Friday, November 18, 2011
Gaz de schiste - un pacte avec le diable
Voici un article que j'ai trouvé qui raconte les réflexions des gens de la Caroline du Nord qui songent à permettre la fracturation chez eux et qui font comme nous, au Québec: ils observent les déchirements en Pennsylvanie. Pas drôle. Une traduction libre.
L'expérience du gaz de schiste: beaucoup d'argent, craintes pour l'eau
Afin de constater la promesse et la trahison du boom gazier, pas besoin d'aller plus loin que cette communauté rurale dans la partie sud-ouest de la Pennsylvanie où quelques 957 résidents partagent le territoire avec des vaches laitières.
Comme des douzaines de communautés au travers cet état, la compagnie ici est pleine de sites de forages, de derricks, de stations de compression, de trains routiers, de la machinerie lourde, des bassins à ciel ouvert et des gazoducs qui s'étirent le long des clôtures qui délimitent les propriétés et emmènent le gaz vers des raffineries.
Une transformation semblable pourrait s'installer en Caroline du Nord (et au Québec!!!) où un gisement de gaz naturel souterrain de quelques 1,400 milles carrés se trouverait à un mille de profondeur sous le comté rural de Lee County et les régions environnantes. Bien que seulement une fraction de la grandeur de la formation du Marcellus dans d'autres états plus au nord, cette formation de 200 millions d'années dans cet état pourrait aussi signifier un tournant important et voir des villes fructifier et transformer des fermiers qui peinent à rejoindre les deux bouts en millionnaires.
Mais le boom gazier en Pennsylvanie a apporté avec lui des divisions profondes. La construction, les excavations et les citernes de stockage dans les champs de maïs et les pâturages sont la preuve de la destruction écologique à venir et un revirement économique pour d'autres. Avec l'acrimonie sont apparus des procès entre des propriétaires et des gazières, des gouvernements locaux qui tentent de contrôler les forages, les séances municipales houleuses, et des plaintes récurrentes de contamination de l'eau.
Des élus de la Caroline du Nord on visité dernièrement la Pennsylvanie pour en apprendre un peu plus sur leur expérience avec l'exploration gazière en prévision d’accueillir l'industrie chez eux aussi. Les 200,000 emplois ou plus sont bien tentants: travaux manuels, des pompeurs, des foreurs, des camionneurs, des plombiers et d'autres, tous des emplois que la Pennsylvanie a vu voir apparaître du boom gazier du Marcellus, selon les statistiques de l'état. Mais la Caroline du Nord pourrait aussi connaître les relents amers du gaz de schiste: des eaux contaminés rapportées, des maladies mystérieuses, des enquêtes de l'état, des moratoires, des amendes salées.
Comme en Pennsylvanie, les propriétés rurales pourraient recevoir des têtes de puits payantes et des citernes de stockage, tandis que leurs voisins moins chanceux sont obligés de faire venir leur eau potable en camion pour remplir leur contenant de 550 gallons appelé "water buffaloes" - buffles d'eau - après que le puits d'eau potable de la famille est devenu contaminé et a dû être scellé.
"Prend garde et surveille-toi, Caroline du Nord." dit Paul Parker, un retraité qui passe ses journées à tenter de ralentir le boom gazier. "Çà fait que des voisins deviennent ennemis. Beaucoup d'amitiés tournent au vinaigre à cause de la cupidité et l'appât du gain."
Les opposants se préparent à organiser des évènements publiques cette semaine avec des fermiers de la Pennsylvanie qui raconteront leurs histoires d'horreurs: des déchargements de chimiques illégaux, des coffrages de puits défectueux et des contaminations de l'eau. Ils parleront probablement des quelques derniers évènements de la semaine passée: une gazière a renversé 16,800 gallons d'eaux contaminées avec des chimiques et une explosion d'une station de pompage de gaz naturel qui a explosé durant la nuit, obligeant l'évacuation de plusieurs douzaines de résidences.
