Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, April 3, 2010

La culture des OGM: une opinion


Je traduis ici une lettre d'opinion publiée dans un quotidien en ligne irlandais. C'est un papier court, concis, qui résume bien la filière OGM en Europe, et révèle quelques faits intéressants. Je rappelle ici que des études scientifiques ont démontré que le pollen du maïs-grain Bt insecticide se loge dans les sédiments des rivières qui drainent les champs de ces cultures, et que des micro-organismes qui bouffent de ce pollen ne peuvent plus grossir et se reproduire. Hors, les micro-organismes sont à la base de la chaîne alimentaire: si leur reproduction est en péril à cause des transgéniques, nous, les organismes vivants sur la planète, le sommes tous. Un pensez-y bien.

La commission européenne a décidé d'approuver la culture de pommes de terre génétiquement modifiées plus tôt ce mois-ci: çà ne fait pas le bonheur de tous. La patate, qui porte le nom d'Amflora, pourrait être la pointe du levier qui pourrait ouvrir une grosse boîte de Pandore. C'est pourquoi cette décision a bien plu à la compagnie BASF qui possède le brevet de cette plante, ainsi qu'à tout le lobby de l'agroalimentaire industriel.

C'est la première fois en 12 ans qu'une plante GM est approuvée pour être cultivée en Europe. La première plante avait été un maïs-grain insecticide produite par Monsanto, breveté en 1998. Monsanto a aussi des raisons de fêter: la commission a aussi approuvé 3 autres variétés de maïs GM. La commission a approuvé les pommes de terre Amflora pour usage industriel, pour fabriquer l'amidon, et les restes de ce procédé ira dans la moulée de bétail. Les trois maïs GM de Monsanto seront approuvés sur le marché de la nourriture et la moulée, mais pas pour être cultivés.

Mais 2 des 12 scientifiques membres de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) n'étaient pas d'accord avec leurs collèques qui ont approuvé la patate GM et ne sont pas convaincus de l'innocuité d'Amflora. Ils disent que la possibilité que ses gènes résistants aux antibiotiques se voient transférés dans des bactéries qui vivent dans l'organisme humain ou animal ne peut pas être mise de côté. Si cela se produisait, çà deviendrait plus difficile de soigner des infections comme la tuberculose.

Greenpeace dit que le comité de l'EFSA est composé de trop de biochimistes et seulement un ou deux experts en environnement. Une porte-parole du gouvernement français dit de l'EFSA: nous ne reconnaissons pas leur expertise parce que nous croyons que leur opinion n'est pas complète: ils sont seulement intéressés aux conséquences sanitaires des OGM sans tenir en ligne de comte leur impact environnemental à long terme sur les sols et les espèces.

Ce ne sont pas seulement les environnementalistes qui sont contre les récoltes GM. Les gouvernements de l'Autriche, la Bulgarie, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, le Luxembourg et la Pologne sont tous contre, et ont nettement refusé que l'on cultive la patate Amflora dans leur pays. L'Irlande ne c'est pas prononcée encore. La République Tchèque, l'Allemagne, les Pays Bas, l'Espagne et la Suisse sont plus tolérants: c'est pourquoi le conseil de l'UE n'a pas arrêté une décision sur l'Amflora et la commission a pu se servir de son influence pour prendre la décision par défaut.

Le public demeure méfiant quand il s'agit de la culture de plantes GM. Dans le cas d'Amflora, les besoins de cultiver cette plante est même mise en doute: Les Amis de la Terre ont remarqué qu'il y a déjà deux espèces de pommes de terre qui sont déjà cultivées et qui ont les mêmes qualités en amidon que celle produite par BASF. Les militants contre les OGM se font souvent traités d'alarmistes, mais le président de l'Université de Dublin qui reproche l'étiquette de "nourriture Frankenstein" donnée aux plantes GM a lui même comparé boiteusement les récoltes GM dans les champs à la culture de l'insuline GM en laboratoires sécuritaires! (et non pas dehors aux 4 vents!)

