Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, January 6, 2012

Gaz de schiste - les séismes s'ajoutent au reste


Voici une autre traduction libre d'un article trouvé dans le journal The New York Times:

Les séismes s'ajoutent à la grogne contre le boom gazier

Youngstown, Ohio - Jusqu'à cette année, cette ville et sa campagne environnante était complètement morte, si on parle des tremblements de terre, bien sûr! Il n'y a même pas eu un petit séisme depuis la colonisation écossaise-irlandaise du 18e siècle. Mais le 17 mars, 2 petit séismes ont ébranlé brièvement la ville. Et durant les prochains 8 mois, il y en a eu 7 de plus: comme les 2 premiers, trop faibles pour causer des dommages, ou même d'être perçus par beaucoup de gens, mais assez puissants pour ébranler les nerfs de certains.

"C'était comme si quelqu'un donnait des coups de pieds dans la porte d'en avant. Çà m'a drôlement fait peur!" dit Steve Moritz, un chef cuisinier qui vit dans la partie ouest de la ville, en décrivant le 7 séisme à la fin de septembre. C'était le plus fort, d'une magnitude de 2,7.

Neufs séismes dans 8 mois dans une région qui n'est pas active géologiquement est inhabituel. Mais des sismologues de l'Ohio ont été surpris encore une fois quand ils ont retracés les épicentres de ces tremblements de terre: la plupart coïncidaient avec le site d'un puits de 9,000 pieds sur un lot industriel sur le bord de la rivière Mahoning, juste en bas de la côte du voisinage de M. Moritz et à 2 milles du centre-ville de Youngstown. Sur le site du puits, une compagnie locale était à se débarrasser de saumures et d'autres liquides venant de puits de gaz de schiste de l'autre côté de la frontière avec la Pennsylvanie: des millions de gallons de déchets générés par le procédé appelé fracturation hydraulique qui est employé pour relâcher le gaz emprisonné dans le schiste.

Le lieu et les séquences des séismes ont suscités des soupçons que le puits d'injection à grande profondeur était responsable de l'éveil séismique de Youngstown. L'opinion populaire voudrait que les eaux usées étant injectées dans le puits sous pression, une partie aurait pu se rendre vers des formations rocheuses plus creuses, décrochant des failles géologiques anciennes et permettant ainsi au roc de glisser.

Durant ce temps, les États-Unis vivent un boom dans la production du gaz tiré du schiste, et la fracturation hydraulique, baptisée "fracking", attire la foudre des environnementalistes et d'autres personnes à cause de son potentiel de polluer l'air et contaminer l'eau potable. Mais les évènements dans Youngstown, et une série d'autres séismes de moindre importance dans l'Arkansas, en Oklahoma, au Texas, en Colombie-Britannique et d'autres régions où on exploite de gaz de schiste, soulève la question que la technique pourrait, directement ou indirectement, provoquer un tremblement de terre qui causerait des dommages importants. Des scientifiques disent que ce lien est très peu probable, que des milliers de puits de fracturation et d'injection opèrent au travers le pays sans provoquer des séismes, et les profondeurs relativement moindres de ces puits voudrait dire que n'importe quel séisme qui pourrait s'en suivre serait mineur. "Mais quand même, on ne veut pas que cela se produise." dit Mark Zoback, un géo-physicien de Stanford University.

D'autres soulèvent le point que parmis les milliers de petits séismes perçus au centre de l'Arkansas depuis l'an passé dont on soupçonnait la cause étant les puits d'injection, dont un de magnitude 4,7, et un puits d'injection au Rocky Mountain Arsenal au Colorado, était pour les eaux usées générées par la production d'armes de guerre, pas de forages gaziers, étaient aussi liés à plusieurs séismes des années 1960, dont plusieurs de magnitude de 5,0 et plus qui ont causé des dommages à Denver et d'autres villes. Des puits géothermiques plus profonds ont provoqués des séismes importants également: "C'est vrai qu'on ne peut pas avoir un séisme plus important que ce qu'une faille géologique peut générer." dit Serge Shapiro, un professeur à l'université Free University of Berlin qui a étudié ce que les scientifiques appellent "induced seismicity" - séisme induit - "Mais même un séisme de magnitude 4 dans une région peuplée peut être très déplaisant."

