Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, May 5, 2012

Gaz de schiste - les eaux usées à traiter

Photo: Texas Sharon

Les eaux usées sont un problème dans le débat du gaz de schiste.

Aux prises avec des baisses en revenus, les autorités du service de traitement d'eau de Niagara Falls a eu une idée pour trouver une source d'argent l'an passé: pourquoi pas traiter les déchets toxiques générés par les forages pour le gaz naturel dans son usine de traitement d'eaux usées une fois que la fracturation hydraulique soit commencé dans l'état de New York? En acceptant de traiter les déchets, on règlerait le problème des baisses en revenus tout en ralentissant les hausses de tarifs de ses clients dans cette région dont le climat économique n'est pas trop florissant, selon leur raisonnement.

Mais l'idée d'avoir des fluides de fracturation transportées par camion-citernes dans les rues de la ville, les traiter et les déversées dans la rivière Niagara a effrayé les résidents de la place dont plusieurs se rappellent encore la crise du Love Canal des années 1970. Par vote unanime, le conseil de ville de la municipalité de Niagara Falls a bloqué le projet ce printemps en interdisant le traitement, le transport, le stockage et la disposition des fluides de forage à l'intérieur de son territoire. "Nous n'allons pas recommencer ce cauchemar, un désastre chimique." dit le président conseiller Samuel Fruscione.

Tandis que les régulateurs environnementaux de l'état de New York peaufinent les projets de lois encadrant la fracturation hydraulique horizontale, un processus d'extraction de gaz naturel controversé, les eaux usées se sont révélées être un problème qui met au défi l'industrie et les régulateurs. Le forage implique une injection d'importantes quantités d'eau et de produits chimiques dans les formations de schiste afin d'en forcer la libération du gaz. Si cela commence dans New York, les puits de gaz pourraient générer des centaines de millions de gallons d'eaux usées toxiques à tous les ans, et ce n'est pas certain où elles iront.

Les autorités fédérales ont prévenu New York que l'état ne pouvait pas se fier sur les options de disposition qu'elle se sert en ce moment pour disposer des saumures générées par les puits de gaz conventionnel qui génère beaucoup moins de déchets que la fracturation hydraulique. La majorité des déchets générés par les forages conventionnels dans l'état reste dans New York et sont envoyés aux usines de traitement d'eaux usées comme celle dans Auburn, près de Syracuse, ou sont épandues pour déglacer les routes ou contrôler la poussière, selon les régulateurs de l'état. New York envoie aussi des déchets à des usines de traitement privées en Pennsylvanie et dans l'Ohio. Dans des commentaires écrits sur les projets de lois encadrant la fracturation, l'EPA a mentionné que l'état devrait interdire l'usage des saumures de fracturation sur les routes parce que les polluants pourraient se retrouver dans les aquifères et les cours d'eau par infiltration et ruissellement d'eaux pluviales. L'agence a aussi prévenu l'état qu'il n'y avait probablement pas assez de capacité dans les usines de traitement des autres états pour accepter les eaux polluées de l'état de New York.

L'EPA travaille en ce moment sur des normes nationales de pré-traitement des déchets envoyés aux usines de traitement d'eaux usées municipales ou privées, après s'être rendu compte que beaucoup d'entre elles ne sont pas conçues pour traiter adéquatement ce genre d'eaux usées et pourraient décharger des polluants dans les rivières et autres cours d'eau.

Une autre option serait de construire des nouvelles usines de traitement pour l'industrie de la fracturation, mais les représentants de l'industrie disent qu'il faudrait que les investissements soient justifiés économiquement parlant. Pour compliquer les choses, les sentiments anti-schiste ont déjà provoqués des douzaines d'interdictions d'opérations connexes à la fracturation hydraulique comme celles prises dans la municipalité de Niagara Falls.

"La gestion des eaux usées est tout un défi pour l'industrie." dit John Conrad, copropriétaire de P.V.E. Sheffler, un consultant en ingénierie et en environnement pour les compagnies énergétiques qui forent déjà en Pennsylvanie et dans d'autres états. "Beaucoup de capacité de traitement n'est toujours pas en construction."

Des groupes environnementaux, argumentant que l'état est déjà trop permissif dans son encadrement de la disposition des eaux usées, dit que le département environnemental de l'état, le State Environmental Conservation Department (DEC), qui émettrait les permis de forage, doit concevoir un plan détaillé pour s'assurer qu'elles soient disposées de façon sécuritaire.

