Wednesday, August 7, 2013
Gaz de schiste - Quand l'EPA est censuré
Voici ma traduction libre d'une entrée de blogue bien reconnu pour son intégrité. Grâce à une demande d'accès à l'information, DeSmogBlog a réussi à dénicher une présentation PowerPoint de l'EPA des É.-U. qui établissait clairement des liens entre des activités de fracturations hydrauliques à Dimock, en Pennsylvanie, avec une contamination de l'eau souterraine et par conséquent, des contaminations de puits d'eau potable. Voici:
Une présentation censurée de l'EPA sur la contamination en Pennsylvanie suite à des fracturations hydrauliques est publiée pour la première fois.
DeSmogBlog a obtenu une copie d'une présentation PowerPoint de l'EPA de l'administration d'Obama sur la contamination de l'eau souterraine qui présentait les résultats d'une étude sur ce que l'on avait trouvé à Dimock, en Pennsylvanie, et qui serait complétée incessamment.
La présentation PP révèle un lien clair entre la fracturation hydraulique effectuée à Dimock pour extraire le gaz de schiste et une contamination de l'eau souterraine, mais a été censurée par l'administration Obama. À la place, l'EPA a émis un communiqué officiel en juillet 2012, en pleine année électorale, affirmant que l'eau de Dimock était propre à la consommation.
Intitulée "Isotech-Stable Isotype Analysis: Determining the Origin of Methane and Its Effets on the Aquifer," la présentation PP arrivait à la conclusion que dans le puits Gesford 2 de Cabot Oil and Gas à Dimock, "Les forages créent des passages, soit temporaires ou permanents, qui permettent au gaz de migrer vers la nappe aquifère peu profonde près de la surface... Dans certains cas, ces gaz nuisent à la qualité de l'eau souterraine."
D'autres parties (de la présentation) mentionnent que les puits Gesford 3 et 9 de Cabot font pas mal la même chose, permettant au méthane de migrer vers les nappes aquifères au-dessus en quantité sans précédent, et sans coïncidence, qui correspondent avec des puits qui se sont fait fracturés. Les conclusions du PP sont accablantes.
"Le méthane est relâché pendant le forage et peut-être pendant le procédé de fracturation hydraulique et d'autres travaux gaziers sur le puits," dit la présentation. "Le méthane se trouve à des concentrations beaucoup plus élevées dans les nappes aquifères après les forages gaziers et peut-être sont le résultats des fracturations hydrauliques et d'autres travaux sur le puits gazier...Le méthane et les autres gaz relâchés pendant le forage (dont l'air venant du forage) causent apparemment des dommages importants sur la qualité de l'eau."
Malgré ces informations, le communiqué officiel de l'EPA arrivait à la conclusion que toute contamination de l'eau souterraine à Dimock était "apparue naturellement."
"L'EPA a trouvé des substances dangereuses, spécifiquement de l'arsenic, du baryum ou du manganèse, qui sont toutes des substances se retrouvant naturellement dans la nature, dans des puits d'eau potable de 5 résidences à des niveaux qui pourraient être préoccupants pour la santé," dit le communiqué de l'EPA. "L'EPA a fourni aux résidents tous les résultats de leurs prélèvements et n'a pas d'autres projets pour mener d'autres prélèvements de spécimens d'eau potable à Dimock."
Deux délateurs de l'EPA ont dernièrement approché le American Tradition Institute et ont révélé que la politique avait un rôle à jouer dans la décision de censurer la vraie information de l'EPA sur Dimock. Au coeur du camouflage est l'ancienne chef de l'EPA, Lisa Jackson.
Le rôle de l'ancienne chef de l'EPA Lisa Jackson dans la censure du rapport
Mike Soraghan du groupe EnergyWire a expliqué que les études avaient été laissées tombées, selon l'un des délateurs non identifiés qui était un proche de l'équipe sur le terrain à Dimock, "de peur que les enquêtes nuiraient aux chances de réélection du président Obama."
Bien que les informations initiales colligées par les deux employés de longue date de l'EPA indiquaient bien une contamination de l'eau à Dimock, comme on peut le voir dans la présentation PP, leurs patrons leur ont dit d'arrêter l'enquête, ce qui les a motivé à devenir délateurs.
L'un des délateurs dit qu'il a dénoncé la magouille parce qu'il était témoin "d'actes manifestement non éthiques et possiblement illégaux menés par l'administration de l'EPA."
"J'ai travaillé pour plus d'une année à l'intérieur du système pour tenter de redresser l'injustice et les actes apparemment non éthiques dont j'ai été témoin. Je n'ai pas été le seul dans cet effort," le délateur anonyme aurait dit à Soraghan. "J'ai fait serment quand je suis devenu un employé du fédéral que j'assume très solennellement."
