Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, December 18, 2011

Agriculture - des solutions pour le Lac Champlain

Photo: Emily McManamy

Pour ceux qui se demandent pourquoi que je me souçie tant de la santé du lac Champlain, hé bien! C'est que l'eau de la rivière Richelieu vient de là! Et cette eau, je la respire, je la bois, et j'aimerais bien m'y baigner, un jour!

De plus, selon le MDDEP, la principale source de pollution diffuse de la rivière Richelieu est l'agriculture au Québec. Si la traduction libre du texte sur la situation au Vermont se concentre surtout sur la vache laitière, il faut tout de même admettre que nos pratiques agricoles dans le bassin versant de la rivière Richelieu laissent beaucoup à désirer. C'est aux agriculteurs eux-mêmes de se prendre en main et à trouver des solutions!

Voici une traduction libre:

"Le projet de dépollution d'un seul homme pour le lac Champlain.

En ce début de décembre 2011, les fermes laitières du Vermont se buteront à l'interdiction annuelle d'épandre du fumier durant l'hiver. L'interdiction d'épandre du fumier sur des champs agricoles à la grandeur de l'état est en vigueur du 15 décembre jusqu'au printemps et est l'un de plusieurs règlements qui ont pour but de réduire la pollution de source agricole qui ruisselle dans le lac Champlain.

Mais essayer et réussir sont deux choses bien différentes. La pollution agricole continue d'afflliger le grand lac du Vermont. Certaines personnes disent qu'il serait temps que l'état attaque le problème avec des lois plus sévères.

Parmis ceux qui pensent ainsi et chef de file à en faire la promotion est James H. Maroney junior, un ancien vendeur d'oeuvres d'art qui a déménagé au Vermont durant les années 1980 (j'entends les cris d'ici "Encore un autre ancien urbain qui connaît rien à l'agriculture!") pour lancer une ferme laitière biologique à Leicester qui n'est plus en affaires. Maintenant, sa passion est l'engagement citoyen pour un lac plus propre et une industrie laitière différente. Voici ce qu'il propose:

- Une industrie laitière 100% biologique au Vermont.

- Une limite sévère de pas plus qu'une vache pour chaque 2 acres en culture sur lequel le fumier de cette vache est épandu et son fourrage est cultivé.

- Des réglements de l'état encadrant les ventes d'engrais d'azote et de phosphore.

"Nous pouvons le faire!" dit Maroney. "Vermont peut devenir l'endroit où le lait est pur et notre eau est pure."

Tout le monde est d'accord pour dire qu'il y a un problème. Le lac Champlain ne respecte pas les normes fédérales et de l'état pour les limites acceptées de qualité de l'eau, malgré une campagne d'assainissement de plus de $100 millions. Des parties du lac, comme la St.Albans Bay et la baie Missisquoi, sont sérieusement malades. Elles sont sujettes à des floraisons d'algues épaisses et étouffantes provoquées par un surplus de phosphore minéral. Le fumier de vache et les engrais de synthèse agricoles sont les principales sources de phosphore partout dans le lac, surtout dans les régions les plus polluées au nord.

Les fermiers et les autorités agricoles de l'état s'empressent de dire qu'il y a d'autres sources également, comme les eaux pluviales venant des routes, des pelouses, des développements résidentiels et commerciaux. Les usines de traitement des eaux usées (égouts) font aussi partie du problème, mais les travaux de mise à jour des usines ont réduit considérablement leur contribution de phosphore, selon le rapport "Long-term Water Quality and Biological Monitoring Report" soumis par le programme Lake Champlain Basin Program.

Afin de faire du progrès, le Vermont doit se concentrer à réduire la pollution agricole, dit Maroney, l'auteur du livre "The Political Economy of Milk". Il dit qu'il croit que le changement vécu depuis les 60 dernières années, de petites fermes laitières éparpillées au Vermont vers des plus grosses installations avec plus de vaches par acre et une meilleure production de lait par vache aurait augmenté la pollution agricole. Le sol ne peut plus absorber les concentrations inévitablement élevés de fumier et d'engrais de synthèse commercial, alors le produit se délave plus facilement dans les ruisseaux, les rivières et éventuellement le lac, selon Maroney.

