Sunday, August 3, 2014
Fracturer dans l'inconnu: les retombées biologiques de la production du gaz de schiste sont mal connues
Ma traduction libre d'une introduction à une nouvelle étude faite par 8 biologistes en conservation.
Aux États-Unis, la production du gaz naturel dans le schiste a augmenté de plus de 700% depuis 2007. Pourtant, les scientifiques ne comprennent toujours pas complètement les effets de l'industrie sur la nature et la faune et la flore, selon un rapport publié dans le journal scientifique Frontiers in Ecology and the Environment.
Tandis que l'extraction du gaz continue de dépasser amplement l'examen scientifique, une équipe de 8 biologistes en conservation de divers groupes et institutions, dont l'université Princeton, sont arrivés à la conclusion que déterminer les impacts environnementaux des sites de forages gaziers, comme la contamination chimique causée par des déversements, des défectuosités des coffrages et d'autres accidents, devraient être d'une priorité primordiale en recherche.
Vu que l'on prévoit que la production du gaz de schiste sera à la hausse durant les 30 prochaines années, les auteurs lancent un appel aux scientifiques, aux représentants de l'industrie et les décideurs pour qu'ils coopèrent à déterminer, et minimiser, les dommages infligés au monde naturel par les opérations gazières comme la fracturation hydraulique, ou le fracking. Une préoccupation environnementale majeure, la fracturation hydraulique fait échapper le gaz naturel du schiste en brisant la roche-mère avec un mélange à haute pression d'eau, de sable et d'autres produits chimiques qui peuvent inclure des substances cancérigènes et radioactives.
"Nous ne pouvons pas laisser le développement du schiste aller plus vite que notre compréhension de ses impacts environnementaux," dit le co-auteur Morgan Tingley, associé de recherche postdoctoral dans le Program in Science, Technology and Environmental Policy du Woodrow Wilson School of Public and International Affair de Princeton.
"Le passé nous a enseigné que les impacts environnementaux du développement et l'extraction de la ressource à grande échelle, que ce soit des usines à charbon, des gros barrages ou des monocultures de biofuel, sont plus importants que la somme de leurs parties," dit Tingley.
Les chercheurs ont trouvé qu'il y a des "trous de connaissances" importants quand il s'agit de preuves directes et quantifiables sur les façons que le monde naturel réagit aux opérations gazières. Une importante entrave à la recherche a été le manque d'information accessible et fiable sur les déversements, la disposition des eaux usées et la composition des fluides de fracturations. Sur les 24 états américains qui ont des réservoirs de gaz de schiste en production, seulement 5 d'entre eux, la Pennsylvanie, le Colorado, le Nouveau-Mexique, le Wyoming et le Texas, ont des registres publics sur les déversements et les accidents, rapportent les chercheurs.
"Le site Web du DEP (département de la protection de l'environnement) de la Pennsylvanie est l'une des meilleures sources d'information accessible au public sur les déversements et les accidents du gaz de schiste au pays. Même à cela, des gazières n'ont pas fait de rapport pour plus d'un tiers des déversements depuis un an," dit la première auteure, Sara Souther,
associée de recherche postdoctoral de l'université du Wisconsin-Madison.
"Combien de déversements non rapportés ont eu lieu mais n'ont pas été détectés par des inspections de puits?" se demande Souther. "Nous avons besoin de données exactes sur la présence de produits chimiques de fracturations dans l'environnement avant que nous puissions comprendre les impacts sur les plantes et les animaux."
L'une des plus grandes menaces à la vie animale et végétale identifiées dans l'étude est l'impact du développement rapide et à grande échelle du schiste, qui a surtout affecté les régions rurales et naturelles de façon disproportionnée. Un seul puits gazier implique la destruction de 3,7 à 7,6 acres (1,5 à 3,1 hectares) de végétation, et chaque puits contribue à une quantité massive collective de pollution de l'air, de l'eau, lumineuse et par le bruit qui a, ou peut s'immiscer dans la santé de la faune, de leur habitat et leur reproduction, selon le rapport des chercheurs.
"Si vous vous penchez sur un paysage intensément "fracturé", vous voyez un réseau de sites de forages, de routes d'accès et de pipelines qui créent des ilots de ce qui était, dans certains cas, un habitat contigu," dit Souther. "Quels sont les effets combinés de plusieurs puits et leur infrastructure sur les espèces sensibles ou qui demandent un grand territoire, comme l'antilocapre ou la ménopome?"
La composition chimique des fluides de fracturation et des eaux usées est souvent inconnue. Les auteurs ont révisé les déclarations des produits chimiques de 150 puits dans 3 des plus importants états producteurs de gaz et ont trouvé en moyenne que deux puits sur trois ont été fracturés avec au moins un produit chimique non divulgué. L'effet exact des fluides de fracturations sur les systèmes naturels de l'eau ainsi que sur les sources d'eau potable demeure obscur même si la disposition incorrecte des eaux usées et les mesures de prévention de pollution sont parmi les principales violations enregistrées par l'état sur les sites de forages, ont découvert les chercheurs.
"Certains des puits dans le registre de divulgation des produits chimiques ont été fracturés avec des fluides contenant 20 produits chimiques non divulgués ou davantage," dit la principale auteure Kimberly Terrell, une chercheuse de l'institut Smithsonian Conservation Biology Institute. "Ceci est une norme arbitraire et incohérente de divulgation de produits chimiques."
