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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, May 18, 2013

Pollution - Contamination dans les cours d'eau


Voici ma traduction libre d'un reportage sur une étude menée sur les perturbateurs endocriniens et la cocaïne qui se retrouve dans les cours d'eau du Minnesota. Je ne vois pas pourquoi ces problèmes ne se retrouveraient pas dans les cours d'eau du Québec également. On n'en parle pas, parce qu'on ne les cherche pas, non plus!

Études: les perturbateurs endocriniens, la cocaïne se retrouvent souvent dans les eaux du Minnesota. L'ancien secrétaire du DNR (Department of Natural Resources - Ressources naturelles) demandent pour plus de tests dans le Wisconsin

Des chercheurs du Minnesota ont trouvé 56 produits chimiques, dont de la cocaïne, dans les eaux de l'état selon 2 études rendues publiques à la mi-mai 2013 qui soulèvent des questions des impacts potentiels sur la santé humaine et animale.

Des experts en environnement disent que cette découverte dans les lacs, les rivières et les ruisseaux augmente les pressions pour que le Wisconsin découvre ce qui se trouve dans ses eaux. Un fonctionnaire clé du département des ressources naturelles du Wisconsin a dit que les eaux de l'état étaient probablement aussi contaminées, mais que l'état n'avait pas d'argent pour faire un tel monitorage.

Les produits chimiques détectés étaient en quantité à peine détectables dans 47 des 50 lacs du Minnesota, dont plusieurs sont dans des régions relativement sauvages de l'état.

Certains produits chimiques les plus préoccupants sont les perturbateurs endocriniens qui peuvent bloquer ou agir comme des hormones dans les corps humains et animals. Ils sont utilisés dans les produits pharmaceutiques, les produits de toilette et au cour de certains processus industriels, mais sont très peu règlementés.

La cocaïne, à la surprise des chercheurs, s'est retrouvé dans des échantillons prélevés dans un tiers des lacs de l'état. Une autre découverte surprenante: un antibiotique approuvé seulement pour les porcs.

À la suite d'autres études passées, les études présentes suggèrent que les PPCP (pharmaceuticals and personal care products - les produits pharmaceutiques et de soins personnels) et les produits chimiques perturbateurs endocriniens sont disséminés dans les lacs et les rivières, et que les poissons sont affectés au niveau de leur population du point de vu génétique, cellulaire, et dans leurs organismes quand ils sont exposés aux produits cimiques qui se retrouvent dans les eaux de surface provenant de plusieurs sources, selon Mark Ferrey, le chercheur de Pollution Control Agency qui a mené les 2 études.

George Meyer, l'ancien secrétaire du DNR du Wisconsin, a dit que les tests démontrent que le Wisconsin, qui n'a pas mené d'études semblables, a besoin de développer un plan pour découvrir ce qui se retrouve dans son eau.

"C'est comme le vieux dicton, 'Si vous ne chercher pas, vous ne trouverez rien', n'est-ce-pas?" dit Meyer, maintenant le directeur exécutif de la fédération Wisconsin Wildlife Federation, un groupe de conservation pour les chasseurs et pêcheurs sportifs. "Le public a besoin de savoir ce qu'il y a dans l'eau et quelle portée cela pourrait avoir."

Meyer dit qu'il est très probable que les lacs du Wisconsin s'avèreraient avoir une composition chimique semblable à ceux du Minnesota, et pourrait même révéler qu'ils ont un niveau encore plus élevé de produits chimiques.

"Je pense que nous devrions remercier le Minnesota pour avoir jeter de la lumière sur cette question," dit Melissa Malott, directrice du programme pour l'eau de Clean Wisconsin, un groupe environnemental. "Cela ne change aucunement mon opinion selon laquelle nous devrions faire quelque chose aussi au Wisconsin."

Le Minnesota mène l'un des programmes de tests à la grandeur de l'état de toute la nation pour détecter des contaminants non règlementés dans les eaux de surface.

Le communiqué de l'agence du Minnesota ne tente pas de détailler les effets potentiels sur l'humain, ce qui serait au-delà de la portée de l'étude.

