Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, April 30, 2012

Gaz de schiste - les fermiers de l'Australie insultés

L'arrogance des politiciens et de l'industrie du gaz non conventionnel n'a pas de bornes. Au Québec comme en Australie! J'ai cru bon traduire ce texte, car je crois qu'il pourrait réfléter ce qui se passera ici au Québec bientôt, bien que je ne le souhaite pas.

Les fermiers sont en état de choc en entendant l'insulte du ministre

Le syndicat agricole d'une région de l'Australie appelé NSW Farmers Association dit être choqué d'entendre le ministre de planification de l'état qualifier l'intervention du groupe de lobbyistes comme étant "presque insignifiante" à l'intérieur de la consultation pour le développement du gaz "coal seam" (NDLR: un gaz non conventionnel dans les formations de charbon plutôt que dans le schiste, mais qui a beaucoup de parallèles avec le gaz de schiste, néanmoins), disant que le gouvernement ne les a pas écoutés. Le groupe représentant les fermiers organisera une manif devant l'édifice du parlement à Sydney mardi le 1er mai, et est certain que des milliers de personnes fâchées contre l'approche du gouvernement dans le dossier controversé de l'exploration du gaz non conventionnel viendront se joindre aux membres du syndicat. Les fermiers et les environnementalistes sont contrariés par le plan préliminaire d'usages du territoire préparé par le gouvernement de O'Farrell qui a classé 1 million d'hectares de la région New England North West et 400,000 hectares de la région Upper Hunter comme étant des régions de terres agricoles de haute valeur.

Brad Hazzard a qualifié le groupe de lobbyistes agricoles comme étant "presque insignifiant".

Mais les activités importantes et l'exploration, incluant les projets de gaz non conventionnel, ne seront pas interdits dans les régions mises de côté pour leur haute valeur agricole. L'association de fermiers dit que le gouvernement ne tient pas sa promesse électorale de protéger les sols et l'eau en interdisant les mines dans certaines régions, et dit que le plan préliminaire ne livre pas la marchandise.

Le ministre de la planification Brad Hazzard a accusé les fermiers de jouer un jeu inhabituel de simplement s'opposer à n'importe quoi. "Je crois que c'est particulièrement improductif, et on en est rendu à une étape où les fermiers deviennent, grâce à leur association, presque insignifiant dans le processus." disait M. Hazzard à la radio ABC. "Ils devraient s'acheter de la pertinence, revenir à la table et participer au processus plutôt que de faire les gérants d'estrade."

Fiona Simson, la présidente du NSW Farmers Association dit qu'elle a été choquée d'entendre les commentaires de M. Hazzard, et ne pouvait pas comprendre pourquoi le gouvernement attaquerait les fermiers. "Nous avons travaillé d'une façon soutenue avec la coalition pendant ces 3 dernières années à développer leur politique préliminaire, ce qui est l'une des raisons que nous sommes tellement désappointés de ce qui est finalement sorti de ces négociations, et l'une des raisons pourquoi nous avons dû prendre une position si tranchée." dit Mme Simson. "Nous étions entièrement engagés dans le processus, et nous voulons certainement prolonger les négociations constructives afin d'obtenir un résultat qui nous avait été promis, premièrement, et ensuite comme espère voir la communauté venant de la part du gouvernement." Mme Simson dit que bien que le processus ait réussi à ramener tous les intervenants autour de la table, le résultat est un échec. "On nous a certainement parlé, mais ne sommes pas certains que le gouvernement nous ait entendu." dit-elle. Elle accuse le gouvernement de ne pas comprendre la déception des propriétaires terriens vis-à-vis le plan préliminaire. "Nous avons dû louer davantage d'autobus pour emmener nos gens (à Sydney) mardi." dit-elle.

Le parti d'opposition du NSW dit qu'en s'attaquant aux fermiers qui ne sont pas d'accord avec les politiques d'usages du territoire, le gouvernement a miné le processus de consultation. "Que le ministre de la planification soit d'accord ou pas, la contribution de tous les intervenants doit être prise en ligne de compte." dit Steve Whan, le porte-parole de l'opposition en industries et ressources, dans un communiqué. "Le NSW ne peut pas laisser un ministre sénior du gouvernement O'Farrell attaquer un côté de l'équation seulement parce qu'il n'aime pas ce qu'ils ont à dire."
"Farmers shocked at minister's slur

The NSW Farmers Association says it's shocked the state's planning minister has labelled the lobby group as "almost irrelevant" to consultation on coal seam gas development, saying the government has not listened to them. The farmers' group will hold a protest outside state parliament in Sydney on Tuesday (May 1 2012), which it says will attract thousands of people angry about the government's approach to controversial coal seam gas exploration. Farmers and environmentalists are upset at the O'Farrell government's draft regional land use plan, which classified one million hectares of the New England North West and 400,000 hectares of the Upper Hunter as high-value agricultural land.

Brad Hazzard ... labelled the lobby group as "almost irrelevant".

But major mining and exploration - including coal seam gas proposals - will not be banned in areas set aside as prime agricultural land. The farmers association said the government had failed to deliver on its election commitment to protect land and water resources by quarantining some areas from mining, saying the draft plan "pulled up short on delivery".

Planning Minister Brad Hazzard has accused farmers of an "unusual game of simply trying to stop anything". "I think that is particularly unproductive, and it's reaching the stage where the farmers are becoming, through their association, almost irrelevant to the process," Mr Hazzard told ABC Radio. "They should buy relevancy, and get back in there and take part in the process instead of just sniping from the sidelines."

NSW Farmers Association president Fiona Simson said she was shocked by Mr Hazzard's comments, and couldn't "understand why the government would attack the farmers". "We have worked consistently with the [coalition] for the past three years in the development of their draft policy, which is one of the reasons we are so disappointed in what has actually come out of those negotiations, and one of the reasons why we have had to take such a strong stand," Ms Simson said. "We have been fully engaged in the process, and we certainly want further meaningful negotiations to have the outcome that was firstly promised and secondly that the community expects of the government." Ms Simson said while the consultation process had succeeded in getting stakeholders around the table, it had "failed in its outcome". "We have certainly been spoken to, but we are not sure how well the government has listened," she said. She accused the government of not understanding just how upset landholders are with the draft plan. "We have had to book extra buses to bring people down on Tuesday," she said.

The NSW opposition said that by attacking farmers who did not agree with its land-use policy, the government had undermined the consultation process. "Whether the planning minister likes it or not, the contribution of all stakeholders needs to be considered," opposition primary industries and resources spokesman Steve Whan said in a statement. "NSW cannot have a senior O'Farrell government minister attacking one side of the equation just because he doesn't like what they have to say.""

AAP article published in The Sydney Morning Herald here:
http://www.smh.com.au/environment/farmers-shocked-at-ministers-slur-20120427-1xphi.html

Saturday, April 28, 2012

Gaz de schiste - la première journée en cour pour Jessica

Photo: tripadvisor.com

Un procès qui établira un précédent débute drôlement en Alberta

Un procès important dans l'histoire du gaz de schiste contre un géant gazier et 2 agences de contrôle gouvernemental de l'Alberta sur une contamination de puits d'eau potable causée par la fracturation hydraulique a commencé par une demande inhabituelle dans la cour de la reine, Court of Queen's Bench en Alberta, le 26 avril 2012. La juge B.L. Veldhuis a commencé les procédures dans la cour juridique de Drumheller et 20 propriétaires terriens venus de partout dans la province sont venus y assister. Tout de suite, la juge a admis que sa demande était inhabituelle: elle a demandé que la requête du demandeur soit raccourcie.

Jessica Ernst, une consultante et scientifique du domaine pétrolier âgée de 54 ans, habitant à Rosebud, en Alberta, entame un procès contre EnCana, l'un des plus importants producteurs de gaz non conventionnel du continent, l'accusant de négligence causant de la contamination de l'eau, et accusant le ERCB (Energy Resources Conservation Board - commission de conservation des ressources énergétiques) de l'Alberta, le régulateur énergétique de la province, pour avoir entraver la Charte canadienne des Droits et Libertés.

On prétend que le régulateur a "banni" Ernst, qui est maintenant une propriétaire terrien reconnue de la province, l'empêchant de contacter la commission après qu'elle ait dénoncé publiquement la contamination de puits d'eau potable et la pollution par le bruit. De plus, le procès de $33 millions prétend que le ministère de l'environnement de l'Alberta, l'une des 2 agences responsables de la protection de l'eau souterraine, a failli dans ses responsabilités. Effectivement, le procès est sur les pratiques et la règlementation de la fracturation hydraulique: les pratiques controversées de faire éclater les formations géologiques de charbon et de schiste avec des produits chimiques toxiques, du sable et de l'eau.

Le boom gazier de l'Amérique du Nord a tellement augmenter la disponibilité du gaz naturel que le prix du gaz a baissé considérablement ainsi que les profits de beaucoup de gazières. La technologie très peu étudiée qui peut aussi provoquer des séismes, a déclenché des moratoires, des débats et des enquêtes du Nouveau-Brunswick jusqu'au Wyoming à cause des préoccupations pour la contamination de l'eau souterraine, la pollution de l'air et les fuites de méthane.

Ni EnCana ni les régulateurs de l'Alberta n'avait préparé une déclaration pour leur défense sur les incidents de fracturation à faible profondeur qui ont eu lieu il y a de cela 8 ans pendant un boom effréné de forages gaziers dans les formations de charbon au coeur de l'Alberta. À la place, les avocats d'EnCana et du ERCB s'étaient préparé à argumenter sur plusieurs motions de licenciement (requêtes en irrecevabilité) pour rejeter le procès au complet ou faire biffer des paragraphes au complet de la requête parfaitement lisible de 73 pages de Ernst sous prétexte que ces passages sont "inflammatoires" ou "embarrassant". Le ERCB voulait argumenter tout particulièrement que l'organisme n'avait pas le devoir de se préoccuper d'un propriétaire terrien pris avec de l'eau contaminée, même si sa mission est de voir à ce que l'exploitation du pétrole et du gaz se fasse de façon équitable, responsable et dans l'intérêt du public.

