Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, June 2, 2012

Gaz de schiste - retour à Pavillion, au Wyoming

Photo: Jon Hurdle

Cela fait déjà plus de 4 décennies que le premier puits gazier a été foré sous les champs agricoles de Pavillion, au Wyoming. Mais pour ceux qui vivent ici, au pied des montagnes Wind River Mountains, avec les tours de forage sont venus plus que les emplois et l'industrie.

Depuis quelques années, un petit groupe de fermiers et de propriétaires terriens d'un peu partout de ce bassin versant rural du Wyoming se plaignent que leur puits d'eau potable ont été contaminés avec des produits chimiques utilisés par la technique controversée appelée fracturation hydraulique.

Un rapport préliminaire de l'EPA sorti en décembre semble confirmer leurs préoccupations, établissant des liens entre ces produits chimiques trouvés dans l'eau souterraine de la région et les forages gaziers.

Mais ici, aux premières loges des batailles contre la fracturation, une technique de plus en plus utilisée pour extraire des réserves pétrolières et gazières autrefois inaccessibles, il n'y a pas de conclusions tranchées.

Après une sortie du gouverneur du Wyoming Matt Mead et l'industrie clamant que le rapport fédéral était prématuré et sans conclusions définitives, d'autres tests ont été fait par le USGS (United States Geological Survey) et sont analysés par des laboratoires. L'EPA aussi est à prélever d'autres spécimens d'eau afin de les étudier.

Entre-temps, l'état a offert de fournir des citernes d'eau potable aux résidents lésés de l'endroit, profitant d'un montant de $750,000 alloués par la législature de l'état cet année. Sous se plan, les gens doivent quand même payer un montant forfaitaire pour faire transporter leur eau de Pavillion, et cela pourrait leur coûter jusqu'à plus de $150 par mois.

"J'aimerais bien que l'industrie soit redevable, pour une fois." dit Jeff Locker, un fermier de paille et d'orge qui dit que l'eau de son puits n'est plus bonne depuis environ 1995 et que les contaminants ont empiré la neuropathie de son épouse. "Nous avons la preuve scientifique. Pourtant, ils nous tournent encore le dos. Ils s'attendent à ce que l'on débourse de $100 à $200 alors que nous n'avons rien fait. Çà m'écoeure."

Encana Oil and Gas (U.S.A.) Inc. a acheté les exploitations gazières de Pavillion en 2004 et opère environ 125 puits de gaz dans la région. La compagnie fournit déjà des cruches d'eau potable à M. Locker et 20 autres familles. Ce n'est pas clair si la compagnie va aider à payer les coûts de la citerne d'eau.

"Tant qu'il n'y a pas une étude scientifique avec évaluation de la recherche par les pairs et une bonne base scientifique qui indique que les questions relatives à l'eau et les liens avec nos opérations, ce n'est pas un sujet que nous sommes disposés à discuter." dit Doug Hock, un porte-parole d'Encana.

Encana soutient que l'eau de la région est d'une pauvre qualité naturellement et que ses opérations n'ont pas provoqué les problèmes. La fracturation s'est faite avant que la compagnie ait acheté les opérations gazières de la région. De plus, l'industrie ne cesse de mentionner qu'il n'y a jamais eu de liens établis entre la fracturation et la contamination de l'eau.

M. Hock dit qu'on ne devrait pas être surpris des données des puits de monitorage de l'EPA qui indiquent des niveaux de concentrations élevés de méthane et de benzène parce qu'ils ont été creusés profondément dans une région gazière exploitée.

Mais des gens de la place disent que l'analyse des spécimens d'eau du rapport préliminaire qui identifient les produits chimiques synthétiques qui concordent avec les forages gaziers et les fluides de fracturation hydraulique est la preuve de ce qu'ils soupçonnaient depuis des années.

"Voici des gens qui avaient de la bonne eau." dit John Fenton, un fermier bien bâti et président du groupe citoyen local Pavillion Area Concerned Citizens. "Et tout a changé quand il y a eu cette ruée pour venir ici et exploiter la région, alors qu'ils n'en comprenaient pas la géologie."

M. Fenton dit qu'il pensait s'en tirer pas mal jusqu'à environ 3 ans de cela, quand son eau de robinet a commencée à faire des bulles à l'occasion, et sentir le pétrole. Et bien qu'Encana lui fournit de l'eau potable, M. Fenton dit que lui et sa famille se lavent toujours dans cette eau sale.

Renny MacKay, un porte-parole pour M. Mead, dit que le gouverneur s'est promis de trouver une solution à long terme pour environ 20 résidences dont l'eau contient des contaminants pendant qu'on étudie la source de la pollution.

"Le gouverneur croit qu'on a besoin d'encore plus de données, plus de science qui sera évaluée par des pairs, et on verra ce que l'on fera à partir des conclusions." dit-il.

Durant une réunion à l'école secondaire de la ville un jeudi soir, les autorités environnementales et responsables de l'eau ont expliqué le fonctionnement des citernes aux quelques 50 personnes qui sont venues assister à la soirée d'information.

Certaines personnes se préoccupaient que la valeur de leur propriété serait à la baisse à cause de l'attention médiatique portée au problème de contamination de l'eau.

"La plupart des propriétés d'ici ne sont pas touchées." dit Jon Marin, un propriétaire terrien local. "Il n'y a rien qui fait défaut. On a une formation gazière peu profonde. Au-delà de 200 pieds de profondeur, c'est presque certain que vous allez trouver du gaz naturel. Ce n'est pas un problème de fracturation."