Des experts disent que les poissons sont plus vulnérables à la pollution de l'eau de surface que les gens parce qu'ils vivent dans l'eau, alors ils y sont plus exposés. Des études précédentes au Minnesota ont documenté des perturbations endocriniennes chez les poissons du fleuve Mississippi et d'autres eaux contaminées.

Mais les produits chimiques deviennent de plus en plus préoccupants pour les humains également: un rapport des Nations Unis de février prenait note de la hausse de problèmes liés au système endocrinien comme les cancers, l'obésité, une puberté précoce et l'infertilité, et a aussi identifié la pollution galopante comme étant une menace globale pour la flore, la faune et pour l'humanité.

La science sur la présence des produits chimiques dans l'environnement a pris une ampleur exponentielle depuis qu'une étude de 2002 du USGS en a trouvé presque partout dans les cours d'eau et dans l'eau souterraine exposée à la contamination.

Mais jusqu'à date, la majorité de la science s'était concentrée sur les eaux qu'on s'attendait à ce qu'elles soient polluées, comme celles qui reçoivent les effluents des usines de traitement d'eaux usées, tandis que les eaux des 2 nouvelles études du Minnesota ont été choisies de façon arbitraire. Les études étaient inhabituelles dans ce qu'elles ont fait une grande quantité de prélèvements, ce qui permet des résultats statistiques plus valables.

"Cette étude démontre que ces composés chimiques se retrouvent dans la nature, et cela apporte des preuves que ce genre d'études devraient se faire dans d'autres états également." dit Dana Kolpin, la scientifique du USGS qui a mené l'étude de 2002. "Ce ne serait pas une dépense inutile de l'argent du contribuable."

Ils y a toujours des questions sans réponses, dit Kolpin, sur les fosses sceptiques, les usages récréatifs de l'eau, les usines de traitement des eaux usées et d'autres sources qui contribuent à la contamination.

Ferrey admet cela et dit que cela est la prochaine étape.

"Verrons-nous des corrélations entre les usages terrestres et l'apparition des produits chimiques que nous avons détectés dans ces lacs et rivières?" dit Ferrey. "Nous n'avons tout simplement pas fait ce genre d'analyse encore."

Un avertissement pour le Wisconsin?

Un rapport journalistique d'enquête du Wisconsin Center for Investigative Journalism publié en avril a découvert que la recherche sur les perturbateurs endocriniens du Wisconsin manque de financement et mal géré.

Un document des ressources naturelles de l'état datant de janvier 2012 identifiait les produits pharmaceutiques et les produits de soins personnels comme étant préoccupants à cause de leur lien possible avec les poissons bi-sexuels qui ont été trouvés dans les Grands Lacs et ailleurs.

"Dans un effort pour être pro-actifs et protéger les humains, la faune et la flore, le Wisconsin devrait penser à établir des normes de qualité de l'eau pour ces sous-produits pharmaceutiques," mentionne le rapport, et remarquait que le DNR avait besoin de plus de données de monitorage afin de déterminer l'étendue de ce problème potentiel.

Susan Sylvester, à la tête du bureau des eaux de surface du DNR, disait lundi qu'elle était impressionnée par le rapport du Minnesota, et était d'accord avec Meyer pour dire que la contamination dans les eaux du Wisconsin est probablement très similaire.

"Nous pensons que c'est déjà le cas, " dit Sylvester. "Mais je n'ai pas le budget pour faire le monitorage de ces produits chimiques en ce moment."

Elle ajouta: "La question, c'est: si nous en trouvons, que ferons-nous avec cette information? Nous avons besoin d'un plan pour savoir quoi faire avec çà."

Mais Meyer demande pourquoi, si le Wisconsin manque de fonds, pourquoi que le DNR n'a pas demandé à l'EPA de financer une telle recherche, comme l'a fait le Minnesota.

"Cela est très préoccupant, et cela démontre qu'en réalité, l'état est moins un état très pro-actif pour s'assurer que nos cours d'eau et nos poissons et nos citoyens sont protégés." dit Meyer.