Au coeur de l'équipe de gestion en charge du communiqué fautif se trouve l'ancienne chef de l'EPA, Lisa Jackson, qui travaille maintenant pour Apple comme consultante en environnement. Jackson a été remplacée dernièrement par le nouveau chef de l'EPA Gina McCarthy.
Ceci a été révélé par l'autre délateur qui avait comme tâche habituelle comme membre de la liste d'envoi de courriels "HQ-Dimock". Sur cette liste, Jackson était connue sous le sobriquet "Richard Windsor" afin de cacher son vrai nom en cas de demandes d'accès à l'information.
"Plusieurs membres du groupe de courriels ... étaient des avocats et des membres du cercle interne de Lisa Jackson," explique Soraghan.
Deux demandes importantes d'accès à l'information présentés
L'institut American Tradition Institute a déposé deux demandes d'accès à l'information en réaction aux informations obtenues grâce aux délateurs.
"Une demande d'accès à l'information demande certains courriels, des messages textés, ou des messages instantanés de trois employés de l'EPA sur le terrain qui sont adressés à ou font référence à la Maison Blanche ou les bureaux chefs de l'EPA," explique ATI. "La deuxième demande à l'information se concentre sur les courriels envoyés faisant parti du groupe d'échange "HQ-Dimock". Les deux demandes sont pour la période de 7 mois du premier décembre 2011 jusqu'au 30 juin 2012."
Le groupe environnemental Natural Resources Defense Council (NRDC), qui a aussi critié l'EPA à propos de ce dossier, se méfie des intentions de l'ATI dans ce cas-ci.
ATI est plus reconnue pour nier l'existence des changements climatiques et du "ClimateGate" en particulier. Pourtant, en bout de ligne, Kate Sinding du NRDC approuve les demandes de l'ATI et attend avec impatience ce qui pourrait en ressortir.
"Il semblerait que c'est une tentative de brasser la cage de l'EPA dans ces dossiers," Sinding a dit à EnergyWire. "Si leurs demandes réussissent à obtenir davantage d'information sur la façon que les décisions se prennent, c'est de la bonne information pour tout le monde. Mais je me questionne sur ce qui les motive à le faire."
"Cachons-la, laissons tomber, oublions çà"
La vraie question au coeur du problème: qu'est-ce qui motivait l'EPA à faire un volte-face sur une étude clé de plusieurs années subventionnée par les contribuables?
"C'est inconcevable qu'au nom de l'opportunisme politique, l’administration Obama ait étouffé de l'information clé qui pourrait avoir fait des liens entre la fracturation hydraulique et la contamination de l'eau," dit Wenonah Hauter, directrice exécutive de Food and Water Watch à DeSmogBlog. "Gina McCarthy doit mettre une priorité à la santé et la sécurité des Américains et empêcher l'agence de plier l'échine devant des pressions politiques."
Scott Ely, un ancien employé de Cabot et résident de Dimock qui a trois jeunes enfants et dont l'eau a été contaminée par Cabot a exprimé un désespoir semblable quand l'EPA a abandonné son étude si importante.
"Quand est-ce quelqu'un va se tenir debout et dire la vérité? Pourquoi avons-nous un groupe de personnes à Washington, DC qui tentent de manipuler la vérité sur ce qui arrive aux résidents de Dimock à cause de l'industrie?," demande Ely sans trop attendre de réponse.
Ely dit qu'il garde contact avec des employés de l'EPA qui viennent le voir régulièrement et lui préviennent de ne pas consommer son eau. Les employés demeurent anonymes afin de les protéger de l'administration de l'EPA.
"Nous pensions que l'EPA était pour venir ici et nous sauver. Et que font-ils? Ils disent que la vérité ne doit pas se savoir: cachez-la, laissez tomber, oublier tout çà!
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"Censored EPA PA Fracking Water Contamination Presentation Published for First Time
DeSmogBlog has obtained a copy of an Obama Administration Environmental Protection Agency (EPA) fracking groundwater contamination PowerPoint presentation describing a then-forthcoming study's findings in Dimock, Pennsylvania.
The PowerPoint presentation reveals a clear link between hydraulic fracturing ("fracking") for shale gas in Dimock and groundwater contamination, but was censored by the Obama Administration. Instead, the EPA issued an official desk statement in July 2012 - in the thick of election year - saying the water in Dimock was safe for consumption.
Titled "Isotech-Stable Isotype Analysis: Determinining the Origin of Methane and Its Effets on the Aquifer," the PowerPoint presentation concludes that in Cabot Oil and Gas' Dimock Gesford 2 well, "Drilling creates pathways, either temporary or permanent, that allows gas to migrate to the shallow aquifer near [the] surface...In some cases, these gases disrupt groundwater quality."
