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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, August 2, 2013

Lac-Mégantic - des questions demeurent sur les impacts du chargement du train sur la santé

Photo: Paul Chiasson


Après l'accident du 6 juillet, des niveaux élevés de benzène ont été mesurés autour du site de l'accident et dans le voisinage.


Ma traduction libre en français d'un reportage de Monique Beaudin pour Postmedia News publié le 2 août 2013.

Presque un mois après le déraillement ferroviaire mortel à Lac-Mégantic, au Québec, des questions demeurent sur l'exact contenu des 72 wagons et les impacts potentiels sur la santé et l'environnement.

Le train transportait du pétrole brut du Dakota du Nord, mais le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a annoncé jeudi que le pétrole brut ne cause habituellement pas des incendies féroces et des explosions subséquentes comme on a vu à Lac-Mégantic le 6 juillet. Plusieurs agences gouvernementales, don le BST, les ministères de l'environnement du fédéral et provincial, et le département du transport fédéral, ont prélevés des spécimens de liquides du site dit l'enquêteur Donald Ross du BST. Le BST a prélevé des spécimens de 9 wagons qui n'avaient pas fuit et d'un autre train du MMA arrêté à Farnham, selon Ross.

"Il y aura des résultats de toutes sortes de fluides prélevés de beaucoup de sites," dit Ross.

Bien que le BST ait demandé que les tests soient fait rapidement, cela pourrait prendre plusieurs semaines avant d'avoir des résultats, dit-il.

Le pétrole brut est un mélange d'hydrocarbures et d'autres produits chimiques dont la composition peut varier dépendant d'où vient le produit. Au Dakota du Nord, la production du pétrole a pris de l'ampleur depuis les dernières années car les producteurs se servent de la fracturation hydraulique en injectant un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques à haute pression afin de briser le roc et faire sortir le pétrole.

Indépendamment du BST, le toxicologue Daniel Green a aussi prélevé des spécimens d'eau et de suie dans la municipalité de Lac-Mégantic et tout le long de la rivière Chaudière pendant les journées suivant le désastre afin de "mieux comprendre ce aui a été déversé."

Il a trouvé de la suie venant de la fumée de l'incendie du désastre sur les boîtes aux lettres, sur les toiles de piscines et sur les plantes le long des rives du lac dans la ville, et sentait ce qu'il disait être un solvant puissant. Des gens ont dit à Green que des travailleurs qui nettoyaient le site ont souffert de brûlures ou étaient affectés par des symptômes inhabituellement pas associés avec le pétrole brut, selon Green.

"Si le BST a de l'information qui nous indiquent que d'autres produits chimiques ont été déversés, alors je pense qu'ils ont le devoir d'informer les gens de Lac-Mégantic," dit Green, le président de la Société pour Vaincre la Pollution. "Les gens ont besoin de savoir à quoi ils ont été exposés et continuent d'être exposés venant de ces produits pétroliers."

Green dit que les résultats des tests fait sur les spécimens qu'il a prélevé devraient être disponibles bientôt.

Keith Stewart, le coordonnateur de la campagne climat et énergie de Greenpeace Canada dit que le BST devrait regarder la composition du pétrole brut venant de la formation Bakken sous le Dakota du Nord, le Montana, la Saskatchewan et le Manitoba.

Stewart a comparé les fiches signalétiques préparées par une compagnie qui produit du pétrole brut conventionnel du Bakken. Les documents indiquent qu'il peut y avoir jusqu'à 10 fois plus de benzène dans le brut du Bakken, ainsi que des niveaux élevés de sulfure d'hydrogène à comparé avec le pétrole brut conventionnel.

Le benzène est un cancérigène reconnu qui cause la leucémie. Le sulfure d'hydrogène monte à la surface quand il est chauffé et brassé, selon Stewart, des conditions qui pourraient avoir rentré en ligne de compte en traversant le continent dans un wagon-citerne de couleur foncé en été. Cela aurait pu avoir le résultat qu'une couche de sulfure d'hydrogène très explosif aurait pu se retrouver en haut du contenu des wagons qui ont déraillé à Lac-Mégantic, dit Stewart.

Un autre facteur inconnu, selon lui, est à savoir si les fluides utilisés pour faire des fracturations hydrauliques pourraient s'être mélangés avec le pétrole du train qui a déraillé. Des fluides de fracturations peuvent contenir des produits chimiques qui vont de l'éthylène glycol (antigel) ou le cancérigène naphtalène, ou de l'acide chlorhydrique, et peuvent être très inflammables, selon Stewart.

Et aussi agissant indépendamment, le fondateur d'une compagnie de nettoyage de déversements pétroliers des É.-U. a prélevé de l'eau huileuse de la rivière Chaudière. Scott Smith dit que les tests sur ces spécimens ont confirmé que c'était du pétrole brut du Bakken, et ont trouvé des niveaux "très préoccupants" d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). L'EPA des É.-U. affirme que les HAP semblent liés à des cancers chez l'humain.

Motivé par la dévastation de Lac-Mégantic, Smith se trouve en Dakota du Nord en ce moment, où il tente d'en apprendre davantage sur la composition du brut du Bakken.

"Ce que j'apprends, c'est que le brut du Bakken, au fil du temps, devient plus susceptible aux explosions," dit Smith, le président de la compagnie Opflex Solutions.

Des niveaux plus élevés de benzène et de sulfures d'hydrogène pourraient rendre le pétrole plus porté à exploser, mais cela demeure une hypothèse pour le moment, selon Smith.

Ni le département des ressources minières du Dakota du Nord ni le centre de recherche en énergie et environnement du Dakota du Nord ne répondait aux appels de Postmedia News jeudi pour s'informer de la composition du pétrole brut du Bakken.