Les statistiques démontrent que la production laitière du Vermont par vache a augmenté constamment, même si le nombre de fermes laitières du Vermont et le cheptel a diminué. De 1950 jusqu'à 2010, la production de lait par vache a plus que triplé: de 5,900 livres à 18,544, selon l'agence de l'état Vermont Agency of Agriculture. Pendant cette même période, le nombre de fermes laitières a baissé, de 11, 019 à 1,235, et le nombre de vaches est passé de 257,000 à 136,000. Cette année, le nombre de fermes a tombé à 987.

Les conclusions de Maroney sur ces chiffres sont que non seulement la ferme laitière conventionnelle pollue, elle est aussi non rentable, parce qu'elle produit un surplus de lait qui fait baisser les prix pour le fermier. Il pense qu'un changement de cap à la grandeur de l'état vers des fermes complètement biologiques verrait l'usage des engrais synthétiques baisser, moins de fumier et un meilleur prix du lait pour le fermier. Il est frustré par le peu de progrès de la qualité de l'eau du lac, et en novembre a écrit une lettre à Buzz Hoerr, le président du Lake Champlain Basin Program, demandant au comité d'appuyer ses recommendations et arrêter d'essayer d'ignorer les graves problèmes de pollution causés par l'agriculture laitière conventionnelle. Plusieurs des recommendations pour nettoyer le lac Champlain ne sont que de belles paroles et ne sont pas des solutions sérieuses mais plutôt du pelletage par en avant." dit Maroney.

M. Hoerr dit qu'il n'est pas d'accord avec les conclusions de Maroney et sa recommendation de transformer l'industrie laitière du Vermont entièrement biologique. "Ce que nous comprenons maintenant est qu'il y a déjà beaucoup de phosphore dans le fond des cours d'eau et leurs rives accumulé depuis des années et que peut-être que presque la moitié des nutriments qui descendent au lac viennent de sources héritées du passé, et cela va se produire peu importe la manière que l'agriculture se fait aujourd'hui." écrit Hoerr dans un courriel. "Malheureusement, rien va n'arrêter la nature de nous envoyer de grandes quantités d'eau aux pires moments, au printemps et à l'automne, et même parfois durant l'été, juste après l'épandage du fumier et après avoir tourné la terre, ce qui lessive de grandes quantités de sédiments chargés de nutriments dans le système."

Philip Livingston, propriétaire d'une ferme laitière de New Haven, croit que les fermiers font leur juste part pour combattre la pollution du lac. "Je suis une personne qui possède un bateau, et j'aime pêcher dans le lac, et mes enfants aiment s'y baigner." dit-il. "La dernière chose que les fermiers veulent faire, c'est d'épandre du fumier dans un plan d'eau où nous nous baignons, ou détruire l'endroit où nous pêchons, où nous aimons passer de bons moments. Je pense que les fermiers ont le dos large." Il gère une ferme laitière conventionnelle appelée Rail View avec son père et son frère. Ils ont 325 vaches laitières et un cheptel de 740. Depuis les 10 dernières années, ils ont changé leur façon de gérer le fumier et leurs 1,300 acres de récoltes. Au lieu de projeter le fumier sur les champs d'un canon, il est pompé sur le sol par rampes basses en utilisant une formule qui mesure les gallons par acre. Ont fait régulièrement des prélèvements de sols, et le résultat est qu'il y a moins de ruissellement, selon Livingston. Dernièrement, Rail View a dépensé pour installer un bassin de fumier hors site, le troisième bassin de rétention sur la ferme. Il est à environ un mille de la bâtisse des vaches, et le fumier sera pompé vers le bassin scellé avec une toile grâce à un boyau. Le purin peut être entreposé aussi longtemps qu'il faut pour attendre des conditions idéales pour faire l'épandage de l'engrais aux champs. "Nous pouvons transporter le purin à n'importe quel moment de l'année vers ce bassin, l'entreposer et attendre le moment que nous voulons l'épandre au champ." dit Livingston. D'autres améliorations ont aussi été apportées, comme un nouveau système de boyaux et d'entreposage pour capter le ruissellement des silos en béton où le fourrage est entreposé en attendant de servir de nourriture aux vaches. Les Livingston cultivent la majorité de la nourriture de leurs vaches, et ont aussi changé leur façon de semer et gérer leurs terres. Ils laissent des bandes riveraines entre les champs et les cours d'eau et sèment des récoltes d'hivernage comme du blé d'hiver ou du seigle après la récolte de maïs afin de réduire l'érosion des sols. "Depuis les 5-10 dernières années, les rotations de récoltes, les pratiques de labour et la gestion des fumiers ont aidé à réduire les quantités de phosphore dans nos sols et dans le lac." dit Livingston.

