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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, January 5, 2013

Esclaves pétroliers

L'esclavage de l'ère du pétrole

Traduction libre d'une entrevue avec l'auteur du dernier livre du journaliste et écrivain Andrew Nikiforuk

En ce 21e siècle, nous aimons penser que nous sommes plus évolués, plus sophistiqués et dépassons l'ancienne civilisation des Romains, mais quand il s'agit de notre comportement vis-à-vis nos ressources, le journaliste d'enquête et auteur Andrew Nikiforuk prétend que nous sommes très semblables.

Et bien que nous n'acceptons plus et ne participons plus à l'esclavage d'êtres humains, bien que cette pratique continue à travers le globe: Nikoruk en fait l'argumentaire dans son dernier livre intitulé "The Energy of Slaves: Oil and the New Servitude". Nos vies modernes et nos comportements nous rendent esclaves et abusent de nos ressources, en particulier le pétrole, de la même manière que les propriétaires d'esclaves à travers les temps ont abusé des autres êtres humains pour en extraire de l'énergie à bas prix et des bienfaits que cela apporte aux propriétaires.

"(L'esclavage) était une institution puissante qui gouvernait tellement de civilisations différentes et faisait partie de notre vie jusque dans les années 1850 et continue d'exister dans plusieurs parties du monde." dit Nikiforuk durant une entrevue pour Outlook.

"Cette institution inspire beaucoup de nos comportements actuels dans notre façon de consommer l'énergie et notre indifférence flagrante envers le gaspillage et les conséquences de vivre de façon si extrême et gourmande d'énergie. Nous ne sommes pas vraiment différent des propriétaires terriens riches de Rome qui ne se souciaient pas de leurs esclaves quand ils étaient bon marché. Çà, c'est le point critique: quand tout est à bas prix, on en abuse." dit-il.

La différence, aujourd'hui, c'est qu'au lieu de maîtriser l'énergie des esclaves, nous utilisons nos ressources, le pétrole, le charbon et l'électricité, pour faire fonctionner des "esclaves de l'énergie", une expression apparue durant la révolution industrielle du 19e siècle.

Chacun de nous, en moyenne, possédons 89 esclaves de l'énergie à notre portée, que ce soit un téléphone cellulaire, un ordinateur, un GPS, un lave-vaisselle ou une poêle à gaufrettes, tous des objets sensés nous rendre la vie plus aisée et meilleure, tous consommateurs d'énergie.

Mais dans notre empressement à acheter les tout dernier gadgets qui sont sensés nous économiser du temps et du labeur, nous oublions les implications de cet esclavage a sur notre environnement, nos familles et nos vies.

"La question est pourquoi consommons-nous cette énergie? Cette énergie sert à quoi? Et le pouvoir de tous ces convertisseurs ou esclaves de l'énergie, quel genre de travail effectuent-ils, exactement?

"Nous nous posons jamais la question: combien d'esclaves inanimés avons nous vraiment besoin? Et la question un peu plus philosophique est: nous les utilisons vers quel but? Est-ce que nous les utilisons pour devenir obèses, incompétents et paresseux?"

Mais Nikiforuk ne dit pas que posséder des esclaves de l'énergie est nécessairement mauvais. Certains des meilleurs bienfaits à la société, comme la démocratie et l'émancipation des femmes, se sont réalisés grâce aux esclaves de l'énergie qui ont permis un changement important à la société en nous donnant plus de temps.

"Cette invasion perpétuelle des esclaves de l'énergie dans nos demeures se produit, et que constatons-nous quelques décennies plus tard? Tous ces gadgets ont changé le rôle des femmes à la maison, et ensuite l'émancipation des femmes est survenu une décennie plus tard, et nous n'avons pas encore fait ce lien, mais il se trouve que quand vous commencez à utiliser ces esclaves inanimés en grand nombre, il y a des conséquences sociales, politiques et économiques, tout comme la révolution industrielle est survenue grâce au déploiement de milliers d'esclaves de l'énergie." dit-il.

Bien sûr, les problèmes d'abuser d'une bonne chose surviennent avec les esclaves de l'énergie tout comme avec l'abus du chocolat ou du vin.

Et bien que les esclaves de l'énergie nous rendent la vie plus facile et accélère les choses, Nikiforuk nous fait réaliser qu'ils nous détourne l'attention et peuvent même nous compliquer la vie. Prenez, par exemple, le temps passé à tenter de se tenir à jour dans les médias sociaux, les courriels et les textos.

"Plus vous possédez des esclaves de l'énergie, moins de temps il vous reste à la fin de la journée pour être un être humain parce que vous passez votre temps à être moulés, transformés et adaptés par toutes ces machines. Vous perdez votre vitalité comme personne humaine." dit-il.