Le travail de Minnesota, qui a coûté $250,000 seulement pour les tests, a été financé en partie par l'EPA ainsi qu'une taxe sur les ventes approuvée par les électeurs qui injecte des millions dans le fond Clean Water Fund à tous les ans. L'agence de contrôle de la pollution a dépensé $1,8 millions en recherche sur les perturbateurs endocriniens depuis 2008. Le USGS a aidé à financer les études précédentes.

Qui a-t-il dans les lacs?

Le produit chimique le plus souvent trouvé est le chasse-insectes DEET, qui a été trouvé dans 76% des lacs. On s'attendait à cela, car c'est similaire à ce qu'on avait détecté dans des études précédentes moins importantes.

Les effets du DEET sur l'environnement aux concentrations détectées sont inconnues selon le rapport.

Le carbadox, un antibiotique approuvé pour les porcs seulement, se retrouve dans 28% des lacs.

Le Minnesota a beaucoup de porcs; l'état est le 3e plus important producteur de porc de la nation, selon le département de l'agriculture. (Le Wisconsin est le 18e).

Mais beaucoup des détections de carbadox étaient loin des installations porcines ou les autres élevages, ce que le rapport qualifie de "déconcertant".

"Que cela indique que le carbadox est utilisé pour d'autres usages que ceux désignés, ou il est transporté vers les lacs via d'autres mécanismes, on ne le sait pas," dit le rapport, ajoutant que le carbadox, un cancérigène, est interdit au Canada et dans l'Union Européenne.

Parmi les perturbateurs endocriniens possibles dans les eaux du Minnesota il y a:

- Le Bisphénol A (BPA), un composé du plastique, dans 43% des lacs. Le BPA est interdit dans les tasses et les bouteilles de bébés. À son origine, il a été conçu comme un œstrogène.

- Le nonylphénol, un sous-produit utilisé souvent comme surfactant, et il agit comme un oestrogène dans les animaux de laboratoire, et se retrouve dans 10% des lacs.

- L'hormone androsténédione, un précurseur de l'oestrogène et du testostérone qui est parfois consommé comme un supplément d'hormones appelé "andro", trouvé dans 30% des lacs.

- Le triclosan, un désinfectant commun souvent retrouvé dans les barres de savon antibactériens, se retrouve dans 14% des lacs. On a trouvé qu'il se décompose en dioxines dans les eaux de surface; ils peuvent être très toxiques à de très petites concentrations.

Des antidépresseurs ont souvent été détectés dans des lacs, des ruisseaux et des rivières à des concentrations qui peuvent changer les comportements de reproduction et de réactions aux prédateurs chez les poissons. Le plus commun est l'amitriptyline, un antidépresseur tricyclique ou TCA dont certaines marques connues sont Amitid, Elavil et Endep.

Un tiers des prélèvements pris dans des ruisseaux et des rivières contenaient des méthylparabens, un agent de conservation utilisé dans la nourriture et dans les produits de beauté. Les parabens ne sont pas considérés comme toxiques, mais sont légèrement estrogéniques, selon l'étude.

Préoccupations au sujet des quantités infimes

La cocaïne s'adonne à faire partie d'une suite de produits chimiques qui ont été analysés, mais la drogue illégale a été détectée dans des spécimens d'un tiers des lacs de l'état.

Il n'y avait pas assez de cocaïne dans l'eau pour se droguer.

La plupart des produits chimiques ont été détectés à des concentrations très faibles, de petites quantités de parties par billion. Une partie par billion est environ une goutte dans 20 piscines olympiques. La quantité la plus importante de cocaïne, par exemple, a été de 5,3 parties par billion dans le lac Norway, à environ 100 milles à l'ouest de Minneapolis.

Ces quantités pourraient être trop faibles pour nous en inquiéter, mais une base de recherche grandissante avance que les produits chimiques perturbateurs endocriniens peuvent être puissants à de telles concentrations. En 2007, Karen Kidd, une chercheure canadienne a démontré qu'ajouter un contraceptif à des concentrations de 5 parties par billion terrassait une population de ménés dans un lac.

