Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, March 4, 2012

Pollution industrielle - les pauvres en paient toujours le prix

Photo: Chris Sherman

Voici une traduction libre d'un article sur un plan d'eau pollué par des contaminants industriels sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Il illustre tellement bien comment la pollution industrielle et le laissez-faire gouvernemental font que ce sont les moins bien nantis et les moins bien informés qui en paient le prix avec leur santé.

Un réservoir contaminé du Texas attire des pêcheurs

Des écriteaux arborant un crâne et des os se retrouvent partout le long des rives d'un réservoir et un canal près de cette petite communauté sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique, mais les pêcheurs debout dans les quenouilles font comme si les affiches n'existaient pas, attrapant des poissons contaminés avec des produits chimiques toxiques et interdits pour la consommation humaine. Certains le font parce qu'ils ont faim, d'autres les vendent aux voisins pour se faire de l'argent de poche.

"C'est un petit lac magnifique." dit Joe Garcia, 43 ans, l'un des pêcheurs présents cette journée-là, exactement à l'endroit où une carpe comptant les concentrations de chimiques BPC les plus élevés jamais trouvés avait été pêchée il y a de cela 1 an. M. Garcia dit qu'il remet ses prises à l'eau, mais que beaucoup d'autres pêcheurs ici ne peuvent pas se passer de ce repas gratuit.

Le réservoir est l'un parmi des milliers de sites le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique où l'industrie, l'usage des pesticides et la population croissante ont laissés des dangers derrière eux depuis plusieurs décennies qui attendent toujours des solutions d'assainissement. Donna est l'un des endroits les pires sur la liste de priorité de l'EPA, et est le parfait exemple de la lenteur des mesures de réhabilitation du gouvernement et fait la preuve que les personnes démunies qui peuvent à peine survivre ne peuvent plus attendre.

Quatre années après que le site s'est retrouvé sur la liste prioritaire de l'EPA, l'agence projette de commencer un programme de prélèvements d'échantillons de l'eau, des sédiments et de poissons qui pourraient devenir le point de départ d'un plan d'assainissement. Mais le sous-financement et un processus élaboré font que les efforts pourraient encore prendre des années, ce qui laisse les autorités à faire de l'éducation à la population qui est souvent plus préoccupée à survivre au jour le jour que de porter attention à des avertissements sur des problèmes potentiels. Le réservoir Donna est entouré par des champs de canne à sucre et de céleri. Les ouvriers en transit qui travaillent ces champs agricoles vivent dans des agglomérations de maisons mobiles et de roulottes qui longent le canal. Certains croient dur comme fer qu'ils peuvent retirer les produits toxiques en faisant cuire le poisson, selon les autorités environnementales.

"Ils ne portent tout simplement pas attention à ces affiches." dit Juan Salazar, 41 ans, qui était si frustré de voir les pêcheurs traverser sa cour pour se rendre à l'eau qu'il a érigé une clôture. "Il y a tellement de familles à faible revenu ici qui peuvent gagner leur vie à vendre ces prises.

Les autorités locales et fédérales ont souvent fait du porte à porte pour avertir les résidents depuis que la contamination au BPC avait été confirmée en 1993. Par 2 fois, les autorités fédérales ont utilisé des électrochocs pour tuer plus de 35,000 poissons dans le réservoir et le canal de 6 milles et demi de long qui apporte de l'eau de la rivière Rio Grande. Mais les poissons, au moins 22 espèces, se reproduisent quand même. Tous les jours, les gens sont attirés par le paysage tranquille où les oiseaux se nourrissent le long de la rive et les poissons viennent à la surface. Les autorités croient que plusieurs résidents pêchent ici pour se nourrir. Mais dans les corps gras des tissus des poissons se trouvent des sous-produits de BPC, un produit résiduel de l'industrie qui aurait peut-être été déversé ici il y a bien longtemps. Les autorités disent que cela pourrait provenir d'une pièce de machinerie mais n'ont pas pu la trouver. Les BPC se retrouvent habituellement dans les liquides huileux dans de l'équipement électrique et sont interdits aux É.-U. depuis 1979 à cause de tests sur des animaux ont déterminé un lien avec des cancers. Les chercheurs croient que les chimiques peuvent provoquer des naissances à poids trop faibles, nuire au système immunitaire et augmenter le risque d'avoir des cancers.

Une carpe attrapée dans le canal Donna il y a de cela 19 ans contenait plus de 1,500 fois la norme tolérée de BPC, la concentration la plus élevée jamais vue. Les membres de la famille qui l'ont mangée avaient des taux de BPC élevés dans leur sang. Les mesures prises depuis ce temps-là dans le lac sont plus basses, mais sont toujours dans des concentrations considérées comme dangereuses. Toutefois, les impacts sur la santé pour les personnes qui consomment des poissons du réservoir Donna sont inconnus parce qu'il n'y a pas eu de sondages sanitaires menées ici. Une étude qui date de 2010 du Texas Department of State Health Services établit la population qui vit à l'intérieur d'un périmètre de 1 mille à 4,000 âmes. L'EPA prévoit une réunion pour la communauté à la fin de mars afin de commencer le processus qui mènerait à un plan d'assainissement. L'un des plus vastes projets de nettoyage de BPC sur une échelle beaucoup plus importante se déroule toujours dans la rivière Hudson dans l'état de New York, 27 années après avoir été mise sur la liste prioritaire. Des tonnes de sédiments ont été dragués du fond de la rivière.