La Santé publique de la région des Cantons de l'Est s'est fié sur le fait que le train transportait du pétrole brut léger pour faire son analyse des risques pour la santé de l'accident, dit la docteur Melissa Genereux, la directrice de Santé publique de l'agence.

"Nous n'avons pas reçu d'autre information sur la possibilité de présence d'autres contaminants," disait Généreux jeudi.

Après l'impact, des niveaux élevés de benzène ont été mesurés autour du site du désastre, et aussi dans la région avoisinante, ce qui a provoqué la mesure d'évacuation des lieux, selon Généreux. La présence de benzène indique habituellement que d'autres gaz sont également présents, ajoute-elle.

La Santé publique a avisé les gens qui travaillaient sur le site du désastre d'utiliser des masques et d'autres mesures de protection à cause des niveaux de benzène, dit-elle, ajoutant qu'aucun cas de travailleurs tombés malades d'avoir été exposés au benzène n'avait été rapporté."

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"Questions linger over health effects of train's cargo

After the July 6 accident, high benzene levels were measured around the crash site and in a nearby neighbourhood

By Monique Beaudin, Postmedia News August 2, 2013 2:07 AM

Nearly a month after the deadly train derailment in Lac-Mégantic, Que., questions remain about exactly what was inside the 72 train cars and the potential health and environmental impacts.

The train was carrying crude oil from North Dakota, but the Transportation Safety Board said Thursday that crude oil doesn't usually lead to the "fierce fire" and subsequent explosions seen in Lac-Mégantic on July 6. Several government agencies - including the TSB, the federal and provincial environment departments, and the federal transport department - have taken samples of liquids from the site, said TSB investigator Donald Ross. The TSB took samples from nine train cars that did not leak and from another Montreal, Maine and Atlantic Railway train parked in Farnham, Ross said.

"There will be results from all kinds of fluids taken from all kinds of locations," Ross said.

While the TSB has requested that the testing be expedited, it could still take several weeks for results, he said.

Crude oil is a mixture of hydrocarbons and other chemicals, whose composition can vary depending on where the oil is from. In North Dakota, oil production has boomed in recent years, as producers use hydraulic fracturing - injecting a mixture of water, sand and chemicals at high pressure - to break up rock and release the oil.

Independently of the TSB, toxicologist Daniel Green also collected water and soot samples in Lac-Mégantic and along the Chaudière River in the days after the accident in order to "get a better handle on what was spilled."

He found soot from the smoke that resulted from the fire on mailboxes, pool covers and vegetation across the lake from the town, and smelled what he said was a very strong solvent. Green said people told him of cleanup workers who had been burned or were affected in ways that aren't usually associated with crude oil.

"If the TSB has information that tells us that other chemicals were spilled, then I think they have a duty to inform the people of Lac-Mégantic," said Green, president of the Société pour vaincre la pollution. "People need to know what they were exposed to and what they continue to be exposed to in these oil products."

Green said results of tests done on the samples he collected should be available shortly.

Keith Stewart, climate and energy campaign coordinator for Greenpeace Canada, said the TSB should look at the composition of crude oil coming from the Bakken formation, which straddles North Dakota, Montana, Saskatchewan and Manitoba.

Stewart compared safety-data sheets prepared by a company that produces conventional crude oil and Bakken crude. The documents show that there can be up to 10 times as much benzene in Bakken crude, as well as high levels of hydrogen sulphide, compared with conventional crude oil.

Benzene is a known carcinogen that can cause leukemia. Hydrogen sulphide rises to the surface when heated and shaken, Stewart said - conditions that would be met by travelling across the continent in dark-coloured train cars in the summer. That could have resulted in a layer of highly explosive hydrogen sulphide at the top of the train cars that derailed in Lac-Mégantic, Stewart said.

Another unknown, he said, is whether fluids used for hydraulic fracturing may have been mixed in with the oil in the derailed train. Fracking fluids can contain chemicals ranging from ethylene glycol (antifreeze) to the carcinogen naphthalene to hydrochloric acid, and can be highly flammable, Stewart said.

Also acting independently, the founder of a U.S. oil-spill cleanup company collected oily water from the Chaudière River. Scott Smith said tests on those samples confirmed it was Bakken crude, and found "very concerning" levels of polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs). The U.S. Environmental Protection Agency says PAHs seem to be associated with cancer in humans.

Spurred by the devastation in Lac-Mégantic, Smith is now in North Dakota, where he said he is trying to learn more about the composition of Bakken crude.

"What I'm learning is that Bakken crude, over time, has become more explosive," said Smith, president of Opflex Solutions.

Higher benzene and hydrogen-sulphide levels could cause oil to become more explosive, but that is still a hypothesis, Smith said.

Neither the North Dakota Department of Mineral Resources nor the North Dakota-based Energy and Environment Research Centre would speak to Postmedia News on Thursday about the composition of Bakken crude oil.

The regional public-health department in Quebec's Eastern Townships based its analysis of the accident's health risks on the fact that the train was carrying light crude oil, said Dr. Melissa Genereux, the agency's director of public health.

"We have received no other information that there could have been other contaminants," Genereux said Thursday.

After the crash, high benzene levels were measured around the crash site, and also in a nearby neighbourhood, which led to its evacuation, Genereux said. The presence of benzene usually indicates that other gases are also present, she added.

The public-health department advised people working at the crash site to use masks and other protective gear because of the benzene levels, she said, adding that no cases have been reported of workers becoming sick from benzene exposure."

Link: http://www.vancouversun.com/news/Questions+linger+over+health+effects+train+cargo/8740859/story.html

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