La source de la cocaïne est un mystère

C'est encore pas compris comment ces produits chimiques se sont retrouvés dans l'eau, note Ferrey, ni si ils persistent et s'accumulent dans l'environnement.

La plupart sont d'invention humaine, bien que certains des hormones viennent de la faune. Les usines de traitement des eaux usées sont l'une des sources, sans aucun doute, selon l'étude, "mais cette étude avance qu'il y a d'autres sources de ces produits chimiques qui sont dans l'environnement des lacs qui sont difficiles à trouver ou à quantifier."

Des résidences riveraines sont une source probable pour plusieurs des lacs, selon l'étude.

Des chercheurs européens ont trouvé de la cocaïne dernièrement dans l'air et dans des eaux de surface. Des chercheurs aux É.-U. en ont moins fait dans ce domaine, mais ont trouvé de la cocaïne dans les eaux d'égout et dans des bio-solides ou des eaux influencées par les usines de traitement d'eaux usées, selon le rapport.

Le rapport du Minnesota, semble-t-il pour la première fois, a trouvé des drogues dans des lacs qui ne sont pas associés avec des usines de traitement d'eaux usées, ou même où le public a accès.

Cela laisse comprendre qu'il y a une route indirecte, selon l'étude.

Ferrey avance l'hypothèse, en analysant le taux de cocaïne à son métabolite, un produit chimique suite à sa dégradation, que cela vient des gens qui fument du crack cocaïne ou inspirent la drogue sous forme de poudre, et est transportée dans les airs sous forme de particules. Des chercheurs européens ont déjà trouvé des particules de cocaïne dans des environnements urbains.

Les impacts environnementaux de la cocaïne ne sont pas bien compris. On a démontré qu'elle s'accumulait dans les tissus corporaux des anguilles et cela affecte leurs systèmes endocriniens à des concentrations similaires à celles trouvées dans des lacs du Minnesota, et son sous-produit causait des effets nuisibles importants dans des moules d'eau douce à des concentrations plus élevées.

Cela inquiète Malot du groupe Clean Wisconsin, qui a remarqué que les moules d'eau douce jouent un rôle important dans les écosystèmes.

"Cela vous fait réfléchir sur la façon dont tous ces produits chimiques réagissent entre eux, et comment ils réagissent avec les autres produits chimiques qui se retrouvent déjà dans l'environnement, comme les nutriments." dit Malott. "Cela fait pas mal peur."



"Studies: Endocrine disruptors, cocaine common in Minnesota waters
Former DNR secretary calls for more testing in Wisconsin

By Kate Golden
Wisconsin Center for Investigative Journalism

Minnesota researchers found 56 chemicals — including cocaine — in the state’s waters, according to two studies released today (May 13 2013) that raise questions about potential impacts on wildlife and human health.

Environmental experts said the discoveries in lakes, rivers and streams increase the pressure on Wisconsin to figure out what’s in its water. A key Wisconsin Department of Natural Resources official said that the state’s waters were likely also contaminated, but that the state had no money for such monitoring.

The chemicals were detected at trace amounts in 47 of 50 Minnesota lakes, including many in relatively pristine parts of the state.

Some of the most troubling chemicals are thought to be endocrine disruptors, which can block or act like hormones in people and wildlife. They are used in pharmaceuticals, personal care products and industrial processes, but are largely unregulated.

Cocaine, to the surprise of researchers, turned up in samples from a third of the state’s lakes. Another surprisingly common find was an antibiotic approved for use only on swine.

Along with Minnesota’s past work, the studies “suggest that PPCPs (pharmaceuticals and personal care products) and endocrine active chemicals are widespread in lakes and rivers, and that fish are likely altered on genetic, cellular, organism, and population levels when exposed to the chemicals that find their way into surface water from a variety of sources,” wrote Mark Ferrey, the Pollution Control Agency researcher who conducted the two studies.

Former Wisconsin DNR secretary George Meyer said the tests show that Wisconsin, which has not conducted similar studies on this scale, needs to develop a plan to figure out what’s in its water.

