Photo: Valérie Lessard
"La rivière Châteauguay a besoin d'être rhabillée selon une étude de l'état des rive de la rivière à la hauteur des villes de Châteauguay et Mercier effectuée par un groupe environnemental. En effet, pour lui redonner une santé optimale, 74 000 arbustes et 3800 arbres devraient être plantés.
Les Amis et Riverains de la Rivière Châteauguay se sont associés au Regroupement des associations pour la protection de l'environnement des lacs et des cours d'eau de l'Estrie et du haut bassin de la rivière Saint-François (RAPPEL) pour identifier les différentes sources d'érosion et caractériser de façon générale la rivière Châteauguay l'été dernier.
4e rivière la plus détériorée
À prime abord, la rivière Châteauguay est loin de faire bonne figure en ce qui a trait à la qualité de son eau. Elle occupe le quatrième rang au classement des rivières les plus détériorées au Québec en raisons des piètres résultats de la qualité de ses eaux à son embouchure. D'après les données de l'Indice de la qualité bactériologique et physico-chimique, l'eau de la rivière est de bonne qualité à la frontière américaine, soit près de sa source. Cependant, la situation se détériore à partir d'Ormstown. «La rivière reçoit en effet des eaux de mauvaise qualité en provenance des rivière des Anglais, des Fèves et de l'Esturgeon qui suralimentent la rivière Châteauguay en éléments nutritifs tout en y acheminant quantité de matière en suspension», peut-on lire dans l'étude.
Érosion des sols
Selon le RAPPEL, une des causes contribuant à la dégradation de la qualité d'un cours d'eau est l'érosion des sols. «Ce n'est pas normal que l'eau d'une rivière soit sale. Ce n'est pas normal que l'eau devienne brune à la moindre pluie, explique le membre fondateur du RAPPEL, Jean-Claude Thibault. La nature en bordure de rive retient les sédiments et c'est pourquoi l'eau naturelle est normalement claire.»
Afin de voir dans quel état est la rivière Châteauguay, l'équipe du RAPPEL l'a sillonnée en canot sur une distance d'environ 14 kilomètres. Chaque secteur étudié était inventorié selon trois catégories: moyennement à fortement dégradée, faiblement à moyennement dégradée et peu ou pas dégradée. Au total, 51%, soit plus de la moitié des rives sont considérées peu ou pas détériorées. Cependant, les résultats démontrent que près de 63 % des rives qui figurent dans la catégorie moyennement à fortement dégradé se retrouve en milieu urbain soit au nord du pont des Bourdons (boulevard René-Lévesque). «Cette différence entre le secteur urbain et rural peut s'expliquer en grande partie par la pression exercée par la proximité entre les infrastructures humaines et la rivières (ex: routes, marinas, résidences, stationnements…)», note le RAPPEL.
L'organisme explique qu'en milieu urbain, peu d'espace a été consacré à la bande riveraine naturelle. En milieu rural, il est plus facile d'accroître la superficie de la bande riveraine puisqu'il y a plus d'espace. Le gouvernement du Québec exige qu'il y ait une bande de protection de 10 ou 15 mètres de largeur sur le périmètre des cours d'eau. En secteur urbain, la bande riveraine «est souvent limitée à quelques mètres de largeur» apprend-on dans l'étude.
Les conclusions de l'étude misent donc sur l'importance de revitaliser les rives de la rivière Châteauguay pour améliorer la qualité de son eau. L'étude démontre qu'il faudrait un minimum de 45 500 arbustes pour la revégétalisation, mais qu'il faudrait environ 74 000 arbustes pour que la bande riveraine ait une efficacité optimale."
Extraits du texte écrit par Valérie Lessard publié dans Le Soleil de Châteauguay ici: http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Les_rives_de_la_Chateauguay_manquent_d_arbres.html?JournalID=24&ArticleID=671590
Pour visiter le site de RAPPEL: http://www.rappel.qc.ca/
Wednesday, December 1, 2010
Les rives de la Châteauguay manquent d'arbres
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