Selon les lois de l'état, la ferme Rail View est de grosseur moyenne et sujette aux règlements qui exigent une zone tampon de 25 pieds de large entre un cours d'eau et l'épandage du purin. Livingston dit que la soif du consommateur pour le lait bio est trop peu pour ce que pourrait produire toutes les fermes du Vermont si elles devenaient toutes biologiques. Une industrie laitière entièrement biologique au Vermont voudrait dire moins de vaches et ultimement moins d'emplois dans le domaine laitier, selon Livingston. Il admet qu'il y a un surplus de lait conventionnel au Vermont. L'état devrait réagir en commercialisant son industrie laitière vers d'autres pays et faire partie du marché global, selon lui. "On nourrit le monde." dit Livingston. "Pas seulement avec du lait, mais aussi en fromage, et yogourt et tout le reste."

Les fermes laitières du Vermont sont plus qu'une partie de l'économie. Le paysage agricole définit l'état. Alors les mots "ferme" et "pollution" dans la même phrase dérange beaucoup certaines personnes, surtout en ces temps économiques difficiles où les fermes laitières peinent déjà et craignent que des nouveaux règlements leur rendraient la vie encore plus difficile et menaçeraient leur survie.

"Les fermes laitières font parties du paysage ici. Quand vous voulez commencer à changer cela, les tensions montent." dit David Mears, le commissaire du DEC (Department of Environmental Conservation). Les données scientifiques ne confirment pas de façon certaine une tendance à la baisse du phosphore dans le lac Champlain, avoue-t-il. Une fois cela dit, il pense que des stratégies de nettoyage fonctionnent, surtout dans Franklin County, et il n'y a aucune parti du lac Champlain qui ne tireraient pas avantage de réductions importantes, selon Mears. Mais Mears n'est pas sûr que les plus grosses fermes sont plus problématiques que les plus petites. "C'est possible qu'une petite ferme mal gérée pourrait contribuer davantage au bilan phosphore qu'une grosse ferme bien administrée." dit-il. C'est important de reconnaître qu'il y a plusieurs facteurs qui contribuent à la pollution du lac Champlain, pas seulement l'agriculture, ajoute Ross. (Combien de fois ai-je entendu cette phrase depuis l'année 2005 quand j'ai commencé à m'opposer à une porcherie de 5,800 cochons en amont de chez moi?) Chuck Ross, le secrétaire de l'Agriculture est d'accord avec lui. Les bons gérants de ferme peuvent se retrouver sur des grosses fermes comme sur des petites, dit-il. C'est important de reconnaître que plusieurs facteurs contribuent à polluer le lac Champlain, pas seulement l'agriculture, ajoute Ross. (ouais, ouais!). "Le lac Champlain a été impacté négativement par beaucoup de développement depuis des décennies, et l'agriculture est nettement l'un des contributeurs." dit-il. "Mais ils ne sont pas les seuls."

Bien que les propositions de Maroney seraient plus sévères que les lois actuelles, Ross remarque que le Vermont a déjà des lois qui imposent un minimum de surface des grosses opérations agricoles (celles qui ont plus de 700 vaches laitières), et les opérations agricoles moyennes (de 299 à 699 vaches). Il adment que d'épandre trop de purin concentré sur trop peu de surface peut être un problème. "C'est clair que si vous essayez d'épandre le purin de 700 vaches sur 50 acres, parce que c'est seulement çà que vous avez de surface, c'est un problème." dit Ross. Il souligne également que bien que le Vermont a de grosses fermes, dont au moins une d'un cheptel d'environ 4,000 vaches, c'est quand même un état qui compte surtout des petites opérations. Quatre-vingt-quatre pourcent des fermes laitières du Vermont comptent moins de 200 vaches, selon de départment de l'agriculture.

Mears coordonne le plan préliminaire du nettoyage du lac Champlain qui détaille une approche pour rencontrer des cibles de réduction de phosphore fixées par l'EPA (Environmental Protection Agency). Son but est d'avoir un avant-projet d'ici l'été pour recevoir les commentaires du public. C'est une priorité majeure pour l'adminstration du gouverneur Peter Shumlin qui veut voir des progrès importants et significatifs afin d'améliorer la santé du lac Champlain, dit Mears.

"Ils ne me demandent pas de concevoir d'un plan de communications pour convaincre les gens que le lac est propre." dit-il. "Ils me demandent de présenter un plan pour vraiment nettoyer le lac."

