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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, May 21, 2012

Gaz de schiste - négligence criminelle en Nouvelle-Écosse

Photo: Steven Wendland
"Peu importe si c'est du méthane, ou des eaux usées, des contaminants naturels ou des produits chimiques qui s'infiltrent dans notre eau potable: c'est juste le fait que quelque chose de toxique puisse se retrouver dans notre eau potable, et çà, ce n'est pas acceptable." dit Jennifer West, coordonnatrice pour l'eau souterraine de l'EAC

Bourbiers de découragement - Des bassins d'eaux usées de fracturation abandonnés dans Hants County

Halifax, Nouvelle-Écosse: des eaux usées de fracturations mesurant des concentrations élevées de contaminants radioactifs reposent dans deux bassins de rétention à ciel ouvert dans Hants County, en Nouvelle-Écosse, depuis 2007, selon le média indépendant Media Co-op.

Une demande à l'accès à l'information a aussi révélé que l'eau contient probablement aussi un mélange d'autres produits chimiques, dont des cancérigènes reconnus et des perturbateurs endocriniens.

La compagnie Triangle Petroleum Corporation de Denver, au Colorado, a la responsabilité d'avoir installé ces étangs et a finalement annoncé le 16 avril 2012, après avoir négligé le problème des eaux usées pendant 4 longues années, qu'elle songeait à se départir complètement de ses opérations en Nouvelle-Écosse. L'annonce de la compagnie a été rendue publique en même temps que l'annonce du NPD provincial que son étude sur les impacts environnementaux de la fracturation, originalement attendue pour le printemps 2012 ne serait disponible qu'en 2014.

La première compagnie à explorer les formations de schiste de la Nouvelle-Écosse en utilisant la méthode controversée de forages à l'horizontale avec la fracturation hydraulique, Triangle avait souvent menacé de laisser tomber son bail d'exploration d'une durée de 10 années sur sa parcelle de 475,000 acres connue sous le nom de "The Windsor Block" qui s'étend à partir des comtés de Kings et Hants le long du Minas Basin.

Dans un courriel envoyé au ministère de l'environnement de la Nouvelle-Écosse (NSE) daté du 29 août 2011, dont la copie a été obtenue grâce à une demande d'information selon la loi à l'accès à l'information, le Docteur Peter Hill, le PDG d'alors de Triangle, menaçait de retirer sa compagnie de la province.

"Si l'étude sur la fracturation n’appuie pas la méthode de ré-injection des eaux de formations géologiques dans leurs formations d'origine, ou interdit, ou enfreint, ou retarde les activités de gaz de schiste pour une longue période de temps, alors nous allons vider les bassins de la meilleure façon disponible, faire la réhabilitation de tous les sites, remettrons nos permis au département de l'énergie de la Nouvelle-Écosse et cessons tout investissement additionnel dans la province de la Nouvelle-Écosse."

Les eaux usées de ces bassins ont été générées en 2007 quand la compagnie Triangle a foré et fracturé 2 puits dans la région de Kennetcook dans le comté de Hants.

NSE et Triangle sont en confrontation depuis ce temps-là sur la meilleure méthode de traitement pour les 15 millions de litres d'eaux usées, le ministère insistant qu'on transporte les eaux usées par camion-citerne vers des usines qui peuvent les traiter, et la compagnie insistant que les "eaux de formation" soient ré-injectées dans leurs formations géologiques d'origine, en d'autres mots, forer un puits sur les lieux et injecter les eaux usées dans la terre.

Bien que l'injection en grande profondeur d'eaux usées est une pratique de routine de l'industrie, cela va contre les meilleures pratiques du NSE.

Et cela pour de bonnes raisons, selon Jennifer West, la coordonnatrice des eaux souterraines du groupe Ecology Action Centre (EAC).

"Quand vous percer un trou dans les formations rocheuses superposées, qui servent à sceller, finalement les différentes couches, pour ensuite injecter des millions de litres d'eaux usées dans ce trou, il n'y a aucune façon de garantir que cela ne changera pas la qualité de l'eau potable." dit-elle. "La pratique est déconcertante, vu le nombre de produits chimiques et de contaminants anthropogéniques dans ces eaux usées."