Murray Klippenstein, l'avocat de Toronto qui représente Mme Ernst, se pliera à la demande de la juge et dit qu'il présentera une requête écourtée d'ici un mois. (Klippenstein, un avocat qui plaide avec des manières directes sur des questions critiques de justice, a représenté la famille de l'activiste abattu Dudley George, membres d'une Première Nation, contre le gouvernement de l'Ontario de Mike Harris). "Nous savons qu'EnCana et la commission et le gouvernement n'ont pas aimé la description détaillée du cas de Jessica et travaillent très fort à faire retirer certaines parties." explique Klippenstein sur le parvis du palais de justice. "La juge voulait une description plus concise, et on peut facilement répondre à sa demande."

Les documents du procès prétendent qu'un forage expérimental à très faible profondeur et un programme de fracturations dans des filons de charbon ont contaminé la source d'eau de Mme Ernst avec tellement de méthane qu'elle pouvait allumer son robinet. "EnCana a refusé de réagir aux préoccupations de Mme Ernst ou de répondre à ses questions; n'a pas enquêté sur le problème de contamination de l'eau de Mme Ernst; a refusé de dévoiler les produits chimiques utilisés durant les fracturations, les forages et les opérations connexes." trouve-t-on dans la requête.

L'EPA des États-Unis avait fait des liens entre les activités de fracturation hydraulique faites par EnCana et la contamination d'eaux souterraines dans la municipalité de Pavillion, au Wyoming. EnCana, qui ne fait plus de profits et perd la confiance de ses investisseurs à cause de sa dépendance extrême sur l'exploitation du gaz de schiste à l'échelle industrielle, dit que l'enquête de l'EPA est déficiente.

Des propriétaires terriens à la cour de justice disent qu'ils sont venus pour appuyer Jessica Ernst qu'ils considèrent être un héros à la défense de l'intérêt public et la protection de l'eau souterraine. "Jessica fait ce que nous voudrions tous faire mais n'avons pas le courage de faire." dit Shawn Campbell, un rancher de la région de Ponoka qui a aussi eu des problèmes de contamination d'eau liés à la fracturation hydraulique. "L'eau est au coeur du problème. Si vous n'avez plus d'eau saine, que pouvez-vous faire? Vous ne vivrez pas longtemps." dit Jan Slomp qui tient une ferme laitière et est membre du conseil d'administration du syndicat national des agriculteurs (National Farmer's Union) qui a demandé un moratoire sur la fracturation hydraulique. Il était là, lui aussi, en cette première journée du procès, parce qu'il admire le courage de Mme Ernst. "Je suis ici pour appuyer Jessica. Cette question doit être apportée dans l'arène publique. Les gens sont préoccupés et savent que quelque chose ne va pas."

Le cas de Mme Ernst a reçu un coup de pouce dernièrement venant du bureau provincial du commissaire à l'information et la vie privée Office of the Information and Privacy Commissioner. Pendant 4 ans, l'organisme albertain Alberta Innovates (autrefois Alberta Research Council) refusait de répondre aux demandes répétées de Mme Ernst pour obtenir les résultats des tests environnementaux faits sur des douzaines de puits d'eau potable près de chez elle. L'adjudicateur Teresa Cunningham avait tranché: retenir de tels renseignements publics était illégal. Son jugement non seulement ordonnait au gouvernement de rendre public des milliers de documents mais aussi de rembourser plus de $4,000 à Mme Ernst, argent dépensé par elle pour des demandes d'information qui n'ont pas été répondues de bonne foi. La commissaire avait aussi légiférer et déclarer que l'agence de l'Alberta n'avait pas fait la preuve qu'elle avait fait une recherche adéquate pour trouver les dossiers qui pourraient être disponibles mais pas nécessairement en sa possession immédiate.

La province de l'Alberta détient les pires records de transparence publique au Canada selon l'organisme Centre for Law and Democracy.

Le procès pourrait changer la façon d'encadrer la fracturation hydraulique mais pourrait prendre des années à parcourir le système judiciaire avant que justice ne soit rendue.
Photo: traumador.blogspot.com

"Landmark fracking lawsuit starts with twist in Alberta

A landmark lawsuit against an energy giant and two Alberta government regulatory agencies concerning water well contamination by hydraulic fracturing started with an unusual twist in Alberta's Court of Queen's Bench yesterday (April 26 2012). Judge B. L. Veldhuis began the proceedings in a Drumheller courtroom attended by 20 landowners from across the province by admitting that she was going to do something unexpected: she then asked for a shorter statement of claim.

Jessica Ernst, a 54-year-old oil patch consultant and scientist from Rosebud, Alberta, is suing EnCana, one of the continent's largest unconventional gas producers, for negligence causing water contamination and the Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB), the province's energy regulator, for breaching the Charter of Rights.

The lawsuit alleges that the regulator "banished" Ernst, now a celebrated landowner in the province, from contact with the board after she publically spoke out about water well contamination and noise pollution. In addition, the $33-million lawsuit alleges that Alberta Environment, one of two agencies responsible for groundwater protection, failed to uphold its regulatory responsibilities. The lawsuit effectively puts on trial the practice and regulation of hydraulic fracturing: the controversial blasting of coal, oil and shale formations with toxic chemicals, sand and water.

North America's fracking boom has increased natural gas supplies, lowered gas prices and weakened the bottom line of many gas companies. The poorly studied technology, which can also cause earthquakes, has sparked moratoriums, debates and regulatory investigations from New Brunswick to Wyoming due to concerns about groundwater contamination, air pollution and methane leaks.

Neither EnCana nor the Alberta regulators have fielded statements of defence on shallow fracking incidents that took place eight years ago during a frenzied coal-bed methane drilling boom in central Alberta. Instead, lawyers for both EnCana and the ERCB came prepared to argue a variety of motions to dismiss the entire case or strike out entire paragraphs from Ernst's highly readable 73-page statement of claim as "inflammatory" and "embarrassing." In particular, the ERCB, whose mission is to develop oil and gas "in a manner that is fair, responsible and in the public interest," was prepared to argue that it has "no duty of care" to a landowner with contaminated water.

Toronto lawyer Murray Klippenstein, who represents Ernst, agreed with the judge's request and says he will submit a shorter claim within a month. (Klippenstein, a no-nonsense litigator on critical justice issues, successfully represented the family of slain First Nation activist Dudley George against the Ontario government of Mike Harris.) "We know that EnCana and the Board and the government did not like the detailed description of Jessica's case and were trying very hard to have parts removed," explained Klippenstein outside the courtroom. "The judge wanted a more concise description and that can be easily provided."

The lawsuit alleges that an experimental and shallow drilling and fracking program into coal seams contaminated Ernst's water source with so much methane that she could light her tap water on fire. "EnCana refused to address Ms. Ernst's concerns or answer her questions; failed to investigate Ms. Ernst's water contamination problem; refused to disclose the chemicals used in fracturing, drilling and servicing operations," adds the claim.

The U.S. Environmental Protection Agency has linked fracking activity by EnCana to the contamination of groundwater in Pavillion, Wyoming. EnCana, which is losing money and shareholder confidence due to its extreme dependence on industrial scale shale gas plays, calls the EPA investigation flawed.

Landowners at the courthouse said they came to support Jessica Ernst as a champion of the public interest and groundwater protection. "Jessica is doing what we all want to do but don't have the balls to stand up and do," said Shawn Campbell, a Ponoka area rancher who also has water contamination problems related to fracking. "Water is the key issue. If you don't have clean water what are you going to do? You won't live long." Dairy farmer Jan Slomp, a board member of the National Farmer's Union, which has called for a moratorium on fracturing, also attended the first day of the trial because of his admiration for Ernst's courage. "I'm here to support Jessica. This issue needs to be brought into the public arena. People are concerned and know something is wrong."

Ernst's case recently received a major boost from Alberta's Office of the Information and Privacy Commissioner. For four years Alberta Innovates (formerly Alberta Research Council) refused to answer Ernst's repeated requests for the results of environmental testing on dozens of water wells near her home. Adjudicator Teresa Cunningham ruled that the withholding of such public information was illegal. It not only ordered the government to release thousands of documents but also reimburse Ernst more than $4,000 for information searches it did not conduct in good faith. The commissioner also ruled that the Alberta agency "had not established that it had conducted an adequate search for responsive records that might be in its control, but not its immediate possession."

Alberta has one of the worst records of public transparency in Canada, according to the Centre for Law and Democracy.

The lawsuit, which could change the way hydraulic fracturing is regulated, may take years to travel through the court system before justice is done. "

Article written by Andrew Nikiforuk published in The TYee here: http://thetyee.ca/Blogs/TheHook/Rights-Justice/2012/04/27/FrackingLawsuit/



Friday, April 27, 2012

Baignade à Québec gâtée par la pollution de Montréal

Photo: Le Soleil, Laetitia Deconinck

Si elle est généralement acceptable, la qualité de l'eau près des plages de la région de Québec ne s'est à peu près pas améliorée pour la baignade depuis 10 ans. Et elle ne le fera vraisemblablement pas avant quel­ques années, puisqu'une bonne partie du problème vient de... Montréal.

Le principal problème que l'eau du fleuve présente pour les baigneurs est sa contamination, plus ou moins grande selon l'endroit, aux coliformes fécaux - un groupe de bactéries vivant notamment dans nos intestins, dont E. coli est le représentant le plus notoire. Or, après d'énormes progrès réalisés dans les années 90, «on peut parler d'une certaine stabilisation», a signalé jeudi le biologiste du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Ser­ge Hébert, lors des Journées du Saint-Laurent, colloque qui se termine aujourd'hui, à Québec.

