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Le manque de glace sur la surface du Lac Champlain pourrait impacter son écologie
Beaucoup moins de gens marchent sur l'eau du Lac Champlain qu'avant. Le lac Champlain gèle moins souvent et sur une surface moins grande qu'il y a quelques décennies.
"C'est évidemment clair que le lac ne gèle pas autant qu'avant." dit Mike Winslow, un scientifique sur le comité Lake Champlain Committtee.
Le manque de couverture de glace pourrait commencer à impacter l'écologie du lac, et probablement change la culture hivernale de la pêche sur glace de la région. La pêche sur glace, une tradition qui se pratique sur le lac Champlain pour aussi longtemps que les gens se souviennent, se déplace de plus en plus de la partie centrale du lac et au nord vers les parties du lac Champlain qui gèlent d'une façon plus constante. Les données des dates que le lac se recouvre de glace sont colligées depuis le début du 19e siècle. Les données indiquent qu'à chaque décennie depuis les années 1820 jusqu'aux années 1920, le lac gelait à tous les ans, ou une partie restait sans glace qu'une seule fois par chaque tranche de 10 années. Le lac n'a pas gelé de bord en bord deux fois durant les années 1930, puis une seule fois dans les années 1940. Depuis ce temps-là, c'est très rare que le lac gèle complètement. Dans les années 1980 et les années 2000, le lac s'est recouvert de glace complètement seulement sur la moitié des années de chaque décennie. Durant les années 1990, le lac a gelé sur toute sa surface pour seulement 3 hivers. Depuis mars 2007, le lac Champlain n'a jamais été complètement recouvert de glace de bord en bord.
Un rapport de 2010 du Nature Conservancy (Conservation de la Nature) mentionnait que quand le lac gèle sur toute sa surface, cela se produit en moyenne 2 semaines plus tard en hiver que durant le 19e siècle.
Les changements climatiques pourraient être responsable de ce manque de glace dernièrement, mais ce n'est pas le seul facteur qui entre en jeu ici. La couverture de glace avait commencé à diminuer dans les années 1950, avant même qu'on remarque une tendance marquée des températures d'hiver dans la vallée du lac Champlain. Les observateurs disent qu'une partie de la raison que le nombre décroissant d'années où la glace ne recouvre pas complètement le lac, c'est que les petits endroits où la glace n'est pas complètement prise sont plus visibles vus des airs, en avion, que vus de la rive.
D'autres facteurs autres que les hivers doux pourraient entrer en jeu, dit James Ehlers du Lake Champlain International. Il se demandait si les eaux traitées sont plus chaudes que l'eau qui se déverse normalement dans le lac. Et les eaux pluviales qui ruissellent sur l'asphalte sont plus chaudes, selon lui. Est-ce que cette eau plus chaude aurait un effet sur la glace du lac, ou est-ce que la quantité est trop minime pour faire une différence? Ehlers dit qu'il ne le sait pas, mais ce serait intéressant de le savoir.
Peut importe. La glace est sans aucun doute très importante pour les sportifs sur le lac. Un sondage de 2010 du ministère Fish and Wildlife Department auprès des pêcheurs sportifs indique que 19,000 des 75,000 pêcheurs sportifs ont fait de la pêche sur glace en 2009. Environ 2,900 personnes sont venues d'ailleurs pour pêcher sur la glace du lac Champlain, selon le sondage.