La Caroline du Nord n'est qu'à ses débuts en exploration moderne à la recherche de sources d'énergie, et mène une étude sur les lois et règlements qui pourraient être nécessaires pour permettre une méthode controversée de forage pour le gaz qui voudrait s'installer ici. Pourtant, les législateurs de l'état se sont promis de renverser le véto du gouverneur Bev Perdue sur un projet de loi sur l'énergie qui commencerait, entre autres choses, les démarches vers la légalisation des forages et de l'exploitation du gaz de schiste qui utilise le procédé appelé fracking - fracturation hydraulique. "Pensez à ce que çà rapporte: une croissance économique à long terme et la prospérité." di le sénateur Bob Rucho, un Républicain de Mecklenburg County qui a passé plusieurs jours en tournée dans des sites de forage en Pennsylvanie avec le représentant Mike Hager, un autre Républicain des comtés de Cleveland et Rutherford. "C'est de l'indépendance énergétique et de l'indépendance économique."
Des législateurs retournent à Raleigh, cette semaine, mais laissent comprendre qu'ils ne discuteront pas du veto de Perdue pendant le briefing.
"Les gens en vibraient."
Parker est un gérant d'une firme d'ingénierie à la retraite propriétaire de 7 acres et dénonce les tentations financières en les qualifiant de "blood money", de l'argent payé par un meurtrier qui est empoché par les familles des victimes assassinées par celui-ci. Il a refusé de vendre ses droits miniers à une industrie qu'il dénonce, ce qui veut dire que les gazières ne peuvent pas forer sous sa propriété. Il calcule qu'il renonce à empocher jusqu'à $100,000 en primes à la signature et en redevances. Il maudit un site de forage de 10 acres qui est patrouillé par des gardes de sécurité sur la propriété de ses voisins, Bill et Sheila Black.
À quelques centaines de verges au bout du chemin, l'histoire est bien différente. Les Black s'attendent à gagner plus d'un million de dollars par année en redevances gazières quand les 8 puits sur leur ferme commenceront à produire. Les retraités dans leur soixante-dix ans ont élevé 5 enfants sur leurs 129 acres et disent que l'industrie gazière a ramené la richesse dans la région, a sauvé des fermes familiales de la faillite, payé pour l'éducation avancée des enfants et assuré une retraite dans le confort. "Beaucoup de ces fermes laitières ici avaient presque 2 ans de dettes accumulées." dit Bill Black, en pointant du doigt en direction de ses voisins à sa gauche et à sa droite. "Maintenant, je peux vous montrer des nouveaux tracteurs, des nouvelles bâtisses d'entreposage. Le fermier qui en arrachait peut maintenant se tenir la tête fière. Pas un seul d'entre eux n'a de problèmes avec des eaux contaminées."
La Pennsylvanie est le cas type des guerres gazières quand l'état à ouvert grand ses portes à l'industrie, devenant ainsi un laboratoire sur le terrain sur la question des forages dans l'un des plus vastes formations contenant du gaz naturel. Certains géologues ont évalué que la formation Marcellus, qui s'étend sur plus de 30,000 milles carrés, pourrait fournir le quart de la consommation de gaz naturel des É.-U. pendant un demi siècle.
"L'industrie vient avec des risques, mais est une occasion économique extraordinaire pour l'état." dit Kevin Sunday, le porte-parole du Pennsylvania Department of Environmental Protection (DEP). "Quand on tient compte de l'intensité des activités, on constate un très petit pourcentage d'incidents."
En Caroline du Nord, le volume de gaz naturel emprisonné dans la formation Cumnock n'est qu'une estimation. Une évaluation plus exacte du U.S. Geological Survey ne pourrait être rendu public que l'an prochain. Néanmoins, les gazières indépendantes ont déjà signé quelques 70 baux dans Lee County, ce qui représente plus de 9,000 acres, selon les dossiers publics. Des baux en Caroline du Nord sont à quelques dollars l'acre, moins que les baux signés au tout début des activités vers 2005. Des baux en Pennsylvanie qui ont commencés à environ $5 l'acre ont augmenté à presque $6,000 l'acre au sommet du boom et se sont plafonnés à environ $2,500 l'acre. Pour une ferme de 100 acres, les bonus à la signature peuvent revenir à $250,000 sur plusieurs années.
Mais la grosse argent vient des redevances qui représentent au moins 12,5% de la valeur du gaz extrait des puits qui peuvent produire pour quelques années ou quelques décennies. Black pense que des fermiers dans sa région pourraient empocher de $40,000 à $90,000 par mois. "Pouvez-vous voir la réaction des gens?" demande Black. "Ils en vibrent, littéralement."