Parmi les co-auteurs de la thèse ont trouve des chercheurs de l'université de Bucarest en Roumanie, de l'université du Colorado, de l'université de Washington et la Society for Conservation Biology.
Le travail a été appuyé par le programme de soutient David H. Smith Fellowship administré par la Society for Conservation Biology et financé par le Cedar Tree Foundation ainsi qu'une bourse du Policy Fellowship du Wilburforce Foundation à la Society for Conservation Biology.
Signataires et titre du document: Souther, Sara, Morgan W. Tingley, Viorel D. Popescu, David T.S. Hyman, Maureen E. Ryan, Tabitha A. Graves, Brett Hartl, Kimberly Terrell. 2014. Biotic impacts of energy development from shale: research priorities and knowledge gaps. Frontiers in Ecology and the Environment. Article published online Aug. 1, 2014. DOI: 10.1890/130324.
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'Fracking' in the dark: Biological fallout of shale-gas production still largely unknown
By Morgan Kelly, Office of Communications
In the United States, natural-gas production from shale rock has increased by more than 700 percent since 2007. Yet scientists still do not fully understand the industry’s effects on nature and wildlife, according to a report in the journal Frontiers in Ecology and the Environment.
As gas extraction continues to vastly outpace scientific examination, a team of eight conservation biologists from various organizations and institutions, including Princeton University, concluded that determining the environmental impact of gas-drilling sites — such as chemical contamination from spills, well-casing failures and other accidents — must be a top research priority.
With shale-gas production projected to surge during the next 30 years, the authors call on scientists, industry representatives and policymakers to cooperate on determining — and minimizing — the damage inflicted on the natural world by gas operations such as hydraulic fracturing, or “fracking.” A major environmental concern, hydraulic fracturing releases natural gas from shale by breaking the rock up with a high-pressure blend of water, sand and other chemicals, which can include carcinogens and radioactive substances.
“We can’t let shale development outpace our understanding of its environmental impacts,” said co-author Morgan Tingley, a postdoctoral research associate in the Program in Science, Technology and Environmental Policy in Princeton’s Woodrow Wilson School of Public and International Affairs.
“The past has taught us that environmental impacts of large-scale development and resource extraction, whether coal plants, large dams or biofuel monocultures, are more than the sum of their parts,” Tingley said.
The researchers found that there are significant “knowledge gaps” when it comes to direct and quantifiable evidence of how the natural world responds to shale-gas operations. A major impediment to research has been the lack of accessible and reliable information on spills, wastewater disposal and the composition of fracturing fluids. Of the 24 American states with active shale-gas reservoirs, only five — Pennsylvania, Colorado, New Mexico, Wyoming and Texas — maintain public records of spills and accidents, the researchers report.
“The Pennsylvania Department of Environmental Protection’s website is one of the best sources of publicly available information on shale-gas spills and accidents in the nation. Even so, gas companies failed to report more than one-third of spills in the last year,” said first author Sara Souther, a postdoctoral research associate at the University of Wisconsin-Madison.
“How many more unreported spills occurred, but were not detected during well inspections?” Souther asked. “We need accurate data on the release of fracturing chemicals into the environment before we can understand impacts to plants and animals.”
One of the greatest threats to animal and plant life identified in the study is the impact of rapid and widespread shale development, which has disproportionately affected rural and natural areas. A single gas well results in the clearance of 3.7 to 7.6 acres (1.5 to 3.1 hectares) of vegetation, and each well contributes to a collective mass of air, water, noise and light pollution that has or can interfere with wild animal health, habitats and reproduction, the researchers report.
“If you look down on a heavily ‘fracked’ landscape, you see a web of well pads, access roads and pipelines that create islands out of what was, in some cases, contiguous habitat,” Souther said. “What are the combined effects of numerous wells and their supporting infrastructure on wide-ranging or sensitive species, like the pronghorn antelope or the hellbender salamander?”
The chemical makeup of fracturing fluid and wastewater is often unknown. The authors reviewed chemical-disclosure statements for 150 wells in three of the top gas-producing states and found that an average of two out of every three wells were fractured with at least one undisclosed chemical. The exact effect of fracturing fluid on natural water systems as well as drinking water supplies remains unclear even though improper wastewater disposal and pollution-prevention measures are among the top state-recorded violations at drilling sites, the researchers found.
“Some of the wells in the chemical disclosure registry were fractured with fluid containing 20 or more undisclosed chemicals,” said senior author Kimberly Terrell, a researcher at the Smithsonian Conservation Biology Institute. “This is an arbitrary and inconsistent standard of chemical disclosure.”
The paper’s co-authors also include researchers from the University of Bucharest in Romania, Colorado State University, the University of Washington, and the Society for Conservation Biology.
The work was supported by the David H. Smith Fellowship program administered by the Society for Conservation Biology and funded by the Cedar Tree Foundation; and by a Policy Fellowship from the Wilburforce Foundation to the Society for Conservation Biology.
(here is a link to download abstract)
Souther, Sara, Morgan W. Tingley, Viorel D. Popescu, David T.S. Hyman, Maureen E. Ryan, Tabitha A. Graves, Brett Hartl, Kimberly Terrell. 2014. Biotic impacts of energy development from shale: research priorities and knowledge gaps. Frontiers in Ecology and the Environment. Article published online Aug. 1, 2014. DOI: 10.1890/130324.
Link: https://blogs.princeton.edu/research/2014/08/01/fracking-in-the-dark-biological-fallout-of-shale-gas-production-still-largely-unknown-frontiers-in-ecology-and-the-environment/
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