Parmis les dangers de cultiver les récoltes GM, on peut penser à la contamination des récoltes biologiques et de l'environnement, la destruction potentielle de la biodiversité et l'agriculture locale, l'utilisation excessive de pesticides et les effets jusqu'à date inconnus de la nourriture GM sur la santé publique. Il ne faut pas oublier le danger que quelques compagnies détiendraient tous les brevets contrôlant la chaîne alimentaire.

En 1999, l'environnementaliste scientifique canadien David Suzuki, un professeur à l'université de la Colombie-Britannique dans le département de génétique pour presque 40 ans, disait de la culure des plantes GM: n'importe quel politicien ou scientifique qui vous dit que ces produits sont sans danger sont soit stupides ou menteurs. Les essais contrôlés n'ont tout simplement pas été faits.

Il y a eu plus de tests fait depuis la dernière décennie, surtout aux États-Unis, mais seulement 0,12% des terres agricoles dans l'UE (en Espagne pour la plupart) sont utilisées pour cultiver des récoltes GM. Ceci pourrait changer si la Commission Européenne regarde les 17 espèces GM en attente d'un permis du même regard bienveillant. Nous n'en savons pas suffisamment pour dire qu'on est sûrs que les récoltes génétiquement modifiées sont sans danger. Tant que nous le saurons pas, le principe de précaution doit sûrement primer.

Pour signer une pétition menée par AVAAZ.org, cliquez ici: https://secure.avaaz.org/fr/eu_health_and_biodiversity/
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I'd like to share here an opinion piece published in an Irish newspaper: not only it resumes pretty well the GM file in Europe, but it also reveals some interesting facts about the industry. Not surprisingly (since Bt corn is an insecticide plant), scientific studies have proven that the pollen of Bt corn impedes the growth and reproduction of microornanisms living in river sediments downriver from fields where this plant is grown. And of course, when the bottom of the food chain is in danger, we, all living things are in danger too. Food for thought.

"Not just environmentalists against GM crops

The European Commission’s decision to allow the cultivation of GM potatoes has not gained union-wide approval

THE EUROPEAN Commission’s decision earlier this month to approve a genetically modified (GM) potato called Amflora bears all the hallmarks of being the thin end of what could be a very large wedge. That’s why it was greeted with such delight by German chemical company BASF, which patented the potato, and by the biotech lobby in general.

This was the first time in 12 years that a GM crop had been approved for cultivation in Europe; the last one – indeed, the only other one – is an insecticide-emitting maize produced by US multinational Monsanto, which was licensed in 1998. Monsanto also had cause to celebrate, as the commission authorised three more of its GM maize varieties.

The commission said it was authorising the cultivation of Amflora potatoes for industrial use – principally in the manufacture of starch – and the use of its starch byproducts for animal feed. It also decided that Monsanto could place its three GM maize varieties on the market “for food and feed uses but not for cultivation”.

According to health and consumer policy commissioner John Dalli, this followed an “extensive and thorough review” of the applications from BASF and Monsanto and a series of “favourable safety assessments” by the European Food Safety Authority (EFSA).

“All scientific issues, particularly those concerning safety, had been fully addressed,” he said. However, it emerged that two of the 21 EFSA scientists did not share their colleagues’ favourable view of Amflora, saying the possibility of its antibiotic-resistant genes being transferred to bacteria in human or animal gastro-intestinal tracts could not be ruled out; if this happened, it would become more difficult to treat infections such as tuberculosis.

The EFSA’s scientific panel assessing GM products has been chaired since 2003 by Dr Harry Kuiper, a Dutch biochemist who previously co-ordinated a research programme involving three leading biotech firms – Bayer, Monsanto and Syngenta.