Les représentants de la compagnie D & L Energy, la compagnie dans Youngtown qui injectait les eaux usées, et le gouvernement de l'Ohio disent qu'il n'y a pas de preuves qu'il existe un lien entre le puits d'injection à grande profondeur et les séismes. "En ce moment, nous ne pouvons pas confirmer dans un sens comme dans l'autre." dit Tom Tugend, le chef de la division pétrolière et gazière du ministère des ressources naturelles de l'Ohio, Ohio Department of Natural Resources. Mais l'état a demandé à la compagnie de boucher les 250 pieds au fond du puits avec du ciment comme mesure de précaution, pour s'assurer qu'il est scellé et imperméable du roc plus profond où l'on pense que les séismes de produisent.

Les autorités de l'état travaillent aussi avec des chercheurs du Lamont-Doherty Earth Observatory, une aile du Columbia University, qui ont installé 4 séismomètres temporaires en dedans que quelques milles du puits. Si d'autres séismes surviennent, les instruments aideront à déterminer l'endroit et la profondeur avec plus de précision. "Cela devrait nous aider à trancher, d'un côté ou de l'autre, si il y a des liens ou pas." dit John Armbruster, un sismologue de Lamont.

C. Jeffrey Eshelman, un porte-parole de l'association pétrolière Independent Petroleum Association of America, dit que l'avis de l'industrie est qu'"il n'a pas été possible de déterminer si la fracturation hydraulique a quelque chose à voir avec " les séismes comme ceux de l'Ohio. "Mais c'est dans notre intérêt de comprendre ce qui se passe." dit-il. "Bien qu'ils sont des incidents mineurs, ils sont quand même à prendre au sérieux."

Des scientifiques disent que bien que ce soit un fait bien reconnu que les puits, et les réservoirs, et les carrières, parmi autres choses, peuvent provoquer des tremblements de terre, il pourrait être difficile de faire la preuve qu'il y a un lien, parce qu'il n'y a pas assez de données disponibles. Alors des cas spécifiques deviennent souvent des cas chaudement débattus. "La recherche scientifique doit être faite pour que l'on comprenne les données sur les injections de fluides et les volumes." dit William Leith, un conseiller scientifique sénior des séismes et dangers géologiques du département fédéral United States Geological Survey, qui a ré-instauré un projet pour étudier les séismes induits suite à la série de séismes étranges dans les régions où il y a des activités de gaz de schiste.

En Arkansas, la commission State Oil and Gas Commission était suffisamment préoccupée par le lien possible entre les puits d'injection à grande profondeur et les séismes qu'en juillet, elle a a ordonné qu'un puits cesse ses activités, et a déclaré un moratoire sur les nouveaux puits dans un périmètre de 1,100 milles carrés. Trois autres puits d'injection ont fermés volontairement. Bien que des petits séismes surviennent toujours dans la région, leur fréquence a diminuée considérablement. En Oklahoma, un sismologue de l'état a conclu qu'il y avait une "possibilité" qu'une série de petits séismes survenue en janvier à environ 50 milles au sud de la ville d'Oklahoma City était provoqué par une opération de fracturation tout près. "La raison pour laquelle je ne peux pas affirmer d'une façon conclusive est seulement à cause des limites des données disponibles." dit Austin A. Holland, sismologue.

Au nord-ouest de l'Angleterre, toutefois, un rapport indépendant demandé par une compagnie de forage appelée Cuadrilla Resources, a conclu que les 2 séismes de magnitude 1,5 et 2,3 près de la ville de Blackpool au printemps passé étaient liés à un puits fracturé. Le rapport suggère quelques façons d'éviter d'autres séismes, dont faire du monitorage et limiter les pressions et les volumes de fluides utilisés. La fracturation est reconnue pour être capable de provoquer des petits tremblements du sol, bien moindres que ceux de Youngstown, quand les fluides sont injectés dans le schiste à grande pression. Les compagnies de forage descendent souvent des instruments de mesures précises appelés géophones dans les puits forés afin d'analyser ces petits tremblements parce qu'ils indiquent si le roc est fracturé selon les prévisions attendues. Mais on pense que les séismes plus importants près de Blackpool auraient été provoqués de la même façon que les puits d'injection le font: par migration des fluides dans les formations géologiques sous le schiste. Des sismologues disent que ces couches plus profondes et plus âgées, collectivement appelés "basement" - socle rocheux - sont pleines de failles qui, bien sont sous pression, ont atteint un équilibre sur les centaines de millions d'années de leur existence.

