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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, February 21, 2012

Agriculture - cessez de droguer les porcs!

Photo: Becker zmo journal.blogspot.com

Traduction libre d'un article trouvé dans le Huffington Post.

Fou comme un cochon: sevrer les bestioles résistantes aux antibiotiques du porc

Après avoir presque perdu la bataille contre une infection résistante aux antibiotiques attrapée de l'un de ses porcs, Russ Kremer a coupé çà d'un coup sec. Il a abattu ses cochons malades et cessa d'utiliser les antibiotiques qu'il utilisait depuis longtemps pour accélérer la prise de poids de son cheptel et prévenir les maladies qui guettent les opérations d'engraissement intensifs appelés CAFOs aux États-Unis.

Aujourd'hui, 20 ans plus tard, il dit que sa ferme est biologique, soutenable, sans cruauté envers les animaux et tout de même aussi efficace que le CAFO industriel typique. En plus, il a éliminé la dépense de $16,000 par année pour payer les factures de vétérinaire et de médicaments. Et il ne sacrifie pas la santé de ses porcs en ce faisant. On pourrait même dire que c'est tout le contraire pour Fred, Barney, Wilma, Pebbles, Bamm-Bamm et les quelques 500 autres cochons qui vivent sur sa ferme de 150 acres.

"Mon taux de mortalité est de moins de %1 après le sevrage. Dans l'industrie, plusieurs personnes connaissent des pertes de 5% à 10%." Kremer, maintenant le président de la coop Ozark Mountain Pork Cooperative au Missouri, a dit au Huffington Post: "Je possède même plus une seule seringue, maintenant."

Et ce qui est encore mieux, il est en meilleure santé lui-même!

L'histoire de Kremer illustre bien ce qu'un nombre croissant d'études scientifiques démontrent sur les effets de l'usage des antibiotiques dans les élevages. Comme un reportage précédent le mentionnait, les 29 millions de livres d'antibiotiques administrés au bétail à tous les ans, à peu près 4 fois la quantité consommée par les humains, et pour la plupart donnés aux animaux en doses sous-thérapeutiques, semblent contribuer à une augmentation d'infections résistantes aux antibiotiques chez les animaux et les humains. Le microbe le plus connu est le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).

"Nous nous sommes peinturé dans un coin." dit David Wallinga, un consultant sénior de l'institut Institute for Agriculture and Trade Policy. "Plus nous consommons d'antibiotiques, plus les microbes y deviennent résistants, même les plus puissants." C'est une bataille où seulement les plus forts survivent.

Wallinga et ses collègues ont trouvé dernièrement qu'il y a 65% de microbes résistants aux antibiotiques dans environ 400 produits du porc échantillonnés dans une douzaine d'épiceries de l'Iowa, du Minnesota et du New Jersey. Presque 7% des produits comptaient une quantité mesurable de SARM, selon leur étude publiée en janvier dans le journal scientifique PLoS ONE.

L'équipe était surprise de constater que le SARM survivait dans la viande conventionnelle et les viandes étiquetées "sans antibiotiques". (L'étiquette "sans antibiotiques" n'est pas règlementée).

À première vue, cette trouvaille pourrait être en contradiction avec d'autres recherches, mais une autre étude publiée en janvier par le NADC (National Animal Disease Center) situé à Ames, au Iowa. Les intestins des porcelets élevés avec des antibiotiques dans leur moulée avaient un nombre plus élevé et une plus grande variété de gènes résistants aux antibiotiques que les intestins des porcelets qui n'avaient pas eu de produits pharmaceutiques, selon cette recherche-là. Les intestins des porcelets qui recevaient des antibiotiques comptaient aussi plus d'E.coli.

Pourtant, les deux groupes de porcs étaient porteurs d'au moins quelques gènes résistants, l'information qui indique au microbe comment éviter les médicaments qui tuent les microbes. Seulement la présence ou l’absence, pas la quantité de SARM, ont été mesurés dans l'étude porcine.

"Nous trouvons des gènes résistants aux antibiotiques pas mal partout dans tout les porcs, peu importe s'ils ont eu des antibiotiques dans leur moulée. Nous pensons que cela pourrait être un peu à cause du fait que dans les régions où il se fait de l'élevage porcin, la flore endémique auquel ils sont exposée est déjà enrichie avec des gènes résistants aux antibiotiques." dit James Toiedje, un microbiologiste à l'université Michigan State University et aussi chercheur pour cette étude.

