"Plutôt que de chercher la confrontation, le Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) a décidé d’adopter l’approche de la collaboration avec le ministère de l’Environnement pour que soit finalement instauré un moratoire sur le gaz de schiste.
Après avoir rencontré le chef de cabinet au début du mois d’avril, le RIGSVSL a constaté à quel point le ministère manque d’informations sur le sujet. « Ils leur manque des bouts , fait valoir le coordonnateur général, Serge Fortier. Par exemple, ils ne possèdent pas la liste des produits toxiques contenus dans le procédé. Nous l’avons et nous allons la leur fournir afin de leur donner l’autre côté de la médaille. Nous voulons qu’ils aient d’autres renseignements que ceux fournis par les experts des pétrolières. »
Le RIGSVSL veut aussi être mis au courant de l’évolution du dossier afin que le moratoire soit imposé le plus rapidement possible. « On nous a dit que le ministère à d’autres dossiers à régler. On veut bien leur donner du temps, mais il est plus que temps de régler la question. Pour nous, ce devrait être la priorité des priorités », insiste Serge Fortier.
Et le pétrole de schiste?
Les opposants déplorent toutefois l’approche électoraliste du gouvernement qui a annoncé, en février dernier, son intention de déposer un projet de loi visant à instaurer un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, mais pas sur le pétrole de schiste qui est présent sur la Rive-Nord.
« Apparemment qu’un moratoire ferait l’affaire de tous les partis, parce qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale. C’est compréhensible, parce que le prix du gaz n’est pas bon. Alors que le pétrole, c’est payant et personne n’en parle, raconte Serge Fortier. On dirait qu’ils ont voulu satisfaire tout le monde en donnant un nanane aux écologistes, en empêchant le gaz, et un autre aux pétrolières, en leur permettant le pétrole. »
Comme le fait valoir le coordonnateur général du RIGSVSL, qui représente une centaine de comités locaux, l’exploration et l’exploitation du pétrole de schiste sont tout aussi dangereuses, étant donné que le procédé de fracturation hydraulique est toujours en cause. « Nous ne voyons pas où est la logique sur le plan environnemental. Si quelque chose n’est pas bon pour un, il ne devrait pas être bon pour l’autre, s’insurge Serge Fortier. On dirait qu’ils essaient de faire la même chose avec le pétrole de schiste qu’ils ont fait avec le gaz de schiste, au départ. Ils n’en parlent pas pour pouvoir mieux le faire passer. »
Même s’il accepte de collaborer avec le gouvernement, le Regroupement n’a pas l’intention de faire de compromis pour autant. « La santé, la sécurité et le principe de précaution, pour nous, c’est non-négociable, insiste le coordonnateur. Nous voyons plus loin que ça. On ne peut pas se lancer dans quelque chose « sans trop savoir », en pelletant les problèmes à nos enfants et nos petits-enfants. Le système capitaliste n’est pas conçu pour voir à ça et c’est à nous d’être vigilants. »
Lien: http://www.sorel-tracyexpress.ca/Actualites/2013-04-16/article-3220567/Gaz-de-schiste-%3A-les-opposants-sont-prets-a-collaborer/1
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Sometimes (often...), headlines can have a complete different meaning than the article below them. Is it deliberate? Who knows... I certainly did not like the choice of words of this one. Here's my translation of a local newspaper article published recently.
Shale gas: the opponents are ready to collaborate
Rather than look for confrontation, the RIGSVSL (coalition of citizens' groups against fracking in the St. Lawrence Lowlands) has decided to adopt a collaborative stance with the Environment ministry in order to finally obtain a shale gas moratorium.
After a meeting with the chief of staff in the beginning of April, the RIGSVSL realized the ministry lacked some information on the subject. "There's missing pieces, says their general coordinator Serge Fortier. "For example, they don't have the list of toxic products used during the process. We do, and we will give it to them so they have the other side of the story. We want them to get information other than the one the industry experts provide them."
The RIGSVSL also wants to be kept abreast of any progress in the file so that the moratorium be made official as soon as possible. "We were told that the ministry has other files to take care of. We are willing to give them more time, but it's about time this question be resolved. As far as we are concerned, it should be at the top of their priority list." insists Serge Fortier.
And shale oil?
The opponents find regrettable the electioneering approach of the government that has broadcast last February it's intention to present a bill to establish a moratorium on the exploration and exploitation of shale gas, but not for shale oil found on the North-shore.
"It would seem that a moratorium would be satisfactory to all concerned, because there is no social acceptability. It's understandable, because the price of gas is low, while oil is profitable, and nobody talks about that, says Serge Fortier. It looks as if they want to please everybody by giving a pittance to the environmentalists by stopping the gas, and another to the oil industry, by allowing oil."
The general coordinator of the RIGSVSL, that represents about a hundred local committees, says that the exploration and the exploitation of shale oil are as dangerous because it's still about fracking. "We don't see the environmental logic in all this. If fracking is not good for the goose, it shouldn't be for the gander either, says Fortier. It looks as if they want to do the same thing with shale oil as they did with shale gas in the beginning. They won't talk about it so it could go ahead anyway."
Even if he accepts to collaborate with the government, the RIGSVSL does not intend to compromise. "Health, security and the precautionary principle, as far as we're concerned, are non negotiable, insists the coordinator. We plan ahead. We cannot go ahead in something half blind, by leaving the problems to our children and grandchildren. The capitalist system does not take that into account, and it's up to us to be vigilant."
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