Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, January 12, 2010

Année Internationale de la Diversité Biologique



J'apprends que la députée d'Iberville, territoire juste en amont du mien, a reçu la population dans son bureau samedi dernier pour souligner l'Année internationale de la diversité biologique. La politicienne est aussi porte-parole de l'opposition de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation. La photo dans le Journal de Chambly la montre devant un pommier en fruits. Bien ironique, le sort de la Vallée du Richelieu, en cette année de la biodiversité!

Dans le bassin versant de la rivière Richelieu, territoire majoritairement agricole, les petites fermes diversifiées et auto-suffisantes ont fait place à des mono-élevages de porcs, de volaille ou de veau. Les pâturages et cultures variés ont fait place aux monocultures de maïs grain GM ou de soya GM à perte de vue. Les quelques vergers survivants, à part de Rougemont, sont maintenant des pommiers de la dernière mode: partis les vieux pommiers de nos ancêtres, surtout depuis le grand verglas de 1998, et avant çà, le grand dégel de 1981.

Les forêts sont pratiquement disparues. Seules quelques terres à bois survivent pour les durs à cuire qui tiennent à leur bois de chauffage. Ou quelques érablières. Plusieurs espèces de poissons nobles sont disparues de nos rivières à drainage agricoles. Même le Richelieu, dernier château fort pour la fraie de quelques poissons rares comme le Chevalier cuivré, peine à survivre comme rivière, à la moindre pluie: c'est plutôt un égout à ciel ouvert qui évacue les coliformes vers le Saint-Laurent!

Durant les 20 dernières années, j'ai vu la migration des papillons monarques passer d'un papillon au 30 secondes voler vers le SSO à pratiquement zéro. J'ai vu une double nichée d'hirondelles bicolores par été dans ma cabane passer à zéro. J'ai vu des nuages d'abeilles à miel butiner autour des pommettes tombées au sol passer à quelques rares butiner ici et là. J'ai vu des familles complètes d'aigles-pêcheurs, le couple adulte avec leurs petits, tournoyer au-dessus des rapides de Chambly, disparaître, pour en voir un de temps à autre, quelques fois durant l'été. J'ai vu des ormes, comme des colonnes de cathédrales, tenir leurs têtes hautes vers le ciel tout le long de la Première Rue, tous mourir, un à un, victimes d'une bestiole importée.

Diversité biologique? Les grandes chaines d'épicerie vendent pratiquement des clônes, semblables d'une ville à l'autre, d'un pays à l'autre. On veut voir des animaux sauvages? On va au zoo. On veut voir des fleurs? On va au Jardin Botanique. Le standard d'un beau terrain? Des monocultures de gazon, des arbres et des buissons de pépinières, des fleurs hybrides. Année de la biodiversité? Beaucoup, beaucoup de chemin à faire!

I hear the Iberville MP for the region just up-river from mine, had an open-office last Saturday to celebrate this International Year of Biodiversity. The politician is also the speaker of the opposition in matters of agriculture, fisheries and nutrition. The picture in the paper shows her standing in front of apple trees in fruit. Very ironic, the stand of the Richelieu Valley during this year of biodiversity!

The Richelieu Valley, a mostly agricultural region, has seen its small diversified farms being integrated into pig, poultry and veal CAFOs. Pastures and various crops have become mono-cultures of GM corn and soy as far as the eye can see. The few surviving orchards, Rougemont excepted, are now the latest apple breeds. Gone are the heritage apples of old, especially after the big thaw of 1981 and the ice storm of 1998.

Forests have all but disappeared. Only a few woodlots remain for those who still want to use their wood stoves. Or a few sugar shacks that keep their maple groves. Many noble fish have disappeared from our rivers that now are really draining mechanisms for agricultural fields. Even the Richelieu, the last stand for the spawning of noble and rare fish like the Copper Redhorse, have a hard time reproducing in a river that barely can be called that after rain: it is rather an open sewer, flushing coliforms to the Saint-Lawrence!

During the past 20 years, I have seen Monarch migrations go from one butterfly going south every 30 seconds to none at all during the whole year. I have seen 2 broods of tree swallows per summer go down to none at all. I've seen clouds of honey bees busy on fallen crabs go down to a few observations a day. I've seen whole families of ospreys circling over the Chambly Rapids go down to one or two birds seen in a whole year. I've seen rows of elms, towering over the street, proud heads reaching for the sky, die one by one, victims of a foreign bug.

Biodiversity? Food chains practically sell clones, similar from town to town, from country to country. Want to see wild animals? People go to the zoo. Want to see flowers? People go to the Botanical Garden. What is the beauty standard for a nice proprety? Grass mono-cultures, trees and bushes bought at the nursery, hybrid flowers sold in flats. Year of Biodiversity? There's a whole lot to be done!

No comments:

Post a Comment