Les impacts sur l'écologie
Ce n'est pas clair si le manque de glace sur le lac Champlain aurait eu des impacts sur l'environnement local. Personne n'a remarqué rien d'important, selon Winslow. Plusieurs autres lacs dans l'hémisphère nord gèlent moins complètement qu'avant à cause du réchauffement du climat. Un peu de données peuvent être ramassées sur ces plans d'eau, selon Winslow. Des études sur des lacs en Allemagne indiquent que moins de glace fait que le plancton se reproduit à des moments différents de l'année qu'avant. Le plancton est un aliment à la base de la chaîne alimentaire de l'écosystème d'un lac, et le poisson est un important consommateur de plancton. Cela pourrait mener à des problèmes dans les périodes de fraie si le poisson devient mal synchronisé avec la croissance du plancton, selon Winslow. Des scientifiques essaient toujours de déterminer comment la diminution de surface de glace pourrait impacter une variété d'espèces. Peut-être que le gaspareau, qui est perçu comme une nuisance dans le lac Champlain, pourrait être impacté négativement par le manque de couverture de glace. Une autre espèce envahissante, la millefeuille, pourrait germer à un temps différent, mais quel serait l'impact sur la population en général de cette espèce nuisible, on ne le sait pas, dit Winslow.
Les poissons d'eau froide comme la truite, le saumon de l'Atlantique et le corégone ne vont probablement pas souffrir d'avoir moins de glace, dit Brian Chipman, un biologiste en pêcheries au ministère du Vermont Department of Fish and Wildlif. Le lac est immense, avec beaucoup d'eau froide en profondeur pour ces espèces, peu importe si le lac gèle à la surface ou pas.
Toutefois, le rapport de la Conservation de la Nature n'est pas d'accord avec cet avis, disant qu'il y a un potentiel de nuire aux poissons d'eau froide si la glace continue de diminuer, parce que ces poissons pourraient ne pas être capable de s'adapter assez rapidement aux changements de température de l'eau et de la couverture de glace à la surface.
En général, il se pourrait que ce soit difficile d'arriver à une conclusion sur les effets provoqués par le manque de glace ou les autres facteurs, comme une température de l'eau plus élevée.
La culture
Le lac dans sa largeur vis-à-vis de Burlington, est à découvert, ce qui se produit de plus en plus souvent. Durant ces années-là, la partie interne du port de Burlington, de la rive jusqu'au brise-lames, avait l'habitude de geler, mais pas à tous les ans. Le résultat: les gens qui aiment aller se promener sur la glace à l'intérieur de l'abri du brise-lame durant les belles journées de l'hiver sont de plus en plus rare.
Depuis quelques décennies, le lac a commencé à rester sans glace plus loin au sud, près de Thompson's Point, selon Bruce Chipman, un biologiste en pêcheries du ministère du Vermont Department of Fish and Wildlife.
Bien qu'il y ait bien peu d'effet discernable sur l'écologie à cause du manque de glace près de Thompson's Point, il y a beaucoup moins de pêche sur glace dans la région sud de Chittenden et dans les comtés nordiques d'Addison.
Leo Collins, 84 ans, résident de Berkshire, dit qu'il a de bons souvenirs de pêche sur glace près de Thompson's Point, vis-à-vis Charlotte, et à Long Point, près de Ferrisburgh, durant les années 1940. "Nous avions l'habitude d'aller près de Charlotte, sur la glace, pour pêcher l'éperlan." dit-il. "Durant les années 1940, il y avait beaucoup de pêcheurs. Nous allions là, et c'était comme un petit village. Un bel évènement social. On se rendait visite, on sortait de notre chalet de pêche pour jaser et prendre des nouvelles, savoir si le poisson mordait." dit Collins. Quand la glace était bonne près de Charlotte, habituellement de la mi-janvier jusqu'à la fin de février, il y avait un petit village d'environ une douzaine de cabanes. Collins dit qu'il a arrêté de faire de la pêche sur glace il y a quelques années à cause de son âge, et il avait peur de glisser. Tomber aurait été catastrophique. Avec beaucoup moins de glace près de Thompson's Point, Collins dit qu'il s'imagine de la pêche à l'éperlan est beaucoup moins bonne. Les gens ont sans doute déménagé au nord vers les iles Champlain Islands, où il y a beaucoup de perchaude de lac, mais pas beaucoup d'éperlan, dit Collins.
Chipman dit que les habitudes changent parmi les amateurs de pêche sur glace. Ils se déplacent vers le nord, où ils peuvent encore marcher sur l'eau.