"Il y a amplement de failles." dit Leonardo Seeber, un sismologue du Lamont-Doherty Earth Observatory. "Conservativement, on pourrait s'attendre à peut importe l'endroit choisi pour forer, le socle rocheux aura des failles qui pourraient se rompre."

Les compagnies de forage et de disposition de déchets ne connaissent habituellement pas l'existence de ces failles, toutefois. Les études séismiques sont coûteuses, et les états ne les exigent pas pour les puits pétroliers ou gaziers (bien que les plus grosses compagnies mènent des tests sismiques de façon routinière, faisant parti de leur exploration). Les règlements encadrant les puits d'injection se soucient de protéger les aquifères, pas les dangers de séismes. L'EPA fédéral, qui encadre les puits d'injection pétroliers ou gaziers à moins qu'elle ne lègue son autorité aux états, n'a pas d'exigences séismiques pour les puits d'injection, selon une porte-parole de l'agence fédérale.
Photo: fracTracker.Org

"Add Quakes to Rumblings Over Gas Rush

YOUNGSTOWN, Ohio — Until this year, this Rust Belt city and surrounding Mahoning County had been about as dead, seismically, as a place can be, without even a hint of an earthquake since Scots-Irish settlers arrived in the 18th century. But on March 17, two minor quakes briefly shook the city. And in the following eight months there have been seven more — like the first two, too weak to cause damage or even be felt by many people, but strong enough to rattle some nerves.

“It felt like someone was kicking in the front door. It scared the stuffing out of me,” said Steve Moritz, a cook who lives on the city’s west side, describing the seventh quake, which occurred in late September. It was the strongest one, with a magnitude of 2.7.

Nine quakes in eight months in a seismically inactive area is unusual. But Ohio seismologists found another surprise when they plotted the quakes’ epicenters: most coincided with the location of a 9,000-foot well in an industrial lot along the Mahoning River, just down the hill from Mr. Moritz’s neighborhood and two miles from downtown Youngstown. At the well, a local company has been disposing of brine and other liquids from natural gas wells across the border in Pennsylvania — millions of gallons of waste from the process called hydraulic fracturing that is used to unlock the gas from shale rock.

The location and timing of the quakes led to suspicions that the disposal well was responsible for Youngstown’s seismic awakening. As the wastewater was injected into the well under pressure, the thinking went, some of it might have migrated into deeper rock formations, unclamping ancient faults and allowing the rock to slip.

As the United States undergoes a boom in the production of gas from shale, hydraulic fracturing, or fracking, has come under fire from environmentalists and others for its potential to pollute the air and contaminate drinking water. But the events in Youngstown — and a string of other, mostly small tremors in Arkansas, Oklahoma, Texas, British Columbia and other shale-gas-producing areas — raise the disquieting notion that the technique could lead, directly or indirectly, to a damaging earthquake. Scientists say the likelihood of that link is extremely remote, that thousands of fracking and disposal wells operate nationwide without causing earthquakes, and that the relatively shallow depths of these wells mean that any earthquakes that are triggered would be minor. “But still, you don’t want it to happen,” said Mark Zoback, a geophysicist at Stanford University.

Others point out that among the thousands of small earthquakes in central Arkansas since last year that were thought to be linked to disposal wells was one of magnitude 4.7, and that a disposal well at the Rocky Mountain Arsenal in Colorado — for wastewater from weapons production, not gas drilling — was tied to numerous quakes in the 1960s, including several of magnitude 5.0 or higher that caused minor damage in Denver and other cities. Deeper geothermal wells have caused damaging quakes as well. “It’s true that you can’t have an earthquake larger than a given fault can provide,” said Serge Shapiro, a professor at the Free University of Berlin who has studied what scientists refer to as induced seismicity. “But an earthquake even of magnitude 4 in a populated area can be an unpleasant thing.”