D'après les données colligées par son ministère, indique M. Hé­bert, les concentrations de coliformes fécaux (c.f.) en amont de la capita­le tournent autour de 100 à 150 c.f./ 100 ml, et de 180 à 220 en aval. Par comparaison, la norme pour la baignade est de 200 c.f./100 ml, norme qui est dépassée environ une journée sur quatre en moyen­ne dans la région.

D'où proviennent toutes ces bac­téries? «Si on regarde la qualité de l'eau en amont de Montréal, on constate qu'elle est bonne, a expliqué M. Hébert lors de son allocution. Les masses d'eau provenant des Grands Lacs sont de bonne qualité du point de vue des paramètres examinés (coliformes, phos­phore, ammoniac, nitrites, nitra­tes, chlorophylle a et matières en suspension).»

Cependant, a-t-il poursuivi, «la Ville de Montréal, tout comme la station d'épuration de la rive sud [à Longueuil] ne désinfectent pas leurs eaux usées. Alors, on a une forte contamination bactériologique, avec des décomptes qui dépassent nos limites supérieu­res de détection, qui sont à 6000 c.f./100 ml, et probablement que ça se situe autour de l'ordre de 100 000 c.f.» - ce qui représente 500 fois la norme pour la baignade. Les concentrations et, surtout, les énormes volumes rejetés par la région la plus habitée au Québec sont tels que le panache de pollution bactériologique s'étend jusqu'ici.

Il est pour l'instant impossible de chiffrer précisément la part de la pollution montréalaise dans le décompte de c.f. de Québec, puisque «cela n'a pas encore été modélisé», dit M. Hébert.

Mais il est tout de même d'avis qu'«à partir du moment où la région de Montréal va faire sa désinfection, on n'aura plus 100-150 c.f./100 ml, ça va être beaucoup moins que ça».

Pas de règlement

Bonne nouvelle, cependant, la Ville de Montréal a déjà un projet de station de désinfection dans ses cartons, dont l'ouverture est prévue pour 2015.

À la Ville de Longueuil, on plaidait jeudi que le Cen­tre d'épuration Rive-­Sud (qui dessert aussi Boucherville, Brossard et Saint-Lambert) procède déjà à une «décantation physico-chimique [permettant] un abaissement des colifor­mes variant de 60 à 80 %, et que la municipalité avait toujours respecté les exigences du MDDEP». La Ville ne semble pas avoir l'intention d'amé­liorer ses installations à court terme - du moins, pas avant «les horizons 2025 et 2040».

Alors, comment se fait-il que les «exigences du MDDEP» permettent de tels rejets ? Au Ministère, l'ingénieur Robert Tétreault, du service des eaux municipales, explique qu'actuellement, «il n'y a pas de règlement sur les rejets d'eaux usées municipales».

Les villes ont tout de même des critères à respecter, mais quand Montréal s'est dotée d'équipement d'assainissement, dans les années 80, la désinfection se faisait avec du chlore, ce qui était nocif pour l'environnement et la santé humaine. Le procédé a donc été arrêté - et il a fallu tout ce temps pour trouver une autre solution...

À l'origine, Longueuil devait elle aussi désinfecter au chlore, mais le projet n'a pas quitté les tables à dessin pour les mêmes raisons."

Article écrit par Jean-François Cliche paru dans Le Soleil l'an passé ici: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201110/27/01-4461933-baignade-dans-le-fleuve-a-quebec-les-bacteries-fraient-depuis-montreal.php




Thursday, April 26, 2012

Des leçons des inondations de 2011

Photo: FOX

Solution contre les inondations: construire mieux la prochaine fois

Les gens du Vermont devront repenser les endroits à permettre de la construction immobilière pendant les prochaines années, puisque les changements climatiques pourraient rendre nos habitudes de développement immobilier traditionnelles trop coûteuses.

Ce message venait de Deborah Markowitz, la secrétaire des ressources naturelles, pendant une conférence au Bennington College. Elle était accompagné de David Mears, un commissaire de l'état à la conservation de l'environnement. Cette conférence faisait parti de la semaine sur le thème "Water Dialogues" à Bennington College, l'équivalent d'un CEGEP au Québec. Markowitz et Mears se sont concentrés sur les inondations provoquées par la tempête tropicale Irene du mois d'août qui a causé des dommages records au travers l'état.

Mears dit qu'il y a plusieurs régions au Vermont qui ont entamé de la reconstruction aux mauvais endroits, puisque ces régions verront des problèmes plus tard, ou transposé leurs problèmes plus en aval. Il dit que les municipalités, bien que bien intentionnées, ont descendu dans les rivières et creusé le fond encore plus creux, remontant leurs rives encore plus haut dans l'intention d'empêcher les eaux de crues de déborder. Ceci a pour effet d'accélérer l'écoulement de l'eau qui gagne de la force destructive et du volume, ce qui empêchera peut-être les sites où les travaux ont été effectués d'être endommagés la prochaine fois, mais tous ceux qui sont en aval vont en subir les conséquences. Avec les années, selon lui, les rivières ont été changées par l'homme pour qu'il s'amasse moins de débris dans les cours d'eau et ont été redressées. Des nouvelles techniques pour gérer les rivières seraient préférables, dit Mears, et cela impliquera des changements qui permettront aux rivières de mieux se déplacer. Selon lui, les communautés doivent être plus agressives à contrôler le développement. Bien que les droits des propriétaires privés sont importants, en laissant un parc de maisons mobiles s'installer à côté d'une rivière n'est peut-être pas très prudent, puisqu’aussitôt que la rivière déborde, ce qui est inévitable, des résidences sont une perte totale, ainsi qu'une perte considérable pour le propriétaire du parc. Il dit que les terres agricoles et les champs à vocation récréative sont de meilleurs choix d'usage du territoire à des endroits où il y a des développements immobiliers en ce moment. Les plaines inondables permettent à l'eau de se dissiper, enlève de la force d'érosion, tout comme les tournants et les coudes dans un tracé de rivière plus naturel. Les forêts, selon lui, aident aussi à retenir les rives et absorber l'eau, aidant à diminuer les inondations. L'état paie toujours le prix d'avoir permis des coupes à blanc il y a de cela des décennies déjà, pourtant! Car une fois les forêts parties, l'eau peut ruisseler sans obstacles. Il dit qu'il y a en ce moment aucune loi qui empêche le développement dans une plaine inondable à part les règlements d'assurances mis en place par l'agence fédérale FEMA (Federal Emergency Management Agency). "Si vous pouvez instaurer des politiques d'usages du territoire qui protègent ces régions, vous êtes déjà un pas en avance sur les autres." dit Mears.

Il dit qu'il y a un bon nombre d'histoires heureuses suite au désastres d'Irene. Certaines municipalités se sont sauvées se millions de dollars en dépenses en adoptant des mesures contre les inondations à l'avance. Il dit que c'est dommage que de telles informations n'ont pas reçu beaucoup d'exposition médiatique, car ce serait bon de démontrer aux gens que prendre des mesures préventives en valent le coût.

Markowitz et Mears disent que bien que ne ce soit pas possible d'attribuer scientifiquement un évènement météo comme Irene ou un hiver particulièrement doux ou ardu et déclarer que c'est dû aux changements climatiques, les données des tendances à long terme démontrent qu'ils sont en jeux, en effet. "Nous espérons que cela ne se reproduira pas encore pour encore un bon bout de temps, mais les preuves tendent à nous dire le contraire." dit Markowitz. "Nous vivons les changements climatiques, et tous les scientifiques sont d'accord pour dire que nous allons vivre des évènements météo de plus en plus intenses."

Mears dit qu'il est heureux de constater que le sujet des changements climatiques est devenu une question discutée en milieu politique, mais n'aime pas voir que cela devienne un débat de partisannerie. Il dit que les débats qui veulent mettre en doute la théorie est une perte de temps et souligne que les compagnies d'assurances et le milieu des affaires changent leur façon d'opérer pour se préparer à d'autres inondations. Mears it qu'il y a des points en commun des 2 côtés du débat idéologique, assez pour les rapprocher; ceux qui croient que les changements climatiques sont un problème à cause des impacts sur l'environnement cherchent les mêmes solutions que les gens qui perçoivent le problème comme une question de mitigation d'inondations.

"Irene est seulement le dernier exemple des changements que nous allons observer dans notre environnement." dit Markowitz."C'est une discussion merveilleuse comme société: nous ne pouvons plus penser que nous sommes séparés de l'environnement naturel dans lequel nous vivons." Elle dit que si les tendances du réchauffement restent stables, d'ici 2090, le climat du Vermont ressemblera à la partie nordique de la Virginie d'aujourd'hui. Si nous n'agissons pas pour l'atténuer, le climat sera plus comme celui de la Georgie. Çà, c'est des mauvaises nouvelles pour les plantes et les animaux qui ont évolués en se fiant à la fonte des neiges à un certain moment de l'année.

Mears dit que les températures inhabituelles auront un impact sur l'industrie du sirop d'érable. Il dit que l'érosion est aussi perçue comme contribuant beaucoup aux intrants de phosphates dans les cours d'eau, ce qui provoque une croissance accrue des algues qui à leur tour privent les poissons de l'oxygène dans l'eau et leur nuisent.

Les dialogues sur l'eau (Water Dialogues) continuent toute la journée du 19 avril en quatre présentations au collège.
Photo: Burlington Free Press

"Answer to flooding: Build better next time

BENNINGTON -- Vermonters will have to rethink where they build in coming years, as climate change is expected to make traditional development habits too costly to continue.

This message was delivered during a presentation at Bennington College by Secretary of the Agency of Natural Resources, Deborah Markowitz, and state Commissioner of the Department of Environmental Conservation David Mears. The event was part of Bennington College's week-long series of "Water Dialogues" lectures. Markowitz and Mears focused on the flooding caused by Tropical Storm Irene in late August, which caused historic levels of storm damage across the state.