Le nord
Durant une après-midi, dernièrement, les baies autour d'Alburgh et North Hero avaient de la glace au moins un pied d'épaisseur, et un bon nombre d'amateurs de pêche sur glace étaient sortis pour profiter du beau soleil et une brise du sud. Le manque de neige jusqu'à date cet hiver gardait la glace exposée; une glace dure, claire recouvre les baies et les criques dans Champlain Islands. Le soleil se reflète sur la surface rugueuse, et le lac a l'air d'une photo de vaguelettes qui rident la surface faites par le vent. Quelques petits bancs de neige est tout ce qui reste de la petite chute de neige de la semaine dernière, se protégeant du vent en se collant à la rive comme des baigneurs qui hésitent d'aller dans l'eau froide.
Roger et Ann Davis de Danielsville, en Pennsylvanie, disent qu'ils ont passé la majorité de la semaine à North Hero, enfermé dans une cabane à 40 pieds de la rive, leur auto stationné juste à côté, bien installés sur la glace un pied d'épaisseur. Le lac Champlain attire le couple parce que les plans d'eau près de leur résidence ne gèlent pas. Il fait trop chaud en Pennsylvanie, dit Roger Davis. "Cela n'a pas gelé encore où nous vivons." dit-il. "Nous courrons après la glace." Le couple dit qu'ils prévoient faire leurs valises et se diriger vers le nord au Canada pour faire encore plus de pêche sur la glace.
Pendant que les Davis attrapaient de la petite perchaude, Chris Wright, 41 ans, résident d'Alburgh, à environ un demi-mille de là, pas protégé par une cabane, pêchait aussi la perchaude. Il dit que çà ne mordait pas trop jeudi. Wright, bien emmitouflé sous plusieurs épaisseurs de vêtements pour se protéger des bonnes bourrasques, dit qu'il pêche à la glace au moins 5 fois par semaine. Il a remarqué comment peu de personnes étaient sur le lac. C'est probablement pas à cause du manque de glace, selon lui. Après tout, il y en avait en masse sous lui, ici. Il pense que la diminution de la popularité du sport à cause du prix élevé de l'essence, ce qui décourage les gens de conduire sur le lac, et les jeunes semblent moins aimer la pêche sur la glace que leurs parents. "Les jeunes, pour la plupart, n'en font pas autant. Ils sont assis devant l'ordi tout le temps." dit Wright. "Quand j'étais ado, on ne faisant que çà: chasser et pêcher."
Chipman dit que la culture de la pêche sur glace sur le lac est en période de changements, et le manque de glace sur des parties du lac est seulement partiellement responsable de cela. La technologie moderne, comme des cabanes portables, démontables, rendent les déplacements plus aisés. "Les villages de cabanes à pêcher plus ou moins permanents ne se voient pas aussi souvent. Les cabanes portatives pourraient rendre la formation de petites communautés moins probables durant l'hiver." dit Chipman. Il ne croit pas que la pratique de pêcher sur la glace est finie. Si une partie du lac ne gèle pas, il y a plein d'autres endroits à aller. "Ce que les gens se rendent compte est que vous aurez beaucoup plus de poisson si vous êtes prêts à vous déplacer." dit Chipman. Les populations de poissons en général et la santé du lac Champlain sont robustes, ajoute Chipman.
De grandes régions du lac Champlain demeurent sans glace. La température clémente attendue cette semaine pourrait empêcher d'autre glace de se former. Mais personne ne peut savoir si le lac gèlera complètement cet hiver. Un mois de février froid pourrait quand même recouvrir le lac, dit Winslow.
Photo: nysed.gov
"Lack of ice cover might be affecting the ecology of Lake Champlain
Fewer people around Lake Champlain are walking on water than they once did. Lake Champlain is freezing over less frequently and less extensively than in decades past.
"It's entirely clear the lake isn't freezing over as much as it used to," said Mike Winslow, a staff scientist with the Lake Champlain Committee.
