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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, March 11, 2013

Fracturation hydraulique et les recettes secrètes


"Forages d'exploitation - Québec ne vérifie pas les produits utilisés par les pétrolières

8 mars 2013 | Alexandre Shields | Actualités sur l'environnement

Le gouvernement du Québec n’exige pas que les entreprises pétrolières fournissent une liste des produits utilisés dans les forages réalisés sur son territoire avant de leur donner le feu vert. Les ministères concernés possèdent d’ailleurs peu d’informations à leur sujet, a constaté Le Devoir. Certains de ces produits présentent pourtant un niveau certain de toxicité.

Les entreprises qui mènent des forages en Gaspésie et sur l’île d’Anticosti doivent utiliser des liquides et d’autres additifs afin de pouvoir mener à bien des forages exploratoires qui peuvent parfois atteindre plusieurs centaines de mètres de profondeur. Cette recette est appelée « boue de forage ».

Québec exerce peu de contrôle sur son contenu. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) l’ignore. « Le MDDEFP ne détient pas une telle liste des produits utilisés dans les liquides des forages qui ont été réalisés au Québec », a répondu un porte-parole du ministère. Ce dernier a ajouté que « les compagnies pétrolières ne sont pas tenues de fournir les renseignements concernant les liquides de forage » utilisés lors des opérations d’exploration.

Actuellement, tous les forages qui ont été menés au Québec et ceux qui sont prévus au cours des prochains mois sont des forages exploratoires. Ils permettront aux entreprises engagées dans la recherche de cette source d’énergie fossile de déterminer si des secteurs du Québec ont un potentiel commercial. Même si l’exploration est une étape charnière en vue d’une exploitation, « ce type de forage ne nécessite pas de certificat d’autorisation du MDDEFP », a rappelé le porte-parole du ministère. Ce dernier n’a pas été en mesure de préciser où sont traitées les boues de forage une fois les opérations des pétrolières complétées.

Renseignements confidentiels

En fait, c’est le ministère des Ressources naturelles (MRN) qui fournit les permis de forages exploratoires. On a expliqué qu’au moment « de la demande de permis de forage, les entreprises n’ont pas l’obligation de fournir au ministère des Ressources naturelles la liste des produits utilisés dans la composition de la boue de forage ». Cependant, « dans certains cas », les entreprises peuvent avoir remis cette liste au MRN, a précisé un porte-parole du ministère. Il a toutefois refusé de donner plus de précisions, arguant que « les renseignements figurant dans la demande de permis de forage sont de nature confidentielle ».

L’entreprise qui mène un forage doit cependant remettre un rapport à la suite des opérations. Celui-ci « présente les informations sur les types, les quantités et les fiches signalétiques des produits entrant dans la fabrication de la boue de forage ». Ce document est en théorie accessible deux ans après son acceptation par le MRN. Des rapports sont en effet disponibles sur le site du ministère. Il faut toutefois payer pour avoir accès à ces documents très techniques et présentés essentiellement en anglais.

Le Devoir a ainsi déboursé 6,30 $ pour obtenir une copie du rapport produit par Pétrolia à la suite du forage de Haldimand 2, en 2009. Le document mentionne divers produits utilisés, dont de la soude caustique. Ce produit est connu pour sa corrosivité et ses possibles impacts sur l’environnement. Les pétrolières peuvent aussi utiliser de l’acide chlorhydrique dans le cadre des forages.

Inquiétudes

À l’automne 2011, Pétrolia a par ailleurs mené des « tests d’injectivité » qui ont permis à l’entreprise d’« identifier le niveau de pression auquel la roche se fracture ». Ces tests ne sont pas considérés comme de la fracturation par le MDDEFP. Le maire de Gaspé, François Roussy, demande toutefois à Québec de préciser ce qu’il entend par « fracturation ». Il a d’ailleurs abordé le sujet avec les ministres à la tête du MRN et du MDDEFP lors de rencontres mercredi à Québec.

