connu des augmentations de 25% depuis l'année passé en mandats pour tout, des gens qui ne comparaissent pas en cour jusqu'à des demandes de protection. La vague d'arrestation est telle que son véhicule de travail n'est plus assez grand pour transporter tous les prisonniers entre la prison jusqu'à la cour de justice, selon lui.
Les cas de conflits entre les gens de la place et les "étrangers" abondent, que ce soit des cas de rage au volant ou des batailles pour une femme.
Renee Daly, 27 ans, de Montrose, en Pennsylvanie, dit qu'elle connaît personnellement 3 cas de mariages gâchés parce que les femmes locales ont abandonné leurs maris pour se lier avec des travailleurs de chantiers gaziers.
C'est "parce que ces gentlemen du sud, avec leur accent, et les filles emménagent avec eux, pour vivre aux crochets de ces jeunes travailleurs." dit-elle. "Vous finissez par dépenser leur argent, et ils sont parti pendant 2 semaines."
Portant un T-shirt clamant: "My Indian name is crawling drunk", mon nom d'indien est ivre-mort, Jeanette Pratt, une recherchiste en titres immobiliers de Monroe, en Louisiane, parcourt la campagne pour les gazières et travaillait dernièrement dans Montrose. Elle dit que la différence est du fait que les travailleurs des sites de forages venant de l'extérieur "ont beaucoup d'argent pour faire la fête", beaucoup plus que les gens de la place.
Dans la ville prospère de Williston, dans le Dakota du Nord, certains bars sont maintenant houleux, et le nombre d'appels à cause de problèmes familiaux et les arrestations pour des crimes comme la conduite avec facultés affaiblies, voies de fait et vols dans la première moitié de 2011 est déjà le double du total de l'an 2010, dit le shérif Busching.
Busching et la police de Williston se dépêchent pour engager du personnel mais disent qu'ils ne peuvent pas payer suffisamment leurs nouveaux officiers pour qu'ils puissent se payer un loyer, et plusieurs employés potentiels de la place ont plutôt choisi des emplois mieux rémunérés de l'industrie du forage.
"J'ai augmenté mon nombre d'employés, et je vais continuer d'engager, mais je ne pourrai pas le faire si je ne peux pas leur trouver un endroit où demeurer." dit Busching. Le chef de police de Williston Tom Ladwig dit qu'il engage directement des académies de police au Minnesota et les officiers dorment sur les divans de leurs collègues en attendant de se trouver une place pour s'installer.
Les médecins doivent traiter plus de patients avec des maladies transmises sexuellement. Dans un des plus important comté qui connaît beaucoup de forages, les cas sont passés de 237 en 2010 à comparé avec seulement 145 en 2008.
Il y a aussi des rumeurs de prostitution.
Dans des régions rurales au sud du Texas où les forages font juste commencer, le chef de police de la ville de Dilley, Robert Garza, dit qu'il a entendu parlé qu'un club serait construit dans un endroit isolé pour pouvoir fournir des prostituées aux travailleurs de l'industrie du forage.
Les policiers de la région ont rapporté des activités inhabituelles depuis quelques mois: de la circulation routière très tôt le matin: de très belles jeunes femmes en BMW qui s'avèrent venir de la région de Houston, qui est à au moins 5 heures de route de Dilley.
Photo: aladywithacamera.blogspot.com
"Drilling boom brings surge in crime to small towns
In a modern-day echo of the raucous Old West, small towns enjoying a boom in oil and gas drilling are seeing a sharp increase in drunken driving, bar fights and other hell-raising, blamed largely on an influx of young men who find themselves with lots of money in their pockets and nothing to do after they get off work.
Authorities in Pennsylvania and other states are quick to point out that the vast majority of workers streaming in are law-abiding. But they also say the drilling industry has brought with it a hard-working, hard-drinking, rough-and-tumble element that, in some places, threatens to overwhelm law enforcement.
Some police departments are trying to hire more officers but are hard-pressed to compete with the industry for applicants.
"On one hand, we need to count our blessings," said Sheriff Scott Busching of Williams County, N.D. "On the other hand, we need to see if we can control this so it isn't chickens one day and feathers the next. ... We have come to the point here where we're almost overwhelmed. It's very close."
In Bradford County, Pennsylvania's most heavily drilled county in the 3-year-old rush to tap the Marcellus Shale, the nation's largest-known natural gas reservoir, the stream of men from Texas, Oklahoma, Louisiana and elsewhere has been accompanied by increases in arrests, traffic violations, protection-from-abuse orders and warrants issued for people who don't show up in court, law enforcement officials said.
In the heart of western North Dakota's oil patch, driving under the influence and assaults have spiked after thousands of workers descended on the area and settled in apartments and trailer villages known as "man camps." Southwestern Wyoming's booming gas fields also have seen a rise in rowdy behavior.