En décembre 2011, l'EPA des États-Unis avait présenté son rapport préliminaire sur les impacts de la fracturation hydraulique sur l'eau souterraine à Pavilion, au Wyoming. En utilisant une approche de ligne de raisonnement, l'étude démontrait que les éléments inorganiques et organiques qui étaient associés avec la fracturation hydraulique avaient contaminé l'eau souterraine à des profondeurs égales et au-dessous de celles qui contenaient des sources d'eau potable.

La ré-injection a été liée avec une augmentation marquée d'activités sismiques dans le Midwest américain depuis les 10 dernières années. Selon le ministère U.S. Geological Survey, l'injection d'eaux usées de fracturations dans le sous-sol pouvait provoquer des séismes assez puissants pour être sentis et faire des dommages.

Plus tôt, cette année, le département des ressources naturelles de l'Ohio a introduit des nouveaux règlements sévères pour les compagnies pétrolières et gazières après que quelques séismes dans l'état avaient été liés avec des ré-injections d'eaux usées de fracturations.

Bien que dans son plan de développement présenté au département de l'énergie de la Nouvelle-Écosse en 2008, la compagnie Triangle s'était engagée à protéger l'environnement en utilisant les meilleurs pratiques, la compagnie a été inconditionnelle dans son opposition devant les pressions du NSE de vider les bassins et traiter, plutôt que réinjecter, les eaux usées. La compagnie a déclaré que le transport des eaux usées par camions-citerne vers les usines de traitement serait trop dispendieux et mettrait à risque la sécurité routière.

Ken Summers est un membre du groupe Nova Scotia Fracking Resource and Action Coalition (NOFRAC) et vit près des bassins de Kennetcook. Il croit que l'impasse qui dure depuis si longtemps met en évidence la nature cavalière de l'empressement à aller de l'avant des activités d'exploration pour le gaz de schiste en Nouvelle-Écosse.

"Avant qu'ils aient enclencher leur étude sur la fracturation hydraulique en avril 201, le gouvernement provincial se fiait sur les règlements conçus pour encadrer les forages conventionnels qui sont des mécanismes insuffisants quand il s'agit de méthodes non conventionnelles comme la fracturation hydraulique." dit Summers.

Summers insiste pour dire que les bassins de Kennetcook sont le résultat direct de l'absence de règlements provinciaux pour la restauration de sites d'eaux usées de fracturation, et sont un exemple parfait d'une compagnie qui prend avantage d'un gouvernement trop frileux.

"L'industrie est tellement nouvelle et s'est développée si rapidement que les lois provinciales et des états sont loin derrière l'industrie en connaissances et en expertises." explique-t-il.

Selon le plan du site de forage de Kennetcook que Triangle a présenté à la province, les bassins ont été creusés pour contenir de l'eau douce destinée au procédé de fracturation.

"Le NSE remarque dans sa documentation qu'il n'avait pas donnée de permis pour des bassins d'eaux usées, et aucun permis n'a été émis." explique Summers.

En 2008, quand le NSE a réalisé que les bassins contenaient des eaux usées, il a émit un permis temporaire de 2 ans à Triangle pour que pendant ce temps, Triangle devait transporter le contenu vers des installations de traitement dans Dartmouth et Debert, à 20 kilomètres à l'ouest de Truro. Quand le permis temporaire est venu à expiration en juin 2010, aucune action de réhabilitation n'avait eu lieu, le NSE a émis un prolongement du permis d'un an à la condition que d'ici 1 an, des plans définitifs seraient en marche pour vider les bassins et faire la restauration des sites.

En août 2011, 2 mois avant la fin du prolongement du permis, Triangle continuait à vouloir faire de la ré-injection et suggérait qu'on attende pour les décisions et les recommandations du comité de révision sur la fracturation hydraulique qui était attendu cette année-là. Le NSE a demandé que les bassins soient drainés avant le gel de l'hiver, ou le 1er novembre, ce que Triangle disait était impossible, suggérant plutôt de réutiliser les saumures pour déglacer et réduire la poussière sur les routes de la Nouvelle-Écosse.