Officials with D & L Energy, the Youngstown company that has been disposing of the waste, and with the Ohio government say there is no proof of a link between the disposal well and the earthquakes. “Right now we can’t definitively say yes or no,” said Tom Tugend, deputy chief of the gas and oil division of the Ohio Department of Natural Resources. But the state has asked the company to plug the bottom 250 feet of the well with cement as a precaution, to ensure that it is sealed from the deeper rock where the earthquakes are thought to have occurred.

State officials are also working with researchers from the Lamont-Doherty Earth Observatory, a part of Columbia University, who have installed four temporary seismometers within several miles of the well. If more earthquakes occur, the instruments will help determine location and depth more precisely. “It should help us make the case one way or another — is this related or not,” said John Armbruster, a Lamont seismologist.

C. Jeffrey Eshelman, a spokesman for the Independent Petroleum Association of America, said that as far as the industry was concerned, “it has been impossible to determine whether hydraulic fracturing has anything to do with” the quakes like those in Ohio. “But it’s in our best interest to understand what’s going on,” he said. “Although they are minor incidents, they are still something to be taken seriously.”

Scientists say that although it is known that wells — and reservoirs and quarries, among other things — can induce earthquakes, it can be difficult to prove a connection because there is not enough data. So specific cases often become a subject of debate. “Scientific research needs to be done to understand the data on fluid injections and volumes,” said William Leith, senior science adviser for earthquake and geologic hazards at the United States Geological Survey, which has re-established a project to study induced seismicity in response to the string of suspicious quakes in shale-gas areas.

In Arkansas, the State Oil and Gas Commission was concerned enough about a possible link between disposal wells and earthquakes that in July it ordered that one well be shut down, and it placed a moratorium on new ones in an 1,100-square-mile area. Three other disposal wells closed voluntarily. While small earthquakes are still occurring in the area, their frequency has declined substantially. In Oklahoma, a state seismologist concluded that there was a “possibility” that a series of small quakes in January about 50 miles south of Oklahoma City were induced by a nearby fracking operation. “The reason I can’t make any real conclusive statements is just because of the limitations of the data,” the seismologist, Austin A. Holland, said.

In northwestern England, however, an independent report commissioned by a drilling company, Cuadrilla Resources, concluded that two quakes of magnitude 1.5 and 2.3 near the city of Blackpool last spring were related to a fracking well. The report suggested several ways to avoid further quakes, including monitoring and limiting the pressures and volumes of fluid used. Fracking is known to cause very slight tremors — far weaker than even the Youngstown quakes — when the fluid is injected into the shale under high pressure. Drilling companies often send sensitive instruments called geophones into the drill holes to analyze these tiny tremors because they indicate whether the rock is fracturing as expected. But the larger earthquakes near Blackpool were thought to be caused the same way that quakes could be set off from disposal wells — by migration of the fluid into rock formations below the shale. Seismologists say that these deeper, older rocks, collectively referred to as the “basement,” are littered with faults that, although under stress, have reached equilibrium over hundreds of millions of years.

“There are plenty of faults,” said Leonardo Seeber, a seismologist with the Lamont-Doherty Earth Observatory. “Conservatively, one should assume that no matter where you drill, the basement is going to have faults that could rupture.”

Drilling and disposal companies do not usually know that those faults exist, however. Seismic surveys are costly, and states do not require them for oil or gas wells (although larger companies routinely conduct seismic tests as part of exploration). Regulations for disposal wells are concerned about protecting aquifers, not about seismic risk. The federal Environmental Protection Agency, which regulates oil- and gas-related disposal wells unless its cedes its authority to the states, has no seismic requirements for its disposal wells, an agency spokeswoman said. "

Excerpts from article written Henry Fountain by published in The New York Times here: http://www.staradvertiser.com/news/19040101_Add_quakes_to_rumblings_over_gas_rush.html
Photo: Robert K. Yosay, AP

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