Des craintes de problèmes d'eau
Le gaz de schiste est extrait grâce à deux technologies qui ne sont pas permises en ce moment en Caroline du Nord: le forage horizontal et la fracturation hydraulique. Le forage peut creuser à plus d'un mille de profondeur pour continuer de côté pour plus d'un mille de distance du trou vertical, ce qui permet de forer sous des développements résidentiels. La fracturation, ou "fracking", est le nom donné au procédé d'injecter à grande pression de l'eau mélangée à du sable et des chimiques, ce qui fait fissurer le roc.
Le groupe d'industriels "The Marcellus Shale Coalition" qualifie les additifs du mélange comme étant bénins: du "sable de terrains de jeux" mélangé avec des produits ménagers que l'on peut trouver sous l'évier de cuisine. Des déversements accidentels ont provoqué des mortalités de poissons et font la page une des journaux depuis 2008, quand les forages ont vraiment commencés.
Parker est devenu l'un des critiques des gazières qui se fait le plus entendre. C'est une question de choix, selon Parker, mais dans plusieurs cas, les critiques ne possèdent pas les droits miniers de leurs propriétés, alors les chèques de redevances sont encaissés par l'ancien propriétaire qui a déménagé tout près ou hors région.
Il y a des opposants qui ont signé des baux mais les ententes se sont envenimées après que les puits se sont avérés moins productifs qu'on avait espéré, ce qui fait qu'on est pris avec des routes d'accès et des sites de forages mais peu de revenus pour les compenser. Dans quelques cas documentés, les propriétaires des baux ont prétendu que leurs puits avaient été contaminés, les gazières ont donc acheté leur propriété, les forçant à déménager.
Parker sait que l'interdiction de forer sur ses 7 acres est surtout un signe de protestation symbolique. Le gaz naturel se fait sucer sur des centaines d'acres autour de sa propriété, peu importe son obstination à leur tenir tête. Assis dans un fauteuil dans son salon, Parker peu à peine contenir son indignation face à ce qu'il perçoit être de l'avarice et la faiblesse humaine. Il s'avance pour insister, secouant un doigt, gesticulant. "Faire affaire avec une compagnie de gaz, c'est comme faire affaire avec le diable. Vous pouvez écrire que j'ai dit çà!" dit-il. "Toute l'affaire, c'est de la folie pure!", continue Parker, racontant l'historique du boom gazier comme il l'a vécu de son perron, en avant de sa maison. "Ils courraient ici et là comme dans une fusillade au Texas. Ils ne pouvaient pas signer assez de baux." Il récite une litanie d'allégations souvent entendues: le bruit, la pollution, des dénis et des opérations de camouflage. Sa principale peur est que les chimiques pompés sous terre avec plusieurs millions de gallons d'eau finiront par s'infiltrer, bien longtemps après que la compagnie soit partie.
Les Blacks, d'un autre côté, sont l'image même de la confiance et de l'assurance. Ils décrivent une compagnie énergétique responsable et un bon voisin corporatif qui appuie financièrement des activités sportives pour les jeunes et les foires locales. Bill Black, qui a une maîtrise en éducation, admet quelques préoccupations pour la qualité de l'eau, mais dit que forer pour du gaz naturel est bien moins envahissant que l'alternative: une mine de charbon qui étête les montagnes et met la vie des mineurs en danger tout en polluant l'atmosphère. Quand la conversation se porte sur les critiques des forages et des fracturations, Bill Black partage une théorie populaire parmi les promoteurs des forages. "Les opposants avaient probablement des puits d'eau potable contaminés depuis des années." dit-il. "Maintenant, ils profitent d'une entreprise prospère." Les Blacks ont pris des centaines de photos pour documenter le travail qui se déroulait 24 heures sur 24 sur le site de 10 acres. L'équipe de travailleurs ont pris 2 ans à défricher, forer 8 puits, enlever les boues. La fracturation hydraulique a commencé seulement la semaine passée, et l'on s'attend à ce que çà continue encore pendant plusieurs semaines. Ensuite Range Resources bouchera les têtes de puits jusqu'à ce que la compagnie puisse étendre le gazoduc jusqu'à la ferme des Black pour exploiter le gaz naturel.
"Ces gars-là conaissent leur boulot." dit Sheila Black. "Nous aimions sortir à tous les jours et les observer."