"Nous ne sommes pas différents des Romains même si nous consommons des hydrocarbures. Nous n'avons pas encore assimilé cette question fondamentale. Cela fait partie de l'être humain et je crois que nous en avons beaucoup à apprendre, mais nous devons commencer à se poser ces questions.

"Nous sommes obsédés en Amérique du Nord par l'idée que nous avons besoin d'une grande armée d'esclaves de l'énergie à notre portée pour consommer toutes sortes de combustibles fossiles afin d'être heureux, et cette pensée était aussi celle des propriétaires d'esclaves, quand, en réalité, la quantité d'énergie que vous consommez n'a rien à voir avec le bonheur.

"Cela se résume par la qualité et le fait que quand beaucoup de cette énergie vient de vous et de votre famille et de votre communauté, c'est là que vous êtes le plus heureux."

Le livre "The Energy of Slaves: Oil and the New Servitude" est distribué par D&M Publishers en partenariat avec la Fondation David Suzuki pour $29.95.

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" Servitude in the age of oil
Jan 03, 2013 06:00 am | By Rob Alexander | Rocky Mountain Outlook

In this, the 21st century, we like to think we are advanced, sophisticated and evolved far beyond the ancient Romans, but when it comes to our attitudes about our resources, Alberta investigative journalist and author Andrew Nikiforuk said we are no different.

And while we no longer condone and participate in human slavery – even though it still continues as a practice throughout the world – Nikiforuk argues in his latest book, The Energy of Slaves: Oil and the New Servitude, our modern lives and attitudes enslave us and abuse resources, specifically oil, in the same manner slave owners throughout time have enslaved and abused people: for cheap power and benefit that brings the masters.

“(Slavery) was a powerful institution that governed so many different civilizations and was part of our life to the 1850s and is still alive in many parts of the world,” Nikiforuk said during an interview with the Outlook.

“From that institution we have derived a lot of our attitudes about spending energy and our callous disregard for waste and our callous disregard for the consequences of extreme and high-energy living. We’re really no different than wealthy Roman landowners who had virtually no regard for their slaves, when they were cheap. That was a critical thing; when everything is cheap, you abuse it,” he said.

The difference today is, rather than harnessing the energy of human slaves, we take resources – oil, coal and electricity – and use it to power “energy slaves,” a term that appeared during the Industrial Revolution of the 19th Century.

Each of us, on average, has 89 energy slaves at our disposal, be it a cellphone, computer, GPS, dishwasher or waffle iron, all of which are intended to make life easier and better, all of which use energy.

But in our rush to buy the latest gadgets and gizmos and time and labour saving devices, we forget to consider the implications this servitude has on our environment, our families and our lives.

“It’s about what we are using that energy for. What are you feeding that energy to? And the power for all those convertors or energy slaves, what kind of work are they doing?

“We never ask the question how many inanimate slaves do we need? And then the more philosophical question is what are we using them for? Are we using them to become fat, incompetent and lazy?”

But Nikiforuk isn’t saying having energy slaves is necessarily wrong. Some of the greatest benefits society has undergone, such as democracy and women’s liberation, came as a result of energy slaves allowing for massive societal change by freeing up time.

“This endless march of energy slaves into the household happens and then what do we see a decade or two later? All of these gadgets changed the role of women in the household and then women’s lib appears a decade later and we still haven’t made that connection, but the story is that when you start employing inanimate slaves in huge numbers, there are social, political and economic consequences, just like the industrial revolution was the product of deploying billions of energy slaves,” he said.

Of course, the informal rule of too much of a good thing applies to energy slaves as it does to chocolate or wine.

And while energy slaves do make tasks easier and faster, Nikiforuk pointed out they also become distracting and can make life complicated. Take, for example, the amount of time needed to stay on top of social media, email and texting.

“The more energy slaves you employ, at the end of the day the less time you have time to be a human being because your time is being constantly shaped, moulded and engineered by all these machines. You lose your vitality as a person,” he said.

“We’re no different than the Romans even though we’re using hydrocarbons. We still haven’t wrestled with that fundamental question. It’s something about human beings and I think we can still learn a lot, but we have to start asking those questions.

“We’re fixated on this idea in North America that you have to have a great army of energy slaves at your command consuming all sorts of fossil fuels in order to be happy and that was also the assumption of slave holders, when in fact the quantity of energy you consume has nothing to do with happiness.

“It all comes down to the quality and the fact that when a lot of that energy is provided by your own family and your community, that is when you are the happiest.”

The Energy of Slaves: Oil and the New Servitude, published by D&M Publishers and in partnership with the David Suzuki Foundation, is available for $29.95."

Link: http://www.rmoutlook.com/article/20130103/RMO0302/301039996/-1/rmo03/servitude-in-the-age-of-oil

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