La plupart des résidents semblaient accepter qu'on installe des citernes d'eau, posant beaucoup de questions aux personnes responsables. Combien cela coûtera-t-il? Est-ce que c'est la seule option proposée? Et quoi penser des autres prélèvements d'eau tirés par le USGS dont les résultats ne seront connus qu'à l'automne? Et le rapport préliminaire de l'EPA et les nouvelles données qui seront révisées par un groupe de travail indépendant? Pour le moment, il y a encore beaucoup de questions sans réponses.

Louis Meeks, un propriétaire terrien dont l'eau du robinet sent le diesel, écoutait attentivement. Il dit qu'il a tenté de nettoyer l'eau de son puits depuis des années sans y parvenir, et ne laisse plus sa petite fille se laver ou laver ses vêtements chez lui. Dernièrement, M. Meeks a imprimé des cartes d'affaires pour quiconque intéressé à son cas. L'image d'un verre d'eau est bien en vue.

"Fraîchement pétillante... fracturée" dit sa carte d'affaire.

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"In Land of Gas Drilling, Battle for Water That Doesn’t Reek or Fizz
By DAN FROSCH
Published: June 2, 2012

PAVILLION, Wyo. — It has been more than four decades since the first well was drilled in the natural gas field beneath this stretch of slow rolling alfalfa and sugar beet farms. But for some who live here, in the shadows of the Wind River Mountains, the drilling rigs have brought more than jobs and industry.

For the last few years, a small group of farmers and landowners scattered across this rural Wyoming basin have complained that their water wells have been contaminated with chemicals from a controversial drilling technique known as hydraulic fracturing, or fracking.

A draft report by the Environmental Protection Agency, issued in December, appeared to confirm their concerns, linking chemicals in local groundwater to gas drilling.

But here on the front lines of the battle over fracking, which has become an increasingly popular technique to extract previously unobtainable reserves of oil and gas, no conclusion is yet definitive.

After an outcry from Wyoming’s governor, Matt Mead, and the energy industry that the federal report was premature and inconclusive, more testing was conducted by the United States Geological Survey and is being processed. The E.P.A. is also in the midst of collecting additional water samples for study.

In the meantime, the state has offered to provide cisterns for local residents, using $750,000 allocated by the Wyoming Legislature this year. Under the plan, people here would still have to pay a fee to have their water hauled from the nearby community of Pavillion, at a cost that could run more than $150 per month.

“I’d like to have the industry held accountable for once,” said Jeff Locker, a hay and barley farmer who said that his well water had gone bad around the mid-’90s and that the contaminants had contributed to his wife’s neuropathy. “We’ve got scientific proof. And they’re still turning their back on us. They expect us to pay between $100 and $200 for something we didn’t cause. It gets under my skin.”

Encana Oil and Gas (U.S.A.) Inc., which bought the Pavillion gas field in 2004 and operates about 125 gas wells in the area, is already providing jugs of drinking water for Mr. Locker and 20 other households. It is unclear whether Encana will defray any of the cost of the cistern water.

“Until there is a peer-reviewed study and a good scientific basis that indicates that the issues related to water are related to our operations, that is not something we are ready to address,” said Doug Hock, an Encana spokesman.

Encana has maintained that water in the area is naturally poor and that its operations did not cause the problems — fracking had also occurred before the company purchased the gas field. Moreover, the energy industry has steadfastly pointed out that there has never been any conclusive link between fracking and water contamination.

Mr. Hock said it should have come as no surprise that the E.P.A.’s two monitoring wells showed high levels of methane and benzene because they were drilled deep into a natural gas field.

But some locals say the draft report’s analysis of water samples, which identified synthetic chemicals consistent with natural gas drilling and hydraulic fracturing fluids, is proof of what they suspected for years.

“These are people that had good water,” said John Fenton, a barrel-chested farmer and chairman of the Pavillion Area Concerned Citizens group. “And it changed when there was this rush to come in here and develop the area when they didn’t understand the geology.”

Mr. Fenton said he thought he had dodged a bullet until about three years ago, when his tap water began occasionally fizzing and smelling like petroleum. And even though Encana is giving him drinking water, Mr. Fenton said he and his family still bathe in dirty water.

Renny MacKay, a spokesman for Mr. Mead, said the governor was committed to figuring out a long-term fix for about 20 homes whose water was found to contain contaminants while the source of the pollution is studied.

“The governor believes let’s get more data points, let’s do more science on this that is peer reviewed and whatever the conclusion, you go from there,” he said.

At a meeting at the town high school on Thursday night (May 31 2012), state environmental and water officials explained how the cisterns would work to about 50 people in attendance.

Some worried about their property values being deflated because of the attention the water contamination had drawn.

“Most of the property out here is fine,” said Jon Martin, a local landowner. “There’s nothing wrong with it. This is a shallow gas field. When you pass 200 feet, you’re liable to hit natural gas. This isn’t a fracking problem.”

Most residents seemed open to installing cisterns, peppering the officials with questions. How much would it cost? Was this the only option? And what of the additional water samples drawn by the United States Geological Survey, whose results will be released this fall, and the E.P.A.’s draft report and new data, which will be reviewed by an independent panel? For now, there were plenty of unknowns.

Louis Meeks, a landowner whose tap water reeks like diesel fuel, listened quietly. He said he had been trying to clean his water for years to no avail, and no longer lets his granddaughter wash her clothes or bathe in his home. Recently, Mr. Meeks printed business cards for anyone interested in his predicament. A glass of water is pictured prominently.

“Fresh, fizzy ... Fracked,” the cards read. "

Link: http://www.nytimes.com/2012/06/02/us/in-land-of-hydraulic-fracturing-a-battle-over-water-pollution.html

1 comment:

  1. Que se passe-t-il sur l' île d'Anticosti ?

    http://www.youtube.com/watch?v=kHz-4MoGsUU&feature=related

    http://www.decisionplus.com/video/interviews/Videos_Corporative.aspx?id=30

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