"Si le DEC évite de régler ce problème, il renoncerait à ses responsabilités." dit Eric A. Glodstein, un avocat d'expérience chez le groupe environnemental Natural Resources Defense Council (NRDC) et un membre d'un comité de travail qui conseille Joe Martens, le commissaire du DEC sur la proposition sur la fracturation. "Les antécédents de l'industrie en environnement dans d'autres états n'inspirent pas confiance."

L'agence environnementale de l'état a déjà été bien claire: des plans spécifiques de disposition des déchets doivent être en place avant que les permis de forage ne soient émis, et que trouver des sites de disposition de déchets est de la responsabilité de l'industrie gazière.

"C'est le problème de l'industrie." dit M. Martens dans une entrevue. "Ce n'est pas la responsabilité de l'état de trouver des sites de disposition de ces déchets."

Certains officiels de l'industrie minimisent des défis, disant que les avancées techniques leur permettent de recycler la majorité des déchets. Avec d'autres méthodes plus traditionnelles comme les puits d'injection à grande profondeur, ce qui implique le pompage des déchets dans des formations rocheuses souterraines, des nouvelles usines de traitement sont construites et entrent en fonction en Pennsylvannie. "Quand le développement viendra dans New York, les infrastructures seront développées ici également." dit John Holko, le président de Lanape Resources, une compagnie qui a investi dans 500 puits de gaz conventionnel dans New York. M. Holko est aussi un porte-parole pour une association représentant les pétrolières et les gazières dans l'état, la Independent Oil and Gas Association of New York.

La compagnie Casella Waste Systems qui opère un site d'enfouissement et qui construit une usine de recyclage et de disposition des déchets de fracturation dans le comté de McKean en Pennsylvanie, dit qu'elle pourrait facilement construire des usines semblables sur des sites d'enfouissement qu'elle possède dans New York si la demande est suffisante.

Certains groupes environnementaux disent qu'en se fiant sur la façon que l'état de New York gère actuellement les déchets des forages conventionnels, l'état serait très mal préparé à gérer les quantités phénoménales d'eaux usées générées par des milliers de puits fracturés. Le groupe environnemental Environmental Advocates dont les bureaux sont à Albany présente son dernier rapport le 4 mai 2012 qui déclare que l'état ne suit pas assez bien le cheminement des déchets générés par plus de 6,800 puits conventionnels vers leur disposition finale. Quand les compagnies sont interrogées sur leur gestion de déchets, elles répondent souvent avec des réponses vagues, comme "transportés vers un site d'enfouissement approuvé", selon Environmental Advocates. "Suivre pas à pas le cheminement des déchets à partir du puits jusqu'au site final est presque impossible" dit le groupe environnemental.

Les autorités de l'état répliquent que leurs projets de règlements encadrant les forages obligera l'implantation d'un système de suivi de déchets sévère. Stuart Gruskin, un ancien commissaire pour le DEC et qui avait travaillé aux premières jetées des règlements et qui est maintenant consultant, dit qu'il est certain que les déchets de fracturations pourraient être gérés d'une façon sécuritaire, en principe. Mais trouver un site de traitement adéquat sera tout un défi, selon lui. "Ce sera un problème majeur dans New York." dit-il.
Photo: J. Henry Fair

"Wastewater Becomes Issue in Debate on Gas Drilling

Vexed by declining revenue, officials of the Niagara Falls water utility seized on a new moneymaking idea last year: treat toxic waste from natural-gas drilling at its sewage-treatment plant once hydrofracking gets under way in New York State. Accepting the waste would both offset the drop in revenue and help keep water rates down for customers in the economically strapped region, they reasoned.

But the thought of having fracking fluids trucked into the city, treated and discharged into the Niagara River frightened local residents, many of whom still recall the Love Canal environmental crisis of the 1970s. In a unanimous vote, the Niagara Falls City Council blocked the plan this spring by banning the treatment, transport, storage and disposal of drilling fluids within city limits. “We’re not going to deal with this again — a chemical disaster,” said the council chairman, Samuel Fruscione.

As New York State environmental regulators fine-tune proposed rules governing horizontal hydraulic fracturing, or fracking, a controversial natural-gas extraction process, wastewater has emerged as a challenging issue for the industry and regulators. The drilling involves injecting vast amounts of water and chemicals into underground shale to release the gas. Should it begin in New York, the gas wells could generate hundreds of millions of gallons of toxic wastewater annually, and it is not clear where it could go.