The lack of complete ice cover might be starting to affect the ecology of the lake, and likely has a hand in altering the winter ice-fishing culture on the lake. Ice fishing, a tradition on Lake Champlain for as long as anybody can remember, is shifting away from the increasingly open central part of the lake and north toward sections Lake Champlain that freeze more reliably.
Freeze-up records have been kept for the lake since the early part of the 19th century. The data showed that in each decade from the 1820s through the 1920s, the lake froze every year, or stayed open just once in each 10-year period. The lake failed to close twice in the 1930s, then once in the 1940s. Since then, freeze-overs are far less likely. In the 1980s and 2000s, the lake froze over in just half the years each decade. In the 1990s, the lake froze completely in just three winters. Lake Champlain has not completely frozen over since March 2007.
A 2010 Nature Conservancy report noted that when the lake does freeze over, it happens on average two weeks later in the winter than it did during the 19th century.
Global warming might be responsible for the lack of recent lake ice, but it's probably not the whole story. Ice cover began diminishing in the 1950s, before there was a marked increase in winter temperatures in the Champlain Valley. Observers say part of the reason for the fewer reported number of years with solid ice on the lake is that small gaps in the ice are more visible from airplanes than they are from shore.
Other issues besides warm winters conceivably could be at work, said James Ehlers of Lake Champlain International. He wondered if treated wastewater is warmer than water that would normally flow into the lake. And stormwater flowing over pavement is warmer than it otherwise would be, he said. Is that warmer water having any effect on lake ice, or is it too small of an amount to make a difference? Ehlers said he doesn't know, but it would be interesting to learn.
In any event, the ice unquestionably is important to sportspeople on the lake. A 2010 Fish and Wildlife Department anglers' survey indicates 19,000 of the state's 75,000 anglers ice-fished on Lake Champlain in 2009. About 2,900 people from out-of-state also ice-fished on Lake Champlain, according to the survey.
Ecological impact
It's unclear whether the lack of ice on Lake Champlain has had any effects on the local environment. Nobody has noticed anything major, Winslow said. Many other lakes in the Northern Hemisphere also are freezing less completely than they used to as the climate warms. A bit of data can be gleaned from those bodies of water, Winslow said. Studies from German lakes indicate that less ice causes plankton to grow at different times than in the past. Plankton is a basic food in a lake ecosystem, and fish are a big consumer of plankton. That could lead to problems if the spawning schedule of fish gets out of sync with plankton growth, Winslow said. Scientists still are trying to determine how less ice would affect a variety of species. Perhaps alewives, which is considered a nuisance species in Lake Champlain, might be harmed by less ice cover. Another invasive pest, milfoil, might germinate at different times, but what effect that would have on the overall population of the nuisance plant is unknown, Winslow said.
Cold-water fish, such as trout, Atlantic salmon and whitefish, probably won't suffer at all with less ice, said Brian Chipman, a fisheries biologist at the Vermont Department of Fish and Wildlife. The lake is immense, with plenty of deep, cold water for these species regardless of whether the lake freezes.
However, the Nature Conservancy report disagrees, saying there is the potential for harm to cold-water fish if ice continues to diminish, because they might not be able to adapt quickly enough to changing water temperatures or ice cover.
Overall, it might be hard to tease out effects caused by a lack of lake ice or other factors, such as warmer water temperatures.
The lack of ice is affecting only parts of Lake Champlain. The northern end of the lake is, for the most part, rather shallow and regularly freezes over completely. The freeze-over in the bays near the northern Champlain Islands was late this year — around Christmas — but a foot of ice now covers several bays and inlets near Alburgh and North Hero.
The culture
The broad lake, off Burlington, is wide open, which is an increasingly common occurrence. In some of those years, Burlington's inner harbor, from the shore to the breakwater, would freeze, but not every year. The result: The throngs of people often seen strolling on the ice inside the breakwater on nice winter days is a less common sight.