Ce concept a bien été démontré dans une autre étude publiée l'an passé. Des porcs sauvages sur une île côtière de la Caroline du Sud ont été comparés à des porcs élevés selon les normes d'élevage biologique dans le Midwest du pays. Dans ce cas-ci, les entrailles des cochons sauvages avaient 1,000 fois moins de bactéries résistantes à la famille d'antibiotiques tétracycline, à comparer avec les porcs biologiques. (Une étiquette biologique indique une certification sans antibiotiques)

Kremer est bien conscient que des antibiotiques résiduels peuvent persister dans l'environnement et mener à une résistance bien après qu'on ait administré la dernière dose d'antibiotiques. Heureusement, il a installé son nouvel élevage sur une terre qui selon lui, n'a servi qu'à faire de l'agriculture biologique. Et il a tout fait pour ne pas y introduire des mauvaises bactéries ou des médicaments, ainsi que d'accepter seulement des porcelets qui sont nés par césarienne.

Une ferme immaculée pourrait ne pas être suffisant pour assurer la sécurité du porc. Wallinga, de l'institut Institute for Agriculture and Trade Policy, remarque que ce n'est pas clair comment le SRAM s'insère autant dans la viande conventionnelle et la viande dite sans antibiotiques qu'il a étudié. Le SRAM pourrait avoir fait contact avec le cochon sur la ferme, ou le microbe pourrait avoir apparu à l'abattage, à l'usine de transformation ou en route vers l'épicerie, ou même là.

La recherche avance même que l'effluent des usines de traitement d'eaux usées (égouts) introduisent la résistance aux antibiotiques dans l'environnement qui pourrait être ensuite ingérée puis transférée par les animaux d'élevage. En d'autres mots, les humains pourraient bien être la source initiale des microbes, malgré notre tendance à jeter le blâme sur les quelques 9 milliards d'animaux engraissés pour notre consommation à tous les ans, et leur excréments.

Peu importe l'origine, le débat continue sur la question du danger d'avoir du SRAM dans la viande. Selon Liz Wagstrom, la vétérinaire en chef du National Pork Producers Council, cette question est d'une importance minime.

Gail Hansen, membre du comité directeur du Pew Campaign on Human Healh and Industrial Farming dit: "Ce n'est pas clair ce qui se produit quand le SRAM est ingéré." Toutefois, on en sait beaucoup plus sur l'exposition par le système sanguin, dit-elle, qui est la voie habituelle d'une infection dans un hôpital et chez les éleveurs comme Kremer.

Même si le SRAM ne vous rend pas malade directement, il peut partager son information (génétique) avec d'autres microbes dans votre corps, incluant ceux qui sont reconnus de causer des problèmes de santé quand ils sont ingérés, dit Hansen au HuffPost. De plus, plusieurs des gènes résistants identifiés par l'étude du NADC ne sont pas habituellement liés aux antibiotiques utilisés pour le bétail.

"Les bactéries sont des moeurs légères avec leurs gènes résistants (aux antibiotiques)." dit Wallinga, portant attention à une série de réservoirs de résistance, comme les fosses à purin dans les élevages intensifs de porcs, et les usines de traitement d'égouts. "En général, ce n'est pas bon d'avoir ces environnements avec beaucoup de bactéries et d'antibiotiques."

Thad Stanton du département de l'agriculture des É.-U. qui avait été impliqué dans les études sur les porcs sauvages et du NADC ajoute un autre pan au problème: la petitesse physique des cochons sauvages de l'ile: "Le monde crèverait de faim si nous élèverions des cochons sauvages. Nous serions obliger d'importer de la nourriture d'outre-mer où la surveillance est beaucoup moindre qu'ici." dit Stanton. "Nous devons atteindre un équilibre entre ce qui est efficace à court terme et ce qui est idiot à long terme."

La FDA des É.-U. (U.S. Food and Drug Administration) a rendu un rapport préliminaire public intitulé "Guidance of the Judicious Use of Medically Important Antimicrobial Drugs in Food Producing Animals" en 2010 qui propose des suggestions à l'industrie de l'élevage sur l'usage prudent des antibiotiques afin de préserver l'efficacité des médicaments pour traiter les maladies chez les humains. Une version finale n'est pas encore disponible.