Bien qu'une douzaine de personnes près du réservoir ont été passées en entrevue pour ce reportage, seulement une seule a admis avoir consommé le poisson qu'il avait attrapé, mais a ensuite refusé d'en dire davantage parce qu'il y a une amende de $500 pour prendre le poisson, mais pas si on le rejette à l'eau.

Les autorités disent que certains hommes de la région ont tendance à faire peu de cas du danger, mais que les femmes semblent plus à l'écoute. Rafael Casanove, un gérant de projet de l'EPA, dit qu'une femme enceinte à qui il parlait pendant une tournée locale lui a dit qu'elle avait acheté du poisson pris dans le lac de quelqu'un du voisinage. Quand il lui a décrit les risques de santé à la consommation, elle a été très impressionnée. "Cela m'a rassuré." dit-il.
Photo: Chris Sherman

"Anglers flock to contaminated Texas reservoir

Signs bearing a skull and crossbones dot the banks of a reservoir and canal near this town on the U.S.-Mexico border, but the fishermen standing in the reeds nearby ignore them, casually reeling in fish that are contaminated with toxic chemicals and banned for human consumption. Some do it to quell their hunger, others to make some cash by selling the carp, catfish and gar in nearby neighborhoods.

"It's a great little lake," says Joe Garcia, 43, among those fishing here one day recently, where a carp with the highest levels of toxic PCB chemicals ever tested in a fish was caught years ago. He says he throws back his catch but a lot of others here can't afford to pass up the meal.

The reservoir is one of thousands of sites along the U.S.-Mexico border where industry, pesticide use and population growth left hazards in past decades that still await solutions. Donna is among the worst -earning a place on the Environmental Protection Agency's priority list - and illustrates how slowly the government cleanup process moves and how those struggling for subsistence in poor areas like this sometimes do not wait.

Four years after the site made the priority list, the EPA plans to begin soon extensive sampling of the water, sediment and fish that could become the foundation for a cleanup plan. But with limited funds and an elaborate process, the effort could take years, leaving authorities to educate a population that is often more concerned with daily survival than warnings of potential problems. Donna reservoir is surrounded by fields of swaying sugarcane and green leafy rows of celery. Workers who toil in migrant agriculture live in sparse neighborhoods of trailer homes and campers that border the canal. Some stubbornly believe they can cook the chemicals out of the fish, state environmental officials say.

"They just don't tend to pay attention to that (sign)," said Juan Salazar, 41, who became so frustrated by the fishermen crossing his yard to reach the water that he erected a small fence. "There are too many low-income families here that may make a living selling this stuff."

State and federal officials have repeatedly gone door-to-door to warn residents since PCB contamination was discovered in 1993. Twice federal authorities used electric charges to kill more than 35,000 fish in the reservoir and the 6 1/2-mile canal that brings water from the Rio Grande. But the fish - at least 22 species, including tilapia and largemouth bass - repopulate.
Every day, people are drawn to the tranquil scene, where birds feed along the shores and fish constantly break the surface. Officials believe many area residents fish there to supplement their diet. But in the fatty tissue of the fish are polychlorinated biphenyls or PCBs, an industrial residue apparently emanating from something dumped in the canal years ago. Officials say it could be a submerged piece of machinery but haven't been able to find it. PCBs, typically found as oily liquids in electrical equipment, have been banned in the U.S. since 1979 after causing cancer in animal testing. Researchers believe the chemicals can lead to lower birth weights, suppress the immune system and increase the risk of cancer.

A carp caught in the Donna canal 19 years ago contained more than 1,500 times the limit of PCBs believed safe, the highest such reading ever. Members of the family who ate it had elevated PCB levels in their blood. Readings taken since then in the lake have been lower but still in the hazardous range. However, the health impact on those eating Donna reservoir fish is unknown because no health survey has been conducted. A 2010 study by Texas Department of State Health Services estimated nearly 4,000 people living within a one-mile radius. The EPA is planning a community meeting in late March to begin the process that could lead to a cleanup plan. One of the best-known PCB cleanup efforts - on a much larger scale - continues in New York's Hudson River more than 27 years after it made the priority list. Tons of sediment have been dredged from the riverbed.

Though nearly a dozen people were interviewed near the reservoir for this story, only one admitted to eating the fish he caught, but he then declined to speak further - there is a $500 fine for taking the fish, but not if you throw them back.

Officials said some men in the area tend to shrug off the danger but women have been more receptive. Rafael Casanova, EPA project manager, said a pregnant woman he talked to during a local canvas told him she had bought lake fish from someone selling it in the neighborhood. When he described the health danger, "She was very impressed by that," he said. "I felt good about that one.""

Excerpts of article written by Christopher Sherman for the Associated Press published here: http://abcnews.go.com/US/wireStory/anglers-flock-contaminated-texas-reservoir-15841207

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