Mears said there are many areas in Vermont where rebuilding efforts were misguided, in that they set up for more problems later, or moved the issue downstream. He said towns, with good intentions, went into their rivers and dug channels deeper, shoring up their banks with the intent of keeping floodwater from spilling over the banks. This has the effect of making water flow faster, stronger and at a higher volume, and while it may not damage areas where the work was done, whatever lies downstream could suffer the consequences. Over the years, he said, rivers have been altered so there is less debris in them and they are straighter. New river management techniques will be needed, he said, and will involve arranging things so rivers are better able to move. Mears said communities need to be more aggressive about controlling development. While private property rights are important, letting a mobile home park be built next to a river may not be a wise thing to do, as when the river inevitably floods, homes are lost, as is income for the park owner. He said farmland and recreational fields make more sense where some housing developments are now. Floodplains allow water to dissipate, robbing it of its scouring power, as do curves and bends in the rivers themselves. Forests, he said, also serve to hold stream banks down and soak up water, preventing flooding. The state is still paying for statewide clear-cuts decades ago, he said, when forests were removed and water allowed to flow unchecked. He said there are currently no laws preventing development in a floodplain beyond insurance regulations put in place by the Federal Emergency Management Agency (FEMA). "If you can create land-use policies that protect these areas, you are way ahead of the game," Mears said.

He said there were a number of success stories from the Irene event. Some towns saved themselves from millions of dollars in damage through flood measures they had taken ahead of time. He said it was unfortunate such information did not get much media play, as it would be good to show people preventative measures are worth the cost.

Markowitz and Mears said while it's not scientifically possible to point to one weather event such as Irene or a mild or severe winter and call it proof of climate change, the numbers regarding long-term trends show it is indeed happening. "We are hoping this isn't going to happen again for a very long time, but the evidence doesn't support that," said Markowitz. "We are looking at climate change, and all the scientists agree we are going to have more intense weather events."

Mears said he is pleased the topic of climate change has become a political discussion, but lamented that is a partisan one. He said debates on whether it's happening are not are now a waste of time and pointed to the fact that insurance companies and businesses are changing how they operate to anticipate more floods. Mears said there is common ground for both sides of the ideological debate to come together; those who believe climate change is a problem because of the effect on the environment are looking at the same solutions as people who see the problem as one of flood mitigation.

"Irene is only the latest example of the changes we are going to be seeing in our environment," said Markowitz. "It's a wonderful discussion on how we as a society can't think that we are separate from the natural environment in which we live." She said that if current warming trends remain flat, by 2090 Vermont's climate will be akin to how Northern Virginia is now. If nothing is done to mitigate it, the climate will be more like current Georgia. This is not good news for plants and animals that evolved to depend on spring runoff being at a certain time of year.

Mears said the erratic temperatures will have an impact on the maple syrup industry. He said erosion is also being seen a big contributor to the amount of phosphates in the waterways, which leads to algae growth, which in turn removes oxygen from the water and harms fish.

The Water Dialogues continue today (April 19 2012) with four presentations at the college:

* 11 a.m. to noon, Center for the Advancement of Public Education (CAPA), Solar Hot Water Heater Demonstration.

* 1 p.m. to 2 p.m., Dickinson 225, Science Workshop: The Evolutionary Diversity and Ecological Complexity of Coral Keepers.

* 2:10 p.m. to 4 p.m., East Academic Center Room 1, Global Capitalism: Water Wars.

* 7 p.m. to 8 p.m., Exhibition and Reception Usdan Gallery, Resilience and Resistance: Few Possible Futures for Living With Water.

The Water Festival at Lake Paran has been rescheduled from Saturday because of predicted rainy weather. The new date is April 28, from 10 a.m. to 8 p.m.

Article written by Keith Whitcomb JR. published here: http://www.benningtonbanner.com/ci_20438434/answer-flooding-build-better-next-time


Photo: free press

Wednesday, April 25, 2012

Gaz de schiste - Faire Confiance aux institutions

Photo: Pascal Ratthé

(NDLR: lettre ouverte adressée au Ministre du Développement Durable, de l'Environnement et des Parcs Pierre Arcand)

Hier(17 avril, 2012), à l'Assemblée Nationale, je faisais partie de la délégation qui a fait le premier dépôt de 37 000 lettres signées par des personnes qui s'opposaient à la venue de compagnie gazières. Par la suite, vous avez accepté de nous rencontrer.

Durant cette discussion, vous nous avez demandé de faire confiance aux institutions; il y a eu le BAPE, il y aura l'ÉES. A première vue, cela semble être un conseil judicieux; dans un État démocratique comme le nôtre, il faut faire confiance.

C'est là le bât blesse; si on observe la situation à la loupe comme je le fais depuis deux ans, on s'aperçoit que des lobbyistes tirent les ficelles derrière la scène. Faisons un retour sur les faits.

En juillet 2010, le CCCPEM (dont je fait partie) a demandé un BAPE GÉNÉRIQUE au sujet de la filière des gaz de schiste. À la fin du mois d’août, devant la grogne généralisée, nous avons eu droit à un Bape bâillonné par un mandat ultra restreint. Pierre Foglia en conclue que l'on traite les québécois comme «des valises». (La Presse, 2 sept. 2010). La question que nous nous sommes posée à ce moment là était: «Est-ce que participer à ce simulacre de BAPE, c'est cautionner la déchéance de cette institution?»

Si vous relisez nos représentations au BAPE (entre autres, le mémoire #109 ) , le CCCPEM a demandé aux commissaires de faire correctement leur travail malgré leur mandat restreint, ou de se saborder. S'ils respectaient intégralement leur mandat, ceux-ci enfreignaient automatiquement six articles du code de déontologie de leur institution! Nous avons demandé à M. Fortier et ses collègues de faire porter l'odieux de la situation à ceux qui manipulaient l'institution; nous lui avons fait remarquer qu'une des définitions du verbe «prostituer», c'est«avilir par intérêt».

En février 2011, le BAPE a remis un rapport qui allait le plus loin qu'il lui était possible à l'intérieur de son mandat tronqué. Alors que l'on croyait que le bon sens avait repris ses droits, voilà que les tours de passe-passe en coulisses recommencent avec l'ÉES! En décembre dernier, à quelques jours de Noël, l'ÉES a lançé des «audiences publiques» au sujet de sa méthodologie de travail, mais elle ne l'annonce pas dans les journaux, ni dans les médias électroniques. Il y a seulement une annonce sur son site qui n'est pas facile à trouver. Comme l'a fait remarquer un participant que je cite de mémoire; « Ce soir, si la salle est «pactée» par des opposants aux gaz de schiste, c'est parce que vous avez tellement mal fait votre travail de publiciser ces audiences qui sont supposée être publiques. Seulement des personnes qui suivent le débat de très, très près pouvaient savoir qu'il y avait des audiences!» Ce commentaire cinglant résumait bien la
situation!

Et puis, il y a la composition même du comité qui est problématique. Entre autres, est-ce qu'une ingénieure à la solde de Talisman Energy pourrait remettre publiquement en cause l'industrie les intérêts du gaz des gazières???? Malgré tous les démentis à cet effet, est-ce qu'elle peut mordre la main qui la nourrit? En Droit, il est dit qu'il faut non seulement justice,
mais aussi apparence de justice!

D'autres indices démontrent que certaines personnes tentent de tirer les ficelles en «avilisant» cette institution. Est-ce que l'ÉES a un code de déontologie comme le BAPE?

Pourquoi est-ce que sa méthodologie de travail ne commence par par examiner la
pertinence de cette filière énergétique? Et j'en passe!

M. Arcand, oui, je veux bien faire confiance à nos institutions! Mais le jupon dépasse! Trop d'indices nous démontrent que des personnes tirent les ficelles derrière la scène pour «avilir par intérêt» nos institutions démocratiques. Que cela fasse plaisir ou non aux lobbyistes de l'industrie gazière, notre démocratie ne doit jamais être une marionnette entre leurs mains. Tout comme en amour, nous n'acceptons pas que nos institutions soient perverties par les intérêts pécuniers de quelques personnes.

Gérard Montpetit
Photo: Yves Rivard

Trust our institutions, he (Environment Minister Pierre Arcand) says...

Yesterday, April 17 2012, at the National Assembly in Quebec, I was part of the delegation that made the first deposition of the more than 37,000 letters that had been signed by people who are against the gas companies invasion. Afterward, you agreed to see us in your chambers.

During this discussion, you asked us to trust our institutions: there was the BAPE (provincial environmental public hearings), there will be the ÉES (Strategic Environmental Assessment). At first glance, your advice seems like a sound one; in a democratic state like ours, one must be trusting.

But this is the weak point in this argument: I've been studying this very closely for the past 2 years, and I have concluded that lobbyists are controlling the show, hidden from view. Let's look back a bit.

In July 2010, the CCCPEM (Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutain - citizens' committee for the protection of the Maskoutain environment), of which I am a member, had asked for a generic BAPE on shale gas. By the end of August, because of public outcry, we got a BAPE with a very limited mandate instead. So much so that Pierre Foglia (Quebec columnist) had come to the conclusion that our elected officials thought that Quebecers were very naïve and gullible in his column published in La Presse on September 2 2010. At the time, we had asked ourselves: "By participating in this fake BAPE, would be give credence to this institution in it's decline?"

If you go back and read our documents presented at the BAPE (like #109), the CCCPEM had asked the commissionners to work with diligence, over and above their mandate, or ditch it. If they respected their mandate to the letter, they would automatically go against 6 articles of their ethics code of their institution! We had asked that Mr Fortier and his collegues to make the manipulation of the institution evident; we had pointed out that one definition of the verb "to prostitute" is "to demean by interest".

