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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, September 17, 2012

Gaspé foré

Photo: quebecmaritime.ca

"Gaspé veut chasser Pétrolia de son territoire
L’entreprise veut forer un nouveau puits, celui-là à 350 mètres des résidences

Reportage écrit par Alexandre Shields publié dans Le Devoir du 15 septembre 2012 ici: http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/359269/gaspe-veut-chasser-petrolia-de-son-territoire

Les choses se corsent pour Pétrolia, qui ambitionne d’exploiter un gisement pétrolier situé dans la ville de Gaspé. Des citoyens en ont contre la volonté de l’entreprise de forer un nouveau puits situé à 350 mètres de résidences, tandis que la Ville souhaite que la pétrolière cesse ses projets d’exploration sur le territoire de la municipalité.

Pétrolia entend creuser un nouveau puits exploratoire, nommé Haldimand #4, à trois kilomètres du centre-ville de Gaspé, en janvier prochain. Celui-ci doit atteindre une profondeur de 1000 mètres. À partir de 500 mètres, il sera dévié progressivement pour atteindre une trajectoire presque horizontale. La longueur totale du puits sera de 2650 mètres. Ces nouveaux travaux doivent permettre de traverser des « fractures naturelles » découvertes lors de deux forages précédents afin de vérifier le potentiel commercial de ce gisement d’or noir.

Le hic, ont rappelé des citoyens de Gaspé cette semaine, c’est que ce nouveau puits sera foré à 350 mètres de résidences situées près de la baie de Gaspé. Ils craignent les inconvénients occasionnés par le bruit de la foreuse. Le transport de celle-ci nécessitera en outre le passage de quelques dizaines de camions. Mais surtout, ils redoutent la contamination de la nappe phréatique. Ils ont d’ailleurs réitéré leur souhait qu’un moratoire soit décrété pour l’industrie pétrolière dans le secteur de Gaspé.

Le maire de Gaspé, François Roussy, ne va pas jusqu’à réclamer un moratoire. Mais il n’en souhaite pas moins que les travaux d’exploration et d’exploitation pétrolière soient repoussés en dehors des limites de la municipalité. Le conseil municipal a d’ailleurs adopté une résolution en ce sens. La Ville est également contre l’idée de procéder à de la fracturation hydraulique pour extraire des hydrocarbures, une option qui a déjà été envisagée par Pétrolia.

La pétrolière s’active depuis déjà quelques années dans les limites de cette ville située à la pointe de la Gaspésie et dont l’économie repose en bonne partie sur le tourisme. En entrevue au Devoir vendredi, M. Roussy a d’ailleurs comparé le secteur Haldimand - où Pétrolia a déjà foré deux puits - à « un petit paradis ». Il juge lui aussi que les travaux prévus dès janvier prochain sont « très près » de résidences.

M. Roussy admet toutefois qu’il est totalement impuissant par rapport à l’entreprise, puisque les travaux pétroliers sont régis par la Loi sur les mines, qui a préséance sur plusieurs autres lois provinciales. « Nous n’avons aucun pouvoir, si ce n’est d’interpeller le gouvernement ou Pétrolia pour demander que les citoyens aient accès à toute l’information. »

Le maire invite par ailleurs Québec à donner plus de pouvoirs aux villes. « On demande au gouvernement de permettre aux municipalités de légiférer. Et pour nous, c’est assez clair. On demande à ce que l’exploration et l’exploitation se fassent en dehors des limites de la municipalité. On ne se retrouverait donc pas avec des forages près des citoyens. » Ironiquement, a ajouté François Roussy, Gaspé pourrait refuser l’implantation de tours d’éoliennes sur son territoire. « Mais on n’a pas le droit d’interdire l’installation d’une tour de forage. »

Il précise qu’à peine 15 % du territoire de la Gaspésie est habité, ce qui laisse plus de 85 % du territoire disponible pour la recherche de pétrole et de gaz.

Pas de risque

Isabelle Proulx, vice-présidente de Pétrolia, s’est pour sa part voulue rassurante. Selon ce qu’elle a expliqué, le forage doit durer un mois et demi. Durant les éventuels tests de production pétrolière, une torchère doit aussi servir à brûler le gaz naturel qui sortira du puits. Elle a aussi soutenu que si les citoyens devraient apercevoir la foreuse, le bruit de celle-ci ne devrait pas les affecter. L’entreprise a aussi signé des ententes de gré à gré avec les propriétaires des terrains où passeront les camions transportant le matériel de forage. Quant aux liquides utilisés pour le forage lui-même - de 10 000 à 30 000 litres -, ils doivent être traités par la suite.

Mais la Ville voudrait que Pétrolia sorte du territoire de Gaspé ? « Nous sommes en dehors du plan urbanisé », a-t-elle répliqué. Pour ce qui est de la distance de 350 mètres séparant l’éventuel puits des résidences les plus près, Mme Proulx a fait valoir que la loi impose une distance minimale de « 100 mètres ».

