Photo: CIMT.ca
Publié le 4 août 2014 à 22 h 58
Auteur : Jasmin Dumas
La séance du conseil municipal de Cacouna, lundi soir, en a été une mouvementée. D’abord, l’accès aux caméras a été interdit, puis des environnementalistes et des citoyens préoccupés ont questionné le conseil durant plus d’une heure sur le projet de terminal pétrolier de TransCanada.
C’est finalement suite aux pressions des journalistes que le conseil municipal est revenu sur sa décision et a permis l’enregistrement durant la période de questions. D’après la mairesse Ghislaine Daris, un règlement municipal stipule qu’une demande doit être fait au préalable pour capter en vidéo et en audio la séance du conseil. Un règlement sans valeur et qui est une atteinte au droit d’information selon les journalistes présents. Un argument qui a été entendu par les six conseillers et la mairesse, puisque l’interdiction d'accès aux caméras a été levée au beau milieu de la séance. Une décision applaudie par la soixantaine de citoyens présents à l’assemblée.
C’est cependant la seule ovation que le conseil municipal de Cacouna a reçu lors de cette soirée. La presque totalité de la période de questions, qui a duré plus d’une heure, a été utilisée par des membres de groupes environnementalistes venus de partout dans la région, et même ailleurs au Québec. Lors de cette période de questions, une pétition électronique signée par plus de 25 000 personnes a été remise à la mairesse. Les environnementalistes sont d’avis que la municipalité doit s’objecter au projet de TransCanada.
Au terme de cette soirée, Ghislaine Daris tenait le même discours : «Au niveau municipal, nous n’avons pas le pouvoir de freiner ce projet. Ce que nous pouvons faire par contre, c’est d’exiger à TransCanada de nous donner des garanties qu’elle sera responsable de tous incidents malheureux qui pourraient se produire si le projet se réalise. Il faut s’assurer que population de Cacouna n’aura pas à défrayer les coûts si quelque chose arrive.» D’ailleurs, la municipalité a mandaté un avocat pour qu’il rédige des avis légaux en vue de l’appui du projet.
Jacques Tétreault, coordonnateur du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec a aussi pris la parole lors de la séance. Saluant l’intérêt que la mairesse porte à ce dossier, il croit qu’elle se trompe sur un point. «C’est faux de croire que les municipalités n’ont pas de poids dans la décision à savoir si oui ou non le projet sera accepté. Si sur les 167 municipalités qui longent le Fleuve Saint-Laurent, 150 s’y opposent, les gouvernements provinciaux et fédéraux devront les écouter. La force du nombre donne un poids moral», prétend M. Tétreault, qui a fait le chemin à partir de Saint-Hyacinthe pour venir livrer son message.
Quelques citoyens de Cacouna ont demandés à ce qu’un référendum sur la question soit tenu. Une éventualité que le conseil municipal écarte pour le moment.
Lien: http://cimt.teleinterrives.com/nouvelle-n_Seance_du_conseil_municipal_mouvementee_a_Cacouna-14145
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Energy East project subject of heated discussions during animated Cacouna Town Council
My translation of article published in local news
Monday night, the Cacouna Town Council meeting was quite turbulent. First of all, cameras were banned, then environmentalists and worried citizens pelted the Council with questions for more than an hour about the TransCanada oil harbor project.
It is finally because of the journalists' pressure that the town council came back on its decision and allowed recording during the question period. As per Mayor Ghislaine Daris, a municipal bylaw says that a request has to be made prior to the meeting to be able to take video and audio recording material during the council session. An invalid and a violation to the right to information say the journalists there. That argument was heard by the 6 councillors and the Mayor, since the ban of cameras was lifted in the middle of the session. The decision drew applause from the 60 citizens present.
But it is the only applause the Cacouna municipal council received this evening. Almost the whole question period, that lasted more than an hour, was used up by environmental groups' members that came from all over in the region, and even from elsewhere in Quebec. During this question period, an electronic petition signed by more than 25,000 people was presented to the Mayor. The environmentalists think that the municipality must object to the TransCanada project.
At the end of the evening, Ghislaine Daris agreed: "At the municipal level, we do not have the powers to stop this project. What we can do, though, is to insist that TransCanada gives us guarantees that it will be responsible of all unfortunate events that could happen is the project goes through. We must make sure that the population of Cacouna will not have to pay if something happens." The municipality has hired a lawyer to write up legal papers towards its support of the project.
Jacques Tétreault, coordinator of the citizens' group Regroupement vigilance hydrocarbures Québec also addressed himself to the council during the session. Congratulating the Mayor for the interest she shows about the question, he thinks she is wrong about one thing. "It is wrong to think that the municipalities don't have any clout when it comes to deciding if the project will be accepted or not. If out of the 167 municipalities along the St. Lawrence River 150 are against it, the provincial and federal governments will have to listen. Strengt in numbers would give them ethical weight", thinks Mr Tétreault, who drove from Saint-Hyacinthe to deliver his message.
A few citizens from Cacouna have asked for a referendum on the question. For now, the municipal council is not considering it.
Wednesday, August 6, 2014
Le projet Oléoduc Énergie Est au coeur des discussions Séance du conseil municipal mouvementée à Cacouna
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