Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, September 14, 2014

Une étude sur la santé des voisins des puits gaziers en Pennsylvanie

Photo: Erin Trieb, ProPublica

Voici ma traduction libre d'une partie d'une étude scientifique publiée par Environmental Health Perspectives. Un lien pour télécharger l'étude au complet en format pdf en anglais est à la fin.

Discussion

Ce sondage sur la santé fait au hasard au niveau géospatial chez les familles dont la source d'eau potable est souterraine dans une région qui compte un grand nombre de puits gaziers en production, à notre connaissance la plus vaste étude jusqu'à date sur les liens entre les symptômes rapportés et les activités de forages gaziers, a constaté une fréquence plus élevée de symptômes rapportés depuis un an chez les familles localisées plus près des puits gaziers en production à comparé aux familles situées plus loin des puits gaziers. Ce lien a aussi été constaté pour certaines catégories de symptômes, dont des problèmes cutanés et des symptômes respiratoires. Ces liens persistent même après avoir fait des ajustements selon l'âge, le sexe, les fumeurs dans la famille, la présence d'animaux dans la famille, le niveau d'éducation, le genre de travail, et la connaissance des risques environnementaux. D'autres groupes de symptômes rapportés, comme les symptômes cardiaques, neurologiques ou gastro-intestinaux n'ont pas démontré une association avec la proximité des puits gaziers. Ces résultats confirment le besoin d'enquêter davantage pour savoir si les activités d'extraction du gaz naturel ont des liens avec les impacts sur la santé de la communauté.

Ces données confirment des rapports précédents sur des problèmes respiratoires et cutanés chez les personnes qui habitent près des puits gaziers (Bamberger et Oswald, 2012; Steinzor et al. 2013). Les forces de l'étude incluent le nombre élevé d’échantillonnage à comparé avec les sondages publiés précédemment, et la méthode au hasard pour choisir les familles en utilisant la méthodologie GIS qui réduit la possibilité d'être biaisé dans la sélection (bien qu'un sous-groupe de familles, celles choisies qui s'alimentent en eau souterraine, a été sondé).

Une faiblesse de l'étude est la dépendance sur les rapports venant des personnes elles-mêmes souffrant de problèmes de santé. D'une part, les symptômes d'autres membres de la famille auraient pu être sous-rapportés par le correspondant de la famille; d'autre part, une connaissance biaisée chez les individus préoccupés par la présence d'un danger pour la santé environnementale aurait plus tendance à augmenter ses rapports sur les symptômes de maladies, ce qui entrainerait à des résultats biaisés par la mémoire. Nous n'avons pas colligé des données à savoir si les individus recevaient des compensations financières pour les forages gaziers sur leur propriété, ce qui aurait affecté leur bon vouloir à rapporter les symptômes. C'est possible que les refus de participer pourraient avoir introduit un potentiel de sélection biaisée, comme les individus qui recevaient une compensation pour avoir des forages gaziers sur leur propriété pourraient être moins disposés à participer au sondage. Nous avons constaté plutôt que le taux de refus, bien que moins de 25% en moyenne, était plus élevé parmi les familles plus éloignées des puits gaziers, ce qui laisse supposer que de telles familles pourraient avoir été moins intéressées à participer à cause qu'elles connaissaient moins les dangers. Le questionnaire de l'étude n'incluait pas des questions sur les activités d'extraction du gaz naturel, afin de réduire les réponses biaisées à cause de leurs connaissances sur le sujet. En même temps, c'est probable que les résidents étaient au courant des activités gazières autour de leurs résidences, et le fait que la sensibilisation environnementale rapportée par les répondants était liée avec la prévalence de tous les groupes avec des symptômes rapportés laisse supposer une corrélation entre une connaissance élevée des dangers pour la santé et les problèmes de santé rapportés.

Néanmoins, le lien observé entre la proximité des puits de gaz et les symptômes cutanés et respiratoires rapportés se maintenait dans le modèle multivarié, même après avoir fait des ajustements pour les connaissances environnementales.