Plusieurs mois plus tard, Triangle a accepté de vider l'un des bassins avant le gel, ce que la compagnie a commencé de faire le 1er novembre. Peu de temps après, le 2 décembre, le NSE a reçu des résultats des tests indiquant que les eaux usées contenaient des concentrations élevées de radionucléides, et donc, dû au fait qu'ils n'y a pas d'installations équipées dans les Maritimes qui sont capables de traiter des eaux usées contaminées avec de la radioactivité, a ordonné l'arrêt de toute activité de drainage.

Les radionucléides sont des formes instables de nucléides, un terme générique pour la version atomique d'un élément. Les radionucléides les plus souvent trouvés dans l'eau souterraine sont le radon, le radium, le thorium et l'uranium. Le radon et l'uranium se retrouve le plus souvent dans les formations de schiste et de granit, ce qui se retrouve le plus souvent dans la géologie de la Nouvelle-Écosse. L'EPA cite que bien que la plupart des sources d'eau potable contiennent des concentrations très faibles de contaminants radioactifs naturels, les activités humaines peuvent provoquer des contaminations de l'eau potable en relâchant accidentellement de la radioactivité ou par des pratiques de dispositions inadéquates.

Être exposé à des niveaux élevés de radon et d'uranium a été lié avec des cancers des os et d'organes internes chez les humains.

"Ils transportaient des eaux usées par camion pour moins de 2 semaines dans 5 ou 6 camions par jour vers Debert, et une partie de çà est toujours dans un bassin à Debert, mais la majorité est toujours dans un bassin à Kennetcook." dit Summers.

Pour compliquer les choses, l'eau qui a déjà été drainée et transportée par camion au site Atlantic Industrial Services à Debert avant l'arrêt des travaux de drainage par NSE a due être enlevée de ce site parce que les installations ne peuvent pas traiter ces eaux.

"Alors qui peut nous dire ce qui se passera maintenant, parce que maintenant, il s'agit d'un processus plus dispendieux pour la compagnie, alors on repart du début." dit Summers.

Entre-temps, l'un des bassins de Kennetcook fuit et a débordé durant une pluie torrentielle, ce qui augmente les préoccupations de la communauté qui craint une contamination de l'eau souterraine.

Le rapport préliminaire de l'EPA sur le cas de Pavilion, au Wyoming, a trouvé que des concentrations élevées de benzène, de xylènes, de composés organiques comme l'essence, le diesel, et des hydrocarbures dans les spécimens d'eau souterraine prélevés de puits de monitorage à faible profondeur près des bassins d'eaux usées indiquaient que les bassins étaient une source de contamination des eaux de surface dans la région enquêtée, ce qui représentait des sources potentielles de panaches localisées dans l'eau souterraine d'une étendue inconnue.

Les compagnies pétrolières et gazières ne sont pas obligées par la loi de révéler les produits chimiques qu'ils utilisent dans leurs eaux de forages, la nature de secret commercial rend très difficile l'identification des éléments toxiques qui ont été introduits par l'industrie et ceux qui se trouvaient déjà là naturellement.

Une demande récente d'accès à l'information EAC Freedom of Information a révélé un groupe de produits chimiques industriels qui ont été utilisés dans les fluides de fracturation dans les puits de Kennetcook. (voir liste plus bas).

"Les produits chimiques associés à la fracturation ne sont que la pointe de l'iceberg." dit West. "Nous avons trouvé des douzaines de substances dangereuses qui ont été utilisées pour fracturer à Hants, mais aussi pour les préparations de forages et du site. Nous avons appris cela grâce à une demande d'accès à l'information, la compagnie ne nous a pas donné cette information durant la soirée d'information à Kennetcook."

Le potentiel de contamination de notre eau potable est multiple, bien que le résultat est simple, selon West.

"Peu importe si c'est du méthane, ou des eaux usées, des contaminants naturels ou les produits chimiques qui s'infiltrent dans notre eau potable, c'est le fait que quelque chose de toxique peut se trouver dans notre eau potable et çà, ce n'est pas acceptable."