In February 2011, the BAPE deposited it's report that went as far as it could within it's short mandate. Just when we thought good common sense had returned, short-cuts and underhands came back with the ÉES! Last December, just a few days before Christmas, the ÉES had launched "public hearings" about its work plan, but with no newspaper reporting, nothing on the Web either. There was only an release very hard to find on it's Website. Like one of the people who did show up said, and I quote loosely: "Tonight, if the room is packed by the fracktivists, it is because you had so badly publicized these hearings that are supposed to be public. Only people who follow the question very closely could find out that there was public hearings going on!" That pretty much summarized the situation, as far as I'm concerned.

The composition of the committee itself if problematic. Among other things, is an engineer working for Talisman Energy could question publicly the industry's interests in shale gas? Above and beyond all the denials about it, could she bite the hand that feeds her? In legal talk, there is not only justice, but the guise of justice!

Other clues let us see that certain persons are in the works to demean this institution. Does the ÉES has an ethic's code like the BAPE?

Why doesn't it's work plan starts by examining the relevance of shale gas? I could go on and on...

Yes, Mr Arcand, I would very much like to trust our institutions! But it's getting smelly, sir! Too many clues let us think that people behind the scenes are mining our democratic institutions. No matter what the oil and gas lobbyists think, our democracy must never become a puppet in their hands. Just like in love, we will not accept that our institutions be perverted by the money interests of a few.

Signed: Gérard Montpetit

Tuesday, April 24, 2012

Îlots de chaleur et la couleur des toits

Des surfaces réfléchissantes pour lutter contre le réchauffement A défaut de parvenir à contrôler les émissions de gaz à effet de serre, recouvrir les toits et les trottoirs de surfaces réfléchissantes pourrait contribuer à faire baisser les températures, selon une nouvelle étude. Alors que le réchauffement climatique fait l'objet de nombreuses préoccupations, les recherches visant à déterminer des moyens de le réduire se multiplient. Une étude publiée dans la revue Environmental Research Letters suggère ainsi que recouvrir les toits et les trottoirs de surfaces réfléchissantes permettrait de faire diminuer les températures mondiales. En effet, selon des chercheurs québécois, il est possible d’augmenter l’albédo (rapport entre l'énergie solaire reçue et l’énergie solaire réfléchie) des zones urbaines de 0,1 environ en adoptant des toits blancs et des trottoirs clairs. Selon les calcules des scientifiques, une telle mesure architecturale pourrait contribuer à diminuer les températures moyennes du globe de 0,01°C à 0,07°C par an. Cela représenterait une réduction de 25 à 150 milliards de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère chaque année. "De quoi compenser les émissions de toutes les voitures du monde pour les 20 à 30 prochaines années", estime Hashem Akbari, principal auteur de l’étude cité par Sciences et avenir. Selon lui, cette mesure permettrait par exemple de diminuer de 20% l’utilisation de la climatisation sous les toits. "Il s’agit d’une économie d’environ 50 milliards de dollars par an. Le refroidissement direct de la Terre en réfléchissant le rayonnement solaire dans l’espace est un bon moyen de faire rentrer de l’argent dans les poches", conclut-il. Lien: http://www.maxisciences.com/r%E9chauffement-climatique/des-surfaces-reflechissantes-pour-lutter-contre-le-rechauffement_art23761.html
Canadian professor lobbies for roofing changes to fight climate change By Postmedia News and Agence France-Presse, Postmedia News One Canadian expert believes a significant piece of the global-warming puzzle is perched on the roof over our heads. The colour of urban roofs could go a long way to combat global warming and save homeowners energy costs in the process, says Hashem Akbari, a professor of civil and environmental engineering at Montreal's Concordia University. Akbari said installing a white roof - or cool roof - that would not absorb as much heat as a standard roof is a key element to fighting global warming. ``Cool roofs save you energy if your building is air-conditioned. If the building needs air conditioning, installing a cool roof may actually solve your problem and you may not need it,'' he said. ``This all would be done at zero cost because you basically do that at the time you are changing your roof. At that time . . . you just select a white roof or light roof. ``If you do that then you also improve the ambient air quality within the city and you cool the globe.'' Scientists sketched a vision this week of converting the world's cities into giant sunlight reflectors to help fight global warming, but met with skepticism from fellow academics. Gradually replacing traditional urban roofs and roads with white or lighter-coloured materials would yield a cooling benefit that, over 50 years, would be the equivalent of a reduction of between 25 and 150 billion tonnes of carbon dioxide, researchers said. At the top end of the scale, this equals the emissions of all the world's cars over the same period, their study published in Britain's Institute of Physics' journal Environmental Research Letters stated. Light-coloured materials help reflect the sun's rays rather than absorb and convert them into heat, a phenomenon known as albedo. Pavements and roofs make up more than 60 per cent of urban surfaces and, by trapping solar energy, are largely to blame for ``heat islands,'' where cities or districts become local hot spots. Urban heat islands also gobble up energy in air conditioning and inflict health costs through smog. French climate consultant Jean-Marc Jancovici, however, said the proposals would have only a localized effect. "If you decrease significantly the temperature in local places with something like painting the roofs in white, it doesn't ensure that you will have a decrease in the temperature in remote places," he said. Alfredo Stein of the Global Urban Research Centre at Britain's University of Manchester also predicted practical difficulties, particularly for the world's sprawling slum areas. However, Akbari - who is also founder and executive vice-chair of the Global Cool Cities Alliance - stands by the potential benefits and said another ingredient to roofing changes making a real difference falls on government and policy-makers to ``prescribe use'' for cool roofing. He said in cooler places that require more heat in the winter, but also require air conditioning in the summer - such as many parts of Canada - the net savings will still benefit the consumer. He said the savings a light roof would achieve in the summer months by keeping the home cool would more than offset the additional need for heat in the winter. ``This is a measure that saves everybody throughout the world, uniformly, in terms of energy saving,'' he said, noting that the idea is not a fix-all for climate issues. ``It improves the ambient comfort and it cools the globe. There is absolutely no negative impact for this. ``There's not going to be a silver bullet or one single technology that solves the global warming problem. If there was, we would have already done it.'' Link: http://www.canada.com/Canadian%20professor%20lobbies%20roofing%20changes%20fight%20climate%20change/6450207/story.html

Saturday, April 21, 2012

Exploitation pétrolière et gazière - Le décès du révérend



Traduction libre de la nécrologie de Wiebo Ludwig écrite par celui qui avait écrit sa biographie, Andrew Nikiforuk.

Wiebo Ludwig, l'homme que les médias avaient surnommé un "éco-terroriste" et un "homme condamné d'avoir posé des bombes", est décédé comme il vivait: sans compromis et entouré de sa famille nombreuse et débrouillarde.

Diagnostiqué avec un cancer de l’œsophage il y a de cela quelques mois déjà, le chrétien fondamentaliste et immigrant hollandais a refusé les traitements de chimiothérapie. Il a ensuite construit son propre cercueil avec l'entêtement de quelqu'un qui n'avait peur de personne, Dieu excepté.

Comme un prophète du Vieux Testament, Ludwig a vécu sa vie au beau milieu de plusieurs tempêtes. Il aimait faire de la rhétorique choquante, mettait au défi les athéistes, se moquait de l'autorité, dénigrait la vie moderne, se plaisait à discuter de politique et perdait rarement lors de différents. Il rageait contre la machine bien avant que cela soit à la mode.

Après avoir coupé les liens avec sa congrégation à Goderich, en Ontario, à cause d'une histoire d'adultère et ses opinions controversées sur le rôle des femmes durant les années 1980, Ludwig s'est expatrié avec ses enfants et des amis dans une région sauvage du nord de l'Alberta près de Grand Prairie.

Ici, sa famille nombreuse et parenté ont soigné leurs plaies et se tenaient à part de la communauté locale. Ils se faisaient des sous en faisant des travaux manuels dans les maisons environnantes et ont appris lentement à devenir auto-suffisants. Un jour, sur un coup de colère, Ludwig avait rasé la tête de sa femme Mamie et la renvoya chez sa famille en Iowa pour avoir été indiscrète. Elle lui a pardonné.

La petite communauté consciencieuse de Ludwig est devenue plus tard au coeur d'enquêtes de plusieurs millions de dollars de la GRC sur le sabotage dans les régions d'exploitation pétrolière. Depuis les 16 dernières années, la police a chercher et envahit la ferme familiale à 5 occasions différentes.

Un conflit ensanglanté et salaud

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Ludwig n'avait pas choisi cette bataille. Pendant des années, il a tenté d'attirer l'attention des autorités de l'Alberta de façon très civilisée pour qu'ils reconnaissent les dangers et les risques occasionnés par l'industrie gazière et imposés aux ruraux. Le gaz sulfureux, une toxine neurologique puissante, a laissé une traînée de morts et de destruction aussi dérangeante que les paroles enflammées de Ludwig au travers l'ouest canadien. Après plusieurs compagnies pétrolières et gazières ont empiété sur ses terres et 2 fuites de gaz sulfureux aient empoisonné des membres de sa famille et son bétail en 1996, Ludwig a annoncé qu'il partait officiellement en guerre contre l'industrie. Le prédicateur au paroles franches ne plaisantait pas. C'était un conflit ensanglanté et salaud qui impliquait du sabotage industriel à une échelle jamais vue (pour $12 millions sur des centaines de sites de forage sans défense), des menaces de mort, des coups de fusils et plusieurs bombes.

Afin d'assurer la réputation d'un informateur à la police à l'intérieur de la communauté de Ludwig, la GRC et EnCana Corportaion, sous la direction de Gwyn Morgan, ont ajouté au climat de panique dans la région en organisant leur propre explosion sur un site de forage. Ils ont aussi fait venir un expert en terrorisme de Toronto à Beaverlodge, en Alberta, qui a empirer le climat en traitant Ludwig de chef d'un culte et un fanatique. Le gouvernement fédéral a même songé à envoyer l'armée avec ses tanks et ses véhicules de transport de troupes.

