Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, June 17, 2010

Une audience à la CPTAQ


Le Regroupement citoyen « Mobilisation gaz de schiste »voulait informer la CPTAQ (Commission de la Protection du Territoire Agricole du Québec) des risques d’impact de l’exploration et de l’exploitation de puits de gaz de schiste en milieu agricole. Puisque la compagnie Molopo avait signé un bail avec un propriétaire terrien de Saint-Marc-sur-Richelieu, elle avait fait la demande à la CPTAQ pour pouvoir forer sur des terres agricoles. Deux rapports rédigés par la compagnie avaient été présentés à la CPTAQ mais laissaient encore des questions sans réponses claires. Pourtant, la CPTAQ considère quand même donner son aval. C'est pourquoi le Regroupement avait fait une demande d'audience auprès de la CPTAQ, ce qui fut accordé le 16 juin 2010.

En plus des représentants du Regroupement citoyen "Mobilisation gaz de schiste" et plusieurs citoyens présents pour les appuyer étaient présents des représentants d'EauSecours, de l'AQLPA et des Ami(e)s du Richelieu. Il y avait autant de représentants et avocats des promoteurs que des opposants à l'exploration gazière dans le schiste.

Malheureusement, le début de l'audience a pris du retard et j'ai dû quitté avant la fin. Mais voici en gros ce que j'ai entendu. Après avoir rappelé aux deux VP de la CPTAQ les principes du développement durable et du principe de précaution, le représentant du Regroupement a souligné à la CPTAQ que leur décision était le dernier recours des citoyens qui ne sont pas protégés par la toute suprématie des droits sur les mines.

Sont venues ensuite les erreurs dans les 2 rapports soumis par Molopo. Omission d'un élevage de bovins laitiers et d'une ferme équestre. Erreur sur l'identité et la location exacte du ruisseau qui sera le plus impacté par le forage: le ruisseau Richer. Les promoteurs avaient surtout porté leur attention sur la Décharge des 14 dans leurs rapports, mais en réalité, le site du forage se trouve dans le bassin versant du ruisseau Richer, dans le creux du Y formé par les 2 sources qui alimentent le ruisseau Richer, pour être plus précise.

Le ruisseau Richer a déjà reçu d'importants travaux de restauration et 22 producteurs agricoles ont déjà participé aux efforts de réhabilitation. C'est un ruisseau qui joue un rôle important dans les projets de protection du Chevalier cuivré, espèce de poisson indigène menacée de disparition. Voici des liens pour plus d'info.

Article sur les travaux de renaturalisation et stabilisation des berges du ruisseau Richer: http://www.soreltracyregion.net/enviro/page/enviro/article/a/5057

Projet du ruisseau Richer de la Fondation de la Faune du Québec qui implique la participation de 22 producteurs agricoles en partenariat avec l'UPA: http://www.fondationdelafaune.qc.ca/initiatives/projets_pilote/

Pour télécharger le profil du bassin versant de la rivière Richelieu sur le site de COVABAR, incluant le bassin du ruisseau Richer, le lien se trouve sur leur site: http://www.covabar.qc.ca/territoire.html

Bien que l'un des VP de la CPTAQ a interrompu la présentation à cet endroit-ci pour préciser que les poissons ne sont pas dans leur mandat, il fallait quand même souligner les efforts des agriculteurs et les fonds déjà investis pour protéger l'habitat du poisson et qu'il serait donc illogique d'ensuite de permettre l'installation d'une industrie qui apporte beaucoup de problèmes potentiels qui annuleraient tous les améliorations accomplies.

Sont ensuite mentionnées toutes les questions sans réponses définitives en ce qui regarde la quantité d'eau qui sera utilisée, d'où elle proviendrait (le système d'aqueduc de Saint-Marc est déjà à ses limites et les droits des mines permettent une prise directe dans un cours d'eau - jusqu'à tarissement s'il le faut), les produits chimiques employés, les mesures de mitigations pendant les travaux ne sont pas détaillées bien que les travaux après les dommages le sont, les méthodes de disposition des eaux usées ne sont pas arrêtées et l'utilisation d'une torchère n'est pas dans les rapports non plus.

Le document du Regroupement de Mobilisation présenté à la CPTAQ a 78 pages. Quand j'ai quitté la salle, nous étions à la page 62. Je mentionne ici les grandes lignes, mais il semblerait qu'un enregistrement de la réunion sera disponible de la CPTAQ.
The citizens's group concerned about shale drilling in the Richelieu Valley was given an audience at the body that protects agricultural land in the province of Quebec. The CPTAQ (Commission de la Protection du Territoire Agricole du Québec) as they are familiarly called, were about to give their consent to Molopo to go ahead and do exploratory drilling in Saint-Marc-sur-Richelieu, even though the 2 reports the company presented still left a lot of unclear answers to concerns presented to them.

In the audience room, there were as many people on the promoters's side as there was people concerned about fracking in the Utica shale. Besides representatives of the Regroupement citoyen « Mobilisation gaz de schiste » that had requested an audience, there was also representatives of AQLPA, of EauSecours and of Friends of the Richelieu.

Much of the arguments were about sustainable development and the precautionary principle, but the main arguments were the weak points of the 2 reports Molopo submitted to the CPTAQ. A dairy farm and a equestrian farm were not mentioned in those reports. But worse of all, the reports looked at the impact on the wrong stream. The promoters looked at the Décharge des 14, but the drilling site is sitting between the 2 Y branches of the springs that feed the ruisseau Richer, which just so happens to be on the receiving end of a lot of restoration and habitat rehabilitation for many years from an environmental foundation in partnership with the UPA, the union representing farmers. The ruisseau Richer is also a watercourse that has a lot of impact on the nearby Copper Redhorse feeding grounds in the Richelieu River in its alevin stage. The Copper Redhorse is endangered and on the COSEWIK list: http://www.cosewic.gc.ca/

The audience started late and was not over when I had to leave, so I did not get to hear the response of the promoters to the citizen's argumentation, but I hope that we were able to drive our point: can we do this right?

2 comments:

  1. Bon compte-rendu bien résumé et clair.

    Maryse Pallascio

    ReplyDelete
  2. La CPTAQ... c'est pas eux qui sont censés protéger les terres agricoles?comment ca se fait qu'on batit des résidences,des centres commerciaux et autres depuis des décénies sur des terres qui étaient auparavant en culture a Beloeil,Ste-Julie,St-Hyacinthe,Brossard,Laprairie,pour ne nommer que ceux-la.Es-ce qu'ils dorment au gaz ou bien...$$$

    ReplyDelete