Photo: coalitionforahealthycounty.wordpress.com
"Shale gas experience: Good money, water fears
To appreciate the promise and betrayal of the nation's natural gas rush, look no further than this rural community in southwestern Pennsylvania where the 957 residents barely outnumber the dairy cows.
Like dozens of farming communities in the state, the countryside here is dotted with drill pads, derricks, compressor stations, truck convoys, earth movers, open-air reservoirs and pipelines that snake along fence lines and carry natural gas to refineries.
A similar transformation could await North Carolina, where an estimated 1,400-square-mile underground natural gas deposit is believed to lie less than a mile under rural Lee County and surrounding regions. Though only a fraction of the size of the multi-state Marcellus Shale up north, this state's 200 million-year-old shale gas deposit could also turn crossroads into boomtowns and subsistence farmers into millionaires.
But the gas rush in Pennsylvania has brought deep divisions. The construction, excavations and storage tanks in cornfields and pastures are evidence of ecological destruction to some, economic revival to others. Underlying the acrimony are lawsuits between homeowners and gas companies, local government efforts to restrict drilling, contentious town hall meetings, and persistent complaints of water contamination.
Elected officials from North Carolina recently visited Pennsylvania to learn about its experience with gas exploration in anticipation of welcoming the industry. A big draw is the 200,000-plus jobs - roustabouts, pumpers, drillers, truckers, pipe layers and others - that Pennsylvania has gained from the Marcellus Shale gas bonanza, according to state labor data. But North Carolina could also experience the bitter aftertaste of the shale gas bonanza: reports of funky water, mysterious illnesses, state investigations, moratoriums, hefty fines.
As in Pennsylvania, rural homesteads could play host to lucrative wellheads and storage tanks, while less-lucky neighbors are forced to switch to potable water that's trucked in to refill 550-gallon tanks called "water buffaloes" after the family well goes bad and has to be sealed.
"North Carolina, watch your step and look out," said Paul Parker, a retiree who spends his days trying to slow down the shale gas boom. "It turns neighbor against neighbor. A lot of friendships we had out here are lost because of the greed of the dollar."
Opponents are preparing to host public events in the Triangle this week (second of November 2011) with Pennsylvania farmers bearing horror stories: illegal chemical dumping, defective well shafts and water contamination. They are likely to mention a pair of mishaps from last week: a gas company spilled 16,800 gallons of chemical-laced water; and an overnight explosion at a natural gas pumping station required the evacuation of several dozen homes.
North Carolina is only in the beginning stages of modern energy exploration, conducting a study on the laws and regulations that would be needed to allow a controversial method of gas drilling to take place here. Still, state lawmakers have vowed to overturn Gov. Bev Perdue's veto of an energy jobs bill that would, among other things, start the process toward legalizing drilling and extracting shale gas through a process called "fracking." "Think about what it delivers: Long-term economic growth and prosperity," said Sen. Bob Rucho, a Republican from Mecklenburg County who spent several days touring drill sites in Pennsylvania with Rep. Mike Hager, a fellow Republican from Cleveland and Rutherford counties. "This is energy independence and economic independence."
Legislators return to Raleigh this week, but indicate they will not take up Perdue's veto during the brief session.
'People literally vibrated'
Parker, a retired engineering firm manager who owns 7 acres, dismisses the financial temptations as "blood money." He has refused to sell his underground gas rights to an industry he deplores, which means the gas companies can't drill under his land. He figures he has passed up as much as $100,000 in signing bonuses and royalties. He curses a 10-acre drill site that's monitored by security guards on the property of his neighbors, Bill and Sheila Black.
Just a few hundred yards up the road, it's a different story. The Blacks expect to reap more than $1 million a year in gas royalties when the eight wells on their farm begin producing. Retirees in their 70s who brought up five children on their 129 acres, they say the gas industry has brought back economic good times, saved family farms, paid college tuitions and assured comfortable retirements. "A lot of these dairy farms we have here were running almost two years in arrears in paying their bills," Bill Black says, pointing out his neighbors to the left and right. "Now I could show you new tractors, new storage sheds. The struggling farmer now holds his head up high. Not a one of them has had an issue with contaminated water."
Pennsylvania became a focal point for the gas wars when the state threw open the gates to the gas industry, becoming a living laboratory for drilling in one of the world's biggest natural gas deposits. Some geologists have estimated the Marcellus Shale, which covers more than 30,000 square miles, could supply a quarter of the nation's natural gas for a half-century.