Commandité par l'élue Rep. Louise Slaughter (D-N.Y.), la seule micro-biologiste au Congress, l'organisme Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act vise plus haut: l'élimination de l'usage non-thérapeutique des antibiotiques dans les élevages. Le projet de loi PAMTA a été ré-introduit en mars 2011 après avoir été bloqué par le Congress en 2007 et 2009.

"Nous savons ce que nous devons faire, ce n'est qu'une question de volonté politique pour que çà se fasse." dit Wallinga.

Entre-temps, le marché fait des pressions également. "C'est écrit dans le ciel." dit Wallinga. "Le fermier qui adoptera le premier une production sans antibiotiques est le fermier qui aura le marché de l'avenir."

Kremer et les autres fermiers de sa coopérative fournissent le porc pour les marché émergents comme Chipotle, Applegate Farms et Whole Foods.

Bien sûr, le consommateur a aussi un rôle important à jouer dans cette bataille. "Sans antibiotiques" ne veut pas nécessairement dire que la viande sera sans pathogènes résistants aux antibiotiques." dit Tara Smith, une épidémiologiste au College of Public Health de l'université de l'Iowa et chercheur en chef de l'étude du SRAM. "Des pratiques de manutention sécuritaire sont tout aussi importantes pour les viandes engraissées sans antibiotiques que les viandes produites de façon conventionnelle." Photo: sillon38.com

Going Hog Wild: Weaning Antibiotic-Resistant Bugs Out Of Pork

After nearly succumbing to an antibiotic-resistant infection contracted from one of his hogs, Russ Kremer went cold turkey. He exterminated his diseased pigs and swore off the antibiotics he'd long-used to boost his herd's growth and prevent the illnesses so common in concentrated animal feeding operations, or CAFOs.

Now, more than 20 years later, he says his farm is organic, sustainable, humane and still nearly as efficient as the typical industrial CAFO. Plus he's eliminated the $16,000 a year he used to spend on veterinary and drug bills. And he hasn't sacrificed his pigs' health in the process. If anything, the opposite is true for Fred, Barney, Wilma, Pebbles, Bamm-Bamm and the other 500-some pigs that roam his 150-acre farm.

"My mortality rate is less than 1 percent after they leave their mother. In the industry, many people are seeing a 5 to 10 percent loss," Kremer, now president of Ozark Mountain Pork Cooperative in Missouri, told The Huffington Post. "I don't even own a syringe anymore."

Better yet, he has remained healthy himself.

Kremer's story exemplifies the findings of a growing number of scientific studies on the effects of antibiotic use in livestock. As HuffPost previously reported, the 29 million pounds of antibiotics given to livestock every year -- about four times the amount consumed by people, and mostly used at sub-therapeutic doses -- appears to be contributing to a rise in drug-resistant infections in both animals and people. The most infamous of the microbes: methicillin resistant Staphylococcus aureus, better known as MRSA.

"We've worked our way into a pickle," said David Wallinga, a senior adviser at the Institute for Agriculture and Trade Policy. The more antibiotics we use, the more microbes become resistant to those drugs -- even to our "biggest guns." It's a microscopic survival of the fittest.

Wallinga and his colleagues recently found drug-resistant microbes in 65 percent of about 400 pork products sampled from a dozen grocery stores across Iowa, Minnesota and New Jersey. Nearly 7 percent of the products had measurable amounts of MRSA, according to their study, published in January in the journal PLoS ONE.

To the team's surprise, MRSA thrived in both conventional meat and meat labeled as antibiotic-free. (The "antibiotic-free" label is not regulated.)

At first glance, this finding might contradict other research, such as a study also published in January from the National Animal Disease Center (NADC) in Ames, Iowa. The intestines of piglets raised with antibiotics added to their feed accommodated both a greater number and wider variety of antibiotic resistance genes than the intestines of pigs not fed the drugs, according to that research. The treated pigs' innards were also colonized by more E. coli.

Still, both groups of pigs carried at least some resistant genes, the information that tells a microbe how to evade microbe-killing drugs. Only the presence or absence -- not quantity of MRSA -- was measured in the pork study.

"We find antibiotic resistance genes quite prevalent in all pigs, irrespective of antibiotic feeding. We think this may be partially due to the fact that at least in pig growing regions, the background flora that they pick up is already enriched with antibiotic resistance genes," said James Tiedje, a microbiologist at Michigan State University and researcher on the study.

