Photo: fermecarignan.blogspot.com
Un fermier de la 8e génération de la Nouvelle-Écosse donne son opinion sur l'épandage des boues municipales sur les terres agricoles. Je vous traduis l'essentiel de sa pensée ici.
Monsier Greg Webster est la 8e génération qui fait de l'agriculture dans sa province. Il cultive des fruits, des petits fruits et des fèves. Et il n'a pas la langue dans sa poche: il ne se gène pas pour dire sa pensée sur l'épandage des boues municipales sur les terres agricoles. Il croit que d'utiliser les boues comme engrais met en péril les sols agricoles et suscite des inquiétudes sanitaires de la nourriture dans l'esprit du consommateur, ce qui fera du tort aux agriculteurs en bout de ligne.
Il pense que l'agriculture, en tant qu'industrie, doit viser l'excellence, et non pas niveller par le bas. Il siège sur plusieurs comités agricoles et a travaillé avec le Conseil canadien de l’horticulture pour établir un programme de sécurité alimentaire pour les producteurs de fruits. La sécurité alimentaire et la préservation des terres agricoles devraient empêcher les fermiers d'épandre des boues municipales traitées sur leurs terres: selon lui, ce qui respecte la loi n'est pas nécessairement éthique.
La ferme Webster vend à Loblaw et Sobeys qui ont des protocoles de sécurité alimentaire. L'industrie de vente au détail a donné les instructions aux fournisseurs qu'ils doivent garantir la qualité de leur nourriture. Le Conseil canadien de l'horticulture avec l'appui de l'Agence canadienne d'inspection des aliments a pris ces 8 dernières années à établir des programmes de sécurité alimentaire, et l'un des problèmes discutés sont les biosolides. Dans le programme de sécurité alimentaire, les égouts municipaux ne peuvent pas être utilisés, point à la ligne.
Loblaw demande à tous ses fournisseurs de suivre les programmes du conseil de sécurité alimentaire et de subir une vérification annuelle. L'utilisation des biosolides sur les terres agricoles fait échouer automatiquement la vérification. Selon les programmes de sécurité alimentaire, les fermiers sont responsables et doivent savoir ce qui c'est passé sur leur terre pendant les 5 dernières années. Avec la rotation des terres, si l'épandage des boues restreignent le nombre de terres disponibles pour les rotations, cela va à l'encontre de la protection des terres agricoles.
Nous savons que les municipalités ont un problème de disposition de leurs boues municipales, mais est-ce prudent de pelleter le problème dans la cour de l'agriculture, notre source de nourriture? Il dit que les consommateurs vont éviter d'acheter la nourriture qui vient de terres engraissées aux biosolides. Si on permet l'épandage de boues municipales sur les terres agricoles, les agriculteurs vont se couper du marché. Pourtant, la province de la Nouvelle-Écosse laisse encore l'agriculteur choisir s'il veut épandre des boues ou pas sur ses terres.Photo: fermecarignan.blogspot.com
"No biosolids on his back 40
Sewage sludge has no place in agriculture, farmer says. Greg Webster is an eighth-generation farmer in Nova Scotia.
And apart from the fruit, berries and beans that he grows on his farm in Cambridge, Kings County, Webster is known for speaking his mind. So it shouldn’t come as a surprise that he’s weighing in on the controversial issue of spreading treated sewage sludge on farmland.
The use of biosolids as fertilizer will compromise the land and raise food safety issues in the minds of consumers, hurting farmers in the long run, he said in an interview at his large farm that abuts both sides of Highway 1 just east of Berwick. "I think, as an industry, we need to take the high road, not the low road," said Webster, who sits on several agricultural committees and worked with the Canadian Horticultural Council in developing a food safety program for fruit growers. Food safety and land preservation issues should prevent farmers from spreading treated sewage sludge on their land, he said. "And it may be legal, but there is legal and there is right, and this just isn’t right."
Webster Farms, also owned and operated by brothers Chris and Brian, sells product to Loblaw Companies Ltd. and Sobeys, which have food safety protocols. "The retail industry has basically told suppliers they must guarantee the quality of their food," Webster said. The Canadian Horticultural Council, with support from the Canadian Food Inspection Agency, spent the last eight years putting together food safety programs. "And one of the issues is biosolids," said Webster, who sat on the berry crops safety committee. "In the food safety program, it says that municipal waste cannot be used, period."
Loblaw is requiring all of its suppliers to use the council’s food safety programs and to pass an annual food safety audit.
Using biosolids on farmland results in an automatic failing grade, "and when they score you with a fail in any audit, the auditor walks out the door and you’re done," said Webster. As part of the food safety programs, farmers are responsible for knowing what took place on that land over the previous five years.
"There is a lot of land trading and crop rotation in the Valley," Webster said. "If we get enough land covered with municipal waste that we can’t rotate fruit and vegetable crops through it, we’ve diminished our viable land base." And that flies in the face of recent efforts to protect prime agricultural land, he said."I know Halifax Regional Municipality has a sewage problem, but is it prudent to shove the problem onto your own food supply?"
He said consumers will shun products grown in biosolids. "If we keep this up, we won’t need to protect farmland, because we’re going to have denied ourselves the market." The province says it is up to individual farmers if they want to use the material on their land."
Excerpts from article published in The Chronicle Herald here: http://thechronicleherald.ca/NovaScotia/1167757.html
Thursday, February 18, 2010
Des boues municipales sur les terres agricoles
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