"This industry is not without its risks, but it also represents a tremendous economic opportunity for the state," said Kevin Sunday, spokesman for the Pennsylvania Department of Environmental Protection. "When you examine the level of activity ..., you're looking at a very small percentage of incidents."
In North Carolina, the amount of natural gas trapped in the Cumnock Formation is a mere estimate. A more exact assessment from the U.S. Geological Survey might not be out until next year. Nevertheless, independent gas companies have already signed 70-some leases in Lee County, representing more than 9,000 acres, public records show. Land leases in North Carolina have gone for several dollars an acre, even less than the early leases in Pennsylvania around 2005. Pennsylvania leases that started out at about $5 per acre surged to nearly $6,000 an acre at the peak of the boom and have since leveled out at about $2,500 per acre. For a 100-acre farm, the signing bonus can come to $250,000 over several years.
But the big money comes from royalties representing at least 12.5 percent of the value of the gas pulled out of the ground from wells that can produce for several years or several decades. Black estimates that farmers in his area stand to make between $40,000 and $90,000 a month. "Can you see the reaction?" Black said. "People literally vibrated."
Water problems feared
Shale gas is extracted using two technologies not currently allowed in North Carolina: horizontal drilling and hydraulic fracturing. Drilling can penetrate more than a mile deep and then bore sideways up to a mile away from the shaft, allowing for drilling under residential developments. The fracturing, or "fracking," refers to high-pressure water, mixed with sand and chemicals, that is used to split the fissures of the shale rock.
The Marcellus Shale Coalition, an industry group, characterizes the additives as benign: "playground sand" mixed with the same kinds of household products found under the kitchen sink. Accidental spills have caused fish kills and made headlines since 2008, when drilling took off.
Parker has emerged as one of the most vocal critics of the gas industry. It's a matter of choice for Parker, but in many cases the critics don't own the mineral rights to their properties, so the royalty checks are being cashed by a former property owner who lives down the road or out of state.
Some opponents had signed leases but the deals went awry after the wells didn't produce as expected, leaving access roads and well pads but little income to show for it. In several documented cases, the lease owners alleged water contamination and the gas companies agreed to buy them out, forcing the owners to move.
Parker knows that keeping his 7 acres off-limits to drilling is largely a symbolic protest. Natural gas is being sucked out of hundreds of acres surrounding his property, regardless of his stubbornness. Seated in an armchair in his living room, Parker can't contain his outrage at what he sees as greed and human weakness. He leans forward to make a point, shaking a finger here, waving an arm there. "Doing business with the gas company is like doing business with the devil - Quote me!" he said. "The whole thing is madness," Parker goes on, recounting the history of the gas boom as seen from his front porch. "They were running around here like a Texas gunfight. They couldn't sign enough leases." He recites a common litany of allegations - noise, pollution, denials and coverups. His main fear is that the chemicals pumped underground with several million gallons of water will seep out eventually, long after the company has moved on.
The Blacks, on the other hand, present a portrait in trust and confidence. They describe a responsible energy company and a good corporate neighbor that supports local youth sports leagues and 4-H fairs. Sheila Black, a retired nurse with a ready smile, suggests watching a computer slideshow of the construction work on their property. Bill Black, who has a master's degree in education, acknowledges some concern about water quality, but says drilling for natural gas is much less invasive than the alternative: mining for coal by blowing up mountain tops and risking miners' lives and polluting the atmosphere.
When talk turns to the critics of gas drilling and fracturing, Bill Black shares a theory commonly held by drilling advocates.
"The anti-people likely had (used) contaminated water for years," he said. "Now they see someone with deep pockets." The Blacks took hundreds of photographs to chronicle the work that hummed around the clock on the 10-acre work site. It took the crews two years to clear the land, drill eight wells, remove the sludge. The hydraulic fracturing began only last week and is expected to continue for several weeks. Then Range Resources will cap the wellheads until the company can extend pipelines to the Blacks' farm to harvest the natural gas.
"Those guys are good at what they do," Sheila Black said. "We just enjoyed going out every day and seeing it.""
Excerpts of article written by John Murawski published here: http://www.charlotteobserver.com/2011/11/06/2751656/shale-gas-experience-good-money.html
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