This concept was illustrated in yet another study published last year. Wild pigs from an island off the coast of South Carolina were compared to organically raised pigs in the Midwest. In this case, the guts of the wild pigs had 1,000-fold fewer bacteria resistant to the tetracycline class of antibiotics compared to their organic counterparts. (An organic label does imply antibiotic-free certification.)

Kremer is well aware that antibiotic residue can persist in the environment and lead to resistance long after the last dose of antibiotics was used on that land. Fortunately, he set up his new operation on land that -- as far back as he's aware -- had only been used for organic farming. And he made every effort not to introduce any bad bugs or drugs, including bringing in only piglets that had been born via cesarean section.

A pristine farm may still not be enough to ensure safe pork. Wallinga of the Institute for Agriculture and Trade Policy notes that it remains unclear just how MRSA got into both the conventional and antibiotic-free retail meat he studied. MRSA may have encountered the pig on the farm, or the microbe may have hitched a ride in the slaughterhouse; at the processing plant; or en route to, or at, the store.

Research even suggests that effluent from sewage treatment plants is introducing antibiotic resistance into the environment that could be picked up by food animals. In other words, humans may well be the original source of the bugs, despite our predilection for blaming the 9 billion or so animals raised for food every year -- and their manure.

Regardless of its origin, debate abounds over just how much danger is posed by MRSA in meat. According to Liz Wagstrom, chief veterinarian for the National Pork Producers Council, that concern is minimal.

Gail Hansen, senior officer with the Pew Campaign on Human Health and Industrial Farming, added, "It's not clear what happens when MRSA is ingested." However, a lot is known about exposure through the blood stream, she said, which is the typical route of infection in the hospital and among livestock handlers such as Kremer.

Even if MRSA doesn't directly make you sick, it can share its lethal information with other bugs in your body, including those that are well-known to cause trouble when consumed, Hansen told HuffPost. Further, many of the resistance genes identified in the NADC study are not typically linked to the antibiotics used in the animals.

"Bacteria are promiscuous with their resistance genes," said Wallinga, highlighting a range of reservoirs of resistance, from manure lagoons to hog CAFOs to sewage treatment plants. "In general, it's not good to have these environments with a lot of bacteria and antibiotics."

Thad Stanton of the U.S. Department of Agriculture, who was involved in both the wild pig and NADC studies, added another wrinkle to the issue: The small physical size of the wild island pigs. "The world would starve if you had to raise feral pigs. We would have to bring in food imports from overseas where there is very little scrutiny," said Stanton. "We need to reach a balance between what is short-term expedient and long-term foolish."

The U.S. Food and Drug Administration issued a draft "Guidance on the Judicious Use of Medically Important Antimicrobial Drugs in Food Producing Animals" in 2010, which offers suggestions to the livestock industry on the prudent use of antibiotics in order to preserve the effectiveness of the drugs for the treatment of human disease. A final version has not yet been released.

Sponsored by Rep. Louise Slaughter (D-N.Y.), the only microbiologist in Congress, the Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act aims higher: the elimination of the non-therapeutic use of antibiotics in livestock. PAMTA was re-introduced in March 2011 after getting buried in Congress in 2007 and 2009.

"We know what to do, it's just a question of the leadership to get it done," Wallinga said.

Meanwhile, the market is spurring some change on its own. "The writing is on the wall," Wallinga told HuffPost. "The farmer that is the early adopter of antibiotic-free production is the farmer that is going to win the future market."

Kremer and the other farmers in his co-op provide pork to rising outlets including Chipotle, Applegate Farms and Whole Foods.

Of course, the consumer also has a major role to play in this line of defense. "'Antibiotic-free' doesn't necessarily mean that the meat is going to be free of antibiotic resistant pathogens," said Tara Smith, an epidemiologist at the University of Iowa College of Public Health and lead researcher on the MRSA study. "Safe handling practices are just as relevant for antibiotic-free raised meats and meats grown conventionally."

Excerpts of article written by Lynne Peeples published in the Huffington Post here: http://www.huffingtonpost.com/2012/02/11/pigs-pork-antibiotic-resistance-infections-mrsa_n_1270182.html
Photo: rockinontheblog.blogspot.com

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