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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, November 11, 2011

Gaz de schiste - Lettre à Robert Joly

Photo: Canbriam Energy, le site de Farnham

Robert Joly est président du Bureau coordonnateur de l’Évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste.

Monsieur,

Nous sommes inquiets ! Notre inquiétude provient de l’interprétation contradictoire qu’ont donnée quatre quotidiens québécois de vos propos sur l’éventualité de nouvelles fracturations hydrauliques dans le cadre de l’ÉES. Nous aimerions bien savoir laquelle de ces versions est la bonne.

« Par ailleurs, le ministre du Développement durable et de l'Environnement, Pierre Arcand, avait indiqué que de nouvelles activités de fracturation hydraulique pourraient avoir lieu, malgré le quasi moratoire, mais seulement pour les fins de l'étude environnementale stratégique.

Or, M. Joly a indiqué vendredi que son comité n'avait pas l'intention de procéder à une telle fracturation pour des fins d'étude, car il estime disposer déjà de tout ce dont il avait besoin pour étudier le phénomène - il y a déjà eu 19 puits fracturés au Québec, a-t-il noté. » La Presse canadienne 28 octobre 2011 Lia Lévesque

« Malgré les 19 puits déjà fracturés en activité, le président du comité, Robert Joly, n’écarte pas la possibilité d’ouvrir de nouveaux puits à des fins scientifiques. «L’intérêt d’une fracturation va être déterminé à un moment donné et on ne peut le dire avant de l’avoir vu. On ne peut pas dire s’il va y en avoir ou non», a expliqué M. Joly. » Agence QMI 28 octobre Charles Lecavalier

« Le comité ne supervisera pas nécessairement d'opération de fracturation au Québec, a fait savoir M. Joly, puisque des dizaines de milliers de puits ont été fracturés ailleurs en Amérique. Leurs données seront mises à profit, en plus de celles glanées lors des 19 fracturations qui ont eu lieu au Québec. D'autres pourront être autorisées dans la vallée du Saint-Laurent si, et seulement si, elles servent l'objectif de l'ÉES - mais aucune demande n'a été faite jusqu'à maintenant, dit M. Joly. » Le Soleil 29 octobre 2011 article de Jean-François Cliche

« Mais il est impossible de savoir combien d'opérations de fracturation hydraulique seront autorisées par le comité. Pour l'instant, a souligné M. Joly, le comité n'a pas reçu de demande de la part des industries gazières. Le plan présenté hier fait également peu de cas de l'industrie pétrolière, bien que celle-ci envisage des opérations de fracturation hydraulique, un procédé jamais employé au Québec. » Le Devoir 29 octobre 2011 Alexandre Shields

Le Comité interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent s’est réjoui quand il a lu l’article paru sur Cyberpresse et signé par Lia Lévesque le 28 octobre. Enfin, le bon sens prévalait. Il n’y aurait aucune nouvelle fracturation hydraulique puisque l’ÉES dispose déjà de tout ce dont elle avait besoin pour étudier le phénomène.

La population de Fortierville, où un puits de Talisman est en attente de fracturation, appuierait une telle position. Nous vous avons fait parvenir, en juin dernier, une pétition dont le nombre de signatures a augmenté depuis et qui représentait déjà une majorité des citoyens en âge de voter qui s’opposaient à une fracturation hydraulique dans cette municipalité.

Une pétition semblable vous parviendra sous peu de citoyens de la municipalité de Bécancour (secteur Ste-Gertrude) où, là aussi, un puits de Talisman est en attente de fracturation. L’acceptabilité sociale pour une fracturation du puits de Ste-Gertrude n’est pas au rendez-vous.

Nous vous démontrerons, dans les mois à venir, que les citoyens de toutes les municipalités ayant des puits en attente de fracturation hydraulique s’opposent fermement à servir de cobayes pour l’acquisition de connaissances dans le cadre de l’ÉES.

De plus monsieur Joly, nous prendrons tous les moyens qui s’imposent pour qu’aucune nouvelle fracturation hydraulique ne se réalise sur le territoire québécois.