Malgré les plusieurs délais et l'annonce du départ de Triangle, le NSE insiste pour dire que la compagnie nettoiera ses dégâts. "Ils y sont obligés par les termes et les conditions de leur permis, ce qui inclus la vidange des bassins, le traitement des eaux usées à une installation certifiée, et réhabiliter le site dans son état naturel avant la fin de cette année." dit Karen White, la directrice des communications de NSE.

White continue de dire que tout matériel qui respecte les exigences de la législation fédérale selon la loi des substances nucléaires et/ou la loi du transport des produits dangereux doit être transporté à un site approprié en dehors de la province.

West a quand même quelques appréhensions, vu que le gouvernement a sans succès demandé plusieurs fois à la compagnie, pendant presque 5 ans, de respecter les règlements. Elle dit que des actions plus fermes doivent se réaliser. "Triangle devrait être obligé de nettoyer immédiatement les bassins de Kennetcook avant que l'eau potable soit impactée par ces produits chimiques, et rendue responsable si il se produit de la contamination."
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Groupes de produits chimiques utilisés par Triangle dans ses fluides de fracturations pour les puits de Kennetcook (parmis d'autres):

Diéthylène glycol: un perturbateur endocrinien reconnu pour être nuisible aux systèmes de développement, de reproduction, cardio-vasculaire, gastro-intestinal, respiratoire et nerveux, ainsi que nuire aux fonctions normales du foie, des reins, de la peau et des yeux.

Isopropanol: reconnu pour avoir des effets nuisibles sur les organes des sens, de foie, les reins, le cerveau et le système sanguin et immunitaire.

Méthanol: un produit mutagène qui a les effets mentionnés ci-haut.

Persuflate de sodium: endommage la peau, les yeux, les organes des sens, les systèmes respiratoire, gastro-intestinal, nerveux et immunitaire.

Trisodium nitrilotriacetate monohydrate: reconnu pour causer des cancers, ainsi qu'endommager le système gastro-intestinal, cardio-vasculaire, les reins et écologique.

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Photo: “It doesn’t matter if it’s the methane, or wastewater, the natural contaminants, or the chemicals that get into our drinking water, it’s just that something [toxic] can get into our drinking water and that’s not acceptable,” says EAC Groundwater Coordinator Jennifer West. Photo: Steven Wendland

"Sloughs of Despond
Fracking wastewater ponds languish in Hants County

HALIFAX: Hydraulic fracturing wastewater shown to contain high levels of radioactive contaminants has been sitting in two open containment pits in Hants County, Nova Scotia since 2007, the Media Co-op has learned.

A Freedom of Information request has also revealed that the water likely contains a slew of other chemicals, including known carcinogens and endocrine disruptors.

Triangle Petroleum Corporation, the Denver-based company responsible for creating the ponds, announced on April 16, after having stalled on remediating the wastewater for over four years, that it was “contemplating a total exit” from its operations in Nova Scotia. The company’s announcement coincided with the provincial NDP’s announcement that its review of the environmental impacts of hydraulic fracturing, initially slated for a Spring 2012 release, would be extended into 2014.

The first company to explore Nova Scotia’s shale formations for natural gas using the contentious horizontal-drilling method known as hydraulic fracturing, or fracking, Triangle had been threatening for some time to renounce its 10 year exploration lease on 475, 000 gross acres—known as The Windsor Block—spanning Kings and Hants Counties along the Minas Basin.

In an email to Nova Scotia Environment (NSE) dated August 29, 2011—obtained through an NS Freedom of Information request—Dr. Peter Hill, at the time Triangle’s CEO, threatened his company’s withdrawal from the province.

"Should the [fracking] Review fail to support deep re-injectivity [sic] of formation waters back to their formation of origin, or ban, restrict or delay shale gas activity for a long period, then we will drain the ponds by the then best method available, remediate all sites, return our licenses back to the Nova Scotia Department of Energy and cease any further investment in the Province of Nova Scotia."

The wastewater comprising the ponds was generated in 2007 when Triangle drilled and fracked two wells in the Kennetcook area of Hants County.