À l'avenir, des études devraient tenter de confirmer médicalement des diagnostics particuliers et évaluer et contrôler davantage pour les effets des connaissances sur les statuts de santé. Une autre limitation à l'étude était le fait que notre analyse inclus plusieurs comparaisons entre des groupes de familles, et la possibilité qu'il s'ensuive des erreurs au hasard qui pourrait justifier certaines de nos constatations. Nous avons limités de telles comparaisons en regroupant des symptômes individuels en groupes de systèmes d'organes. Toutefois, nous admettons que les comparaisons multiples utilisés dans la méthodologie veulent dire que n'importe quelle constatation particulière devrait être perçue comme préliminaire et génératrice d'hypothèses.

Notre choix de proximité à un puits gazier comme mesure d'exposition était une mesure d'exposition potentielle par l'eau ou aérienne. Des données plus précises viendraient d'un monitorage plus direct et des modèles de contaminants de l'air et de l'eau, et faire des parallèles avec ces expositions mesurées et des effets sur la santé confirmés devraient être le focus pour des études futures. Le bio-monitorage d'individus vivant près des puits de gaz naturel pourrait fournir de l'information additionnelle sur le rôle et l'étendue d'expositions de certains produits chimiques.

Il y a quelques explications possibles pour l'augmentation de problèmes cutanés parmi les habitants vivant près des puits gaziers. L'une d'elles serait que les puits d'extraction de gaz naturel pourraient avoir causé une contamination de l'eau potable à cause des bris dans le coffrage du puits gazier ou d'autres voies de communication entre les sources d'eau potable et les activités de fracturations hydrauliques. La région géographique étudiée a connu des activités d'exploration et d'extraction pétroliers et de charbon durant le dernier siècle, et de telles activités pourraient augmenter le risque que des produits chimiques des fluides de fracturation ou d'eaux de reflux se rendent dans l'eau souterraine, contaminant ainsi les puits. Si de telles contaminations se sont produites, une variété de produits chimiques dans les fluides de fracturations contiennent des propriétés irritantes et pourraient potentiellement causer des irritations cutanées ou des sensations de brûlure durant l'exposition en prenant une douche ou un bain. Il existe des rapports publiés sur des liens entre la prévalence de l'eczéma et d'autres problèmes cutanés et l'exposition à de l'eau potable pollué par des produits chimiques dont des composés organiques volatils (Chaumont et al. 2012; Lampi et al. 2000; Yorifuji et al. 2012), aussi à cause de changements dans la dureté de l'eau (Chaumont et al. 2012; Mcnally et al. 1998).

Une deuxième explication possible pour les symptômes cutanés pourrait être une exposition aux polluants dans l'air dont des composés organiques volatils, les particules fines et l'ozone venant de sources en amont, comme les torchères de puits gaziers (McKenzie et al. 2012) et les émissions venant de véhicules et la machinerie lourde.

Une troisième explication pour expliquer les regroupements de symptômes cutanés et autres symptômes pourrait être le fait qu'ils sont liés au stress ou l'anxiété qui est plus marquée chez les familles qui vivent près des puits de gaz naturel. Dans cette étude, la conscientisation des risques environnementaux ont liés indépendamment aux rapports de symptômes ainsi que les rapports sur les problèmes cutanés. Toutefois, dans des modèles multi-variés, la proximité aux puits gaziers demeure une façon importante de prédire qu'il y aura des symptômes même en corrigeant pour cette prise de conscience. Ces résultats appuient en faveur d'expositions possibles aux contaminants dans l'air et dans l'eau, en plus du stress, ce qui contribue aux tendances observées d'une augmentation de symptômes de santé dans les familles près des puits de gaz.

Une quatrième possibilité serait le rôle des allergènes ou les produits chimiques irritants non reliés aux activités de forages gaziers, comme une exposition aux produits chimiques agricoles ou les animaux domestiques. Nous n'avons pas observé une corrélation entre les problèmes cutanés et la présence ou pas d'un animal dans la famille ou la profession agricole, rendant ce lien moins probable. En même temps, c'est possible que d'autres présences confusionnels pourraient y être présent mais pas tenus en ligne de compte dans nos modèles.