Other charts depict Cabot's Gesford 3 and 9 wells as doing much of the same, allowing methane to migrate up to aquifers to unprecedented levels - not coincidentally - coinciding with the wells being fracked. The PowerPoint's conclusions are damning.
"Methane is released during the drilling and perhaps during the fracking process and other gas well work," the presentation states. "Methane is at significantly higher concentrations in the aquifers after gas drilling and perhaps as a result of fracking and other gas well work...Methane and other gases released during drilling (including air from the drilling) apparently cause significant damage to the water quality."
Despite the findings, the official EPA desk statement concluded any groundwater contamination in Dimock was "naturally occurring."
"EPA found hazardous substances, specifically arsenic, barium or manganese, all of which are also naturally occurring substances, in well water at five homes at levels that could present a health concern," read the EPA desk statement. "EPA has provided the residents with all of their sampling results and has no further plans to conduct additional drinking water sampling in Dimock."
Two EPA whistleblowers recently approached the American Tradition Institute and revealed politics were at-play in the decision to censor the EPA's actual findings in Dimock. At the heart of the cover-up was former EPA head Lisa Jackson.
Former EPA Head Lisa Jackson's Role in Censoring Report
EnergyWire's Mike Soraghan explained the studies were dropped - according to one of the unidentified whistleblowers close to the field team in Dimock - "out of fear the inquiries would hurt President Obama's re-election chances."
Though the two EPA career employees' initial findings pointed to water contamination in Dimock - as seen in the PowerPoint presentation - their superiors told them to stop the investigation, in turn motivating them to blow the whistle.
One of the whistleblowers said he came forward due to witnessing "patently unethical and possibility illegal acts conducted by EPA management."
"I have for over a year now worked within the system to try and make right the injustice and apparent unethical acts I witnessed. I have not been alone in this effort," the unnamed whistleblower told Soraghan. "I took an oath when I became a federal employee that I assume very solemnly."
At the center of the management team overseeing the false desk statement: former EPA head Lisa Jackson, who now works as Apple's top environmental advisor. Jackson was recently replaced by just-confirmed EPA head Gina McCarthy.
This was revealed by the other whistleblower, who as part of the regular duties of his job, was a member of the "HQ-Dimock" email listserv. On that list, Jackson went by the pseudonym "Richard Windsor" as a way to shield her real name from potential Freedom of Information Act requests.
"Many members of the email group...were lawyers and members of Lisa Jackson's inner political circle," explained Soraghan.
Key Freedom of Information Act Filed
American Tradition Institute has filed two FOIA's in response to the whistleblowers coming forward.
"One FOIA request seeks certain e-mails, text messages, or instant messages of three specified EPA field staff which are to, from or make reference to the White House or EPA HQ," explained ATI. "The second FOIA request focuses on emails sent as part of the ‘HQ-Dimock’ discussion group. Both requests cover the seven-month period from December 1, 2011 through June 30, 2012."
Natural Resources Defense Council - which has also been critical of the EPA on this issue - is suspicious of ATI's motives in this case.
ATI is more well-known for denying climate change's existence and "ClimateGate" in particular. Yet, when push comes to shove, NRDC's Kate Sinding approves of ATI's FOIA filing and looks forward to what it discovers.
"It appears to be an attempt to bully EPA out of these cases," Sinding told EnergyWire. "If their request results in getting more information about the decisionmaking, that's good information for everyone. But I question their motivation."
"Hide It, Drop It, Forget About It"
The real question at the heart of the matter: What were the EPA's motives for doing an about-face on a key multi-year tax-payer subsidized study?
"It is unconscionable that, in the name of political expediency, the Obama Administration suppressed key information that would have connected the dots between fracking and water contamination," Wenonah Hauter, Executive Director of Food and Water Watch told DeSmogBlog. "Gina McCarthy must put the health and safety of Americans first and prevent the agency from succumbing to political pressure."
Scott Ely - a former Cabot employee and Dimock resident who has three small children and whose water was contaminated by Cabot - expressed similar despair over EPA abandoning ship in this high-profile study.
"When does anybody just stand by the truth? Why is it that we have a bunch of people in Washington, DC who are trying to manipulate the truth of what's happening to people in Dimock because of the industry?," Ely asked rhetorically.
Ely says he keeps an open line of communications with EPA employees, who regularly check in and caution him not to use his water. The employees remain unidentified for fear of retribution by EPA upper-level management.
"We thought EPA was going to come in and be our savior. And what'd they do? They said the truth can't be known: hide it, drop it, forget about it."
Link: http://www.desmogblog.com/2013/08/05/censored-epa-pennsylvania-fracking-water-contamination-presentation-published-first-time
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