Elle croit que la recherche pétrolière dans ce secteur est peu risquée. « Ça se fait quotidiennement ailleurs dans le monde. Est-ce qu’on entend dire qu’il y a de la contamination des nappes phréatiques ? » Dans certains cas, a ajouté la vice-présidente de Pétrolia, « il y en a en plein centre-ville. Ça fait du bruit un certain temps, mais après, c’est peu risqué lorsque c’est bien fait ». Selon elle, on retrouverait parfois des têtes de puits « dans des cours d’école ». Mme Proulx estime que certains opposants exagèrent les risques pour l’environnement. « Les gens ne possèdent pas toute l’information. Ce ne sont pas des scientifiques. J’en suis consciente. »

Mme Proulx a même comparé ce type d’activité industrielle au réseau d’aqueduc. « Personne ne se demande si les tuyaux d’égouts vont contaminer la nappe phréatique. On retrouve pourtant des agents contaminants là-dedans. »

Selon les plus récentes estimations de la pétrolière, le projet Haldimand pourrait permettre de récupérer quelque huit millions de barils de pétrole léger. Cette quantité équivaut à 23 jours de consommation d’or noir au Québec. La valeur brute du pétrole qui pourrait être récupérée devrait dépasser les 800 millions de dollars."


PHoto: quebec-canada.over-blog.com

Gaspé wants to chase away Pétrolia that wants to drill a new well at 350 (about 1,000 yards) meters from homes.

Things are not going well for Pétrolia, because the company wants to extract oil in the town of Gaspé. Some citizens are against the project of drilling new wells at only 350 meters from homes, while the city wishes that Pétrolia stops all exploration plans within city limits.

Pétrolia plans to drill an exploratory well called Haldimand #4, 3 kilometers from downtown Gaspé, in January 2013. The well should go down 1,000 meters deep. At 500 meters deep, it will gradually turn to eventually drill horizontally. The full depth of the well will be 2,650 meters. The work should go through natural fractures discovered on 2 previous drilling. The idea is to verify the potential commercial value of the black gold embedded there.

Problem is, citizens of Gaspé don't like the new wells being so close to homes near the Gaspé Bay. They are afraid of the inconveniences the loud drill rig will bring. Transporting this rig will require many dozens of big trucks going by. But mostly, they are afraid the underground water table could get contaminated. Again, they are requesting a moratorium on oil activities in the Gaspé region.

Gaspé's Mayor, François Roussy, doesn't go as far as asking for a moratorium. But he does wish that the exploration and extraction activities be put back outside city limits. City Council did vote in a regulation about this. The town is also against the idea that fracking could be done to extract hydrocarbons, something Pétrolia is thinking of doing.

The oil company has been active within the city area for the past couple of years, just at the tip of the Gaspésie region, of which the economy is mostly dependent on tourism. In an interview with the newspaper Friday (September 14 2012), Mr Roussy compared the Haldimand area where Pétrolia has already drilled 2 wells, as a small paradise. He also thinks the drilling planned for January are "very, very" close to some homes.

Mr Roussy also admits that as Mayor, he is totally powerless against this company, because the activities are regulated by the Mining Laws that have precedence over many other provincial laws. "We are powerless; all we can do is plead with the governement or Pétrolia to ask that citizens can have access to all the information."

The Mayor is asking Quebec to give more powers to cities and towns. "We ask our governement to let municipalities regulate themselves. And for us, it is clear enough. We ask that the exploration and the extraction be done outside city limits. Then, we would not be having drilling near our people." Ironically, he added, Gaspé would be able to refuse having wind turbines within it's territory. "But we can't refuse the installation of a drilling rig."

He points out that barely 15% of the Gaspésie territory is inhabited. That would leave more than 85% of the land available to look for oil and gas.

No risks involved

Isabelle Proulx, the vice-president of Pétrolia, wants to reassure everybody. By her explanations, the drilling will last one month and a half. During the next tests of oil production, a flare will burn the natural gas that will come out of the well bore. She also says that if the citizens should see the drilling rig, the noise it will make should not bother them. The company also signed one on one deals with the landowners where the trucks will bring in the drilling equipment. As for the liquids used for the drilling itself, between 10,000 and 30,000 liters, they will be treated afterward.

But the town would like to see Pétrolia out of Gaspé? "We are outside the urbanized zone." she retorts. As for the 350 meters distance between the new wells and the nearest homes, Ms Proulx reminds us that the law requires but 100 meters minimum.

She believes that the oil exploration done in the region is not very risky. "It is done everyday elsewhere on the planet. Do we hear about contamination of water tables?" In some instances, ads Pétrolia vice-president, sometimes the drilling is down in the heart of downtown. There's some noise for a while, but afterward, there are few risks if it is well done." She says that some wellheads are found in school yards. Ms Proulx thinks that some fracktivists exaggerate the risks for the environment. "People don't have all the information. They are not scientists. I'm aware of that."

Ms Proulx event compared this kind of industrial activity to wastewater aqueducts. "Nobody wonders if wastewater pipes will contaminate the water table, even though some contaminants are in there."

As per the most recent estimates from the oil company, the Haldimand project could produce some 8 million barrels of light oil. This quantity is equivalent to 23 days of Quebec's needs of the black gold. The brute value of the oil that could be produced should be more than 800 million dollars.


Photo: blogues.college-em.qc.ca

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