Devant toutes ces interprétations de vos propos faites par les médias, nous aimerions que vous calmiez nos inquiétudes le plus rapidement possible et que vous nous confirmiez la version qu’a faite de votre prise de position sur les nouvelles fracturations hydrauliques madame Lévesque de la Presse Canadienne.

Le comité de coordination du Comité interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent

Serge Fortier

Pierre Brazeau

Pierre Bluteau

Mylène Bolduc

Suzanne Millette

Guy Rochefort

Louis Hone

Philippe Gingras

Louys-Patrice Bessette

Marc Brullemans

Paul Lamoureux

Marc BeauléPhoto: Bernard Regimbeau

Open letter to Robert Joly

(Robert Joly is President of the Coordinating Office of the Strategic Environmental Assessment on shale gas in Quebec)

Sir,

We are worried. We are worried because of the contradictory interpretations provided by four different Quebec newspapers reporting on your comments about the eventual new hydraulic fracturing activities within the SEA mandate. We would like to know which one of these versions is the right one:

"The Minister of Sustainable Development and the Environment Pierre Arcand had mentioned that the new activities of hydraulic fracturing could go ahead, despite the quasi-moratorium, but only for SEA purposes. But M. Joly mentioned Friday that his committee did not have the intention to go ahead with such fracking activities for study purposes because he feels he has all he needs already to study the phenomenon: there is already 19 wells that have been fractured in Quebec, he took care to add." Canadian Press, October 28 2011, Lia Lévesque

"Even though there are already 19 active and fractured wells, the President of the committee Robert Joly, does not exclude the possibility that new wells could be drilled for scientific purposes. 'The interest for a frack will be determined at some point in time and we cannot say so without having seen it. We cannot say if there will be one or not.' explained M. Joly." QMI Agency, October 28, Charles Lecavalier

"The committee will not necessarily supervise hydraulic fracturing operations in Quebec, said M. Joly, since dozens of thousands of wells have already been fractured elsewhere in America. This data will be useful, added to the information gathered thanks to the 19 fracks already done in Quebec. Others could be authorized in the St.Lawrence Lowlands if, and only if, they are usefull to the SEA' objective, but no request has been filed yet, says Mr Joly." Le Soleil, October 29 2011, Jean-François Cliche

"But it is impossible to know how many hydraulic fracturing operations will be authorized by the committee. For now, said M. Joly, the committee did not receive any requests from the gas industry. The plan proposed yesterday barely mentions the oil industry, even though it plans to do some hydraulic fracturing operations, a technique never used before in Quebec." Le Devoir, October 29 2011, Alexandre Shields

The Inter-regional Committee on shale gas in the St.Lawrence Lowlands was relieved when the Lia Lévesque article came out on Cyberpresse October 28. At last! Common sense prevailed! According to this article, there would be no more new fracking since the SEA has all the information it needs to study the phenomenon.

The people of Fortierville where a Talisman well is ready to be fracked agree with this position. We had forwarded a petition to you last June and we have even more signatures to add to it now. This petition means that a majority of voting-aged citizens are against hydraulic fracturing in this municipality.

A similar petition will soon be sent out to you coming from the citizens of the municipality of Bécancour (Ste-Gertrude sector) where there is also a Talisman well waiting to be fracked. There is no social acceptability when it comes to the Ste.Gertrude well either.

In the months to come, we will demonstrate that the citizens of all the municipalities that have wells waiting to be fracked are firmly opposed to serve as lab rats to fulfill the SEA mandate, which is to attain more knowledge on the subject.

We must add, M. Joly, that we will use any and all means necessary so that no additional hydraulic fracturing takes place in Quebec.

Confronted with all these different interpretations of your statements by the media, we would like you to reassure us as soon as possible and confirm Mrs Lévesque's version on the new hydraulic fracturing operations published by The Canadian Press.

Signed: The Coordination Committee of the Inter-regional Committee on shale gas in the St.Lawrence Lowlands

Serge Fortier

Pierre Brazeau

Pierre Bluteau

Mylène Bolduc

Suzanne Millette

Guy Rochefort

Louis Hone

Philippe Gingras

Louys-Patrice Bessette

Marc Brullemans

Paul Lamoureux

Marc Beaulé

Photo: La Voix de l'Est, le site de Farnham

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