M. Roussy a réitéré jeudi que son administration a bel et bien constaté des éléments « inquiétants » en soumettant la composition des liquides de forage à une expertise indépendante. Il attend des réponses du gouvernement Marois à ce sujet, notamment en ce qui a trait aux mesures qui seront prises pour réglementer les activités des pétrolières."

Publié dans Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/372781/quebec-ne-verifie-pas-les-produits-utilises-par-les-petrolieres

NDLR: Une certaine quantité de documents ont pu être obtenu par le groupe environnemental Le Centre Québécois du Droit de l'Environnement (CQDE) et les documents obtenus sont disponibles sur leur site ici: http://www.cqde.org/analyses/dossier-gaz-de-schiste/
Photo: jpself.com

Here's my translation of an article found in one of the only independent newspapers in Quebec.

Exploration drilling: Quebec does not check the chemicals used by the oil industry.

The Quebec government does not force the oil companies to submit a list of chemicals used during drilling before giving out the permits. The implicated ministries have little information about them, Le Devoir found out. Some of those products even have a certain level of toxicity.

The companies that drill in Gaspésie and on Anticosti Island must use liquids and other additives to achieve exploratory drillings that can go on for many hundreds of meters deep. This recipe is called drilling mud.

Quebec has very little control of what it contains. The Environment Ministry does not know it's ingredients. "The Ministry does not have such a list of products used in the drilling fluids used in Quebec." answered a spokesperson of the ministry. He added that "the oil companies don't have to give the information about drilling fluids." used during exploration operations.

Right now, all drilling that was done in Quebec and those that are planned for the next months are exploratory drillings. They let companies involved in the search of this fossil fuel energy source determine if regions of Quebec have commercial potential. Even if exploration is an important step towards exploitation, "this kind of drilling does not need a permit certificate from the Environment Ministry." the spokesperson of the ministry reminds us. He was not able to say where the drilling muds are treated after the oil operations are completed.

Confidential information

In fact, it's the Natural Resources Ministry that delivers exploration drilling permits. It was explained to us that at the moment of asking for a drilling permit, companies don't have to submit a list of products used in the composition of drilling mud to the Natural Resources ministry. However, in certain cases, some companies may have submitted this list to the Natural Resources Ministry, reminded the spokesperson of the ministry. He refused to give out more precisions, maintaining that the information included in the request for a drilling permit are of a 'confidential nature.'

The company in charge of a drilling does have to submit a report after the operations. It submits information on the type, the quantity and the MSDS sheets of the products used in the fabrication of the drilling mud. In theory, this document is obtainable 2 years after the permit given by the Natural Resources Ministry. Some reports are indeed available on the ministry's site. One must pay to have access to these very technical documents mostly in English only.

The newspaper Le Devoir has had to pay $6.30 to obtain a copy of the report submitted by Pétrolia after the drilling of Haldimand 2 in 2009. The documents shows a variety of products used, and one is caustic soda. This product is known for it's corrosive properties and possible impacts on the environment. Oil companies can also use hydrochloric acid during drilling.

Preoccupations

In the Fall of 2011, Pétrolia ran some "injection tests" that let it identify the point of pressure needed to fracture rock. These tests are not considered by the Environment Ministry as part of the hydraulic fracturing process. The mayor of Gaspé, François Roussy, asks Quebec to explain exactly what it considers being "hydraulic fracturing". He did mention this while visiting the ministers at the head of the Environment and Natural Resources ministries in Quebec Wednesday.

Mr Roussy repeated Thursday that his administration did observe worrisome elements when he showed the composition of the drilling liquids to an independent firm. He is waiting for answers from the Marois government about this, especially when it comes to the measures that will be taken to regulate the oil companies activities.

NOTE: a certain amount of documents and information was obtained by a Quebec environmental group through a demand of access to information. They are available on their website here: http://www.cqde.org/analyses/dossier-gaz-de-schiste/

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