“It’s the old adage ‘If you don’t look, there’s not a problem,’ right?” said Meyer, now the executive director of the Wisconsin Wildlife Federation, a sportsmen’s conservation group. “The public needs to know what’s in the water and what the significance of that is.”

Meyer said it was highly likely that Wisconsin’s lakes would show a similar chemical profile to Minnesota’s — and might show, he added, “possibly even a higher level of chemicals.”

“I think we should thank Minnesota for bringing some light to this issue,” said Melissa Malott, water program director of Clean Wisconsin, an environmental advocacy group. “It doesn’t in any way change my opinion that we should be doing something about this in Wisconsin.”

Minnesota has one of the nation’s most ambitious state-level testing programs for unregulated contaminants in surface waters.

The Minnesota agency’s statement did not speculate on potential human effects, which were beyond the scope of the study.

Experts say fish are more vulnerable to surface water pollution than people because they live in water, so they get more exposure. Previous Minnesota studies have documented endocrine disruption in fish from the Mississippi River and other contaminated waters.

But the chemicals are of growing concern to people, too: A United Nations report in February noted the rise in endocrine-related disorders like cancer, obesity, early puberty and infertility and identified widespread pollution as a “global threat” to wildlife and people.

Science on chemicals’ presence in the environment has exploded since a landmark 2002 U.S. Geological Survey study found them widespread in streams and groundwater susceptible to contamination.

But much of the science so far has focused on waters assumed to be polluted, like those receiving wastewater treatment plant effluent, while the waters in the two new Minnesota studies were chosen randomly. The studies also were unusual for the large number of samples, which can produce more statistically robust results.

“This study shows these compounds are out there, and that gives more supporting evidence that you should do these studies in other states,” said Dana Kolpin, the USGS scientist who led the 2002 study. “It wouldn’t be a waste of taxpayer dollars.”

Questions remained, Kolpin said, about how septic systems, recreational water use, wastewater treatment plants and other sources each contributed to contamination.

Ferrey agreed and said that was the next step.

“Will we see correlations between land use and the appearance of the chemicals that we detected in these lakes or rivers?” Ferrey said. “We just haven’t done that kind of analysis yet.”

A warning for Wisconsin?

A Wisconsin Center for Investigative Journalism report published in April found that Wisconsin’s research on endocrine disruptors is poorly funded and loosely coordinated.

A January 2012 Wisconsin Department of Natural Resources document identified pharmaceuticals and personal care products in surface waters as a concern due to their potential connection with the intersex fish that have been found in the Great Lakes and elsewhere.

“In an effort to be proactive and protective of humans and wildlife, Wisconsin should consider developing water quality standards for these pharmaceutical byproducts,” the report said, and noted that DNR needed more monitoring data “to determine the scale of this potential problem.”

Susan Sylvester, head of the DNR’s surface water bureau, said Monday she was “impressed” with the Minnesota report. And she agreed with Meyer that contamination in Wisconsin’s waters was likely similar.

“We think it’s out there,” Sylvester said. “But I don’t have a budget for monitoring for these chemicals right now.”

She added: “The question is, if we find it, what do we do with that information? We need to have a plan for what to do with it.”

But Meyer asked why, if Wisconsin lacked the funding, the DNR had not asked the U.S. Environmental Protection Agency to fund such work, as Minnesota did.

“This is very concerning, and it shows that in fact the state has moved away from being a very proactive state in ensuring that our waterways and our fish and our citizens are being protected,” Meyer said.

Minnesota’s work, which cost $250,000 just for the tests, was funded in part by the EPA as well as a voter-approved sales tax that pours millions into a Clean Water Fund each year. The Pollution Control Agency has spent $1.8 million on endocrine disruptors research since 2008. The U.S. Geological Survey helped fund previous studies.

What’s in the lakes

The most commonly detected chemical was the insect repellent DEET, found in 76 percent of the lakes. That was expected and similar to earlier, smaller studies.

DEET’s effects on the environment at the concentrations found are “not known,” the report said.

Carbadox, an antibiotic approved for use only on swine, was in 28 percent of the lakes.