Nos constatations de rapports plus fréquents de symptômes respiratoires parmi les personnes vivant à moins d'un kilomètre d'un puits de gaz naturel laisse penser que les expositions aux irritants aériens liés aux activités d'extraction de gaz naturel pourraient y jouer un rôle. De tels expositions aux irritants pourraient être à cause d'un certain nombre d'activités reliées aux forages gaziers, dont les torchères et les émanations de moteurs au diesel. Puisque d'autres études ont avancé que des expositions aériennes pourraient être une conséquence importante de l'activité de forages gaziers, des enquêtes plus approfondies sur les impacts de telles activités sur la santé respiratoire dans les communautés avoisinantes devraient être faites. Des études plus avancées devraient colliger de telles données.

Puisque la majorité des puits de gaz naturel dans la région étudiée ont été forés durant les 5-6 dernières années, on ne devrait pas s'attendre à voir des associations avec des maladies aux latences prolongées, comme le cancer. De plus, si une partie des impacts de l'extraction du gaz naturel sur l'eau souterraine se déroulent sur un nombre d'années, ce sondage initial pourrait avoir manqué de détecter les conséquences sur la santé par des contaminations retardées. Toutefois, si les constatations sur les problèmes cutanés et respiratoires près des puits gaziers indiquent une exposition importante à soit des fluides de fracturations et leurs produits chimiques, ou soit aux contaminants aériens venant des puits de gaz naturel, des études se penchant sur de tels effets sur la santé à long terme dans des populations exposées de façon chronique seraient justifiées.

Conclusions

Les résultats de cette étude suggèrent que les activités des forages gaziers pourraient être liées avec des rapports plus fréquents de symptômes cutanés et respiratoires dans des communautés avoisinantes et confirment le besoin de plus de recherche sur les impacts sur la santé des activités d'extraction du gaz naturel. Une telle recherche devrait inclure une évaluation longitudinale sur la santé des individus qui vivent à proximité des activités des forages gaziers, une confirmation médicale des problèmes de santé, et une évaluation plus précise des expositions aux contaminants.



Proximity to Natural Gas Wells and Reported
Health Status: Results of a Household Survey in
Washington County, Pennsylvania

A Environmental Health Perspectives study

Discussion

This spatially random health survey of households with ground-fed water supply in a region with a large number of active natural gas wells, to our knowledge the largest study to date of the association of reported symptoms and natural gas drilling activities, found an increased
frequency of reported symptoms over the past year in households in closer proximity to active gas wells compared to households farther from gas wells. This association was also seen for certain categories of symptoms, including skin conditions and upper respiratory symptoms. This association persisted even after adjusting for age, gender, smokers in household, presence of animals in the household, education level, work type, and awareness of environmental risks. Other groups of reported symptoms, including cardiac, neurological, or gastrointestinal symptoms, did not show a similar association with gas well proximity. These results support the need for further investigation of whether natural gas extraction activities are associated with community health impacts.

These findings are consistent with earlier reports of respiratory and dermal conditions in persons living near natural gas wells (Bamberger and Oswald 2012; Steinzor et al. 2013). Strengths of the study included the larger sample size compared to previously published surveys, and the random method of selecting households using GIS methodology which reduces the possibility of selection bias (although only a subset of households, those with ground-fed water supply, were sampled).

A limitation of the study was the reliance on self-report of health symptoms. On the one hand, symptoms in other household members may have been under-reported by the household respondent; on the other hand, awareness bias in individuals concerned about the presence of an environmental health hazard would be more likely to increase reporting of illness symptoms, leading to recall bias of the results. We did not collect data on whether individuals were receiving financial compensation for gas well drilling on their property, which could have
affected their willingness to report symptoms. It is possible that differential refusal to participate could have introduced potential for selection bias, such as individuals who were receiving compensation for gas drilling on their property potentially being less willing to participate in the survey. We found instead that the refusal rate, while less than 25% overall, was higher among households farther from gas wells, suggesting that such households may have been less interested in participating due to lesser awareness of hazards. The study questionnaire did not include questions about natural gas extraction activities, in order to reduce awareness bias. At the same time, it is likely that household residents were aware of gas drilling activities in the vicinity of households, and the fact that reported environmental awareness by respondents was associated with the prevalence of all groups of reported health symptoms suggests a correlation between heightened awareness of health risks and reported health conditions. Nevertheless, the observed association between gas well proximity and reported dermal and upper respiratory symptoms persisted in the multivariate model even after adjusting for environmental awareness.