NSE and Triangle have since been at loggerheads concerning the best method of remediation for the 15 million litres of wastewater—the former insisting on trucking the wastewater to appropriate treatment facilities, the latter on injecting the “formation waters back to their formation of origin,” or, namely, drilling an on-site disposal well and injecting it into the earth.

While the deep-well reinjection of fracking wastewater is common industry practice, it runs counter to NSE’s best practices guide.

And for good reason, according to Jennifer West, groundwater coordinator at the Ecology Action Centre (EAC).

“When you punch a hole through the overlying rock formations, which act as seals, and then dump millions of litres of wastewater into that hole—there’s no way you can guarantee that it’s not going to change the quality of the drinking water,” she says. “The practice is appalling given the number of chemicals and anthropogenic contaminants in wastewater.”

In December 2011 the US Environmental Protection Agency (EPA) released a draft report on the effects of hydraulic fracturing on groundwater in Pavilion, Wyoming. “Using a lines of reasoning approach,” the study found that “inorganic and organic constituents associated with hydraulic fracturing ha[d] contaminated ground water at and below the depth used for domestic water supply.”

Reinjection has been linked to a marked increase in seismic activity in the American Midwest over the past ten years. According to the U. S. Geological Survey, “the injection of [fracking] wastewater into the subsurface can cause earthquakes that are large enough to be felt…and cause damage.”

Earlier this year, Ohio’s Natural Resources Department introduced stringent new regulations for oil and gas drilling companies after several earthquakes in the state had been linked to fracking-wastewater reinjection.

Although its development plan application, submitted to the NS Department of Energy in 2008, states that Triangle would commit “to safeguarding the environment…through the application of best practices,” the company has been stalwart in its opposition to NSE’s insistence on draining the ponds and treating, rather than reinjecting, the wastewater. The company has stated that trucking the wastewater to treatment facilities would be too expensive and would undermine road safety.

Ken Summers is a member of the Nova Scotia Fracking Resource and Action Coalition (NOFRAC) who lives near the Kennetcook ponds. He believes the lengthy impasse highlights the slapdash nature by which shale gas exploration activity in Nova Scotia has emerged.

“Up until they launched their review [of hydraulic fracturing in April 2011], the provincial government was relying on regulations designed to cover conventional drilling, which are insufficient mechanisms when applied to the so-called unconventional method of hydraulic fracturing,” says Summers.

Summers contends that the Kennetcook ponds are the direct result of an absence of fracking-specific provincial wastewater remediation regulations, and are exemplary of a savvy company taking advantage of the tenderfoot provincial government.

“The industry is so new and has developed so fast that provincial and state jurisdictions are way behind the industry players in terms of knowledge and expertise,” he explains.

According to the Kennetcook drill-site plan Triangle submitted to the province, the pits were dug to hold freshwater to be used during the fracking process.

“NSE notes in its documentation that it didn’t give approval for waste ponds, that no permits were issued,” explains Summers.

In 2008, when NSE realized the ponds were holding wastewater, it issued Triangle a two-year temporary storage permit during which time Triangle was to have the water transported to treatment facilities in Dartmouth and Debert, 20 kilometres west of Truro. When the temporary permit expired in June 2010, with no remedial action having taken place, NSE issued a one-year extension with the proviso that by the end of the one-year term they expected definitive plans for draining the ponds and reclaiming the sites.

In August, 2011, two months beyond the extension deadline, with Triangle still pressuring for reinjection, and proposing they “wait for the decisions and recommendations of the Review Committee on Hydraulic Fracturing that [were] expected later [that] year,” NSE demanded that the ponds be drained before winter freeze, or November 1st, which Triangle claimed infeasible, suggesting instead “the gradual use of the brines as a de-icing/wetting agent on Nova Scotia roads.”

Months later, Triangle agreed to drain one of the ponds before winter freeze, which they began to do on November 21st. Shortly thereafter, on December 2nd, NSE received test results showing the wastewater contained high levels of radionuclides, and consequently, owing to the fact that there is no facility in Atlantic Canada capable of treating radioactively contaminated wastewater, suspended all drainage activity.