Federal officials have warned that New York should not count on the disposal options that it now uses for salty wastewater from conventional gas wells, which produce far less waste than fracking. Most of the state’s conventional drilling waste stays in New York and is sent to sewage-treatment plants like one in Auburn, N.Y., near Syracuse or is used to de-ice roads or tamp down dust on them, state regulators said. The state also sends waste to privately owned treatment plants in Pennsylvania and Ohio. In written comments on New York’s proposed fracking rules, the federal Environmental Protection Agency has said that the state should ban the use of fracking brine on roads because pollutants could make their way into aquifers and waterways through infiltration and storm runoff. The agency also warned that there was probably not enough capacity at out-of-state treatment plants to handle polluted water from New York.

The E.P.A. is currently working on national pretreatment standards for waste headed for municipal sewage-treatment plants or private treatment plants, after finding that many of them are not properly equipped to treat this type of wastewater and may be discharging pollutants to rivers and other streams.

Building new treatment plants for the fracking industry is another option, but industry representatives say that doing so would depend on whether the investment makes economic sense. Complicating matters, antifracking sentiment has already led to dozens of bans or limits on fracking-related operations, like the measure in Niagara Falls.

“Wastewater management represents a challenge to the industry,” said John Conrad, a co-owner of P. V. E. Sheffler, an engineering and environmental consultant to energy companies that are already drilling in Pennsylvania and other states. “A lot of treatment capacity still remains to be built.”

Environmental groups, arguing that the state is already lax in policing wastewater disposal, say that the State Environmental Conservation Department, which would issue drilling permits, must come up with an exhaustive plan to make sure that it is handled safely.

“For the D.E.C. to sidestep this issue would be an abdication of its responsibility,” said Eric A. Goldstein, a senior lawyer with the Natural Resources Defense Council and a member of a panel advising Joe Martens, the commissioner of the Environmental Conservation Department, on the fracking proposal. “The industry’s environmental track record in other states does not inspire confidence.”

The state environmental agency has already made clear that specific disposal plans must be in place before any drilling permits will be issued — and that finding sites will be up to the gas industry.

“This is the industry’s problem,” Mr. Martens said in an interview. “It’s not the state’s responsibility to identify disposal sites.”

Some industry officials played down the challenges, saying that technological advances are allowing them to recycle most of the waste. Along with more traditional methods like injection wells, which involve pumping waste into underground rock formations, new treatment plants are already coming online in Pennsylvania. “As the development moves to New York, the infrastructure will be developed here,” said John Holko, president of Lanape Resources, a company with interests in 500 conventional gas wells in New York, who is a spokesman for the Independent Oil and Gas Association of New York.

Casella Waste Systems, a landfill operator that is building a recycling and disposal plant for fracking waste in McKean County, in Pennsylvania, said it could easily build similar plants at two of its landfills in New York if there is sufficient demand for treatment.

Some environmental groups argue that, based on how New York now handles waste from conventional drilling, the state would be ill-prepared to deal with the enormous amount of wastewater produced by thousands of fracked wells. Environmental Advocates of New York, a group based in Albany, plans to release a report on Friday (May 4 2012) asserting that the state does not adequately track where the waste from more than 6,800 conventional wells now operating goes. In a review of nearly 100 drilling permits, the group found that New York requests minimal information on waste disposal. Asked about disposal plans, companies in many cases replied in vague terms, like “hauled to an approved disposal facility,” Environmental Advocates said. “Following the waste stream from a well to ultimate disposal is nearly impossible,” the group said.

State officials counter that their proposed drilling rules will impose a stringent waste tracking system. Stuart Gruskin, a former deputy commissioner of the Environmental Conservation Department, who worked on the first draft of the rules and now does consulting work, said he had no doubt that fracking waste could in principle be disposed of safely. But finding adequate treatment capacity will be a challenge, he said. “This is going to be a limiting factor in New York,” he said. "

Article written by Mireya Navarro published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2012/05/04/nyregion/wastewater-is-an-issue-in-hydrofracking.html?_r=1


Photo: fracWatch.org

1 comment:

  1. Ces préoccupation nous sont bien familières ici dans la région du Suroît, depuis que la ville de Huntingdon accepte de traiter les eaux usées en provenance des forages de gaz de schiste. De toute évidence, les usines de traitement existantes n'ont pas été conçues pour traiter efficacement ce genre de rejets!
    Un comité de vigilance a été formé pour suivre ça de près...
    Pour nous rejoindre ou pour plus d'informations, écrivez à: gazdeschistesuroit@hotmail.ca

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