Entre-temps, Ludwig s'amusait avec la GRC, une organisation dysfonctionnelle, tout comme son père le faisait, lui qui avait été un membre de la résistance hollandaise et s'était moqué de la Gestapo durant la Deuxième Grande Guerre. La guerre de Ludwig a eu des victimes également. Les actions extrêmes de Ludwig, la GRC et la compagnie EnCanan Corporation ont tous eu leur rôle à jouer dans la mort tragique de Karman Willis, 16 ans. Elle était l'une des ados qui s'amusaient à se promener dans 2 camions en juin 1999 à 4 heures du matin sur la propriété de Ludwig.

Ils étaient les enfants des travailleurs des sites de forages et avaient peur de la maison hantée dans la forêt. Ils ne pensaient pas que d'autres personnes pourraient avoir peur aussi. Quand les camions sont revenus pour une autre tournée sur la propriété, des coups de fusils se sont fait entendre. Une balle a frappé Willis et l'a tuée. Le gouvernement de l'Alberta n'a pas fait d'enquête publique.

Des leçons d'enfer apprises en prison

Après avoir été accusé de plusieurs délits ayant affaire avec la bataille de 4 ans qui se déroulaient loin de la civilisation, Ludwig a passé 18 mois en prison où les prisonniers ont constaté qu'il paraissait beaucoup plus grand à la télévision. En prison, il a mené plusieurs discussions sur la religion et a même étudié un vieux texte hollandais sur l'enfer.

Depuis quelques années, Ludwig contrôlait mieux son tempérament orageux et ses colères. Il se concentrait à bâtir une communauté chrétienne à faibles besoins énergétiques menée par ses enfants très compétents.

En 2008, sa famille a de nouveau attiré l'attention à cause d'une enquête policière de plusieurs millions de dollars quand un groupe anonyme visait les sites de forage d'EnCana avec des bombes en Colombie-Britannique, à peine une demi-heure de route de la résidence de Ludwig. C'était la première guerre contre la fracturation hydraulique en Amérique du Nord et cela commença avec une lettre d'avertissement adressée à EnCana qui disait: "Vous ne pouvez tout simplement pas gagner cette lutte parce que vous êtes du mauvais bord."

Des attaques sur les pipelines, une tête de puits et une cabane utilitaire ont provoqué une enquête importante mené par une équipe canadienne contre le terrorisme appelée Équipes intégrées de la sécurité nationale (EISN). Malgré 250 enquêteurs qui ont ratissés plusieurs provinces (plusieurs propriétaires terriens près de Dawson Creek et Tom's Lake ont été malmenés comme s'ils étaient soupçonnés d'être des Talibans, et EnCana a offert une récompense de $500,000. Malgré tout cela, on a jamais trouvé les personnes qui avaient placé ces bombes.

En 2009, Ludwig a écrit une lettre ouverte adressée aux personnes qui auraient placé les bombes, laissant entendre qu'il les connaissait intimement: "Je veux vous encourager à ne pas vous laisser emporter par la colère sur de telles stupidités: vous devez prendre conscience que ces conflits ne seront pas ultimement réglés par l'usage de la force mais par la persuasion informée et patiente."

Durant la 2e enquête de la GRC, celle-ci a laissé savoir qu'elle avait trouvé de l'ADN de Ludwig sur une lettre de menaces adressée à EnCana, mais aucune preuve véritable ne s'est réalisée. Après qu'une équipe de 200 officiers bien armés on envahi sa maison pour une 5e recherche en 2010, Ludwig a invité des policiers séniors à prendre un repas chez lui. Ils ont accepté.

Chrétienneté et violence

Avant sa mort, Ludwig et sa famille ont lu et partagé leurs réflexions sur un livre de Jacques Ellul, un philosophe français. Le titre du livre: Violence: Reflections from a Christian Perspective - la violence, des réflexions d'une perspective chrétienne. Il écrivait: "Plus nous comprenons que la violence est nécessaire, indispensable, inévitable, mieux nous seront prêts à la rejeter et lui faire opposition."

Ludwig, décédé à l'âge de 70 ans, restera dans notre mémoire comme étant un homme compliqué et souvent en colère qui a provoqué un questionnement troublant sur les droits des individus, des pouvoirs corporatifs, des méthodes policières et les responsabilités du gouvernement dans un état pétrolier.

David York, un cinéaste de Toronto, a réalisé un documentaire sur les luttes de Ludwig pour l'Office Nationale du Film (ONF) et a décrit le personnage ainsi: "un militant controversé très puissant, qui s'exprime bien et qui a ses défauts." La plupart des gens de l'industrie qualifient Ludwig d'être un terroriste.

Ludwig rappelait souvent et rudement aux Albertains d'une façon la plus inconfortable que possible que le développement pétrolier et gazier n'est pas une situation gagnante-gagnante. Çà demeure une chose très peu règlementée qui sacrifie de façon routinière le gagne-pain, le bétail et l'eau des citoyens ruraux pour nourrir la cupidité corporative, les revenus du gouvernement et la consommation urbaine irréfléchie.

Joshua Ludwig a rendu publique une lettre disant que la famille ne passerait pas de commentaires sur la mort de l'homme. Toutefois, la lettre constatait que les reportages appréciaient mieux et de façon plus équilibrée la lutte contre les effets insidieux des assauts de l'humanité contre notre environnement, une lutte partagée par les hommes et les femmes partout au travers la planète.

L'auteur du reportage, Andrew Nikiforuk, contribue souvent au journal The Tyee et est l'auteur du livre "Saboteurs: Wiebo Ludwig's War Against Big Oil et a reçu le Prix du Gouverneur général : études et essais de langue anglaise de 2002.
Photo: Canadian Press

"The Death of the Reverend

Andrew Nikiforuk wrote the book on Wiebo Ludwig. Now he writes his obituary.

By Andrew Nikiforuk, April 11 2012, TheTyee.ca

Wiebo Ludwig, the man that the mainstream media labelled an "eco-terrorist" and "convicted bomber" died the way he lived: in an uncompromising manner and surrounded by his large and resourceful family. Struck by esophageal cancer several months ago, the fundamentalist Christian and Dutch immigrant declined modern chemotherapy. He then made his own coffin with the deliberation of a man who feared nobody except God.

Like some Old Testament prophet Ludwig lived his life in the eyes of several storms. He enjoyed explosive rhetoric, challenged atheists, mocked authorities, disparaged modern life, relished political theatre and rarely lost his footing in most conflicts. He raged against the machine long before it became fashionable.

After splitting a Dutch Reformed Church congregation in Goderich, Ontario with an adulterous affair and his extreme views on the role of women in the 1980s, Ludwig fled with his children and friends to the wilds of northern Alberta near Grand Prairie. Here his large and extended family regrouped from "the troubles" and lived apart from the local community. They earned cash by drywalling local homes and slowly learned how to become as self-sufficient and generous as a 19th century Dutch family. In a fit of rage Ludwig once shaved the head of his wife, Mamie, and sent her off packing to her family in Iowa for some indiscretion. She forgave him.

Ludwig's industrious community later became the centre of two multi-million dollar RCMP investigations on oil patch sabotage. Over the last 16 years the police have searched and occupied the family farm on five separate occasions.

A bloody and messy conflict

Contrary to expectations Ludwig did not pick this particular battle. For years he civilly tried to get authorities in Alberta to recognize the dangers and risks that the sour gas industry routinely imposes on rural people. Sour gas, a potent neurotoxin, has left a legacy of death and destruction as disquieting as Ludwig's inflammatory oratory throughout western Canada. After several oil and gas companies trespassed on his land and two sour gas leaks poisoned members of his family and livestock in 1996, Ludwig formally declared war against the industry. The caustic preacher wasn't kidding. It was a bloody and messy conflict that involved an unprecedented volume of industrial sabotage ($12 million worth of monkey wrenching at hundreds of indefensible well sites), death threats, shootings and several bombings.

In order to establish the credentials of a police informant in Ludwig's community, the RCMP and EnCana Corporation, under the leadership of Gwyn Morgan, added to the general state of fear in the region by setting off their own planned explosion at a well site. They also parachuted in a Toronto-based terrorist expert into Beaverlodge, Alberta. He fanned the flames by characterizing Ludwig as cult leader and a fanatic. The federal government quietly considered sending in the army supported by tanks and armoured carriers.

Meanwhile Ludwig played with the RCMP, a dysfunctional organization, the way his father, a member of the Dutch resistance, once danced around the Gestapo during the Second World War. Ludwig's war came with casualties too. The extreme actions of Ludwig, the RCMP and EnCana Corporation all played a role in the tragic death of 16-year-old Karman Willis. She was one of several joy-riding teenagers who drove onto Ludwig's property in June 1999 in two separate trucks at four o'clock in the morning.

As the sons and daughters of oil patch workers, they came to be scared at the haunted house in the woods. They did not reckon that others might be scared too. When the trucks roared back for a second fright, shots rang out. One bullet found Willis and killed her. The government of Alberta failed to conduct a public inquiry.

Jailhouse lessons on Hell

After being charged with a number of offences related to the four-year-long war in the bush, Ludwig spent 18 months in prison where the inmates all agreed that he looked much taller on television. He held religious discussions with fellow convicts and even studied an old Dutch treatise on Hell.

In recent years Ludwig held his Shakespearean rage in check and even mellowed. He concentrated on building a low-energy Christian community largely run by his highly competent sons and daughters.

In 2008 his family again became the focus of another multi-million dollar police investigation when a group of anonymous bombers targeted EnCana's aggressive shale gas plays in British Columbia just a half hour away from Ludwig's home. It was North America's first war against hydraulic fracturing and it started with a warning letter addressed to EnCana that read, "You simply can't win this fight because you are on the wrong side of the argument."

Attacks on pipelines, a well head and a facility shack prompted a massive investigation led by Canada's anti-terrorist Integrated Security Enforcement Team (INSET). Despite 250 investigators combing several provinces (many landowners near Dawson Creek and Tom's Lake were treated like Taliban suspects) and EnCana's offer of a $500,000 reward, no bomber was ever found.