Radionuclides are unstable forms of nuclides, a generic term for the atomic form of an element. The most common radionuclides in groundwater are radon, radium, thorium and uranium. Radon and uranium occur most commonly in shale and granite formations, which comprise a significant portion of Nova Scotia’s geology. The EPA states that although “most drinking water sources have very low levels of [naturally occurring] radioactive contaminants,” human activity can incite drinking water contamination “through accidental releases of radioactivity or through improper disposal practices.”

Exposure to high levels of radon and uranium has been linked to bone and internal organ cancers in humans.

“They were trucking water out for less than two weeks in five or six trucks a day to Debert, and part of it is sitting in a pond in Debert, but most of it is still sitting in the pond in Kennetcook,” says Summers.

Compounding the matter, the water that was already drained and trucked to the Atlantic Industrial Services facility in Debert before NSE suspended drainage activity now has to be removed from that location because it cannot be treated at that facility.

“Who’s to say where they’re going to go from here, because now we’re talking about a much more expensive process for the company, so it’s back into limbo,” says Summers.

Meanwhile, one of the Kennetcook ponds is leaking and has spilled over in heavy rain, augmenting concerns within the community over groundwater contamination.

The EPA draft report on groundwater in Pavilion, Wyoming, found that “high concentrations of benzene, xylenes, gasoline range organics, diesel range organics, and total purgeable hydrocarbons in ground water samples from shallow monitoring wells near [wastewater] pits indicates that pits are a source of shallow ground water contamination in the area of investigation” representing “potential source terms for localized groundwater plumes of unknown extent.”

Oil and gas companies are not lawfully compelled to disclose the chemicals they use in their slickwater, the proprietary nature of which can make it notoriously difficult when it comes to delineating which toxic elements have been introduced by industry and which are naturally occurring.

A recent EAC Freedom of Information request has disclosed the group of industrial chemicals that were used in the fracking fluid for the Kennetcook wells. [See list below].

“Chemicals associated with fracking are just the tip of the iceberg,” says West. “We found dozens of dangerous substances which were used for fracking in Hants, but also for drilling and site preparation. We found these through a Freedom of Information request- they weren’t handing out this information at an Open House in Kennetcook.”

The potential for the contamination of our drinking water is multifold, yet the result is singular, according to West.

“It doesn’t matter if it’s the methane, or wastewater, the natural contaminants, or the chemicals that get into our drinking water, it’s just that something [toxic] can get into our drinking water and that’s not acceptable.”

Despite numerous delays and Triangle’s departure announcement, NSE remains firm that the company will clean up its mess. “They are required to meet the terms and conditions of their approval, which includes draining the ponds, treating the wastewater at an approved facility, and returning the site to its natural state before the end of this year,” says Karen White, NSE Director of Communications.

White further emphasizes that “any materials that meet federal legislation requirements under the Nuclear Substances Act and/or the Transportation of Dangerous Goods Act must be shipped to an appropriate facility out of province.”

West maintains reservations, given that the government, to no avail, has been asking the company for almost five years to comply with regulations. She says more decisive action needs to be taken. "[Triangle] should be forced to immediately clean up the ponds in Kennetcook before drinking water is impacted by these chemicals, and be held accountable if contamination has occurred."
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Families of chemicals that Triangle used in its fracking slurry for the Kennetcook wells (among others):

Diethylene glycols: An endocrine disruptor known to adversely affect development, the reproductive, cardiovascular, gastrointestinal, respiratory and nervous systems, and to impair function of the kidneys, liver, skin, and eyes.

Isopropanols: Known to have adverse effects on the sensory organs, the liver, kidneys, brain, and blood, and the immune system.

Methanols: A mutagen known to have the preceding effects.

Sodium persulphates: Causes skin, eye, sensory organ, and respiratory, gastrointestinal, nervous and immune system damage.

Trisodium nitrilotriacetate monohydrates: Known to cause cancer, and gastrointestinal, cardiovascular, kidney, and ecological damage. "

Link: http://www.dominionpaper.ca/articles/4464
system damage.

Trisodium nitrilotriacetate monohydrates: Known to cause cancer, and gastrointestinal, cardiovascular, kidney, and ecological damage. "

Link: http://www.dominionpaper.ca/articles/4464

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