Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, February 16, 2013

Ce premier ministre ******* dont il ne peut dire le nom


"Note : Ce blogue reflète mes opinions personnelles et ne représente pas la position de mon organisation.

On a fait grand cas au printemps dernier de la décision du gouvernement ******* d'allouer 8 millions $ à l'agence de revenu du Canada (ARC) pour enquêter sur les groupes environnementaux canadiens. Cette décision n'a surpris personne puisque plusieurs ministres et sénateurs du parti ****** étaient intervenus publiquement pour qualifier les groupes environnementaux de radicaux, éléments sous contrôle étranger ou menace terroriste potentielle.

Depuis ce temps, l'ARC a commencé son travail d'enquête en ciblant plus spécifiquement les groupes qui s'opposent ouvertement aux projets de pipelines qui se multiplient d'un océan à l'autre. Appelons cela le profilage pétrolier. L'ARC traque les activités politiques et partisanes de ces organisations pour s'assurer qu'elles se conforment à ses lignes directrices. Cet exercice accorde beaucoup de latitude aux agents de l'ARC pour interpréter ces activités.

Par exemple, selon une nouvelle directive, le fait de référer au gouvernement fédéral en nommant le nom du premier ministre, comme le veut la pratique courante, est maintenant considéré comme une activité de nature partisane. Ainsi, dans mes fonctions, il m'est impossible de référer au gouvernement H***** ou au gouvernement C********. Je dois me contenter de référer au gouvernement fédéral, sinon l'ARC peut sévir contre mon organisation.

Cela donne de drôles de situations. En entrevue à RDI cette semaine, la journaliste Geneviève Asselin me questionnait ouvertement sur le gouvernement ******* mais mes réponses occultaient complètement le nom du premier ministre, ce qui rendait l'entrevue pour le moins étrange.

En soi, cette directive ne serait pas problématique si elle ne s'insérait pas dans une stratégie de propagande globale du gouvernement ******. Ainsi on apprenait à l'automne 2011 qu'une directive du Conseil privé obligeait les fonctionnaires fédéraux à utiliser l'appellation gouvernement ****** lorsqu'ils référaient au gouvernement fédéral. Au printemps 2012, un nouveau code de conduite était imposé au service de l'information de Radio-Canada qui l'obligeait à « aider les ministres à rendre compte au Parlement et à la population canadienne », ce qui a été interprété comme un serment d'allégeance imposé par le gouvernement ******.

On voit donc se dessiner une stratégie globale de propagande gouvernementale : les organisations critiques du gouvernement ne peuvent plus mentionner le nom du premier ministre, mais on oblige du même souffle la fonction publique à le faire. Ce qui est partisan et interdit pour les uns devient acceptable et obligatoire pour les autres. C'est le règne du deux poids, deux mesures. Ainsi toutes les annonces positives portent la marque de commerce ****** et les critiques se font à l'encontre du gouvernement fédéral, ce qui contribue à rehausser l'image du parti ******* et à discréditer l'État fédéral de manière générale.

Une telle politisation de la fonction publique fédérale et du travail nécessaire et utile de l'ARC est mauvaise pour notre démocratie et pour l'expression libre des points de vue qui en est le fondement. Après avoir muselé ses scientifiques, enrôlé Radio-Canada et la fonction publique dans sa stratégie de propagande, le gouvernement ****** s'emploie aujourd'hui à museler les voix les plus critiques à son égard. Ce faisant, c'est la qualité de nos échanges démocratiques qui s'en trouve amoindrie.

Je ne pourrai plus, dorénavant, nommer le premier ministre ****** par son nom. Je vous invite à me faire parvenir vos suggestions de remplacement."

Signé: Karel Mayrand

Lien: http://quebec.huffingtonpost.ca/karel-mayrand/premier-ministre-dont-je-ne-peux-dire-le-nom_b_2641170.html

This Prime Minister whose name I cannot mention.

Note that this statement is my personal opinion and does not represent the position of my environmental group.

A big hoopla was made last spring when the ***** Government gave $8 million to the Canada Revenue Agency (CRA) so that it could investigate Canadian environmental organizations. This decision did not surprise anybody because many ministers and senators of the ****Party had already came out publicly in qualifying environmental groups as radicals, controlled by foreign investments or potentially a terrorist menace.

Since then, the CRA started it's inquiry by starting more specifically on groups that are openly opposed to pipeline projects that seem to sprout everywhere from coast to coast. Let's call that oil profiling. The CRA hunts down political and partisan activities of these groups to make sure they conform to their guidelines. This way of doing things gives a lot of latitude to the agents of the ARC to read between the lines.

For example, a new directive says that referring to the federal government by naming the Prime Minister, a common practice, is now considered a partisan-like activity. So, in the practice of my duties, it is impossible for me to refer to the H**** government or the C**** government. I must only refer to the federal government, otherwise, the ARC could clamp down on my organization.

This makes for strange situations. During an interview on RDI (Canadian French language Category C news channel operated by Canadian Broadcasting Corporation) this week, the journalist Geneviève Asselin openly questioned me on the ****** government, but my answers avoided completely the name of the Prime Minister, which made the interview quite strange.

By itself, this directive would not be a problem if it did come with a global propaganda strategy of the **** Government. In the Fall of 2011, a directive of the Privy Council Office forced the federal civil servants to use the expression ****** Government when they were talking about the federal government. In the Spring of 2012, a new code of conduct was imposed upon the information services of Radio-Canada (national public broadcaster in French) that forced it to help the Ministers report to Parliament and to the Canadian population, which was interpreted as an oath of allegiance imposed by the ****** government.

A global governmental propaganda takes form: the organizations that criticize the government cannot mention the name of the Prime Minister, but at the same time public service has to. What is partisan and banned for some becomes acceptable and obligatory for others. What's a good for the goose but not for the gander mentality. So all positive news has the stamp of approval ******* and the critics run counter to the federal government, so that contributes to enhance the image of the ****** Party and discredit the Federal State in general.

Such politicization of the federal public service and the necessary and useful work of the ARC is wrong for our democracy and for the free expression of points of view that is the basis of this democracy. After the muzzling of it's scientists, enrolled Radio-Canada and the public service in it's propaganda strategy, the ***** government is now muzzling it's most critical voices. By doing so, it's the quality of our democratic exchanges that are diminished.

I will no longer mention Prime Minister ****** by his name. I invite you to send me your suggestions for name substitutions.

Signed: Karel Mayrand

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