Future studies should attempt to medically confirm particular diagnoses and further assess and control for the effect of awareness on reported health status. A further study limitation was the fact that our analysis includes multiple comparisons between groups of households, and the consequent possibility that random error could account for some of our findings. We limited such comparisons by grouping individual symptoms into organ system clusters. However, we acknowledge that the multiple comparisons used in the methodology mean that any such particular findings should be viewed as preliminary and hypothesis generating.

Our use of gas well proximity as a measure of exposure was an indirect measure of potential water or airborne exposures. More precise data could come from direct monitoring and modeling of air and water contaminants, and correlating such measured exposures with confirmed health effects should be a focus of future study. Biomonitoring of individuals living near natural gas wells could provide additional information about the role and extent of particular chemical exposures.

There are several potential explanations for the finding of increased skin conditions among inhabitants living near gas wells. One is that natural gas extraction wells could have caused contamination of well water through breaks in the gas well casing or other underground communication between ground water supplies and fracking activities. The geographic area studied has experienced petroleum and coal exploration and extraction activities in the past century, and such activities may increase the risk of chemicals in fracking fluid or flow
back water entering ground water and contaminating wells. If such contamination did occur, a number of types of chemicals in fracking fluid have irritant properties and could potentially cause skin rashes or burning sensation through exposure during showers or baths. There are published reports of associations between the prevalence of eczema and other skin conditions with exposure to drinking water polluted with chemicals including volatile organic compounds (Chaumont et al. 2012 ; Lampi et al. 2000 ; Yorifuji et al. 2012), as well as changes in water hardness (Chaumont et al. 2012 ; McNally et al. 1998).

A second possible explanation for the skin symptoms could be exposure to air pollutants including volatile organic compounds, particulates, and ozone from upwind sources, such as flaring of gas wells (McKenzie et al. 2012) and exhaust from vehicles and heavy machinery.

A third possibility to explain the clustering of skin and other symptoms would be that they could be related to stress or anxiety that was greater for households living near gas wells. In this study, awareness of environmental risk was independently associated with overall reporting of symptoms as well as reporting of skin problems. However, in multivariate models, proximity to gas wells remained a significant predictor of symptoms even when adjusting for such awareness. These results argue for possible air or water contaminant exposures, in addition to stress, contributing to the observed patterns of increased health symptoms in households near gas wells.

A fourth possibility would be the role of allergens or irritant chemicals not related to natural gas drilling activities, such as exposure to agricultural chemicals or household animals. We did not see a correlation between skin conditions and either the presence of an animal in the household or agricultural occupation, making this association less likely. At the same time, it is possible that other confounding could be present but not accounted for in our models.

Our findings of increased reporting of upper respiratory symptoms among persons living <1 km from a natural gas well suggests that airborne irritant exposures related to natural gas extraction activities could be playing a role. Such irritant exposures could result from a number of activities related to natural gas drilling, including flaring of gas wells and exhaust from diesel equipment. Since other studies have suggested that airborne exposures could be a significant consequence of natural gas drilling activity, further investigation of the impact of such activities on respiratory health of nearby communities should be investigated. Future studies should collect such data. Since the majority of the gas wells in the study area had been drilled in the past 5-6 years, one would not yet expect to see associations with diseases with long latency, such as cancer. Furthermore, if some of the impact of natural gas extraction on ground water happens over a number of years, this initial survey could have failed to detect health consequences of delayed contamination. However, if the finding of skin and respiratory conditions near gas wells indicates significant exposure to either fracking fluids and chemicals or airborne contaminants from natural gas wells, studies looking at such long term health effects in chronically exposed populations would be indicated. Conclusions The results of this study suggest that natural gas drilling activities could be associated with increased reports of dermal and upper respiratory symptoms in nearby communities and support the need for further research into health effects of natural gas extraction activities. Such research could include longitudinal assessment of the health of individuals living in proximity to natural gas drilling activities, medical confirmation of health conditions, and more precise assessment of contaminant exposures. Link to download 28 page pdf: http://ehp.niehs.nih.gov/wp-content/uploads/advpub/2014/9/ehp.1307732.pdf

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