Minnesota has plenty of pigs, ranking third in hog production nationwide, according to the Minnesota Department of Agriculture. (Wisconsin ranks 18th.)

But many of the carbadox detections were nowhere near swine or other livestock facilities, which the report called “perplexing.”

“Whether this indicates that carbadox is being used for off-label purposes or if it is transported to lakes through unknown mechanisms is not clear,” the report said, adding that carbadox, a carcinogen, is banned in Canada and the European Union.

Potential endocrine disruptors found in Minnesota waters included:

• Bisphenol A (BPA), a component of plastic, in 43 percent of the lakes. BPA has been banned in sippy cups and baby bottles. It was originally developed as an estrogen.

• Nonylphenol, a byproduct of commonly used surfactants that acts like estrogen on lab animals, in 10 percent of the lakes.

• The hormone androstenedione, a precursor to estrogen and testosterone that is sometimes taken as a hormone supplement known as “andro,” in 30 percent of the lakes.

• Triclosan, a common disinfectant often found in antibacterial hand soaps, in 14 percent of the lakes. It has been found to break down into dioxins in surface waters; they can be highly toxic at tiny concentrations.

Antidepressants were commonly found in lakes, streams and rivers at concentrations that can change fish reproductive and predator-response behaviors. The most common was amitriptyline, a tricyclic antidepressant or TCA whose brand names include Amitid, Elavil and Endep.

A third of the stream and river samples contained methyl parabens, preservatives used in food and cosmetics. Parabens are “not considered toxic, but are reportedly weakly estrogenic,” according to the study.
Concern about trace amounts

Cocaine just happened to be part of a broader suite of chemicals that were analyzed — but the illicit drug turned up in samples from a third of the state’s lakes.

There wasn’t enough cocaine in the water to get anyone high.

Most chemicals were detected at exceedingly low concentrations — in the low parts per trillion. One part per trillion is about a drop in 20 Olympic swimming pools. The most cocaine, for example, was found at 5.3 parts per trillion, in Norway Lake, about 100 miles west of Minneapolis.

These amounts may seem too small to be worrisome, but a growing body of research suggests that endocrine-disrupting chemicals can be potent at such concentrations. In 2007, Canadian researcher Karen Kidd showed that adding a common contraceptive at five parts per trillion caused the minnow population of a lake to collapse.
Cocaine’s source a mystery

It is still unclear how the chemicals got into the waters, Ferrey wrote, as well as whether they persist and accumulate in the environment.

Most are manmade, though some of the hormones are produced by wildlife. Wastewater treatment plants are “undoubtedly” one of the sources, the study said, “but this study suggests that there are other sources of these chemicals to our lake environment that are difficult to pinpoint or quantify.”

Shoreline residences are a likely source for many of the lakes, the study said.

European researchers have found cocaine recently in air and surface waters. United States researchers have done less on the topic but have found cocaine in sewage and biosolids or waters influenced by wastewater treatment plants, the report said.

The Minnesota report, apparently for the first time, found the drug in lakes that weren’t associated with wastewater treatment plants — or even public access.

That suggested an indirect route, the study said.

Ferrey hypothesized, from analyzing the ratio of cocaine to its metabolite — a chemical into which it degrades — that it came from people smoking crack cocaine or inhaling the powdered drug, and had been transported through the air via tiny particulate matter. European researchers earlier found cocaine in airborne particulates in urban environments.

Cocaine’s environmental effects are not well understood. It has been shown to accumulate in eels’ tissue and affect their endocrine systems at concentrations similar to those found in Minnesota lakes, and its breakdown product caused “notable adverse effects” in freshwater mussels at higher concentrations.

That concerned Malott of Clean Wisconsin, who noted that freshwater mussels are an important part of ecosystems.

“It makes you think about how do all these chemicals interact with each other, and how do they interact with other chemicals in the environment, like nutrients?” Malott said. “It’s pretty scary.”

Link: http://www.wisconsinwatch.org/2013/05/13/studies-endocrine-disruptors-common-in-mn-waters/

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