"One man's pollution plan for Lake Champlain

This week (second of December 2011), Vermont dairy farmers will bump up against the annual winter manure-spreading ban. The state prohibition on spreading manure over fields from Dec. 15 until spring is one of numerous regulations intended to reduce farm pollution from washing into Lake Champlain.

Trying and succeeding are different things, though. Agricultural pollution continues to bedevil Vermont’s great lake. Some say it’s time for the state to attack the problem with stricter regulations.

Leading that charge is James H. Maroney Jr., a former art dealer who relocated to Vermont in the 1980s to start an organic dairy farm in Leicester that has since gone out of business. Now his passion is citizen advocacy for a cleaner lake and a markedly different dairy industry. His proposals include:

• 100 percent organic dairy farming in Vermont.

• A strict limit of no more than one cow for every two acres of cropland upon which the cow’s manure is spread and her feed is grown.

• State regulation over the sale of nitrogen and phosphorous fertilizers.

“We can grab this thing; we can make this happen,” Maroney said. “Vermont can become the place where our milk is pure and our water is pure.”

Everyone agrees there is a problem. Lake Champlain does not meet federal and state water-quality standards despite a $100 million-plus cleanup campaign. Parts of the lake, such as St. Albans Bay and Missisquoi Bay, are seriously ill. They are subject to thick, choking algae blooms caused by an overabundance of the mineral phosphorous. Cow manure and synthetic farm fertilizers are major sources of phosphorous throughout the lake, especially in the ailing northern sections.

Farmers and state agriculture officials are quick to point out there are other sources, too, such as stormwater run-off from roads, lawns, housing and commercial development. Sewage treatment plants own part of the problem, too, but plant upgrades have significantly reduced their contribution of phosphorous, according to the Lake Champlain Basin Program’s “Long-term Water Quality and Biological Monitoring Report.”

To make progress Vermont must focus on reducing farm pollution, said Maroney, the author of the book “The Political Economy of Milk.” He said he believes the shift during the past 60 years from small, scattered dairy farms in Vermont to larger farms with more cows per acre and higher milk production per cow has increased farm pollution. The soil can’t absorb the inevitably high concentrations of manure and commercial fertilizer, so the material is more likely to wash into streams, rivers and eventually the lake, Maroney said.

Statistics show that Vermont milk production per cow has steadily increased even as the number of Vermont dairy farms and cows has decreased. From 1950 to 2010, milk production per cow more than tripled — from 5,900 pounds to 18,544, according to the Vermont Agency of Agriculture. During the same period, the number of cow dairy farms dropped from 11,019 to 1,025, and the number of cows dropped from 257,000 to 136,000. This year the number of farms dropped to 987.

Maroney’s read on the numbers is that conventional dairy farming is not just polluting, it’s also unprofitable, because it produces a surplus of milk that drives down prices for farmers. He thinks a statewide shift to all-organic farms would result in fewer synthetic fertilizers, less manure and a higher milk price for farmers. He’s frustrated with lack of progress on cleanup, and in November wrote a letter to Lake Champlain Basin Program Chairman Buzz Hoerr urging the committee to support his recommendations and stop sweeping pollution problems from conventional dairy under the rug. Many of the recommendations to clean Lake Champlain are just talk and are not designed to fix the problem so much as “kick it down the road,” Maroney said.

Hoerr said he disagrees with Maroney’s conclusions and his recommendation for an all-organic Vermont dairy scene. “What we are learning now is that there is a lot of phosphorous already loaded into stream bottoms and banks from many years past, and perhaps as much as half of nutrients that come down to the lake are from those so called ‘legacy’ sources, and that will come no matter what type of farming is going on nearby,” Hoerr wrote in an email. “Unfortunately, nothing is going to stop nature from sending large blasts of water at us during the worst possible times in spring and fall and even sometimes in summer, just after manure is land applied and soil is tilled, flushing large amounts of nutrient laden sediment into the system.”