In recent decades, the lake also has started to stay open farther south, near Thompson's Point, said Bruce Chipman, a fisheries biologist with the Vermont Department of Fish and Wildlife.
Although there's been little discernable ecological effect of the scant ice near Thompson's Point, there's a lot less ice fishing off of southern Chittenden and northern Addison counties.
Leo Collins, 84, of Berkshire says he has fond memories of ice fishing near Thompson's Point off Charlotte and Long Point off neighboring Ferrisburgh in the 1940s. "We used to go down below Charlotte, go out and fish for smelt," he said. "Back in the 1940s, there were quite a lot of fishermen. We used to go down there, and it would be like a little village. A good get-together. They'd visit and come out of their shanties and visit and ask how the fish were biting," Collins said. When the ice was good near Charlotte, usually from mid January until the end of February, there would be a little village of roughly a dozen shanties. Collins said he stopped ice fishing several years ago because age caught up with him, and he worried a slip and fall would be catastrophic. With so much less ice near Thompson's Point, Collins said he imagines smelt fishing has taken a dive. People have no doubt retreated north to the Champlain Islands, where there's plenty of lake perch but not much smelt, Collins said.
Chipman said there's a change in behavior among ice-fishing enthusiasts, he said. They're migrating north, to where they still can walk on water.
The north
One recent afternoon, the bays around Alburgh and North Hero had ice at least a foot thick, and a number of ice-fishing enthusiasts were out in bright sunshine and a chilly south wind. The lack of snow so far this winter exposed most of the hard, clear ice covering the bays and inlets in the Champlain Islands. Sun glared off the rough surface, making the lake resemble a photograph of small ripples on water stirred up by the wind. A few small, lonely snow drifts, the legacy of a brief snow squall last week, were scattered near the shore like timid swimmers wading into cold water.
Roger and Ann Davis of Danielsville, Pa., said they spent most of the week in North Hero, ensconced in a fishing shanty about 40 feet off shore, their car parked conveniently next to it — atop solid ice about a foot thick. Lake Champlain attracted the pair because bodies of water near their home aren't freezing. It's been too warm in Pennsylvania, Roger Davis said. "It's not frozen where we are," he said. "We're chasing the ice." The couple said they were planning to pack up and head north into Canada for more ice fishing.
As the Davises kept catching small perch, Chris Wright, 41, of Alburgh was about a half a mile north, unprotected by a shanty, also seeking perch. He said his catch Thursday was, at best, so-so. Wright, bundled beneath layer upon layer of clothes to shield against moderate wind gusts, said he ice fishes at least five times a week. He remarked how few people there were on the lake. It probably wasn't a lack of ice, he said. After all, he was standing on plenty of it. He attributed the decline to reasons such as high gas prices, which discourage people from driving to the lake, and young people who are less inclined to ice fish than their parents. "Young kids, for the most part, don't do this as much. They're at the computer all the time," Wright said. "When I was a teen, that's all we did: hunt and fish."
Chipman said if the culture of ice fishing on the lake is changing, a lack of ice on parts of the lake is only a part of the reason why. Modern technology, such as portable, collapsible shanties, make coming and going easier. "Those more-or-less permanent shanty towns are not as prevalent as they used to be. The portable shanties might make it less likely for little communities to spring up in any one location in the winter," Chipman said. He doesn't see an end to ice fishing any time soon. If one part of the lake is open, there's plenty of other areas to go. "What a lot of people are finding is, you'll get a lot more fish if you're willing to wander," Chipman said. And overall fish numbers and health in Lake Champlain are robust, Chipman added.
Vast areas of Lake Champlain remain ice-free. Warm weather expected early this week would prevent much additional freezing. But it's anyone's guess as to whether the lake will freeze entirely this winter. A cold February still could lock in the lake, Winslow said."
Article written by Matt Sutkoski published here:
http://www.burlingtonfreepress.com/article/20120122/GREEN01/201220305/Lack-ice-cover-might-affecting-ecology-Lake-ChamplainPhoto: MATT SUTKOSKI, Free Press