In 2009 Ludwig wrote a public letter to the bombers hinting that he knew them intimately: "I want to encourage you not to let anger about such stupidity get the best of you and to realize that these conflicts can ultimately be settled by the use of force but by way of informed and patient persuasion."

During the second investigation the RCMP suggested at one point that they found Ludwig's DNA on a letter threatening EnCana, but no real evidence ever surfaced. After a team of 200 well-armed officers swarmed his home for a fifth search in 2010, Ludwig invited some senior constables back in for dinner. They accepted.

Christianity and violence

Before he died Ludwig and his family read and discussed a book by Jacques Ellul, the French philosopher. The book was titled Violence: Reflections from a Christian Perspective. Wrote Ellul: "The better we understand that violence is necessary, indispensable, inevitable, the better shall we be able to reject and oppose it."

Ludwig, who died at the age of 70, will be remembered as a complicated and often angry man who raised unsettling questions about individual rights, corporate power, police methods and government accountability in a petro state.

David York, a Toronto filmmaker who made a documentary on the Ludwig's battles for the National Film Board described the preacher as "a flawed and very powerful, articulate, conflicted campaigner." Most industry folk called Ludwig a terrorist.

Ludwig often reminded Albertans in the rudest and most uncomfortable way possible that oil and gas development is not a win-win situation. It remains a poorly regulated affair that routinely sacrifices the livelihoods, livestock and water of rural citizens for corporate greed, government revenue and careless urban consumption.

Joshua Ludwig released a letter saying the family would not comment on the man's passing. However the letter observed and "appreciated a more balanced coverage by the media of a difficult struggle against the insidious effects of mankind's assault on our environment, a struggle which is shared by men and women everywhere." "

Andrew Nikiforuk, a regular contributor to The Tyee, is the author of Saboteurs: Wiebo Ludwig's War Against Big Oil. It won the Governor General's Award for Non-Fiction in 2002."

Link: http://thetyee.ca/Opinion/2012/04/11/Wiebo-Ludwig-Obituary/

Thursday, April 19, 2012

Gaz de schiste - un morceau de robot pour Jessica!

Photo: Maggie Dickeson

Un jugement aide le procès d'une femme dont le puits d'eau potable est contaminé

Les documents doivent être rendus publics, dit un patron de l'accès à l'information de l'Alberta

La quête pour connaître la vérité d'une femme qui veut savoir si du forage gazier autour de chez elle aurait pollué son eau de puits a reçu un coup de pouce par le chef du département d'accès à l'information de l'Alberta.

C'est une décision qui tranche une bataille de 3 ans mené par Jessica Ernst, une résidente de Rosebud: le bureau provincial Office of the Information and Privacy Commissioner a ordonné à une agence gouvernementale de rendre public des milliers de pages de documents qui pourraient mettre de la lumière sur la conclusion de certains scientifiques qui ont affirmé que la contamination de son puits était "naturelle". La juge Teresa Cunningham a ordonné au Alberta Innovates-Technology Futures de rembourser la totalité des frais de $4,125 déboursés par Ernst lors de sa demande de voir les résultats des tests, les ébauches de rapports et même les brouillons de communiqués de presse qui avaient été gardés secrets sans motif légal, ce qui contrevenait à ses droits d'accès à l'information selon un délai raisonnable.

"Les efforts de garder secret et le manque de justification ont fait que la demanderesse a été privée de ses droits." dit la juge Cunningham. "L'organisme public a retenu de l'information pour des raisons qui n'étaient pas justifiées par les dossiers, et a augmenté les frais d'administration à la demande d'accès à l'information."

La décision de la juge est une autre reproche sévère adressée au gouvernement: le commissaire indépendant a souvent critiqué le gouvernement d'entretenir une culture du secret.

Mme Ernst dit qu'elle a été agréablement surprise par ce jugement qui pourrait l'aider à cumuler les preuves pour alimenter son procès de $33 millions qui accuse Encana Corp d'avoir contaminé des douzaines de puits d'eau potable dans la communauté au sud-ouest de Drumheller et qu'ensuite les régulateurs provinciaux n'auraient pas fait enquête, participant ainsi à un camouflage en règle. "Je m'attendais qu'on me ferme la porte au nez encore une fois." dit Ernst. "Mais à la place nous constatons que le bureau du commissaire n'a pas peur de tenir à ses principes quand il s'agit de protéger l'eau de l'Alberta."

La consultante en environnement pour l'industrie pétrolière et gazières affirme que la fracturation hydraulique, le procédé durant lequel de l'eau, des produits chimiques et du sable sont injectés sous terre pour forcer l'expulsion du gaz naturel, est la raison pour laquelle son eau de robinet peut maintenant être allumée avec une allumette.

Aucune des revendications de Mme Ernst n'ont été prouvées en cour légale, et un rapport d'Alberta Innovates-Technology Futures datant de 2008 avait rapporté que les projets de développement énergétiques n'ont probablement pas eu d'effets néfastes sur l'eau des puits des résidents.

L'ordre du commissaire va maintenant forcer l'agence de révéler les résultats des tests faits sur les puits sur lesquels il a fondé ses conclusions ainsi que les discussions autour des ébauches du rapport entre les scientifiques et les autorités du ministère de l'environnement de l'Alberta. Dans ce jugement qui dit que ces dossiers n'étaient pas des conseils qui devraient être gardés privés, la juge Cunningham dit que les courriels indiquent que les changements apportés dans le rapport semblent de venir des instructions venant du département. "C'est une importante victoire, parce que cela nous permettera de voir enfin quels niveaux de référence ont été utilisés et si ce rapport était réellement indépendant." dit Mme Ernst.

Rob Semeniuk, le porte-parole d'Alberta Innovates-Technology Futures, dit que l'agence se soumettra à l'ordre de rembourser les frais et rendre disponible les presques 6,000 pages de documents. "Nous pensions bien agir en ne fournissant pas cette information." dit Semeniuk. "Nous avons appris beaucoup durant le procédé de répondre à cette demande."

Encana n'a pas voulu répondre à une demande d'entrevue.

"Ruling advances woman’s tainted water lawsuit

Documents must be released, says Alberta information boss
CALGARY — A Drumheller-area woman’s quest to learn if coal bed methane drilling polluted her well water has been given a boost by the province’s information czar.

In a scathing decision that ends a three-year battle by Rosebud resident Jessica Ernst, the Office of the Information and Privacy Commissioner has ordered a government agency to release thousands of pages of documents that could reveal how scientists concluded the contamination was naturally occurring. Adjudicator Teresa Cunningham ordered Alberta Innovates-Technology Futures to refund the entire $4,125 fee charged for processing Ernst’s request because keeping test results, draft reports and even proposed news releases under wraps with no legal basis contravened her right to timely disclosure.

“The amount of severing done and the lack of justification for it has resulted in the applicant being deprived of her rights,” Cunningham said.“The public body withheld information for reasons that were not borne out by the records, and charged inflated costs for processing the access request.”

The decision is another sharp rap on the knuckles for a government the independent commissioner has frequently criticized for fostering a culture of secrecy.

Ernst said she was shocked but pleased with a ruling that could help her assemble evidence to prove her $33-million legal claim that energy giant Encana Corp.’s drilling near the hamlet southwest of Drumheller contaminated dozens of wells and that a failure to investigate by provincial regulators was part of a government coverup. “I fully expected the door was going to be slammed in my face once again,” Ernst said, “but instead we have a commissioner’s office that has shown it’s not scared to stand up when the protection of Alberta’s water is at stake.”

The environmental consultant to the oil and gas industry says fracking — where water, chemicals and sand are injected underground to release natural gas — is the reason her tap water can now be lit on fire.

None of Ernst’s claims have been proven in court, and a 2008 report by Alberta Innovates-Technology Futures found that energy development projects most likely have not adversely affected the water wells of residents.

The commissioner’s order will now force the agency to reveal the results of tests on the wells on which it based its conclusions as well as discussions about drafts of the report between its scientists and Alberta Environment officials. In ruling those records were not advice that could be kept private, Cunningham said e-mails indicated changes in the report appeared to be the result of instructions from the department.“This is a massive victory,” said Ernst, “because it will allow us to finally see the baseline data that was used and how independent this report really was.”

Rob Semeniuk, spokesman for Alberta Innovates-Technology Futures, said the agency will comply with the order to refund the fees and release nearly 6,000 pages of documents. “We thought we were doing the right thing by not supplying the information,” Semeniuk said. “We have learned a lot through the process of handling this request.”

Encana did not respond to a request for comment."

Article written by Matthew McClure published in The Calgary Herald here: http://www.calgaryherald.com/technology/Ruling+advances+woman+tainted+water+lawsuit/6475560/story.html

Wednesday, April 18, 2012

Gaz de schiste - tous les déchets doivent être traités

Photo: Texas Sharon

Un expert dit que tous les déchets pétroliers et gaziers de la Pennsylvanie ont besoin d'être traités

Un ancien fonctionnaire en chef dans le domaine environnemental dit que les efforts de la Pennsylvanie ont réussi à tenir loin les eaux usées du schiste du Marcellus des sources d'eau potable mais que cette consigne devrait s'appliquer pour tous les foreurs pétroliers et gaziers. "C'est la même industrie. Ce sont les mêmes contaminants. Et le but devrait être le même." dit George Jugovic Junior, qui travaillait jadis pour le DEP (Department of Environmental Protection) comme directeur pour la région sud-ouest. Il est maintenant président de PennFuture, un groupe environnemental.

Une analyse des données de l'état faite par AP a trouvé que dans la deuxième moitié de l'année 2011, environ 1,86 millions de barils, ou environ 78 millions de gallons d'eaux usées de forage venant des puits pétroliers et gaziers conventionnels aboutissaient toujours aux usines de traitement qui déversaient leurs eaux traitées dans les rivières.