Greenpeace says the panel has too many biochemists and only “one or two experts on the environment”. This lacuna in the EFSA was adverted to by a spokeswoman for the French government, who said: “We do not recognise their expertise because we consider that their opinions are incomplete. They are only interested in the sanitary consequences of GMOs [genetically modified organisms], without taking into account their long-term environmental impact” on soils and species.

So it is not only environmentalists who object to permitting GM crops. The governments of Austria, Bulgaria, France, Greece, Hungary, Italy, Luxembourg and Poland are all opposed, making it clear in the wake of the commission’s decision that they would not allow Amflora to be cultivated on their territories. (Our own Government has yet to express a view on it).

The Czech Republic, Germany, the Netherlands, Spain and Sweden take a more tolerant approach. But it is precisely because there are such divided views that the EU council of agriculture ministers failed to reach agreement on Amflora – and this paved the way for the commission to use its residual powers to make the decision by default.

Dalli has been asked to make proposals “setting out how an EU authorisation system, based on science, can be combined with freedom for member states to decide whether or not they wish to cultivate GM crops on their territory”. In other words, the common market may be abandoned in this area.

The public remains sceptical about the need to go down the GM route, promoted so vigorously by Monsanto. In the case of Amflora, there is arguably no need for it; as Friends of the Earth pointed out, two conventional potato varieties already on the market have similar high-starch qualities as the GM alternative produced by BASF.

Writing in The Irish Times last month, Dublin City University president Ferdinand von Prondzynski complained that opposition to GMOs “has often been influenced by various campaigns using scaremongering labels such as ‘Frankenstein foods’ ” – before going on, in the next sentence, to indulge in scaremongering himself. “Indeed,” he wrote, “if we are to take the Government’s commitment to having Ireland as a GM-free zone seriously, one of the first steps we have to take would be to advise all diabetics to leave the country as we would have to ban insulin” – a patently ludicrous claim, given the way insulin is manufactured from GM bacteria in secure laboratories.

Concerns about growing GM crops include contamination of organic crops and the environment, potential destruction of biodiversity and local agriculture, excessive use of pesticides and the as-yet-unknown effects of GM food on public health, as well as the way in which a small number of patent-holding companies would control the food chain.

In 1999, Canadian environmental scientist and long-time campaigner David Suzuki – a professor in the University of British Columbia’s genetics department for almost 40 years – said of GM crops: “Any politician or scientist who tells you these products are safe is either very stupid or lying. The experiments have simply not been done.”

There have been more experiments carried out over the past decade, particularly in the US, but only 0.12 per cent of agricultural land throughout the EU (most of it in Spain) is currently used for GM crops. This may change if the European Commission was to extend its benign view of Amflora to 17 other GM crops currently awaiting approval.

Yet we still do not know enough to say for sure that such genetically engineered crops are safe. Until we do, the precautionary principle must surely intervene."

Excerpts of opinion piece written by Frank McDonald, published in The Irish Times here: http://www.irishtimes.com/newspaper/opinion/2010/0325/1224267012702.html

1 comment:

  1. I agree - the EU is being dragged into the GMO/OGM arena little by little and the approvals are a disgrace to the previous attitudes and position of the EU showing to my mind lobbying (or outright blackmail/pay outs) are working in the EU as they have done for a long time in individual countries.
    Nearly every single introduction of GMO products has had disastrous consequences with many illnesses just denied. We don't know the harm of GMO potatoes other than the harm discovered by English, French and many other professors around the world who study these things.
    Even introducing GMO/OGM via animals has caused bleeding illnesses.
    Why do we need a potato that gives no more amidon than potatoes in existence and admitted by BASF gives a much LOWER yield.
    I believe private people put their money with these companies and like the internet crash the GMO sides of these firms are an illusion when it comes to profits.
    And who pays for the harm done - certainly NOT the GMO companies if history repeats itself.
    A GMO product grown in America and trialled on people nearly killed all of them recently and this from a fraction of a gram of GMO product.

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