New Haven dairy farmer Philip Livingston rejects the idea that farmers aren’t doing their share to fight lake pollution. “I’m a person who has a boat, and I like to fish in the lake, and my kids like to swim in the lake,” he said. “The last thing farmers want to do is spread manure in something we swim in, or destroy something that we fish in, that’s our recreation. I think farmers are getting a bad rap on this thing.” He runs a conventional dairy farm called Rail View with his father and brother. They have 325 milking cows and a total of 740 cows. During the past 10 years they’ve changed the way they manage manure and tend their 1,300 acres of crop fields. Instead of shooting manure out over the fields from a tanker spout, it’s pumped to the ground through hose lines under a formula that measures gallons per acre. The soil is sampled regularly, and the end result is less runoff, Livingston said. Recently, Rail View invested in a satellite manure pond, the third manure storage pond on the farm. It’s roughly a mile away from the cow barn, and manure will be pumped to the lined facility via hose. The excrement can be stored until conditions are right to apply it to the fields as fertilizer. “We can move manure at any time of the year to this pond, store it and wait till we need to apply it to the fields,” Livingston said. Other improvements include a new pipe and storage system to catch runoff from concrete bunker silos where forage is fermented and stored before being fed to the cows. The Livingstons, who grow most of the food for their cows, also have changed the way they plant and manage cropland. They leave grass buffers between fields and waterways and plant cover crops such as winter wheat or rye after the corn harvest to help reduce soil erosion. “In the last five to 10 years the difference with the crop rotation, tillage practices and manure management has helped to reduce the amount of phosphorous either on our soils or in the lake,” Livingston said.

Under state regulations, Rail View farm is considered medium-sized and subject to regulations that require a 25-foot stream buffer zone and a manure management plan. Livingston said consumer thirst for organic milk is too small to meet the supply if all Vermont farms went organic, as Maroney proposes. “It would be a train wreck,” Livingston said. Currently, about 20 percent of Vermont’s dairy farms are organic. An all-organic state dairy industry would mean fewer cows and ultimately would translate into fewer dairy jobs, Livingston said. He acknowledged there is a surplus of conventional milk in Vermont. The state should respond by expanding its dairy industry to feed other countries and be part of a global market, he said. “We’re talking about feeding the world,” Livingston said. “Not just with milk, with cheese and yogurt and everything else.”

A new Vermont plan

Vermont’s dairy farms are more than just part of the economy. The agricultural landscape defines the state. So just putting the words “farm” and “pollution” in the same sentence is unsettling for some people in an era when struggling dairy farmers worry that new regulations could make it harder to stay in business.

“Dairy farms have become an iconic part of the landscape. When you start to touch on that stuff, it raises a lot of tensions,” said David Mears, commissioner of the Department of Environmental Conservation. Scientific data do not clearly support a downward trend for phosphorous in Lake Champlain, he acknowledged. That said, he thinks some lake cleanup strategies are working, and the data will eventually reflect that. There’s no question agriculture is a big contributor to phosphorous loads in the lake, especially in Franklin County, and there’s no part of Lake Champlain that couldn’t benefit from meaningful reductions, Mears said. But Mears is unsure that bigger farms are any more of a problem than smaller ones. “It’s possible that a poorly operated small farm might contribute more phosphorous than a well-managed large farm,” he said. Secretary of Agriculture Chuck Ross agreed. Good farm managers can be found on large farms and on small ones, he said. It’s important to recognize that multiple factors contribute to pollution in Lake Champlain, not just agriculture, Ross added. “Lake Champlain has been negatively affected by a lot of development over decades, and agriculture is clearly one of the contributors,” he said, “but they are not alone.”

Although Maroney’s proposals would be stricter than existing regulations, Ross noted that Vermont already has rules that impose a minimum land base on large farm operations (those milking more than 700 cows) and medium farm operations (milking 299 to 699 cows.) He agreed that concentrating too much manure can be a problem. “Clearly, if you try to apply the manure from 700 cows on 50 acres because that’s all you got, that’s a problem,” Ross said. He also emphasized that although Vermont has some big farms — including at least one in the 4,000-cow range — it’s still a state with mostly small operations. Eighty-four percent of Vermont dairies milk fewer than 200 cows, according to the Agriculture Department.

Mears is overseeing the draft of a new Lake Champlain cleanup plan that outlines an approach to meet phosphorous reduction targets established by the Environmental Protection Agency. His goal is to have a draft by summer for public input. It’s a high priority for the administration of Gov. Peter Shumlin to take strong and meaningful steps to improve the health of Lake Champlain, Mears said.

“They are not asking me to come up with a communications plan to persuade people that the lake is clean,” he said. “They are asking me to come up with a plan to actually clean up the lake.”

Excerpts from article written by Molly Walsh published here:
http://www.burlingtonfreepress.com/article/20111211/GREEN01/111210015/One-man-s-pollution-plan-Lake-Champlain

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