Le coeur de la question réside du fait qu'on se demande si le problème des cours d'eau a été résolu, ou s'il faudrait y travailler davantage.

En 2010, les experts dans le domaine de la santé avaient sonné l'alarme quand ils ont découvert des concentrations élevées de bromures très salées dans les rivières et ruisseaux qui sont des les plus importantes sources d'eau potable. L'opinion populaire était que les eaux usées des forages gaziers dans la formation du schiste Marcellus, qui étaient polluées avec des bromures lourds venant des profondeurs de la terre, contribuaient à aggraver le problème. Des niveaux élevés de bromures peuvent contaminer l'eau potable à des concentrations qui dépassent les normes nationales tolérées et sont potentiellement nuisibles. Bien qu'ils ne sont pas considérés comme des polluants en soi, les bromures mêlés au chlore utilisé dans les usines de filtration d'aqueducs génèrent des trihalométhanes, qui eux peuvent causer des cancers s'ils sont ingérés pendant longtemps.

Les concentrations de bromures étaient si élevées dans les rivières en 2010 qu'ils corrodaient l'équipement de certaines usines qui utilisaient cette eau. Mais depuis le printemps de 2011, la plupart des foreurs du Marcellus recyclent leurs eaux usées, ou les injectent dans des puits à grande profondeur, surtout dans l'Ohio.

La formation Marcellus riche en gaz se trouve à des milliers de pieds sous terre et a attiré une marée de foreurs qui ont percé un peu moins de 5,000 nouveaux puits depuis les 5 dernières années. Mais l'état a aussi environ 70,000 puits pétroliers et gaziers qui datent depuis plus longtemps, selon les statistiques du DEP, et qui sont des puits moins profonds, visant d'autres ressources.

Les chercheurs disent que les niveaux de bromures ont baissés l'été dernier, mais ils s'attendaient à une diminution encore plus importante parce que la plupart des foreurs du Marcellus ont cessé d'envoyer leurs eaux usées aux usines de traitement qui déversent leurs eaux traitées dans les rivières. Mais les puits de pétrole et de gaz conventionnels n'étaient pas inclus dans l'effort de recyclage de l'an passé: un oubli que les autorités environnementales de l'état avaient minimisé alors.

Jugovic dit que Mike Krancer, le secrétaire du DEP, devrait maintenant passer à l'étape suivante et obtenir un acte de bonne volonté de l'industrie gazière. "C'est difficile de justifier scientifiquement d'accorder des différentes normes pour permettre aux eaux usées générées par les puits conventionnels de faire autrement. Les eaux usées sont disposées dans des usines qui sont incapables de traiter ces contaminants." dit-il.

Dave Mashek, un porte-parole pour l'association Independent Oil & Gas Association de la Pennsylvanie, a refusé une entrevue.

Kevin Sunday, un porte-parole du DEP, avance que le volume de déchets généré par le pétrole et le gaz conventionnel est "beaucoup moindre" que les quantités générées par le Marcellus. Mais l'AP a constaté que 78 millions de gallons d'eaux usées des puits de pétroles et de gaz continuaient d'être acheminés vers les usines de traitement durant la dernière moitié de 2011, ce qui représente environ 33% de moins que la quantité venant du Marcellus qui avait attiré l'attention en 2010, mais qui est tout de même une quantité importante. Si çà continue, cette année, les puits conventionnels enverrons environ 150 millions de gallons d'eaux usées vers les usines de traitement qui déversent leurs effluents traités dans des rivières.

Sunday dit que l'agence encourage le recyclage des eaux usées, "peu importe l'industrie', et ajoute que les foreurs pour le pétrole et le gaz conventionnel ne génèrent pas autant d'eaux usées que les foreurs du schiste du Marcellus. Sunday ajoute que l'agence a lancé un nouveau permis révisé pour encourager le recyclage des déchets. Dix entreprises ont fait application pour le nouveau permis, et s'ils sont tous accordés, cela doublerait le nombre d'installations dans l'état.

David Sternberg, un porte-parole pour l'EPA, n'a pas répondu directement à la question à savoir s'il y avait une justification scientifique pour traiter autrement les déchets qui ne venaient pas du schiste du Marcellus. Sternberg dit que l'EPA, qui avait encouragé les régulateurs de la Pennsylvanie de cesser les déversements l'an passé, travaille en équipe avec les régulateurs de l'état pour s'assurer que les installations qui acceptent de traiter les eaux usées des pétrolières et des gazières respectent les normes du Clean Water Act.

Jugovic dit que des idées préconçues des déchets qui ne viennent pas du schiste du Marcellus se sont révélées fausses. Par exemple, on pensait qu'ils contenaient en général des niveaux beaucoup plus faibles de bromures et d'autres contaminants. Il dit que certains puits à très faible profondeur ont quand même des concentrations de solides dissous totaux très élevés ainsi que d'autres contaminants qui peuvent être un problème pour les sources d'eau potable. Jugovic ajoute que le fait que 97% des foreurs du Marcellus semblent se conformer aux restrictions d'eaux usées et cela soulève une question d'équité. Pourquoi est-ce que les foreurs de puits pétroliers et gaziers conventionnels et les autres 3% de foreurs jouissent-ils d'un traitement de faveur, demande-t-il.

Maintenant, les chercheurs attendent pour que le niveau de l'eau dans les rivières baisse cet été, comme l'habitude, afin de voir si le problème des bromures est vraiment résolu. Les volumes d'eau plus élevés de ce printemps diluent tous les contaminants et font que c'est plus difficile de tirer des conclusions dans le dossier des bromures.
Photo: economy watch.com

"Expert says all Pa. oil, gas waste needs treatment

A former top environmental official says Pennsylvania's successful efforts to keep Marcellus Shale wastewater away from drinking water supplies should be extended to all other oil and gas drillers. "It's the same industry. It is the same contaminants. And the goal should be the same," said George Jugovic Jr., who was formerly the Department of Environmental Protection's southwest regional director. He's now president of PennFuture, an environmental group.

An AP analysis of state data found that in the second half of 2011 about 1.86 million barrels -- or about 78 million gallons -- of drilling wastewater from conventional oil and gas wells were still being sent to treatment plants that discharge into rivers.

The core issue is whether a problem in waterways has been solved, or if more needs to be done.

In 2010 health experts raised alarms when they found soaring levels of ultra-salty bromides in rivers and streams that are major sources of drinking water. The general view was that wastewater from Marcellus Shale gas drilling -- polluted with heavy bromides from deep underground -- was contributing to the problem. High levels of bromides can contaminate drinking water with levels that exceed national safety standards and are potentially harmful. Though not considered a pollutant by themselves, the bromides combine with the chlorine used in water treatment to produce trihalomethanes, which may cause cancer if ingested over a long period of time.

Bromide levels were so high in rivers during 2010 that they caused corrosion at some plants that were using the water. But since the spring of 2011 most Marcellus drillers have been recycling the fluids, or sending then to deep underground wells mostly in Ohio.

The gas-rich Marcellus, which lies thousands of feet underground, has attracted a gold rush of drillers who have drilled almost 5,000 new wells in the last five years. But the state also has about 70,000 older oil and gas wells, according to DEP statistics, that target different, shallower reserves.

Researchers say the bromide levels did drop last summer, but they had also expected even more of a decline after virtually all of the Marcellus Shale drillers stopped disposing wastewater into plants that discharge into rivers. But conventional oil and gas wells weren't included in last year's recycling push -- a loophole that state environmental officials downplayed at the time.

Jugovic said DEP secretary Mike Krancer should now take "the next step" and get voluntary compliance from the rest of the gas industry. "It's hard scientifically to justify a distinction between treating conventional wastewater differently. The wastewater is being disposed in plants that are not capable of treating those contaminants," he said.

Dave Mashek, a spokesman for the Pa. Independent Oil & Gas Association, declined to comment.

Kevin Sunday, a DEP spokesman, claimed that the volume of conventional oil and gas waste is "substantially smaller" than the Marcellus amounts. But the AP found that 78 million gallons of oil and gas wastewater were still being taken to treatment plants in the last half of 2011 -- about 33 percent less than the Marcellus quantity that was raising concerns in 2010, but still a substantial amount. If that rate continues, the conventional wells will send about 150 million gallons of the wastewater to treatment plants that discharge into rivers this year.

Sunday said the agency encourages wastewater recycling, "regardless of the industry involved," and added that the conventional oil and gas drillers don't produce as much wastewater as the Marcellus drillers. Sunday also said that the agency has created a new, revised permit to encourage recycling of waste. Ten facilities have applied for the new permit, and if all are approved, that would double the number of such facilities in the state.

David Sternberg, a spokesman for the U.S. Environmental Protection Agency, didn't directly answer a question about whether there was any scientific justification for treating the non-Marcellus waste differently. Sternberg said EPA, which urged Pennsylvania regulators last year to halt the dumping, is working closely with state regulators "to ensure that, where wastewater treatment facilities are accepting oil and gas wastewaters, discharges from these treatment facilities are in compliance with the Clean Water Act."

Jugovic said that some previous assumptions about the non-Marcellus waste turned out to be false. For example, there were suggestions that it generally contained much lower levels of bromides and other contaminants. He said some of the shallow wells had very high levels of total dissolved solids and other contaminants that can be a problem for drinking water supplies. Jugovic also said that the fact that 97 percent of Marcellus drillers appear to be complying with the wastewater restrictions raises a fairness issue. Why, he asked, should the conventional oil and gas drillers and the remaining 3 percent of drillers get a pass?

Now, researchers are waiting for expected lower river levels in the summer, to see if the bromide problem has really gone away. The higher flows in early spring dilute any contaminants and make it harder to draw conclusions about the bromides."

Article written by Kevin Begos published in the Bloomburg BusinessWeek here: http://www.businessweek.com/ap/2012-04/D9U5F6080.htm
Photo: Helen Slottje