"We definitely do drink a lot. I ain't going to lie," said Jordon Bourque, a 23-year-old pipe inspector from Lafayette, La., who was drinking beer at a bar in the Williamsport, Pa., area one recent night.
But he said that many in the industry obey the law and that authorities in Pennsylvania have less tolerance for troublemakers than police in small-town Texas, where rig workers are used to raising hell and getting a pass from law enforcement.
"You can do that (stuff) and get away with it," Bourque said. In Pennsylvania, "they look at it totally different."
Leaving a diner in Towanda in northern Pennsylvania, Jason Phillips, a 30-year-old drilling-equipment supervisor from Coldspring, Texas, said the problem is not really the drilling industry , "it's young people making a lot of money." As for himself, he said, "I'm not too much of wild person."
The boom in drilling has been made possible by horizontal drilling and hydraulic fracturing, or fracking, a technique that cracks open rock layers to free natural gas. Large numbers of workers are needed to operate drilling equipment, drive trucks, handle chemicals, lay pipeline and perform other tasks.
The hours are long. Some employees put in two weeks on, two weeks off. But entry-level laborers or truck drivers can make $40,000 or more, while workers on the drilling rigs can easily pull down twice that. Their employers often pick up the tab for hotels, meals and practically everything else.
In Sweetwater County, Wyo., where natural gas exploration boomed about a decade ago, the population increased from 37,600 in 2000 to 43,800 in 2010, and arrests for drunkenness, drugs and DUI more than doubled from 603 in 2000 to a peak of 1,535 in 2008, according to state figures. Since then, the numbers have eased to 1,128 in 2010, a decline that sheriff's spokesman Detective Dick Blust Jr. credited to the sluggish national economy.
In Pennsylvania's Bradford County, DUI arrests by state troopers are on track to rise 40 percent this year after climbing 60 percent last year, District Attorney Dan Barrett said. The number of sentences handed out for criminal offenses was up 35 percent in 2010, he said.
Sheriff Clinton Walters said his officers are handling about a 25 percent increase from last year in everything from warrants for people who fail to appear in court to protection-from-abuse orders. The flood of arrests is such that his office's van is no longer big enough to transport all the inmates at once from jail to court, Walters said.
Stories abound about friction between locals and out-of-towners, whether road rage incidents or fights over women.
Renee Daly, 27, of Montrose, Pa., said she knows of at least three marriages that ended when local women abandoned their husbands for gas-field workers.
It's "because of these Southern gentlemen, with their Southern accents, and the girls move in with these guys to take care of them," she said. "You get to spend their money, and they're gone two weeks at a time."
Wearing a T-shirt emblazoned "My Indian name is crawling drunk," Jeanette Pratt, a title searcher from Monroe, La., who travels the country for the gas industry and was on assignment recently in Montrose, said the difference is that the out-of-town rig workers "have a lot more money to party with" than the locals.
In the North Dakota boomtown of Williston, some bars have become rough, and the number of domestic-disturbance calls and arrests for such crimes as DUI, assault and theft in just the first half of 2011 was twice the total for all of 2010, said Busching, the sheriff.
Busching and Williston police are scrambling to hire but say they can't pay enough for their new officers to afford the high rents, and many would-be local applicants have opted for a higher paycheck in the drilling industry.
"I have increased staff, and I'm going to increase again, but I can't until I find a place for them to live," Busching said. Williston Police Capt. Tom Ladwig said he has been hiring from police academies in Minnesota and has officers staying on couches in colleagues' apartments until they can find their own places.
Doctors are treating more patients for chlamydia, a sexually transmitted disease, in some of the biggest oil-producing counties in western North Dakota , 237 cases in 2010 compared with 145 in 2008 , although the state's disease-control chief, Kirby Kruger, said that it is difficult to call three years of data a real trend.
There are also rumors of prostitution.
In rural southern Texas, where exploration for oil and gas in the Eagle Ford Shale is just getting under way, Robert Garza, police chief in the town of Dilley, said he has heard talk about plans to build a club "down in the boonies" that would supply prostitutes to drilling industry workers.
Police departments in the area have reported unusual activity in recent months: early morning traffic stops with "very young, attractive girls in BMWs" from the Houston area, at least a five-hour drive from Dilley, Garza said.
Back in Pennsylvania, a Bradford County commissioner, Doug McLinko, said the crime spike doesn't change his mind about the importance of the drilling boom to the local economy. Other states, he said, would "cut an arm off" to have such a surge.
"I'm always a little apprehensive about painting this as a big problem around the county, because it just isn't," McLinko said. "A lot of these people are really well-behaved. ... To a large degree, is it out control or a major issue? Absolutely not.""
Excerpts of article written by Mark Levy for the Associated Press published here: http://www.pittsburghlive.com/x/pittsburghtrib/news/breaking/s_763893.html
Photo: terrainforma.ca
Tuesday, November 1, 2011
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